AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.74/5 (sur 77 notes)

Né(e) à : Fougères , le 25 mars 1890
Mort(e) à : Paris , le 22 septembre019
Biographie :

Jean Guéhenno est un écrivain et critique littéraire français.

Marqué profondément par son enrôlement durant la première guerre mondiale, il est par la suite une des figures du pacifisme. Il participe à la mise en place des Mouvements de jeunesse à la libération.

Ajouter des informations
Bibliographie de Jean Guéhenno   (25)Voir plus

étiquettes
Video et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo

Littérature
- Alain BOSQUET, Matthieu GALEY, Robert KANTERS, Pierre Henri SIMON, débatent des livres suivants : - "Le garde du coeur", de Françoise SAGAN - "Le Procès des juges", de Bernard PIVOT - "La Rose de sable", d'Henry de MONTHERLANT - "La Mort des autres", de Jean GUEHENNO - "Poésies d'Alvaro de Campos", de Fernando PESSOA - Correspondance de Roger Martin du GARD et...
+ Lire la suite

Citations et extraits (179) Voir plus Ajouter une citation
Jean Guéhenno
Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie.
Commenter  J’apprécie          532
Jean Guéhenno
Un livre est un outil de liberté ...
Commenter  J’apprécie          430
Jean Guéhenno
La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver.
Commenter  J’apprécie          411
Jean Guéhenno
L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.
Commenter  J’apprécie          400
Bien des gens ne lisent que pour éloigner l'ennui, comme ils écoutent la radio, regardent la "télé", les images, ou feuillettent les journaux. L'imprimé pullule et on pourrait dire, après tout, que les gens n'ont jamais tant lu.

Mais il y a lire et lire. La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver. Il y a un jour où tout inconsciemment on passe de l'un à l'autre.

Ce peut n'être pas volontaire, mais l'effet du plaisir même, d'une sorte d'envoûtement dont un livre, qu'on tient dans sens mains et qu'on ne peut plus le quitter, est la cause. Ce n'est pas non plus encore lire que de lire pour apprendre, pour savoir, pour s'informer et pour des raisons professionnelles.

Joubert disait que "notre sort est d'admirer et non pas de savoir." La vraie lecture est la chose la plus intime et la plus désintéressée, encore qu'il ne s'y agisse que de nous-mêmes.

C'est un temps qu'on se donne pour ne plus vivre par influence, par contagion, mais pour reconnaître, choisir son propre chemin et devenir soi-même.

Un livre est un outil de liberté. Nous y découvrons la vie d'un autre, soit l'auteur, soit l'un des personnages qu'il a crées, et nous l'examinons avec une bien autre instance et une bien autre loyauté que la nôtre propre, et ainsi devenons-nous un peu autres que nous-mêmes sans y prendre garde.

Un livre est un objet devant soi, quelque chose sur quoi on peut réfléchir, à quoi on peut revenir, qu'on peut corriger, contredire, discuter, quelque chose qu'on juge. Les images, les sons passent aussi vite que les moments successifs de la vie.

Un écrit, un livre reste. Il faut devant lui dire oui ou non. Il fallait autrefois, pour former un homme, le tirer de son silence et lui faire entendre le chant du monde autour de lui. Il faut peut-être autant aujourd'hui le ramener à son silence, le sauver du bruit et le reconduire à la solitude...

Un livre est une conversation et tout l'ensemble cependant un exercice de solitude. Je veux ici écarter l'anecdote personnelle, mais je repense souvent à ces nuits de mon adolescence, durant lesquelles je me battais avec le destin et découvrais dans les livres ce que je pouvait être une vie libre par opposition à celle que je subissais.

Lit-on un grand roman? On s'identifie à son héros. On y vit par procuration. Et cela devient plus conscient, et vient le moment où on ne lit plus pour aucun intérêt, pour aucun profit, rien que pour "admirer", en toute gratuité et dans une joie indéfinissable, au-delà de soi-même.

Dès lors, on devient de plus en plus difficile. On ne supporte plus les fantômes d'auteurs, les fantômes d'ouvrages. Mais un vrai livre est devenu la chose la plus précieuse. Un home vous parle et il vous semble qu'il dise précisément ce que vous attendiez, ce que vous vouliez dire mais n'auriez jamais su dire. C'est tout simple et merveilleusement étrange.

Ces mots, qui sont aussi vos mots, comme par l'effet d'un charme, sont doués soudain d'un nouveau pouvoir, et vous êtes curieusement débarrassé de vous-même et devenu un autre, plus fin, plus délicat, plus profond que vous-même. Vous êtes dans le monde où vous aimeriez vivre, mais vous n'aviez jamais imaginé qu'il pût être si beau.

348 - [Livre de poche Biblio n° 3005, p. 162/3/4]
Commenter  J’apprécie          310
Quand je fus à l'usine, je me pris pour les livres d'une véritable passion. Depuis elle ne m'a guère quitté : je n'ai plus cessé d'en acquérir et n'ai jamais pu me décider à en revendre un seul, si inutile, si mauvais qu'il soit, mais enfin désormais je les déteste ou les adore, je sais un peu ce qu'ils valent, de quelle comédie, de quelle foire ils peuvent être l'enchère et l'occasion pour ceux qui les écrivent et pour ceux qui les lisent ; surtout je sais que les vrais livres sont rares.
Commenter  J’apprécie          320
"Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien et ne nous laissez pas succomber à la tentation", disait la vieille prière de tout l'Occident. En effet les choses étaient ainsi liées, le pain et les tentations. Il y avait d'abord le pain, la source de la vie, le moyen d'apaiser sa faim, le principe de toutes les forces, de toutes les puissances et de toutes les joies. Et puis il y avait toutes les manigances pour s'en emparer, toutes les vertus à l'oeuvre mais aussi tous les vices pour en avoir un peu plus à grignoter, le travail et le vol, l'économie et l'avarice, toutes les violences, toutes les ruses, tous les règlements hypocrites de répartition, toutes les lois, toutes les philosophies, le droit naturel du gros à manger davantage, mais celui des plus maigres à s'engraisser un peu, l'injustice des rassasiés fixant la tradition, mais la justice des affamés déchainant les révolutions, la lourde main des forts posée sur la miche qu'ils ont peur de perdre, mais aussi l'acharnement des faibles, leur fourmillement autour des miettes tombées à terre.
Commenter  J’apprécie          260
Jean Guéhenno
La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver.

( " Carnet du vieil écrivain")
Commenter  J’apprécie          230
Pourtant, je l'affirme, c'était quelque chose de grand qu'une grève ouvrière en 1906. On n'en a guère idée aujourd'hui que la guerre entre les classes s'est en quelque sorte normalisée, réglementée. C'était une affaire de pain, bien sûr, mais autant une affaire d'honneur, un dur combat. On savait qu'on aurait faim. On prenait un effroyable risque. Fût on vainqueur, quelque chose serait perdu : des journées de travail et de paye qu'il ne serait pas question de retrouver. Personne n'y eût même pensé, car cette perte et la souffrance qui en résulterait devaient être le prix même de la victoire.
Commenter  J’apprécie          212
Tout est croyance en un enfant. Il croit au monde qu'il a sous les yeux, mais à tant d'autres encore. Je croyais à Dieu et à mon âme comme je croyais à ma nourrice et à ma fontaine.
Commenter  J’apprécie          220

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Guéhenno (140)Voir plus

Quiz Voir plus

Rions avec les titres ! 👂🏻 🍷

Quoique peu banal, le fait divers était passé inaperçu : le ...❓...

rapt au square de lolita rose
vol de sept cent quatre os pour six nez

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux de mots , humour , potache , titres , bande dessinée , parodie , acoustique , baba yagaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..