13 décembre 1940
Discours du chancelier Hitler aux ouvriers du Reich. Je viens d'en lire le texte en allemand. Autant que je puisse juger, c'est une langue horriblement impure, ignoble, mais le mouvement y est, qui fait l'éloquence et lui assure sa prise. La pensée est confuse mais brutale, étonnamment adaptée au public. Ce pourrait aussi bien être un discours de Thaelmann ou de Thorez.
Toute idée claire se perd dans ce gâchis de mots. Le communisme et le national-socialisme s'y accordent par ce qu'il y a en eux de plus bas.
Comment la foule malheureuse s'y reconnaîtrait-elle ?
Elle suit, elle ne peut que suivre. Et tout cela est désespérant.