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Critiques de Jean-Henri Fabre (26)
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Souvenirs entomologiques, tome 1

Voici l'un des livres les plus atypiques de ma bibliothèque.

C'est une sorte de savant mélange entre un propos docte et expert sur la condition d'insecte tout en ayant l'élan, la fluidité, la magnificence du verbe de la meilleure littérature du XIXème siècle.

Vous ne me croyez pas ? D'accord, je vous le prouve.

Jean-Henri Fabre n'est rien moins que l'instigateur, le créateur d'une science qu'on appelle aujourd'hui l'entomologie et qui se décline sous différents aspects, comme l'éthologie, l'écologie et la physiologie des insectes.

Il est le découvreur d'une myriade d'espèces du sud de la France tout en étant l'initiateur de la méthode d'élevage des insectes qui permet de décrire les détails du cycle de vie de l'espèce, parfois incroyablement alambiqué.

À cet égard, il était le contemporain, l'admirateur, mais aussi et surtout le plus redoutable contradicteur des théories de Charles Darwin.

L'histoire ne retient souvent que le gagnant d'un combat scientifique, or le fait que Fabre se soit hissé contre l'idée que l'évolution soit le fruit d'une accumulation de minuscules changements régulièrement sélectionnés pour l'intérêt qu'ils procurent à leur détenteur en fait, aux yeux des néophytes, un scientifique raté.

Détrompez-vous, détrompez-vous, les arguments de Fabre ne furent pas battu en brèche du vivant de Darwin ni même de Fabre. Ce n'est que le développement récent de la génétique qui nous donne à comprendre les invraisemblances des cycles de développement des insectes, qui apparaissent clairement comme non adaptatifs (ce sur quoi Fabre avait raison). Ils sont le fruit de mutations génétiques (souvent une seule ou du moins un nombre très réduit) qui ont présidé à un changement adaptatif mais qui ont comme corollaire plusieurs autres changements, qui, considérés en eux seuls, sont des désavantages. Le restant de ces traits manifestement non adaptatifs ou extrêmement bizarres sont des héritages d'adaptations anciennes mais qui n'ont plus aucun intérêt dans le mode de vie actuel de ces espèces (un peu comme le gène codant pour les dents chez les poules et que chaque génération se refile scrupuleusement de poussin en poussin depuis des millions d'années).

Vous suivrez donc, au travers également des superbes dessins de la main de l'auteur, dans ce recueil qui est le fruit de décennies d'observation et qui fut rédigé en une vingtaine d'années vers la fin de sa vie, les péripéties du Cerceris bupresticide et consort ou encore les aléas de l'hypermétamorphose.

Voilà pour le côté scientifique. La langue maintenant. Sachez que notre atypique instituteur, au demeurant détenteur d'un brevet supérieur, baccalauréat ès-lettres, licence de sciences mathématiques, licence de sciences physiques, licence ès-sciences naturelles, doctorat ainsi que de la légion d'honneur et d'un siège à l'académie française, maniait la langue comme fort peu peuvent s'en prévaloir. Jugez plutôt :

"Comment l’œuf de scarabée (bousier), chose si délicate, si impressionnable sous sa tendre enveloppe résisterait-il aux commotions du berceau roulant ?"

"Désormais elle (la larve) doit s'abandonner à cette profonde torpeur qui la gagne invinciblement, à cette manière d'être sans nom, qui n'est ni le sommeil, ni la veille, ni la mort, ni la vie, et d'où elle doit sortir transfigurée."

À vous de vous faire votre opinion, je vous ai donné la mienne, c'est-à-dire pas grand-chose.



NB: ce premier volume regroupe les cinq premières séries sur dix et est le "moins gros" des deux avec ses seulement 1130 pages.
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Souvenirs Entomologiques : étude sur l'instin..

Voici le volume 2 des mémorables Souvenirs Entomologiques de Jean-Henri Fabre regroupant les séries 6 à 10. Ce volume est encore plus épais que le premier mais demeure tout aussi exquis que son compagnon. Ces deux livres constituent probablement l'un des ouvrages les plus atypiques de ma bibliothèque, tous genres et toutes époques confondues.

C'est une sorte de savant mélange entre un propos docte et expert sur la condition d'insecte tout en ayant l'élan, la fluidité, la magnificence du verbe de la meilleure littérature du XIXème siècle.

Vous ne me croyez pas? D'accord, je vous le prouve. Jean-Henri Fabre n'est rien moins que l'instigateur, le créateur d'une science qu'on appelle aujourd'hui l'entomologie et qui se décline sous différents aspects, comme l'éthologie, l'écologie et la physiologie des insectes.

Il est le découvreur d'une myriade d'espèces d'insectes du sud de la France tout en étant l'initiateur de la méthode d'élevage des insectes qui permet de décrire les détails du cycle de vie de l'espèce, parfois incroyablement alambiqué.

À cet égard, il était le contemporain, l'admirateur, mais aussi et surtout le plus redoutable contradicteur des théories de Charles Darwin. L'histoire ne retient souvent que le gagnant d'un combat scientifique, or le fait que Fabre se soit hissé contre l'idée que l'évolution est le fruit d'une accumulation de minuscules changements régulièrement sélectionnés pour l'intérêt qu'ils procurent à leur détenteur, en fait, aux yeux des néophytes, un scientifique raté. Détrompez-vous, détrompez-vous, les arguments de Fabre ne furent pas battus en brèche du vivant de Darwin ni même de Fabre. Ce n'est que le développement récent de la génétique qui nous donne à comprendre les invraisemblances des cycles de développement des insectes, qui apparaissent clairement comme non adaptatifs (ce sur quoi Fabre avait raison). Ils sont le fruit de mutations génétiques (souvent une seule ou du moins un nombre très réduit) qui ont présidé à un changement adaptatif mais qui ont comme corollaires plusieurs autres changements, qui, considérés en eux seuls, sont des désavantages. Le restant de ces traits manifestement non adaptatifs ou extrêmement bizarres sont des héritages d'adaptations anciennes mais qui n'ont plus aucun intérêt dans le mode de vie actuel de ces espèces (un peu comme le gène codant pour les dents chez les poules et que chaque génération se refile scrupuleusement de poussin en poussin depuis des millions d'années).

Vous suivrez donc, aux travers également des superbes dessins de la main de l'auteur, dans ce recueil de décennies d'observation rédigé en une vingtaine d'années vers la fin de sa vie, les péripéties de la bruche des pois, de la processionnaire du pin ou encore le minotaure typhée et de quelques autres non moins extraordinaires petites bestioles provençales.

Voilà pour le côté scientifique. La langue maintenant. Sachez que notre atypique instituteur, au demeurant détenteur d'un brevet supérieur, baccalauréat ès-lettres, licence de sciences mathématiques, licence de sciences physiques, licence ès-sciences naturelles, doctorat ainsi que de la légion d'honneur et d'un siège à l'académie française, maniait la langue comme fort peu peuvent s'en prévaloir.

À titre de curiosité ou, plus vraisemblablement, pour le plaisir de lire une belle langue tout en apprenant des choses étonnantes, je vous conseille vivement ces souvenirs entomologiques, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas beaucoup plus qu'une ponte de larve au milieu d'une bouse... mais qui sait ce qui peut jamais sortir d'une bouse ?
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Souvenirs entomologiques, tome 1

Jean-Henri Fabre voulait comprendre comment vivaient les insectes, pourquoi ils se comportaient de telle ou telle manière, d'où émanaient leurs instincts. Il consacra une grande partie de sa vie à chercher ces bestioles, à les observer, à expérimenter avec elles. Ces "Souvenirs entomologiques" retracent ses observations et ses réflexions.



Dans ces récits, l'originalité - et souvent la pertinence et la simplicité - des expériences décrites, est marquante, de même que la qualité de l'écriture.



Une oeuvre grandiose !

La lecture de ce premier tome (1131 pages) sera donc suivie de celle du second.
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Souvenirs entomologiques, tome 1

Combien de vocations naturalistes sont-elles nées de la lecture des Souvenirs Entomologiques ? Car Jean-Henri Fabre était un vrai naturaliste de terrain : aux théories plus ou moins fantasques, il préférait et de loin, l'analyse des observations concrètes. Son travail s'enracine dans le concret observé des petites bêtes qu'il voyait vivre autour de chez lui.

A ses qualités d'observateur hors pair s'ajoute un vrai talent pédagogique. On se surprend parfois à la lecture à tourner prestement la page pour connaitre la suite de l'histoire qu'il nous conte...

Certes, le texte a parfois un peu vieilli, au vu des découvertes plus récentes (le rôle des phéromones dans le guidage des fourmis, par exemple). Mais malgré la raréfaction considérable des insectes (le pauvre serait affolé de voir combien peu on trouve aujourd'hui d'insectes dans nos campagnes par rapport à ce qu'il a pu connaître !), Jean-Henri Fabre reste un exemple à suivre, un homme dont l'oeuvre redécouverte pourrait contribuer à nous réconcilier avec la nature sauvage.
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Histoires d'insectes

Ce livret est une sélection des " Souvenirs d'un entomologiste"publiés de 1879 à 1907(éditions Delagrave) .

C'est à la fois une promenade littéraire et un petit aperçu d'études naturalistes.

Ici,il nous offre des portraits vulgarisés de quelques insectes très communs que nous rencontrons souvent au cours de promenades.

La lecture du livret est agréable,plutôt ludique et accessible aux plus jeunes.

Ainsi,la mante,la sauterelle verte,l'épeire,le vers luisant ou la cigale n'auront plus de secrets (ou presque !)
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Les Incroyables Histoires naturelles de Jea..

Nous avons acheté ce livre à l'occasion d'une visite à l'Harmas de Sérignan du Comtat où Fabre résida de 1879 à 1915. L'ouvrage est consacré à l'oeuvre écrite "Les souvenirs entomologiques " dont il est donné 10 extraits qui permettent d'apprécier la précision de l'observation mais aussi la qualité de l'écriture de leur auteur . En avant-propos est fournie une biographie etune présentation de son oeuvre majeure. Le tout est très abondamment illustré de dessins , photos d'archives et d'insectes , et complété par une bibliographie et un glossaire.
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Les auxiliaires : récits de l'oncle Paul sur ..

150 ans ! Cela fait un siècle et demi que le célèbre entomologiste a écrit les récits de l'oncle Paul à ses neveux. Connu pour ses ouvrages sur les insectes, il a aussi réalisé des monographies sur d'autres animaux.

A l'instar de Buffon et Jules Michelet avant lui et de Maurice Maeterlinck et Robert Hainard ensuite, Jean-Henri Fabre fait partie de ces vulgarisateurs scientifiques et néanmoins écrivains.

Il a romancé ses observations pour les rendre accessibles au plus grand nombre et ainsi faire connaître l'étendue des espèces qui nous côtoient.

Autodidacte multitâche, il est aussi le père de l'éthologie qui a permis de comprendre la relation entre les animaux et leur environnement.



C'est lors d'un récent et court séjour dans la cité des livres anciens de Bécherel que le nom de Fabre m'est apparu. Trouver les auxiliaires dans le Bécherel, tout un programme !

J'avais déjà « Souvenirs d'un entomologiste » dans la bibliothèque, mais je n'avais pas encore déniché un des volumes de la trilogie en liaison avec l'agriculture.

En effet, il a consacré trois livres sur les animaux qui vivent dans les champs ou alentour. Leurs titres en révèlent toute la problématique de l'époque : Les ravageurs, les auxiliaires et les serviteurs.



Actuellement, on parle plutôt d'indésirables que de ravageurs, en essayant de faire cohabiter l'ensemble des espèces entre elles, en mettant en évidence le rôle des chaînes alimentaires dans l'équilibre naturel.

Même si les charançons, doryphores et autres hannetons sont encore considérés comme des nuisibles.

A propos, au moment où j'écris ce billet, un vrombissement se fait entendre autour des rosiers à la tombée de la nuit. Les hannetons sont présents, et bien visibles pendant quelques minutes, un ballet plus sonore que visuel, qui rappelle pendant un court instant les arrivées « terrifiantes » des sauterelles et autres criquets dans d'autres secteurs géographiques.

Mais ici et maintenant, il n'y a plus de chasse aux hannetons, ils commencent à remonter la pente, après leur chute vertigineuse due aux pesticides. Comme quoi un ver, fût-il blanc, peut faire ressurgir le délit de « sale gueule ».  

Renaissance ou reconquête, on le saura dans quelques décennies. Mais je ne suis pas là pour parler de politique.



Après les ravageurs, les serviteurs. Pourrait-on choisir encore ce titre à l'heure actuelle pour parler des animaux domestiques ? Servile fait penser à serf, esclave. Mais un chien attaché au bout d'une chaîne peut-il être considéré comme domestique ? Au même titre qu'un hamster dans une cage ou un serpent dans un aquarium ? Les NAC ont la niaque, mais servent-ils à rendre l'être humain meilleur ?



Le volume qui concerne cette critique est relatif aux animaux auxiliaires, l'intitulé est toujours utilisé de nos jours. Auxiliaire à l'agriculture, c'est à dire bénéfique à la croissance des plantes cultivées. Ceux qui procurent une aide, un service. Mais alors, pourquoi les auxiliaires sont-ils recrutés à titre provisoire, sans espoir de titularisation ? Comment je m'égare de l'Est, je ne suis pas à l'Ouest, mais au coeur de la problématique, il me semble.

En grammaire, ne dit-on pas que les auxiliaires perdent leur signification particulière et servent à former les temps composés des autres verbes ? Une sorte de chaîne, qui même si elle n'est pas alimentaire, n'en est pas moins élémentaire.

Alors oui, les animaux dits auxiliaires font partie intégrante de la chaîne alimentaire et sans eux les « ravageurs » auraient annihilé toute vie sur la Terre.

Ce volume a été rédigé après celui sur les ravageurs, pour montrer qu'il y a une solution au problème en considérant mieux les animaux auxiliaires. Toutes sortes d'espèces prédatrices qui se nourrissent des insectes indésirables et sont donc bénéfiques à l'agriculture.



Fabre a choisi le dialogue entre l'oncle Paul et ses neveux Emile et Jules, ça rend le récit plus vivant et « moderne » pour l'époque. Une vulgarisation très appropriée qui se lit facilement et rend la science à la portée de chacun.

Le sommaire est varié, à l'image du nombre d'espèces décrites.

Les chauve-souris, le hérisson, la musaraigne, la taupe, les rapaces, les passereaux insectivores, les batraciens, et même les corbeaux, je croas.



Voici un exemple de l'art du narrateur dialoguiste de talent :



« Emile – La chauve-souris est bien laide, et puis on dit que son toucher donne la gale.

Paul – On en dit bien d'autres, mon petit ami. Qu'elle blesse les chèvres à la mamelle, pour sucer à la fois le sang et le lait. Que son entrée soudaine dans une maison est signe de malheur. Il faut ici faire une large part à l'imbécillité humaine, pour qui l'erreur est plus familière que la vérité. Nous sommes tellement bourrés d'idées fausses, que très souvent l'opposé de la croyance vulgaire est précisément le vrai.

Jules – C'est dommage que ce soit une bête hideuse.

Paul – Discuter avec vous du laid et du beau, mes enfants, n'est pas entreprise que je puisse aisément mener à bien... Car ce n'est pas avec les yeux du corps que doivent se juger le laid et le beau, mais bien avec ceux de la raison, mûrie par la réflexion et l'étude... La forme d'un animal ne doit pas se juger d'après le plus ou moins de ressemblance avec les formes qui nous sont familières et nous servent de termes de comparaison, mais bien d'après son aptitude au genre de vie pour lequel l'animal est créé. Où la structure est en parfaite harmonie avec les fonctions à remplir, là pareillement est la beauté. »



Un chapitre s'intitule « Un exploit de Jean le Borgne ». Il relate parfaitement la bêtise humaine liée à l'ignorance. Jean a cloué une chouette effraie vivante sur le portail de sa maison. Sa voisine était morte parce que le rapace était venu, trois fois de suite, crié sur le toit de sa maison. Il a raconté que c'est l'oiseau des cimetières, l'oiseau funeste qui porte malheur aux gens.



« Paul – Que diriez-vous de Jean s'il s'était avisé de faire expirer son chat, cloué au portail par les quatre pattes ?

Louis – Je dirais qu'il a perdu la tête, et que si jamais les rats le mangent, il le mérite bien.

Paul – Ce que vous lui avez vu faire revient à peu près au même : l'effraie s'était introduite dans le grenier pour défendre contre les rats les sacs de blé du pauvre homme, qui, dominé par des haines superstitieuses et ignorant les services rendus, s'est empressé de clouer sur sa porte le précieux oiseau.

Mais, aveugles tueurs, à la fin des fins, comprendrez-vous que vous sacrifiez vos propres défenseurs à des répugnances que rien ne motive ?

Vous vous plaignez des vers blancs et vous écrasez la taupe chaque fois que la bêche l'amène au jour ! Il n'est pas d'un homme, mais d'une brute, de prendre plaisir à torturer un animal. »



Il a fallu un siècle après les écrits de Fabre pour que les rapaces soient sur la liste des oiseaux protégés ! Et à certains endroits, les cadavres de taupes sont encore accrochés sur les fils barbelés.

L'écrivain naturaliste termine son propos par le poème « Le crapaud » de Victor Hugo. Je ne peux que vous conseiller de le lire, si vous ne le connaissez pas encore, une petite merveille.

Fabre termine ainsi :

« Soyez bon avec les animaux, et dont le plus misérable, le crapaud, demande pour toute récompense un regard compatissant ».



J'ai beaucoup aimé ce livre sur les auxiliaires. Si seulement il avait pu être proposé à l'époque dans les classes des premières écoles communales. '"Etre et avoir" en auraient été différents.

A chacun de faire en sorte que ces auxiliaires deviennent des titulaires, sans risquer de perdre leur boulot, oh combien utile à notre société aveugle et sourde à l'égard d'autrui.

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Souvenirs entomologiques, tome 1

L'auteur nous raconte dans 22 chapitres des histoires fabuleuses d'hymènoptères et de leurs proies telles criquets, cigales et toutes sortes de mouches. Les expériences et observations faites sur le terrain ne laissent pas de place à l'improvisation. Avec une écriture fluide, poétique et imagée d'un grand auteur nous sommes ébahis par les inventivités et "bêtises relatives" de ces insectes.
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Le petit monde de l'Harmas

Cet ouvrage fut acheté après une visite à cet endroit délicieux qu'est l'Harmas ou résida et travailla Jean-Henri Fabre . Il s'agit de morceaux choisis de l'oeuvre prolifique de l'entomologiste , textes qui ,outre la qualité de l'observation scientifique ,offrent un plaisir de lecture par la qualité du style. 19 extraits portant sur divers insectes (Scarabée, Epeire,Fourmis rousses,Guêpe,....)
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Souvenirs entomologiques, tome 1

J'ai découvert ce livre en rangeant un grenier, et c'était l'édition originale !! avec les illustrations de l'époque à l'encre de chine ! au moins un chapitre par insecte décrit, avec une histoire à raconter, des hypothèse des observations très bien documentées ! un vrai pionnier de la vulgarisation scientifique !
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Souvenirs entomologiques, tome 1

Des livres ainsi pour m'intéresser aux insectes.... j'en veux encore et encore !

De fait, on peut dire que ce livre est des plus atypiques ! c'est une espèce de mélange entre B.Werber et ses fourmis et un roman de Jules Verne.

Voila une toute belle façon d'apprendre les us et coutumes de nos amis les insectes.

Je me suis intéressée à ce bouquin dans le cadre de ma formation de guide nature. Je dois dire que la vie passionnante des bestioles ne faisait pas partie de mes préoccupations premières et l'entomologie n'était pas gagnée pour moi.

Mais, franchement, Monsieur Fabre m'a réconcilié avec cette matière et j'ai eu bien plus facile de faire des liens et de me représenter quel type d'insecte est un hyménoptère par exemple.

Une passionnante lecture qui ne s'arretera pas là puisqu'il y a 7 ou 8 "épisodes". L'aventure entomologiste ne fait que commencer.
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Souvenirs entomologiques, tome 1

Pour les passionnés d'entomologie....Indispensable, très détaillé, complet, les observations sont merveilleusement décrites, on se laisse porter par l'auteur ses expériences et ses déductions.....Un humaniste et un grand savant ouvrage de référence...
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Les Incroyables Histoires naturelles de Jea..



"Quel spectacle, au printemps, sous une taupe morte ! L’horreur de ce laboratoire est une belle chose pour qui sait voir et méditer." (54)



Qui habite autour de Millau ne peut ignorer le nom de Jean-Henri Fabre, naturaliste du XIXe siècle originaire de Saint-Léons. Habité d’un amour inné pour les insectes, observateur passionné, son attention s’est portée toute sa vie vers le minuscule. Regardant, récoltant, élevant, goûtant même, c’était un expérimentateur pourvu de peu de moyens mais animé d’une curiosité énergique et inaltérable.



"C’est là ce que je désirais, hoc erat in votis : un coin de terre, oh ! pas bien grand, mais enclos et soustrait aux inconvénients de la voie publique; un coin de terre abandonné, stérile, brûlé par le soleil, favorable aux chardons et aux hyménoptères." (21)



Son écriture à l’élégance délicieusement ancienne, concentrée, attentive au moindre détail et soucieuse de clarté raconte des histoires autant qu’elle instruit. Un vocabulaire fourni et précis. Une plume vive et sûre d’elle qui n’hésite pas à interpeller Charles Darwin. En plus d’être un scientifique méticuleux, il était doté d’un vrai talent littéraire. Ce florilège de ses textes les plus marquants, généreusement illustré, est une belle entrée en matière pour approcher cet érudit des champs, ce naturaliste heureux de partager son savoir et ses questionnements.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Souvenirs entomologiques, tome 1

un roman autobiographique qui prend la vie de l'auteur comme prétexte à un cours d’entomologie.

absolument passionnant
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Souvenirs entomologiques, tome 1

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La vie des araignees

Extrait des Souvenirs Entomologiques, ciblé sur les araignées et bien sûr passionnant.
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Souvenirs Entomologiques

J'aime vraiment énormément l'objet livre, et tous ont un quelque chose d'attrayant. Mais je dois avouer que les livres de cette collection sortent un peu du lot, grâce au papier utilisé, avec cet écrue et ces inclusions ! C'est un petit plaisir visuel ! Je trouve l'aspect graphique de chacune des couvertures de cette collection vraiment très réussi !



Passons cette introduction, un petit peu... bizarre peut être. Dans ce nouveau livre, les Editions Le Pommier, et Henri Gourdin, nous font découvrir une sélection de texte écrit par le célèbre entomologiste Jean-Henri Fabre.



Je connaissais de nom ce monsieur, et cela faisait plusieurs années que je souhaitais lire ses textes. Je n'avais jamais pris le temps de le faire. Alors quoi de mieux que ce recueil pour en découvrir quelques-uns. Du début à la fin j'ai été conquis par le style d'écriture, bien que légèrement modernisé, de l'auteur. Toutes ces descriptions, dans ce français si bien manié, avec verve et élégance ! À travers les mots que l'on lit, on sent très bien le passionné et l'érudition de Mr Fabre. On l'imagine, loupe à la main et carnet non loin de là, en train de scruter attentivement les moindres mouvements d'un insecte et prêt à tout retranscrire pour ne rien oublier. Mais aussi, il est aisé de le suivre dans ses marches sur le Mont Ventoux à la recherche de quelques insectes à étudier. Ce récit a été une véritable plongée dans les sciences naturelles. En plus d'être plaisant à lire, c'est une somme de connaissance pour quiconque s'intéresse de près ou de loin à l'entomologie.



C'est une lecture que je recommande vivement ! Tout comme la collection entière, qui remet au goût du jour des personnages ayant eu un véritable poids dans la connaissance et la protection de la nature.





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Récits sur les insectes, les animaux et les c..

Ignoré du grand public dans son pays, Jean-Henri Fabre l'est beaucoup moins dans d'autres pays et curieusement au Japon où on peut s'acheter des figurines à son effigie et lire des mangas qui s'inspirent de l'homme.

Il aimait les sciences naturalistes, s'intéressait à de nombreux domaines et il était de ceux pour qui une éducation à la nature devait est dispensée à tous, et notamment aux jeunes filles de son époque. Ce thésaurus regroupe des textes moins connus que ses "souvenirs entomologiques" pour lesquels je garde une préférence.
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Une ascension au Mont Ventoux

Immortelle randonnée



Ce n'est pas exactement au récit d'une randonnée en montagne que nous convie ici Pétrarque. En 1336, le terme n'existe évidemment pas, et ce qu'il recouvre non plus. S'aventurer alors sur les pentes du Mont Ventoux, c'est aller au devant de l'inconnu. Là, pas de carte, pas de balisage, pas de sentier. C'est terra incognita. Si brigands et bergers sont bien déjà passés par là, ils n'en ont pas laissé de traces, ni matérielles ni, à plus forte raison, textuelles.



Ce texte est une lettre adressée à Dionigi da Borgo San Sepolcro, professeur de théologie, dans laquelle Pétrarque raconte la singulière aventure de cette ascension entreprise avec son frère. La vie du poète est ambivalente, tantôt vouée à l'amour, celui de Laure bien sûr, et aux plaisirs, ceux qu'offre la cour papale d'Avignon, tantôt consacrée à l'ascèse et à la quête spirituelle. Et c'est bien à cette dernière qu'il faut rattacher le moment qui nous est rapporté.



"Ce que tu as tant de fois tenté aujourd'hui en escaladant cette montagne se répétera pour toi et pour tant d'autres qui veulent toucher à la béatitude."



Ce qui se joue ici, c'est l'alternative de la large route des plaisirs terrestres, de la vallée du péché et de la dissolution, ou du chemin escarpé d'une spiritualité exigeante et salvatrice. L'allégorie est explicite. Mais si "labeur opiniâtre vient à bout de tout", Pétrarque éprouve la réalité d'une "nature qui ne cède pas à la volonté humaine". Ovide, déjà, l'exprimait pareillement : "Vouloir est peu, il faut, pour parvenir, désirer."



C'est dans son corps, dans l'épreuve physique et la fatigue voire l'épuisement qu'elles engendrent, que Pétrarque fait l'expérience de tout ce qui lui reste à traverser et à accomplir dans le domaine moral. À la recherche d'un soutien, il ouvre au hasard l'exemplaire des Confessions de Saint-Augustin dont il ne se sépare jamais : "Et les hommes vont admirer les cimes des monts, les vagues de la mer, le vaste cours des fleuves, le circuit de l'Océan et le mouvement des astres et ils s'oublient eux-mêmes."



Trois siècles plus tard, Spinoza, en conclusion de l'Éthique, reconnaîtra lui aussi toute la difficulté de la longue marche vers la béatitude, la sagesse, la joie, c'est selon : "Mais tout ce qui est précieux est aussi difficile que rare."



(Je ne note pas les livres car ce ne sont pas de bons ou de mauvais élèves.)
Lien : https://lesheuresbreves.com/
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Promenades entomologiques

Dans une collection souvent consacrée aux explorateurs aventuriers Fabre a sa place car il a exploré une jungle :celle de sa propriété de l'Harmas dont il a observé minutieusement la faune et ses moeurs. Même si les hypothèses qu'il développe à partir de ses observations ont été largement remises en question,la pertinence des description reste entière .De plus elles sont exprimées dans un langage poétique et empathique de toute beauté.
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