Jean-Jacques Annaud

« Il y a un plaisir plus grand que celui de tuer : celui de laisser la vie. »



C'est avec cette citation de James-Oliver Curwood que s'ouvre ce petit livret, et c'est aussi avec cette citation que se termine le film. Film que j'ai dû voir une centaine de fois quand j'étais gamine, au point d'en avoir usé la cassette VHS sur laquelle mon père l'avait enregistré. Film devant lequel j'ai pleuré le même nombre de fois. Film auquel je ne pensais plus jusqu'à ce que mon père, allez savoir comment c'est venu dans la conversation, raconte cette anecdote à mes fils et que je réalise qu'ils ne le connaissaient pas. Parfois, les choses sont quand même bien faites, car peu de temps après, alors qu'on chinait dans notre magasin d'occasions préféré, à la recherche du dixième DVD qui nous permettrait de bénéficier de l'opération promotionnelle du moment (3 euros les 10 DVD, ça ne se refuse pas), v'là que mon grand lève la tête et dit : "Tiens c'est pas le film que papi parlait l'autre jour ?". Et voilà comment et pourquoi mes fils ont vu "L'Ours" récemment. Et croyez-le ou non, mais trois jours après notre petite soirée DVD du vendredi soir, je tombe sur ce petit album dans une boîte à livres, pour le plus grand bonheur de mon cadet qui ne s'arrête plus de le feuilleter.



Ce n'est pas les superbes paysages canadiens qu'il admire, pris en photo lorsque Jean-Jacques Annaud était à la recherche des décors idéaux pour son futur film. Ce sont bien évidemment les photos des ours, et des oursons plus particulièrement, futures stars du cinéma français. Inutile de préciser qu'il fait depuis une fixette sur les ours. Exit les poussins ! (sa lubie précédente)



Il se fiche également des nombreux éléments annotés, qui ont été nécessaires pour préparer la réalisation du film et que j'ai, pour ma part, pris le temps de lire et de m'y arrêter. Tout comme pour les photos du paysage canadien, à couper le souffle, même si on apprend qu'au final le film a essentiellement été tourné en Autriche et en Italie. Je n'avais pas non plus imaginé que les doublures de l'ourson étaient si nombreuses.



On a là un petit livre qui vient compléter le visionnage du film. Plutôt intéressant mais un peu avare en informations. J'en ai bien plus appris grâce aux coulisses du tournage, que j'ai eu l'occasion de découvrir dans les bonus du DVD. C'est en fait un livre plus à regarder qu'à lire, mais pas déplaisant pour autant.