Tiré à part, un film français réalisé par Bernard Rapp, sorti en 1996, fondé sur le livre du même titre de Jean-Jacques Fiechter publié en 1994. Bande-annonce.
En chassant mes démons, j'ai reconquis mon Paradis perdu. "Siegfreid, voici le Graal! La Rémission ! La joie !
C’est fou les progrès qu’on a pu faire dans la conservation et l’étude des peintures depuis la première radiographie d’une peinture, tentée par le physicien William Conrad Roentgen en 1895. Si compétent que je sois, je suis totalement redevable à l’investigation scientifique qui m’apporte des données que ne pourrait pas déceler même mon œil d’expert ! En faisant resurgir des images jusqu’ici invisibles, en révélant les étapes de la création artistique – esquisses, repentirs, transformation ultérieures – les techniques.
Combien de symboles, de comparaisons sont inscrits dans ces tableaux qui, à première vue, sont limpides et ne semblent montrer que ce qu’ils montrent.
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Un tableau qui les contient tous, « L’Allégorie du Purgatoire », longtemps attribué à Giorgione, puis rendu à Bellini, est un véritable tissu d’énigmes qui propose à l’imagination des interprétations sans limites. Mille esprits fiévreux s’y sont penchés, et ils ont tous été incapables d’en percer les arcanes et les multiples équivalences.
Ce tremblement du temps, Poussin le connaissait. Il s’en plaint dans ses lettres : « La débilité de ma main tremblante qui ne veut plus obéir ainsi que je le voudrais… » J’aurais aimé trouver les mots justes pour évoquer la lutte tragique de l’artiste contre les atteintes du Parkinson et mon émotion aussi devant tout ce que recouvre la beauté de ces œuvres dernières : dans Le Déluge, le naufrage final, le roc noir, l’éclair qui déchire le ciel crépusculaire… la mort, partout…
je fis un rêve étrange : je nettoyais le ciel et les arbres du jardin du Trocadéro avec une éponge imbibée de chlorure de mercure, dans l'espoir d'y apercevoir mon fils.
Combien d’innocents mis en prison, et de « chefs-d’œuvre » accrochés au Louvre ! Et combien d’erreurs d’attribution. Je pense à ce joueur de vielle qui connut successivement sept pères différents : Murillo, Zurbaran, Velazquez, Rizzi, Strozzi, Herrera le Vieux, Mayno. Aujourd’hui, il serait le « fils » de Georges Dumesnil de La tour, et encore l’indique-t-on comme « momentanément attribué à… ». Oui, dans ce domaine, bien des choses sont relatives.
Le Nain, c’est un phénomène à trois têtes et à six mains. Qui des trois a peint quoi ? Sous leurs tableaux, bien souvent, il y a un prénom, suivi d’un point d’interrogation. Car ils ont longtemps collaboré, et la répartition de leurs œuvres reste un casse-tête pour les experts.
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Les Le Nain peignaient pour crier la misère, réclamer du pain pour les pauvres. Et on a osé dire qu’ils étaient vulgaires !
Un silence religieux régnait sur la salle. Le commissaire-priseur vérifia une dernière fois que personne ne surenchérissait dans la salle : « Any advance at two millions two hundred dollars ? Fair warning. »
Le Christ, sur sa croix, avec ces yeux révulsés chers au Greco, paraissait horrifié d’être de nouveau victime des « marchands du Temple », mais personne ne s’en souciait à ce moment-là.
Tumulte de sentiments contradictoires. Angoisse. Haine. Colère. Peur. Envie de tuer. Désordre par-dessus tout. Par quoi commencer ? Que faire ?
Il ne faut pas oublier qu’en France, le donneur d’un certificat reste juridiquement responsable pendant trente ans de son attestation. Pour plaider sa bonne foi, en cas de contestation justifiée, il doit prouver que le seul moyen de découvrir le faux faisait appel à une technologie nouvelle qui n’existait pas encore à l’époque où il avait établi son certificat.