Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 24 mai 1933
Mort(e) à : Marseille , le 14 mars 2021
Né(e) à : Marseille , le 24 mai 1933
Mort(e) à : Marseille , le 14 mars 2021
Biographie :
Jean-Jacques Viton est auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages.
Il a également écrit des textes pour la radio, a travaillé avec des musiciens, des plasticiens et des photographes, et écrit un certain nombre d’articles.
Il a passé une partie de son enfance à Londres, jusqu’en 1940 où ses parents reviennent à Marseille pendant la deuxième guerre mondiale. Il vit ensuite au Maroc, à Casablanca, jusqu’en 1953.
Après un passage de trois ans dans la Marine, il devient administrateur du Théâtre Quotidien de Marseille, premier théâtre professionnel régulier de la décentralisation (de 1958 à 1963).
Suit, jusqu’à ce jour, une intense activité liée aux revues littéraires et poétique : membre du comité de rédaction de la revue Action Poétique, collaborateur de la revue Les Cahiers du Sud, cofondateur et membre du comité de rédaction de la revue Manteia (1967-1974), avec Liliane Giraudon, qui lui est indissolublement liée, tant dans la vie que pour des travaux poétique.
Il fonde ainsi avec elle la revue Banana Split (1980-1990), la revue orale vidéo-filmée La Nouvelle B.S. (1990) (en lien avec le CIPM, Centre International de Poésie-Marseille), en 1992 la revue IF, d’abord semestrielle, à présent annuelle (en lien aujourd’hui avec Montevideo) ainsi que les Comptoirs de La Nouvelle B.S. (deux ateliers de traduction et deux livres par an, coédités avec le CIPM, projet auquel ils ont dû renoncer).
Jean-Jacques Viton est également cofondateur du Quatuor Manicle (1982, avec Nanni Balestrini, Jill Bennett et Liliane Giraudon), qui met en voix des textes écrits spécialement pour cet ensemble et des “Rencontres Internationales de Poésie Contemporaine” (Festival de Cogolin qui s’est déroulé de 1984 à 1986).
Jean-Jacques Viton vit à Marseille (Bouches-du-Rhône).
+ Voir plusJean-Jacques Viton est auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages.
Il a également écrit des textes pour la radio, a travaillé avec des musiciens, des plasticiens et des photographes, et écrit un certain nombre d’articles.
Il a passé une partie de son enfance à Londres, jusqu’en 1940 où ses parents reviennent à Marseille pendant la deuxième guerre mondiale. Il vit ensuite au Maroc, à Casablanca, jusqu’en 1953.
Après un passage de trois ans dans la Marine, il devient administrateur du Théâtre Quotidien de Marseille, premier théâtre professionnel régulier de la décentralisation (de 1958 à 1963).
Suit, jusqu’à ce jour, une intense activité liée aux revues littéraires et poétique : membre du comité de rédaction de la revue Action Poétique, collaborateur de la revue Les Cahiers du Sud, cofondateur et membre du comité de rédaction de la revue Manteia (1967-1974), avec Liliane Giraudon, qui lui est indissolublement liée, tant dans la vie que pour des travaux poétique.
Il fonde ainsi avec elle la revue Banana Split (1980-1990), la revue orale vidéo-filmée La Nouvelle B.S. (1990) (en lien avec le CIPM, Centre International de Poésie-Marseille), en 1992 la revue IF, d’abord semestrielle, à présent annuelle (en lien aujourd’hui avec Montevideo) ainsi que les Comptoirs de La Nouvelle B.S. (deux ateliers de traduction et deux livres par an, coédités avec le CIPM, projet auquel ils ont dû renoncer).
Jean-Jacques Viton est également cofondateur du Quatuor Manicle (1982, avec Nanni Balestrini, Jill Bennett et Liliane Giraudon), qui met en voix des textes écrits spécialement pour cet ensemble et des “Rencontres Internationales de Poésie Contemporaine” (Festival de Cogolin qui s’est déroulé de 1984 à 1986).
Jean-Jacques Viton vit à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Source : http://www.radiogrenouille.com/audiotheque/a-lair-livre-fevrier-2010-jean-jacques-viton/
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Liliane Giraudon Polyphonie Penthésilée - éditions P.O.L - où Liliane Giraudon tente de dire de quoi et comment est composé son nouveau livre "Polyphonie Penthésilée" et où il est notamment question de poésie et de prose, de politique et de genre, de "Romances sans paroles" de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud, du corps des femmes et d'écriture, de Nanni Balestrini et de téléphone, d'amazones et de cancer du sein, d'Anni Albers et d'Afghanistan, du Poème et de dessins, de Jean-Jacques Viton et de Henri Deluy, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "Polyphonie Penthésilée", à Paris le 18 novembre 2021 "elles guerroient les amazones dans leurs petites armures peintes"
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Citations et extraits (9)
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ZONES
extrait 3
Là était un cou ? Voici des colliers divers. Là était un ventre ?
Voici les plaques de ventre. Batterie des outils par laquelle
tente de se signaler encore un corps définitivement absent.
Disparition du support à l'intérieur du harnachement :
restent les indications, les modes d'assemblage des panoplies.
Corps
invisible dont l'itinéraire, haché par les instruments, occulté
par les équipements, fauché par les accessoires, dont le par-
cours éperdu peut se lire sur une double piste : celle du Cata-
logue ramassé et celle du chiffre additionné.
Matière tassée, dont les restes sont à reconnaître sous les longs
listings des morgues chiffrées.
extrait 3
Là était un cou ? Voici des colliers divers. Là était un ventre ?
Voici les plaques de ventre. Batterie des outils par laquelle
tente de se signaler encore un corps définitivement absent.
Disparition du support à l'intérieur du harnachement :
restent les indications, les modes d'assemblage des panoplies.
Corps
invisible dont l'itinéraire, haché par les instruments, occulté
par les équipements, fauché par les accessoires, dont le par-
cours éperdu peut se lire sur une double piste : celle du Cata-
logue ramassé et celle du chiffre additionné.
Matière tassée, dont les restes sont à reconnaître sous les longs
listings des morgues chiffrées.
ZONES
extrait 2
Frontières des articulations. Atlas des gestes sans trajectoire,
comme indications mortuaires des anciens lieux du vivant,
fonctionnant sur une perte de corps. Sol nivelé; sorte de
désert piqué de petites stèles noires.
Il y avait là, dit-on, une tête, une bouche, des seins. Il y avait
là des sexes et des jambes. A leur place, dans l'arpentage
méthodique, subsistent les numéros d'ordre du balisage d'un
autre relief et de ses parcelles.
Déjà, et comme suaire, ou couverture (de lit, de tombe, de
livre, de tractations), la tessiture de ces nouveaux signes sur-
gissant de cette étendue, exposée comme nomenclature histo-
rique.
…
extrait 2
Frontières des articulations. Atlas des gestes sans trajectoire,
comme indications mortuaires des anciens lieux du vivant,
fonctionnant sur une perte de corps. Sol nivelé; sorte de
désert piqué de petites stèles noires.
Il y avait là, dit-on, une tête, une bouche, des seins. Il y avait
là des sexes et des jambes. A leur place, dans l'arpentage
méthodique, subsistent les numéros d'ordre du balisage d'un
autre relief et de ses parcelles.
Déjà, et comme suaire, ou couverture (de lit, de tombe, de
livre, de tractations), la tessiture de ces nouveaux signes sur-
gissant de cette étendue, exposée comme nomenclature histo-
rique.
…
ZONES
extrait 1
Périphéries. Banlieues. Vagues terrains où l'on se perdrait si
les balises, les tracés encore déchiffrables, n'existaient.
Découpes pratiques de ce qui demeure du premier terrain
emprunté, ou plutôt, sur le premier terrain.
Traces donc, sur la peau craquelée où sont imprimés les poin-
tillés d'une déchirure géo-anatomique, accompagnés de leurs
repères numérotés scientifiquement.
De la tête aux pieds, suivez l'Homme. Suivez le corps. Tout ce
qui peut s'y coller, attacher, planter, regarder, ajouter, peser
place par place dans les quartiers investis de la prononciation
automatique.
…
extrait 1
Périphéries. Banlieues. Vagues terrains où l'on se perdrait si
les balises, les tracés encore déchiffrables, n'existaient.
Découpes pratiques de ce qui demeure du premier terrain
emprunté, ou plutôt, sur le premier terrain.
Traces donc, sur la peau craquelée où sont imprimés les poin-
tillés d'une déchirure géo-anatomique, accompagnés de leurs
repères numérotés scientifiquement.
De la tête aux pieds, suivez l'Homme. Suivez le corps. Tout ce
qui peut s'y coller, attacher, planter, regarder, ajouter, peser
place par place dans les quartiers investis de la prononciation
automatique.
…
partie 1 / Zama ne va pas souvent à la campagne
extrait
toutes les cinq secondes un enfant
de moins de dix ans meurt de faim sur la terre
marcher pour aller on va voir par là-bas
dans des allers et retours inédits
on a dit à un acteur
lorsque tu bois un verre
ne pense pas à autre chose à la caméra
tu bois un verre tu ne fais que ça oublie l'Actor's Studio
nous sommes des gens ordinaires qui vivent
dans des conditions anormales comme Zama
extrait
toutes les cinq secondes un enfant
de moins de dix ans meurt de faim sur la terre
marcher pour aller on va voir par là-bas
dans des allers et retours inédits
on a dit à un acteur
lorsque tu bois un verre
ne pense pas à autre chose à la caméra
tu bois un verre tu ne fais que ça oublie l'Actor's Studio
nous sommes des gens ordinaires qui vivent
dans des conditions anormales comme Zama
Star Salevoa
extrait 2
les géants se rincent la bouche
recrachent l’eau éparpillent le sel
adaptent le tablier cérémoniel
nouent la ceinture de soie la corde rugueuse
vérifient le chignon de la coiffure subtile
montée haut en forme de feuille de gingko
l’un viendra de l’ouest et l’autre de l’est
ils pénètrent à sept secondes d’intervalle
dans le cercle d’argile et de sable noir
…
extrait 2
les géants se rincent la bouche
recrachent l’eau éparpillent le sel
adaptent le tablier cérémoniel
nouent la ceinture de soie la corde rugueuse
vérifient le chignon de la coiffure subtile
montée haut en forme de feuille de gingko
l’un viendra de l’ouest et l’autre de l’est
ils pénètrent à sept secondes d’intervalle
dans le cercle d’argile et de sable noir
…
dire aller nulle part ne dit rien…
dire aller nulle part ne dit rien
se fixer là d'où l'on dit ça veut dire
allons n'importe où mais n'importe où
contient un vague goût de quelque part
sans le nommer rien
dire aller nulle part est un plan désorienté
hors des corridors d'agendas
aller n'importe où c'est débrouiller
les va-et-vient opaques
c'est avancer vers un là-bas.
dire aller nulle part ne dit rien
se fixer là d'où l'on dit ça veut dire
allons n'importe où mais n'importe où
contient un vague goût de quelque part
sans le nommer rien
dire aller nulle part est un plan désorienté
hors des corridors d'agendas
aller n'importe où c'est débrouiller
les va-et-vient opaques
c'est avancer vers un là-bas.
Star Salevoa
extrait 1
le matin presque toujours il pleut
sur les rues une bruine légère
la heya est une écurie
d’où surgissent les cris les râles
les souffles lorsque les lutteurs s’entraînent
dans l’odeur d’huile sucrée
ils perfectionnent la maîtrise de soi
la persévérance l’effort
…
extrait 1
le matin presque toujours il pleut
sur les rues une bruine légère
la heya est une écurie
d’où surgissent les cris les râles
les souffles lorsque les lutteurs s’entraînent
dans l’odeur d’huile sucrée
ils perfectionnent la maîtrise de soi
la persévérance l’effort
…
résistance c'est avoir la force de changer en soi…
la résistance c'est avoir la force de changer en soi
[…]
mais pas n'importe comment
[…]
une parole minoritaire pour faire surgir le réel
comme le cinéma de Straub et Huillet
cette allure ce pas cette désorientation naturelle.
la résistance c'est avoir la force de changer en soi
[…]
mais pas n'importe comment
[…]
une parole minoritaire pour faire surgir le réel
comme le cinéma de Straub et Huillet
cette allure ce pas cette désorientation naturelle.
Star Salevoa
extrait 3
lui frappe le sol de ses poings serrés
au signal de l’attaque donné par l’éventail
les corps énormes sont fulgurants
à l’intérieur de l’œil du serpent
la partie ultime est la collision
où parfois les membres se cassent
le triomphe se joue en trois minutes
extrait 3
lui frappe le sol de ses poings serrés
au signal de l’attaque donné par l’éventail
les corps énormes sont fulgurants
à l’intérieur de l’œil du serpent
la partie ultime est la collision
où parfois les membres se cassent
le triomphe se joue en trois minutes
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