Nationalité : France
Né(e) à : Dammarie-lès-Lys , le 24/04/1936
Mort(e) à : Paris , le 16/06/2008
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Né(e) à : Dammarie-lès-Lys , le 24/04/1936
Mort(e) à : Paris , le 16/06/2008
Biographie :
Pierre Lartigue est un poète, romancier et essayiste français.
Après des études secondaires au lycée de La Rochelle, il se met à écrire, parallèlement à son travail de professeur d'espagnol.
En décembre 1965, il fait partie des six poètes pour lesquels Louis Aragon organise une soirée baptisée "Six poètes et une musique de maintenant" au célèbre théâtre parisien, le Théâtre Récamier. En 1969, il devient membre du comité de rédaction de la revue "Action poétique".
Passionné de danse, il participe à la création de la revue Avant Scène/Ballet Danse et écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. Auteur d'une "Histoire du ballet" préfacée par Merce Cunningham (La Farandole, 1983), il avait écrit un essai remarquable "L'Art de la pointe" (Gallimard, 1992).
Pierre Lartigue a publié, aux éditions La Bibliothèque, des récits poétiques de voyages en Asie, dont la danse était toujours le fil conducteur : "L'Inde aux pieds nus" (2000), "Le Ciel dans l'eau, Angkor" (2005), puis "L'or et la nuit : Birmanie, Cambodge, Les Nymphéas" (2008).
Il est également l'auteur de plusieurs traductions et a collaboré à la rubrique culturelle de L'Humanité.
+ Voir plusPierre Lartigue est un poète, romancier et essayiste français.
Après des études secondaires au lycée de La Rochelle, il se met à écrire, parallèlement à son travail de professeur d'espagnol.
En décembre 1965, il fait partie des six poètes pour lesquels Louis Aragon organise une soirée baptisée "Six poètes et une musique de maintenant" au célèbre théâtre parisien, le Théâtre Récamier. En 1969, il devient membre du comité de rédaction de la revue "Action poétique".
Passionné de danse, il participe à la création de la revue Avant Scène/Ballet Danse et écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. Auteur d'une "Histoire du ballet" préfacée par Merce Cunningham (La Farandole, 1983), il avait écrit un essai remarquable "L'Art de la pointe" (Gallimard, 1992).
Pierre Lartigue a publié, aux éditions La Bibliothèque, des récits poétiques de voyages en Asie, dont la danse était toujours le fil conducteur : "L'Inde aux pieds nus" (2000), "Le Ciel dans l'eau, Angkor" (2005), puis "L'or et la nuit : Birmanie, Cambodge, Les Nymphéas" (2008).
Il est également l'auteur de plusieurs traductions et a collaboré à la rubrique culturelle de L'Humanité.
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TROUBADOURS – Entretien sur la sextine avec Pierre Lartigue (France Culture, 1994) L'émission "Poésie sur parole", par André Velter, diffusée le 14 mai 1994 sur France Culture. Présence : Pierre Lartigue pour son essai sur la sextine.
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Citations et extraits (7)
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Marie Peau d'âne
La fille à Jean Dadet
Qui a vendu son âne
Pour avoir un baudet
La fille à Jean Dadet
Qui a vendu son âne
Pour avoir un baudet
Bernard Palissy.
Cet homme terrible n'alourdit jamais son propos d'un savoir pris dans les livres. Au contraire, il bat les champs et les rivages, se penche sur les sources, ramasse des fossiles. Sous le pommier, il observe le hérisson, puis le renard qui noie ses puces dans la rivière. La contemplation d'un coquillage lui inspire le plan d'une forteresse imprenable. Elle est construite en spirale. "De quelque côté que le canon sût frapper contre ladite ville, qu'il trouverait toujours les murailles par le long." D'une conscience aussi pure et inattaquable que l'émail qu'il invente, il refuse d'abjurer sa foi et meurt à la Bastille, en 1590, à quatre-vingts ans. Comme sa tante, venue lui rendre visite, demandait où il était, on lui dit qu'elle le trouverait avec ses chiens, sur le rempart, où on l'avait fait traîner comme un chien qu'il était.
p. 116
Cet homme terrible n'alourdit jamais son propos d'un savoir pris dans les livres. Au contraire, il bat les champs et les rivages, se penche sur les sources, ramasse des fossiles. Sous le pommier, il observe le hérisson, puis le renard qui noie ses puces dans la rivière. La contemplation d'un coquillage lui inspire le plan d'une forteresse imprenable. Elle est construite en spirale. "De quelque côté que le canon sût frapper contre ladite ville, qu'il trouverait toujours les murailles par le long." D'une conscience aussi pure et inattaquable que l'émail qu'il invente, il refuse d'abjurer sa foi et meurt à la Bastille, en 1590, à quatre-vingts ans. Comme sa tante, venue lui rendre visite, demandait où il était, on lui dit qu'elle le trouverait avec ses chiens, sur le rempart, où on l'avait fait traîner comme un chien qu'il était.
p. 116
L'hiver noir sur blanc
J'aime ces journées trop courtes, l'apparition du ciel dans les flaques et le parfum des ronciers quand la pensée poursuivie se méjuge Ô la route d'automne un autre jour en d'autres temps
Le soir me mettait un goût de thé dans la bouche
Je savais lire
Je savais voir
un miroir dans une main nue le verre
d'eau des voix dans l'ombre
Cœur écureuil au bord du bois d'enfance
On fait de tout des feux au fond du parc
On clame
- les magazines glacés -
la découverte d'un insecte près du pôle
mais l'âme
les musiciens demain se mettront au travail
vous dites que ma tête fait ombre à l'étoile aujourd'hui
vous riez comme dans les salles sombres
Je suis pourtant de vous si près
Je vous regarde
les mots sans nombres
un coude sur le ciment frais
J'aime ces journées trop courtes, l'apparition du ciel dans les flaques et le parfum des ronciers quand la pensée poursuivie se méjuge Ô la route d'automne un autre jour en d'autres temps
Le soir me mettait un goût de thé dans la bouche
Je savais lire
Je savais voir
un miroir dans une main nue le verre
d'eau des voix dans l'ombre
Cœur écureuil au bord du bois d'enfance
On fait de tout des feux au fond du parc
On clame
- les magazines glacés -
la découverte d'un insecte près du pôle
mais l'âme
les musiciens demain se mettront au travail
vous dites que ma tête fait ombre à l'étoile aujourd'hui
vous riez comme dans les salles sombres
Je suis pourtant de vous si près
Je vous regarde
les mots sans nombres
un coude sur le ciment frais
(Le titre est une cantine de comptines)
RER
La tour Eiffel est la bergère
Et les nuages, les moutons.
Ri et Ron petit patapon.
Il pleut comme il pleut en hiver
Et nous voyons du RER
Le piéton qui passe le pont
Serrant contre lui son imper.
Est-ce Guillaume Apollinaire?
Il désirait en sa maison
Une femme ayant sa raison
Quelques livres et des chatons.
Un jour, il préféra la guerre.
Ri et Ron petit patapon.
Restent la tour et la bergère
Les nuages, les moutons,
La pluie sur le RER.
La tour Eiffel est la bergère
Et les nuages, les moutons.
Ri et Ron petit patapon.
Il pleut comme il pleut en hiver
Et nous voyons du RER
Le piéton qui passe le pont
Serrant contre lui son imper.
Est-ce Guillaume Apollinaire?
Il désirait en sa maison
Une femme ayant sa raison
Quelques livres et des chatons.
Un jour, il préféra la guerre.
Ri et Ron petit patapon.
Restent la tour et la bergère
Les nuages, les moutons,
La pluie sur le RER.
Et que signifiaient les minutes de retard reprochées par une administration tatillonne pour l'homme qui arrivait d'un monde où le temps était aboli, où Racine croisait Virgile, où Esope dînait chez La Fontaine et où Montaigne grapillait du raisin avec Plutarque dans les vignes de Castillon la bataille ?
page 16
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Poète ou non, on n'est pas grand-chose, n'est-ce pas ? On est même rien du tout !
page 57
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