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Citations de Jean-Louis Curtis (68)


"L'Histoire, dit-on, ne se répète pas, mais les erreurs des hommes, même lorsqu'elles ont été sanctionnées par la plus cruelle expérience, se reproduisent dans toute leur intégralité, comme les pattes de certains batraciens repoussent après ablation."
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Et les jeunes vont et viennent sous les arcades, le menton en avant, le derrière arrogant, sans un regard pour les personnes plus âgées, comme s'il n'y avait qu'eux au monde. Et ça parle de tout, avec une assurance ! Et ça se déhanche, garçons et filles, d'une façon ! L'âme ? Vous les feriez rire aux éclats, si vous leur parliez de l'âme.
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Chaque fois qu'André faisait "ce qu'il ne faut pas", c'est-à-dire chaque fois qu'il déviait de la route idéale que lui traçait sa mère, s'écartait du code moral qu'elle aurait voulu lui imposer, Mme Comarieu ne grondait pas, ne punissait pas, ne privait pas de dessert... Non, c'était bien pire que tout cela. Mme Comarieu souffrait.
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Si j'avais à recommencer , je ne marierais pas.Le mariage vous installe sur des rails ,il abolit des virtualités des possibles...Entre vingt et trente ans , il faudrait vivre comme ces hippies qui parcourent le monde avec quatre sous en poche...Et même plus âgé ...Être disponible!Les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent pas leur chance.
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Il n'y avait plus qu'un homme dans la foule.Quelqu'un.Quelconque.Une personne .Personne.Un mortel ,parmis des milliards de mortels sans visage.
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On vit à côté d'une personne depuis plus de vingt ans.On croit la connaître à fond.On la prévoit.On peut,même, à volonté provoquer chez elle telle ou telle réaction précise.Mais lit- on dans ses pensées?Sait- on quelles images hantent son sommeil, ses rêves ?Pas davantage.Chacun a son jardin secret , ses souterrains , ses zones d'ombre .
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Monsieur et ami,

Depuis le commencement de ces troubles politiques, sociaux, biologiques, je ne sais, qui élu pour siège le quartier de Paris où se dispense le Savoir, et n’ont même pas épargné le Collège de France, sanctuaire pourtant inviolé de la pensée la plus pure, la mieux protégée des commotions temporelles, M. Teste, ainsi que je vous l’ai dit dans ma dernière lettre, semblait être la proie d’un combat mental exacerbé. En vérité, je ne me souviens pas l’avoir jamais vu se débattre aussi farouchement contre son ange, ou son démon ?
(A la manière de Paul Valéry)
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Explorer le champ des possibles en histoire, c’est poser du même coup la plus sévère question philosophique – à vrai dire, la seule : celle de savoir si l’histoire des hommes a un sens.
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Francis était assis sur le tapis du salon, au milieu de journaux éparpillés, tous les journaux qu'il avait pu trouver chez l'unique libraire de la ville. Il avait le sentiment que ce n'était pas un jour comme les autres. Et en effet, ce ne l'était pas : il suffisait de jeter un regard sur le journal La Révolution nationale, par exemple. "Il n'y aura pas un nouveau Mers el-Kébir. Nos marins, fidèles à leur devoir, s'opposent avec la dernière énergie à la honteuse agression américaine".
Certes, cette nouvelle modifiait les pensées de millions et de millions d'individus, par toute la terre, et déjà faisait crépiter dans le ciel les routes hertziennes, porteuses de sarcasmes, d'anathèmes ou de messages d'espérance.
(incipit)
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L'essentiel n'est pas d'abord de trouver un sens à ta vie, mais de vivre .Vis et le sens viendra tout seul.
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Cierges, flambeaux, lampes à huile. Brûle-parfums. Silence. Recueillement. Daisy, en dalmatique noire, est à genoux devant Silvio, qui officie en dalmatique jaune. À l’arrière-plan, dans la pénombre, deux rangées de fidèles. En sourdine, un clavecin joue du Scarlatti.
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Au lieu d'aller à grand frais sur la lune , on ferait lieux de rendre la terre plus habitable ; mais les gouvernements ne pratiquaient qu'une politique de force , d'enrichissement ou de prestige.Or , ce qu'il fallait mettre debout sans délai,c'était une politique de survie.
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- Tu n'es jamais tombé sur un bec ?
- J'ai failli, une fois. Je rentrais, c'était en octobre, vers neuf heures du soir. Il faisait nuit, heureusement : ils ne m'ont pas reconnu. Ils m'ont crié de m'arrêter. Je ne les avais pas vus, je marchais tranquillement. Ca m'a cloué sur place. Ils ont crié encore et j'ai entendu le déclic du levier d'armement. J'ai fait demi-tour et j'ai calté à toute allure. Ils ont tiré deux fois dans ma direction. La première balle m'a sifflé à l'oreille juste au moment où je sautais une haie. J'ai couru pendant 5 minutes. Ils n'avaient pas de chien, sans quoi j'étais refait. Je suis rentré par un autre chemin. J'étais encore dans la rue à 11 heures et demie, après le couvre-feu. J'ai raconté à mes parents que j'avais passé la soirée chez un copain et que nous avions oublié l'heure.
- Tu ne t'es jamais gourré dans tes histoires ?
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Compétition, rivalité, lutte fébrile. Comme s'il n'y avait pas la mort. Comme s'il n'y avait pas la vie.
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C'est drôle, tout de même, comme on découvre la vraie nature des gens, comme ça, un beau jour, à propos d'un détail, d'un rien... Tu vois: on a passé sa vie à croire que certaines gens,c'étaient le tonnerre de Dieu, parcequ'ils étaient beaux-parleurs, ou qu'ils avaient de la prestance, ou qu'ils gagnaient beaucoup d'argent ? et puis, un beau jour, qu'est-ce qu'on découvre sous cette façade ? Rien. Un pauvre homme.
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Chaque époque a eu ses tics de langage.
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"Les hommes politiques n'ont pas de mémoire, sauf pour les offenses qu'on leur a faites."
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La joie de vivre enivre comme un philtre . La beauté est inépuisable et toujours neuve .
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Cette enfant a découvert toute seule le secret majeur des relations entre les êtres : on a rien à craindre de ceux qu'on ne craint pas, on a tout à craindre de ceux qu'on craint.
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- ... Les Allemands sont en force. Je me suis demandé quelquefois ce que nous venons chercher dans ce pays.
- Relisez Goethe, Nietzsche, Thomas Mann. Chacun d'eux a sa réponse.
- C'étaient des créateurs, des artistes. Mais les autres ?
- Le mirage du Sud est le même pour les artistes et pour ceux qui ne le sont pas. Nous autres, Nordiques, nous avons faim et soif de l'Italie. Nous languissons après la lumière méridionale et une mythologie plus claire que la nôtre. Ce n'est pas nouveau. Il y a deux mille ans, les Barbares regardaient déjà du côté du Latinium.
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