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3.36/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/06/1964
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 23/08/2012
Biographie :

Jean-Luc Delarue est un animateur et producteur de télévision français, spécialisé dans les émissions de télévision de type débat télévisé (talk show).

Sa mère, Marie-Louise Samuel, professeur d'anglais, est d'origine hongroise et juive. Son père, Jean-Claude Delarue, d'origine russe, est professeur de civilisation américaine et le fondateur de plusieurs associations, dont l'Association de Défense des usagers de l'administration, la fédération des usagers des transports et des services publics, SOS petits porteurs (2002), SOS tutelles (2006).

En 1987, il entre à Europe 1 où il reste jusqu'en 1995. À partir de 1991, il y devient chef de La Grande Famille (Canal+), une émission quotidienne de mi-journée qu'il anime et produit pendant trois ans.

En 1994, il quitte Canal+ pour France 2, et crée simultanément sa société de production Réservoir Prod qui produira son émission-étendard Ça se discute. Cette émission cessera le 24 juin 2009, après 15 ans de succès.

À la rentrée 2006, il lance une nouvelle émission, diffusée en début d'après-midi et intitulée Toute une histoire. Jean-Luc Delarue découvre Stéphane Plaza et lance sur M6 Recherche appartement ou maison en février 2006 puis Maison à vendre en décembre 2007.

En septembre 2010, la médiatisation de ses problèmes de cocaïne le pousse à mettre sa carrière télévisuelle en suspens. Le 6 septembre 2011, il réapparaît sur les plateaux télé de France 2 avec une nouvelle émission : Réunion de famille.

Le 23 août 2012, Jean-Luc Delarue, hospitalisé depuis quelque temps en raison de l'aggravation de son état de santé à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, meurt des suites d'un cancer de l'estomac et du péritoine.

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Source : Wikipédia
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Vidéo de

Jean-Luc Delarue invité du 20h de France 2 pour sa nouvelle émission "Réunion de famille".


Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
On m'appelait le boss. Je me prenais pour un roi. Mais je sentais que le costume était trop grand pour moi. Toujours cette timidité maladive...

Il y avait au fond de moi un tout petit garçon que j'ai transformé en ogre à coups de grands vins, de vodka et de drogues. On m'appelait le boss et j'étais le roi des cons.

Je suis accro aux somnifères et autres calmants depuis un moment très précis, un moment qui a changé ma vie à jamais : la mort de ma grand-mère. Elle est en moi en permanence, j'ai parfois l'impression qu'elle est devenue ma force intérieur. Je ressens, dans les moments de grande détresse, une présence qui tente de me protéger de moi-même. C'est un sentiment diffus et pourtant intense. Elle m'a prodigué un amour inconditionnel.

Me croit-on tellement heureux qu'on ne puisse supporter que je sois intimement, profondément malheureux ? Me fait-on payer ce que certains imaginent être une ingratitude ? L'argent et la reconnaissance publique ne rendent pas heureux ; je le sais, je le vis.

J'ai consommé, puis arrêté de consommer, pour de nouveau consommer et arrêter encore. Et cela depuis des années.

C'est l'alcool qui m'a emmené à la cocaïne. Avec l'alcool, on ne tient plus debout. Et quand vous êtes alcoolique, le seul moyen de tenir debout, c'est de prendre des stupéfiants. C'est une logique insupportable, irrecevable, et pourtant c'est ainsi que j'ai vécu, depuis plusieurs décennies.

La cocaïne taisait mes douleurs, mon ventre me faisait hurler. La cocaïne taisait et masquait mon cancer qui s'épanouissait. Tranquillement, à l'ombre des lignes blanches. J'ai souvent franchi ces lignes. Je le paie, là aussi, au prix fort : je lutte chaque jour pour rester en vie.

Jamais je n'ai offert ou vendu de la drogue. J'ai toujours été un solitaire, et cette merde, je la connais trop pour oser l'offrir comme un présent.

J'ai gagné beaucoup d'argent, et voilà que j'en faisais gagner beaucoup aussi à tout ce petit système. Beaucoup d'argent avec des mensonges, beaucoup d'argent avec des exagérations, beaucoup d'argent sur du vent. L'argent perverti beaucoup de personnes.

C'est juste, j'ai connu l'enfer. Non pas à cause de mon arrestation, qui a probablement été ma place de salut, mais à cause de la maladie psychologique, physiologique et physique dont je souffrais.

Quand je pense que des gens me voient comme un privilégié menant une vie de star ! Alors que mon existence n'est rien d'autre qu'un pacte avec le diable.

La radiographie montrait un larynx surinfecté. C'était dramatique. Je ne prenais plus aucun plaisir à la vie. Zéro joie, rien. Je souffrais et c'est tout.

J'ai découvert qu'une autre vie était possible, moi qui n'avais jamais imaginé mon existence sans drogue ni alcool.

Je dois apprendre à ne pas me laisser animer par des conflits qui ne sont pas les miens.

Je vois la cinquantaine arriver et je me dis que je commence tout juste à me comprendre. J'ai envie de faire connaissance avec moi et d'être doux avec ce corps que j'ai tant ignoré.

Ce qu'il y a de plus visible, depuis mon rétablissement et ma découverte spirituelle, c'est l'action, passer véritablement à l'acte, cesser de procrastiner. Avant, je me débattais pour ne rien faire. J'étais le virtuose de l'annulation. Ma vie s'articulait autour de mon besoin d'alcool.

Consommer de l'alcool : tel était le centre de ma vie. Ça me prenait tous mes désirs, tout mon temps, tous mes rêves. Je marmonnais des rêves que je n'accomplissais jamais.

Mon soucis, c'est de vivre. Mon souci, c'est de ne pas mourir. J'apprends à écouter en silence. Je suis le spectateur que je n'ai pas su être avant.

En 2011, la capitulation sera déférée, la reconstruction engagée. Heureux des petits plaisirs, je sortirai des chimères de l'argent et de la puissance. J'apprendrai enfin l'humilité et l'amour.

Si mon intervention pouvait sauver un élève parmi tous ceux que je vais rencontrer, cela suffirait à donner tout son sens à cette action.

J'ai expliqué aux jeunes quel adolescent j'avais été. Un garçon paumé, hyper-timide, qui avait l'impression d'être un figurant. Je n'avais pas l'impression que la vie était vraie, je croyais que je jouais dans un film dans lequel je n'avais pas le droit à la parole.

Ce que j'ai tenu à dire à ces élèves, c'est qu'au départ la drogue c'est peu de produit pour beaucoup d'évasion et qu'à la fin c'est beaucoup de produit pour juste ne pas se sentir mal. Personne ne peut dire dire que tester une drogue, même une seule fois, est sans risque. Cela dépend de la personne. Nous sommes tous inégaux devant le risque de dépendance.

J'ai eu la chance de rencontrer l'amour avec un grand A, celui dont me parlait ma grand-mère.

Deux femmes ont compté pour moi : ma grand-mère et Anissa. L'une et l'autre ont toujours été là dans les coups durs.

J'avais été hospitalisé en urgence suite à des douleurs abdominales qui me poursuivaient depuis un an, mais qui était soudain devenue abominables.

Je l'ai dit aux journalistes, qu'il n'y aurait à la fin qu'un seul vainqueur : le cancer ou moi.

Au bout d'un certain temps, j'ai compris que je faisais partie des meubles ; quand je rencontrais les brancardiers, on se tapais dans la main. Ces signes de reconnaissance étaient très importants pour moi : je n'étais pas qu'un corps malade, je restais une personne,

Anissa, ma femme, mon amour. Elle si réservée en apparence, mais dont le coeur est si chaud. Sans elle, je me serais laissé mourir. Avec elle, j'ai envie de lutter. Car j'ai enfin goûté au bonheur, à ce bonheur qui m'avait été refusé. Je voulais maintenant le déguster, et même le dévorer. Je voulais vivre, vivre pour rendre heureuse celle qui m'a fait renaître.

Je veux récupérer mon corps d'avant. J'ai du mal à supporter ce que la chimio fait de lui.

Je ne peux pas remplir mon estomac, puisque mes intestins ne fonctionnent plus. Alors, comme je manque de protides, je retourne la nuit à l'hôpital pour y être nourri sous perfusion. C'est affreux, vu le gros gourmand que je suis : le cancer me prive d'un de mes plus grands plaisirs.

J'ai faim et je ne peux pas manger. Voilà un mois que je ne mange pas. J'attends la levée de cette occlusion. En vain. Je bois de l'eau fraîche, du thé, du Yop, du Coca, pour avoir un peu de goût dans la bouche. Aller aux toilettes et manger : c'est tout ce que je souhaite aujourd'hui.

L'annonce de la maladie est un choc. Mais ce que j'ai vécu le plus durement est d'assimiler la phrase que beaucoup d'entre nous, atteints d'un cancer, ont entendue : le pronostic vital est engagé. Ce qui signifie, en somme, que l'on va mourir. C'est inévitable, imparable, irrémédiable. Même si je n'ai pas eu besoin d'entendre cette sentence pour savoir que je suis mortel.

Je n'ai pas peur de la mort, j'ai une peur panique de ne plus vivre.

Ma vie, je veux ma vie, pas une fin de vie. Je ne veux pas que ça s'arrête, maintenant que je commence à comprendre comment il faut faire pour être heureux. Pas possible que ça soit la fin, maintenant que j'aime la vie, ma vie. Pas possible...
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Maman, tu demandes de l’amour mutuel, le vrai, le réciproque. Alors, pourquoi ? Pourquoi frapper si fort, avec autant de méchanceté, de rage, de volonté de blesser, de détruire, si ce n’est pour ramasser des morceaux et des miettes ?
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Parfois j’avais de la peine à saisir le fil du récit : comment pouvait-on sortir vainqueur d’une bataille où l’on avait perdu huit mille soldats en l’espace de vingt heures ? Plus loin, le roi partait chasser le cerf. Comment pouvait-on se montrer aussi cruel ?
Ce conte de roi était pour moi un conte de fées. J’y rencontrai ceux qui devaient rester à jamais mes rock-stars : les peintres, vrais dieux de la Renaissance italienne – Raphaël, Titien, Michel-Ange, sans oublier, bien sûr, ce Léonard de Vinci qui était devenu comme un père pour François Ier et qui mourra dans ses bras en 1519, au manoir de Clos-Lucé, près d’Amboise, quatre ans après la bataille qui a donné son nom à la clinique où j’ai vu le jour.
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« Souviens-toi de te méfier » : telle est la devise que Stéphane Mallarmé, dit-on, avait fait graver à l’intérieur d’une bague. Méfions-nous en particulier des préjugés et des a priori qu’autrui nous inspire presque toujours. Restons en éveil.
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Dans cette vie, longtemps je n’ai su que mal aimer ou ne pas aimer.
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Grand-mère avait une expression pour chaque moment de la vie. « Je suis raide comme un passe-lacet », disait-elle quand la fin de mois s’annonçait difficile. En sortant du restaurant où nous avions déjeuné en amoureux, elle me lançait : « Je suis ronde comme un petit pois ! » Cette expression, aussi : « Qu’est-ce que je voulais dire ? C’était pas la messe… », qui n’avait rien de surprenant aux yeux du « père Samuel » ! Ou encore : « Mer… credi ! comme disait ma grand-mère. » Ou bien : « Cinq cents francs, ça commence à avoir des dents. » Et : « Il est beau ton manteau : il parle tout seul. »
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Je me répète cette phrase en boucle. On ne m'a pas dit : " votre pronostic vital ", mais " le pronostic vital ". Il s'agit pourtant de ma vie, de ce qui reste de ma vie. En gros, c'est certainement la fin. Et si je ne veux pas, moi, que mon pronostic vital soit engagé ? Je veux le licencier, ce pronostic ! Et je prends même le risque qu'il m'assigne aux prud'hommes, je connais le chemin.
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Parfois, la vie nous montre des chemins et les efface alors que nous entamons tout juste notre marche.
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Ceux qui parlent dans mon dos, mon cul les contemple
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Cest pourquoi j'ai goûté si fort les moments de pure detente , ou la pression se relâche, ou la vie personnelle, intime reprend ses droits
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