AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Marc Parisis (71)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

"Il y a quinze ans à peine

Il y a quinze ans déjà

Ma mémoire est incertaine

Mais mon coeur lui n'oublie pas..."

Un été de porcelaine. Mort Shuman





Pierre, 14 ans( ses amis disent Sam ) a rencontré une jeune Galloise, Deirdre, 14/15 ans. " Elle portait une robe à manches court bleu ciel. Ses cheveux tombaient en lourdes mèches cuivrées sur ses épaules. La clairière baignait dans un halo bleu. Deirdre a posé a posé sa tête sur mon épaule. J'ai fermé les yeux.





J'ai plongé dans son cou, sa nuque, ses mèches de cheveux.,. la serrant si fort que je percevais les battements de son coeur... Un sanglot m'a terrassé.

- Ne pleure plus jamais. Ce n'est pas mon dernier sourire. Ecris moi. Garde moi. On se reverra. Promis? " Souffle Deirdre.

Elle a quitté mes bras, tamponné mes larmes...





"Un coeur pour la première fois

Qui chavire et se déchaîne

Et balbutie ses premiers pas"

I have never forgotten

The one summer you were mine...





- "Je repars dans 10 jours, 10 jours pour me promener et manger des gaufres avec toi!." Elle a sorti un petit papier : son adresse au Pays de Galles, "Carlywin est une île. Il faut traverser un grand pont de fer au dessus d'un fleuve de mer."





"Un coeur pour la première fois

Qui chavire et se déchaîne

Et balbutie ses premiers pas"

I have never forgotten

The one summer you were mine...





Sam partait le lendemain, en vacances, chez sa grand-mère et ne put revoir Deirdre. Il lui écrivit des lettres passionnées pour ne recevoir qu'un seul courrier banal, "sans aucune allusion à leur promenade autour des douves, nos étreintes près du bassin, notre serment dans la clairière..."

Comme si tous ces moments n'avaient jamais existés...





"Des étés de porcelaine

J'en ai connus après toi

Sans que jamais ne revienne

Le goût que tu leur donnas."





Quatre ans plus tard, le père de Sam l'informe qu'une "fille à l'accent anglais avait téléphoné et laissé le numéro de l'hôtel de Froncy."...

Le Destin est parfois cruel. Sam est avec Charlotte...

Il se souvient de Deirdre!





Et Vous ? Vous souvenez vous de votre premier amour? Pierre, Paul ou Jacques, Béatrice ou Chantal?... Où sont-ils, que deviennent-ils ou elles?

Un beau roman sur la nostalgie, le souvenir qui s'estompe mais ne s'efface jamais et la Quête perpétuelle d'amour...

Commenter  J’apprécie          8815
Les inoubliables

Quelques mots d'un grand père évoquant les allemands...

Les ruines brulées d'un château...

Une stèle commémorative au détour d'une rue, pour un sinistre jour de mars 1944.



Parce que La Bachellerie fut le village d'enfance de ses étés campagnards, Jean-Marc Parisis suit la piste des indices et des témoignages sur la déportation des juifs réfugiés dans Le Périgord.

Tentant d'échapper au traçage administratif des faits et des individus, c'est par les photos et les souvenirs des survivants qu'il cherche "ce qui lie les hommes, les âmes, les lieux dans le temps".



Avant que la mémoire ne s'occulte, il retrace le parcours de ces déplacés d'Alsace de la défaite de 40 (mécréants, catholiques, protestants et juifs), arrivés par familles entières, démunis de tout: installations chaotiques et sommaires pour des citadins dans la rusticité rurale, solutions financières improvisées pour survivre, petits métiers, débrouillardises, intégrations plus ou moins réussies dans le tissu social paysan.

Cette migration alsacienne en déplacement de population dont l'ampleur a dopé pour un temps l'économie locale de la Dordogne.

"Saucisses et choucroute rivalisant avec les rillons et le confit d'oie".



C'est ensuite la chronologie tristement connue de la France de Vichy, de son antisémitisme et des lois anti juives.



Un récit vivant et documenté, à l'écriture très littéraire, aux élégantes formulations. Un récit, en hommage de mémoire, fourmillant de détails du quotidien et complété de photographies, donnant ainsi vie à des petits disparus et mettant en parallèle les propres parfums d'enfance heureuse de l'auteur dans les mêmes lieux.



Un quotidien si bien revisité en joie de vivre enfantine, que l'effroi de la déportation n'en est que plus grand, et que la chronologie finale, nous projetant au plus près des événements, crée une sensation d'étouffement et de panique.

Commenter  J’apprécie          340
L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

À la recherche de la belle Galloise

Jean-Marc Parisis nous raconte avec autant de délicatesse que de fougue l’amour fou qui unit Sam et Deirdre. Ils ont quatorze ans et l’avenir – d’une émotion – leur tend les bras. Bouleversant et magnifique.



Commençons par rappeler que Camille Laurens publiait il y a 20 ans Dans ces bras-là et que ce roman avait obtenu les Prix Femina et Renaudot des lycéens. Mais, me direz-vous, quel rapport avec le court mais beau roman de Jean-Marc Parisis? Eh bien j'y arrive. La romancière y affirmait: «Le premier amour est éternel, le temps ne passe pas, c’est le principe amoureux.» L'histoire de Sam en apporte une brillante illustration.

Nous sommes dans les années 60 à Froncy, une ville située à une heure de voiture de Paris, au moment où les grandes vacances s’annoncent. Avant de partir à Lambrac, du côté de Brive, passer l’été chez ses grands-parents, Sam rejoint ses copains pour une dernière partie de foot. Quand son ballon atterrit dans le parc voisin le fautif n'a guère envie d'aller le récupérer. Après une bagarre, c'est finalement Sam qui s'acquitte de cette tâche. Ce faisant, il scelle son destin. À quelques minutes près, il aurait manqué Deirdre. Cette fille, qui a quatorze ans comme lui, est comme une apparition: «Je n’avais jamais vu un tel visage. Pas un visage, mais cent visages. Une mutinerie de traits. Un feu blanc où brillaient deux yeux pers, du gris, du bleu, du mauve. Je me suis laissé tomber sur la pierre du bassin asséché depuis des lustres.» C’est ce que l’on nomme sans doute un coup de foudre.

En quelques minutes à peine ils conviennent de se revoir dans la soirée. Main dans la main, il fera découvrir à cette galloise les secrets de son village et tombera éperdument amoureux. Mais il aura beau supplier ses parents pour pouvoir rester encore un peu avec eux à Froncy, rien n’y fera. Il prendra la direction du sud de la France avec un petit bout de papier précieux sur lequel figure l’adresse de Deirdre, qu’il n’a plus envie de quitter.

Dès qu’il arrive, il délaisse les sorties pour se plonger dans son dictionnaire français-anglais et va écrire tous les jours à sa belle amoureuse, faisant par la même occasion de gros progrès en anglais.

Mais ses efforts ne seront pas récompensés, car le seul courrier qui lui sera adressé en retour fait preuve d'une neutralité bienveillante, loin de la flamme espérée, le remerciant de prendre de ses nouvelles depuis la «lovely Dordogne».

Le temps passe. Sam poursuit ses études, retrouve des copains et les premiers flirts lui font oublier Deirdre. Pourtant la jeune fille reviendra à Froncy quelques années plus tard et demandera de ses nouvelles. Mais il n'y aura pas de retrouvailles, car Sam s’apprête à partir en vacances avec les copains et il ne veut pas manquer cette ultime virée avant de rejoindre le lycée parisien où il va préparer les concours pour les grandes écoles. Des études brillantes qui vont faire de lui un pilote d’avion et, en parcourant la planète, lui offrir quelques liaisons, notamment avec des hôtesses de l’air. Jusqu’à ce qu’il demande Gloria en mariage du côté de Singapour. Mais cette dernière «n’est pas celle qu’il croit» et ne veut pas s’engager. Sam repart pour Froncy nostalgique. Dans sa ville natale, il retrouve les copains de classe qui fêtent leurs quarante ans.

L’occasion pour lui de faire le bilan de sa vie, de se rendre compte que le souvenir de Deirdre est resté bien vivace. Qu’il aimerait bien savoir ce qu’elle est devenue.

Lui vient alors l’idée un peu saugrenue de se rendre à Carlywin, sur les traces de sa belle galloise. Un voyage dont je me garderais bien de vous dire quoi que ce soit.

En revanche, je terminerais cette chronique comme je l’ai commencée, avec

Camille Laurens. J’imagine que Jean-Marc Parisis ne trouvera rien à redire à cette seconde citation, en pensant « aux sentiments que donnent parfois les hommes de n'avoir pas dans le monde la place qui leur revient et d'en souffrir, comme si quelqu'un, animé de désirs hostiles ou tyranniques, les maintenait depuis l'enfance dans une faiblesse malheureuse qui, au cœur des plus brillantes carrières ou des plus beaux caractères, reparaîtrait soudain sous la forme inattendue d'un ratage inexplicable.»




Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          330
On va bouger ce putain de pays

Chronique d’un quinquennat très bousculé



Avant les élections présidentielles, Jean-Marc Parisis nous rafraîchit la mémoire avec ce roman à clefs. A travers le regard du conseiller spécial du Président, il retrace le quinquennat écoulé avec une plume corrosive.



Je sais que le cliché peut sembler éculé, mais il y a bien du Rastignac dans l'épopée que va nous conter Quentin, le narrateur de ce roman. Après nous avoir fait revivre au pas de charge les batailles politiques des dernières années, ses yeux de trentenaire venu à la politique dans le sillage de DSK, voient son horizon s'éclaircir. Il rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Si l'auteur utilise des noms d'emprunt, il sont toutefois transparents, y compris pour les seconds couteaux. Et quelquefois même porteurs de sens, comme Carchère pour Sarkozy. Le président s'appelle Crâmon, DSK Eleski.

C'est avec un style alerte et enlevé que nous revivons ainsi les épisodes précédents, la campagne de Ségolène, suivie de celle de son mari de l'époque pour la gauche, la victoire de Sarkozy suivie de sa mise hors-jeu par un François Fillon que les affaires mettront à son tour sur la touche. L’heure a sonné pour l'ex-ministre de l'économie et des finances, bien décidé à «faire bouger ce putain de pays».

L'élection dans la poche, voici notre narrateur propulsé conseiller spécial du président, un poste qui va nous permettre du suivre le quinquennat depuis un poste stratégique. De l'affaire Benalla aux gilets jaunes. De la pandémie et du confinement au changement de gouvernement avec l'arrivée de nouvelles têtes, notamment le premier ministre ou la ministre de la culture. Puis viendra l'assassinat de Samuel Paty. J'allais oublier l'épisode de la baffe donnée au président et que son ego a eu bien du mal à accepter. Et à l'heure du bilan, à 44 ans, il y a bien ce côté Rastignac qui ne fera pas hésiter Crâmon à se représenter.

Si Jean-Marc Parisis change totalement de registre avec ce nouveau roman, il n'oublie rien de la fougue qui présidait à L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion, son précédent une histoire d’amour fou entre deux adolescents. Et si l’actualité brûlante vient dépasser la fiction et l’épilogue préparé par le romancier, il y a fort à parier que notre narrateur va pouvoir préparer un tome 2.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          320
On va bouger ce putain de pays

Macron s'appelle Cramon, Brigitte devient Béatrice, Hollande s'appelle Boulende, et, Lepen devient Lablonde. En Marche, c'est En Route, et Benala devient El Glaoui ! Et tant d'autres encore, pour accompagner le narrateur : proche de Cramon (donc) qui va partager le premier mandat avec ce nouveau président Ce livre se dévore, on court après tous les changements, drôles, imaginatifs, que l'auteur fait avec la réalité. Et, du coup, au final, dans ces conversations, on se demande ce qui ressemble au vrai et ce qui est pure invention. Excellemment bien pensé. Une lecture très (très) plaisante, d'autant plus qu'il ne s'agit pas de propagande.
Commenter  J’apprécie          292
Un problème avec la beauté, Delon dans les yeux

Delon résiste à tout le monde, à toute les biographies, à toutes les hagiographie comme à toutes les descentes en flamme. Tant de choses ont déjà été écrites, ses mentors, ses femmes, ses amis de tous bords et parfois border-line,les affaires, la politique, les trahisons, bref, ses amis, ses amours, ses emmerdes.

Avec “Un problème avec la beauté” Jean- Marc Parisis ose l’empathie amoureuse dans une biographie romancée.



En survolant soixante années de la vie de l’acteur c’est aussi la France et son histoire que l’on revisite avec les yeux gris-bleu du plus bel animal que le cinéma nous ai donné.

Car c’est vrai qu’il est beau, la caméra ne voit que lui, Visconti l’a tout de suite remarqué, dans les scènes collectives de “Rocco et ses frères “ il crève l’écran. Tancrède à Palerme, Ripley à Ischia, Charlus à Paris, il peut tout joué dommage que son sale caractère lui ai fait parfois gaspiller son talent.

Beau libre et seul pourquoi peut-on tout lui pardonner à Delon, ses amitiés avec des marlous marseillais, yougoslaves ou de Montretout?





Pourquoi lui pardonner sa mégalomanie, ses colères et ses déclarations hasardeuses, tout simplement parce qu’il fut non seulement l’acteur mais surtout le producteur du prodigieux et nécessaire film de Joseph Losey.





“Monsieur Klein” sans lui ce film n’aurait jamais pu se monter, c’était la première fois en France que le grand public entendait parler de la rafle du Vel d’Hiv, nous étions en 1976 et le film est reparti bredouille de Cannes...

Mauvais timing, la sélection officielle de 1976 était certainement la meilleur de la décennie...Mais tout de même comment ”.Monsieur Klein” a t- il pu partir bredouille...?

Bref, assurément, ce "problème avec la beauté " est un livre qui ne pourra que plaire aux cinéphiles et même aux des gens qui ne connaissent pas trop Delon sa vie son oeuvre...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          220
Avant, pendant, après

François, parolier de chanteurs célèbre, vit une histoire d’amour avec Gail, rencontrée à une réception.

Et voilà de quoi faire un roman que j’ai trouvé de peu d’intérêt

Un auteur que je ne connaissais pas, sans avoir rien perdu

Une histoire contemporaine sans intrigue particulière

Une société futile et superficielle.

Le seul mérite de l’auteur est d’avoir tenté des considérations philosophiques sur le mécanisme de l’amour, mais j’y ai été peu sensible.

Heureusement que le livre était court.

Commenter  J’apprécie          190
Les aimants

Un homme raconte son histoire avec une femme Ava disparue et qui rend le narrateur inconsolable. C'est l'histoire d'un amour et de sa perte. Roman encensé par la critique, et auquel malheureusement, je suis resté hermétique. Peut-être est -ce du à sa durée (108 pages) ? Déception donc, lu peut-être pas au bon moment ?

Commenter  J’apprécie          180
Les aimants

Pour en avoir apprécié deux belles citations, j'ai lu ce petit opuscule mais le magnétisme narcissique et prétentieux de ces "aimants" n'aura guère exercé sa force d'attraction ; logique puisque demeuré de marbre.
Commenter  J’apprécie          152
Un problème avec la beauté, Delon dans les yeux

"Quels effets la beauté produit-elle sur l'âme et les organes ? On voudrait bien le savoir à défaut de l'avoir (...) Tout homme est un mystère à lui-même et aux autres, beau ou laid, il s'y débat, s'y cogne constamment, mais la beauté scelle ironiquement cette énigme aux yeux du monde".



Si Jean-Marc Parisis choisit de sous-titrer ce récit Delon dans les yeux, ce n'est bien évidemment pas innocent. Ce fameux regard bleu est associé autant à la beauté de l'acteur qu'à son mystère. Je n'ai pas d'admiration particulière pour Delon, comme tout le monde je le trouvais beau à trente ans, comme beaucoup je ne me lasse pas de revoir le couple Alain Delon / Romy Schneider dans La Piscine. Jean-Marc Parisis, en retraçant les grandes étapes de la vie de l'acteur ne cherche pas non plus à en percer les mystères ou à lever le voile sur des épisodes sulfureux qui ont contribué à épaissir cette aura de beauté vénéneuse qui l'accompagnait. On n'apprendra rien de nouveau sur l'affaire Markovic, pas de scoop, le propos n'est pas là. Non, l'auteur cherche à comprendre comment la beauté de Delon a non seulement influencé sa trajectoire mais a contribué à forger le personnage Delon. Celui dont l'acteur parle à la troisième personne du singulier.



Car c'est bien cette beauté qui le fait remarquer, par les femmes mais également les hommes, une beauté sauvage, magnétique, accentuée par une volonté affichée de mordre la vie à pleines dents. C'est cette beauté qui électrise la caméra à ses débuts, bien plus que son jeu. Il se revendique acteur, et non comédien, "une personnalité, forte, qu'on prend et qu'on met au service du cinéma". Une beauté qui est aussi une barrière et influe forcément sur les relations sociales, encore plus lorsqu'elle est progressivement liée à la célébrité.



"La solitude et l'amitié ne s'excluaient pas, au contraire, elles se bordaient, se renforçaient. La solitude, cette amitié de soi-même, invitait à l'amitié de l'autre. Un homme sans ami ne pouvait goûter les plaisirs de la solitude, trop occupé à s'en chercher un ou à en rêver, il ne prenait pas le temps de s'aimer lui-même. Seul le solitaire pouvait à la fois éprouver l'amitié de l'autre et le goût de soi. Mais dans son cas, il était difficile de démêler si l'amitié que l'on vous vouait était sincère, désintéressée, car tout le monde voulait être l'ami de Delon, d'une star, de la beauté".



Comme le fait remarquer très justement Jean-Marc Parisis, en France, Delon était le seul acteur à posséder ce niveau de beauté - dont on apprend également qu'elle est due aux proportions parfaites des différents éléments qui composent son visage - alors qu'à Hollywood les Paul Newman, Robert Redford, Warren Beatty ou Marlon Brando, chacun dans son genre permettaient en étant plusieurs de dédramatiser la beauté. L'analyse de l'auteur mêle habilement les rôles, les personnages incarnés par Delon et l'homme, si étroitement d'ailleurs qu'il devient difficile de distinguer la part des uns et des autres dans la construction du personnage que chacun de nous a en tête. Sont-ce les rôles qui font l'homme ou l'acteur qui créé ses personnages ? Vaste et passionnant débat.



"Si tout homme est un mystère à lui-même dans l'énigme du temps, l'oeil de la caméra aggrave et le mystère, et l'énigme. Dans l'ordre naturel, animal, nul n'est censé se regarder marcher, parler, sourire, courir, étreindre quarante ou cinquante ans plus tôt - et plus tard. Le cinéma dérègle, perturbe, inverse la marche du temps, sans l'arrêter. D'où l'ironie, la fiction : ce qu'on a été rend irréel ce qu'on est devenu, et inversement".



C'est la deuxième fois que je me laisse guider par Jean-Marc Parisis (après Les inoubliables) et j'aime décidément beaucoup les chemins qu'il emprunte.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          140
Les aimants

Ava n’était peut-être pas exceptionnelle, mais elle le fut pour le narrateur du roman de Jean-Marc Parisis, Les aimants. Et elle le demeurera pour une raison fort simple : elle était la femme de sa vie.



De leur rencontre à l’université au décès d’Ava, c’est un quart de siècle qui est ici relaté avec beaucoup de tendresse et de pudeur. Parce que tout ne tenait toujours qu’à un fil avec Ava. Parce que rien n’était jamais certain. Que faire autrement ne l’était pas plus. Depuis ce premier jour où la vie les avait choisis, désignés l’un à l’autre et fait d’eux des êtres jamais vraiment unis au sens premier du terme, mais pourtant indissociables l’un de l’autre, attirés l’un vers l’autre comme le sont des aimants.



En une centaine de pages, Jean-Marc Parisis nous raconte le Paris des années 80, celui des dix premières années de complicité entre Ava et lui, ces lieux où ils se retrouvaient, les salles de cinéma et les cafés qu’ils fréquentaient, les poètes qu’ils aimaient. Sans chercher à expliquer le pourquoi du comment. Ava était Ava. Ce qui les a unis ne périra jamais. Toute sa vie, désormais, sera amputée du meilleur de lui-même.



Le résultat est un livre émouvant et sensible. Un livre dont l’atmosphère, je crois, aurait plu à François Truffaut qui aurait sûrement conservé nombre de phrases s’il en avait fait un film.



Est-ce parce qu’il me semble avoir croisé une Ava il y a bien des années que j’ai été si touchée par Les aimants? C’est possible, mais je ne peux l’affirmer. À moins que je n’aie rêvé d’en être une pour quelqu’un?
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          130
L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

Un très joli roman autour des souvenirs et plus particulièrement du souvenir du premier amour. Teinté de nostalgie, ce texte mélancolique et poétique, enchaîne les pages sur le temps qui passe, sur le mystère de l’autre, sur les occasions manquées. C’est plein de charme, délicat, fragile.

Malheureusement comme c’est un peu court, possible que le souvenir de ce texte s’évapore rapidement.
Commenter  J’apprécie          120
On va bouger ce putain de pays

C'est le récit d'un quinquennat à l'Élysée, un roman-chronique à clefs dont les clefs sont le plus souvent évidentes. Ainsi en est-il du président Crâmon, l'anagramme est clair.

Le narrateur a une position stratégique : il fait partie des proches conseillers du président, ce qui lui permet de vivre ses humeurs, ceux de madame et des principaux responsables du régime.

On s'amuse un temps à ouvrir les autres clefs, à revivre aux côtés de ceux qui nous gouvernent les secousses d'un mandat présidentiel essentiellement marqué par la révolte des Gilets jaunes et la covid.

On s'en lasse assez vite. Dans le genre, Patrick Rambaud a fait beaucoup mieux, maniant une causticité ici absente.

La dernière page tournée, le lecteur que je suis, qui fait partie de "ceux qui ne sont rien" – un lecteur , quelle productivité ?, cela ne sert à rien...– a trouvé l'auteur bien sympathique avec ce Président de la République.

Jean-Marc Parisis serait-il crâmoniste ?
Commenter  J’apprécie          110
On va bouger ce putain de pays

Juste avant de repartir à Séville, j'ai écouté Le Masque et la plume pour voir si je me trouvais un petit bouquin détente lisible en 4 jours bien remplis. Une satire du quinquennat Macron ? Bingo, j'achète. Jean-Marc Parisis se met dans la peau d'un communiquant (un mange-merde), jeune et "disruptif" racontant l'ascension de Cyril Crâmon le banquier insolent. Ils y sont tous: Sibeth N'Diaye, Édouard Philippe, Marlène Chiappa, Benjamin Griveau, Olivier Veran, Jean Casteix, Alexandre Benalla et bien sûr Brigitte. Au début, ça m'a agacée : le narrateur semblait admirer cet arrogant lionceau et sa Pygmalionne. Je me suis dit que je n'avais pas payé 12 balles pour me taper de la propagande macronienne ! Et puis non, la plume se fait acidulée au moment de l'affaire Benalla puis carrément corrosive à l'évocation des Gilets jaunes. "Alors, c'est ça la fameuse France périphérique ? - Non, c'est la France tout court." Je n'en avais nul besoin mais, au moment de voter au premier tour, jour où j'ai terminé le livre, ma conviction profonde était renforcée.

Une piqûre de rappel salutaire. Même si on sait tous que c'est plié. Au moins vous aurez passé un bon moment. Enfin moi, ça ne l'a pas tant fait rire que ça, surtout sachant qu'on en reprend une louche.
Commenter  J’apprécie          110
La recherche de la couleur

Critique réalisée dans le cadre du Challenge de la rentrée littéraire 2012



La lecture de ce roman d’un auteur inconnu pour moi m’a laissée circonspecte.

Ma première impression a été plutôt favorable devant un style visiblement travaillé, original, inattendu, surprenant, qui laissait augurer de grands moments de plaisir.

Pourtant, au fil des pages, mon enthousiasme s’est émoussé. Toujours charmée par des formules percutantes, une écriture ironique et féroce, j’ai ressenti un malaise occasionné par ce qui m’est apparu très vite comme un défaut qui allait ternir ma lecture : au fil des pages, l’écrivain prend toute la place, je veux dire en cela que l’histoire qu’il raconte n’a pas l’épaisseur suffisante pour nous embarquer.

Par ailleurs, lisant rarement ce que l’on pourrait appeler un peu hâtivement « les auteurs français en vogue », j’ai été frappée de retrouver le même contexte géographique et social que dans le livre « Les désaxés » de C. Angot que j’ai lu en suivant. Les personnages sont des « créatifs » bobos, vivant à Saint-Germain-des-Prés, faussement dans le besoin, côtoyant une faune de parasites du monde médiatico-journalistique, et, ce qui m’agace encore davantage, j’ai retrouvé nombre de petites remarques condescendantes à l’égard de ce que les parisiens appellent « la province ». (On peut me rétorquer que c’est le personnage qui s’exprime, mais, pardon pour cette digression, il se trouve qu’à la faveur d’un zapping sur Le Grand Journal de la chaîne « branchée » Canal +, j’ai retrouvé ce même ton condescendant, et qu’il me semble tout à fait représentatif de ce qu’on appelle la fracture sociale… fin de la digression).

Les personnages que décrit Jean-Marc Parisis ne manquent pas de pittoresque, il a réellement le sens de la formule qui fait mouche et qui fait rire, mais l’histoire ne décolle pas. J’ai eu le sentiment de scènes accolées les unes aux autres un peu artificiellement, bien écrites, mais au détriment de tout ressort dramatique et avancée de l’action, ce qui me paraît tout de même dommageable en fin de compte. L’auteur insère également de longs paragraphes de commentaires culturels (David Bowie, Marylin Monroe…) tout à fait intéressants mais qui n’apportent rien et pourraient être bien mieux mis en valeur dans un autre livre. Ici, ils ne sont pas à leur place, même indéniablement pertinents et originaux.

Pour dire les choses un peu durement, j’ai eu le sentiment que l’auteur se regardait écrire, et que ce manque d’humilité tue les personnages, que l’on oublie très vite. Qu’ai-je retenu de l’intrigue ? Un quinquagénaire journaliste culturel en crise après la mort de la seule femme qu’il ait aimée, sa « renaissance » dans les bras d’une jeune femme de vingt ans. Peu d’épaisseur psychologique, on a l’impression que l’auteur n’avait aucune motivation à développer les manifestations de la vie concrète pour privilégier une joute verbale avec lui-même, intelligente, brillante, mais au bout du compte un peu stérile. Je suis peut-être réactionnaire, mais j’aime que l’on me raconte des histoires, visualiser les personnages, vibrer avec eux. Pour les conversations brillantes, j’ai des amis qui me donnent entière satisfaction.

Commenter  J’apprécie          110
L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion

« Je veux dédier ce poème

À toutes les femmes qu'on aime

Pendant quelques instants secrets

À celles qu'on connaît à peine

Qu'un destin différent entraîne

Et qu'on ne retrouve jamais ».

Georges Brassens – Les passantes



Sam, à l’âge de 14 ans joue au foot avec ses copains quand le ballon atterrit dans un parc tout près du terrain. Au moment où il va le rechercher, il tombe immédiatement sous le charme de Deirdre, une jeune galloise de son âge en séjour linguistique dans son petit village. Ils vont se revoir le soir même. Trois heures en tout mais ce souvenir de Deirdre penchant sa tête contre son épaule, il va le garder toute sa vie. Le lendemain, Sam part pour les deux mois de vacances d’été chez ses grands-parents. Nos jeunes tourtereaux se promettent de s’écrire et de se revoir… une adresse au Pays de Galles sur un bout de papier…

Ce court roman qui se lit d’une traite nous parle des émois de l’adolescence, de la nostalgie de l’enfance, de l’entrée dans l’âge adulte, du souvenir qui s’estompe mais ne s’efface pas, des chemins que l’on prend ou de ceux que l’on n’a pas pris et que l’on regrettera, des hasards de l’existence, de notre quête perpétuelle d’amour.



« Bien d'autres, sans doute,

Depuis, sont venues,

Oui, mais, entre tout's

Celles qu'on a connues,

Elle est la dernière

Que l'on oubliera,

La premièr' fill'

Qu'on a pris' dans ses bras »

Georges Brassens – La première fille qu’on a pris dans ses bras.



Challenge multi-défis 2022

Challenge riquiqui 2022



Commenter  J’apprécie          100
Reiser

Le dessinateur et humoriste Reiser nous a quittés il y a 30 ans !

A l'époque en lisant ses albums on aurait pu dire « âmes chastes et sensibles s'abstenir » mais la réalité du quotidien a hélas, semble-t-il, dépassé la fiction de ses BD... Écologie, mœurs, société... Sur quels sujets aurait-il écrit et dessiné aujourd'hui ?

Ce livre grand format est une biographie assortie d'une anthologie du dessinateur « bête et méchant » qui s'est révélé parfois visionnaire sur le monde que nous vivons.
Commenter  J’apprécie          100
Un problème avec la beauté, Delon dans les yeux

Alain Delon. Une gueule. Un guépard. Un samouraï. Dans les années 50, le monde découvre un nouvel éphèbe, le maniement des armes se fera en Indochine, à Saïgon. Pas pour très longtemps… L’examen final sera sa capacité à se faire un nom dans cette apparence d’Appollon.



L’écrivain et journaliste Jean-Marc Parisis signe une biographie inclassable d’Alain Delon, jamais sous la forme d’une fiction mais avec une originalité qui donne l’impression que les pages qui se tournent sont des rushs nécessitant aucun montage, du pris sur le vif pour un personnage qui ne laisse personne indifférent, pour le meilleur et pour le pire. Ou inversement.



De l’enfance au crépuscule de sa carrière, on remonte le fil du temps de celui qui n’a jamais été « comédien mais acteur ». Caractère indéfinissable, tempérament paradoxal, soufflant dans les ombres pour éviter la lumière tout en la retenant pas dessus tout. C’est un passage à Cannes, la rencontre avec l’autre star de l’époque, Jean-Paul Belmondo, les premières amours et la rencontre avec la fine fleur de la réalisation : Marc Allégret, René Clément, Luchino Visconti, Henri Verneuil…L’indomptable Delon laisse des traces, veut jouer mais ne veut pas être dirigé car il considère chaque rôle comme une vie. Ce qui entraînera forcément des incompris, des ruptures, comme avec Jean-Pierre Melville, pour qui, pourtant, Alain Delon conservera un immense souvenir et sera bouleversé lors du décès du cinéaste.

On est loin de la biographie sur ragots et rumeurs, on perçoit un homme bien plus sensible qu’il ne veut paraître, identité complexe voire inextricable tel un dédale, comme si chaque cellule de son esprit était sans issue…Aucune flagornerie, ni dédain, juste une vision objective, de ses échecs et de ses succès, de ses prises de position qui parfois se contredisaient, comme celle sur l’homosexualité, la qualifiant de « contre-nature » alors que quelques décennies auparavant il déclarait « qu’en amour tout est permis » lorsqu’on lui posait une question sur les relations amoureuses entre hommes…



L’ouvrage porte de longs chapitres sur l’affaire qui marquera la France post 68 : celle de l’assassinat de Stevan Markovic, ami et salarié du couple Delon. Au-delà de la suspicion autour de l’acteur et de l’incarcération d’un autre ami du milieu, François Marcantoni, c’est une violente cabale qui atteint l’ex-premier et futur candidat à la Présidence de la république : Georges Pompidou, avec des rumeurs pestilentielles sur son épouse Claude. Delon devra affronter un marathon judiciaire pendant que le couple Pompidou gardera la tête haute dans une dignité absolue. On songe soudainement, ce qu’aurait été l’affaire si les réseaux sociaux avaient existé à l’époque…



Impossible d’évoquer Delon sans parler de Romy Schneider et Mireille Darc, et, sur un ton emprunt de déférence pour les deux actrices légendaires. Amours qui ont eut une fin mais une amitié sans limites jusqu’au dernier souffle de vie pour chacune ; les témoignages retranscris permettent d’adoucir certains propos racontés ici et là.



Reste le titre du récit qui en est le fil conducteur : la beauté. Un visage d’une esthétique inouïe, un regard d’azur, un sourire renversant, une démarche à faire chavirer une statue de marbre…Une belle gueule qui a été un atout mais aussi un écueil. Admiration versus détestation. Rien de plus subjectif que la beauté et de plus assourdissant, un luxe pouvant devenir un cadeau empoisonné… Ajouter une attitude parfois plus que déconcertante, blessante, provocante, il n’en faut pas moins pour s’attirer les foudres, non pas du ciel, mais des âmes humaines. Delon a dû, durant toute sa carrière, prouver qu’il n’était pas qu’un visage de camée, mais aussi un personnage, ou plutôt, des personnages, glorieux ou paumés ; mais à chaque fois le public l’attendait dans un rôle noble, tous ceux qu’il a interprété à contre-courant ont été des échecs ou quasi-échecs… Etiquette quand tu nous tiens… !


Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          81
Les inoubliables

Les inoubliables de Jean Marc Parisis est un très bel ouvrage. Mais c'est aussi un ouvrage difficile sur un thème difficile... Je l'ai commencé avant les épouvantes actualités de la semaine et je dois dire que toutes mes pensées sont allées autant aux inoubliables du livre qu'aux disparus de la semaine. Il m'a par ailleurs fallu plus de temps que prévu du coup pour lire les quelques 225 pages du livre.



C'est un récit (et non un roman attention l'auteur y tient) dynamique et très documenté. On voit que l'auteur a beaucoup travaillé.



L'écriture est belle, plus littéraire comme le dit la précédente critique que romanesque. Elle n'est donc pas si facile que cela à lire. Mais elle reste agréable (vous trouverez de très jolies phrases aussi agréables à lire qu'à écouter).

Autre "difficulté" pour moi: la multitude de personnages. Pas toujours évident de s'y retrouver dans les noms... J'ajouterais aussi quelques longueurs dans certains passages.



Par contre, l'auteur a agrémenté le récit de photos des enfants et des différents personnages à qui il rend hommage. C'est une excellente idée qui donne encore plus vie au récit et nous permet surtout de ne pas oublier que tout cela est malheureusement une histoire vraie...



Autant l'auteur connait le village pour y avoir passé de bons moments (son enfance, d'ou l'envie des recherches et du récit), autant les personnages dont ils racontent la vie y ont passé des moments troubles voire pires... Certains y ont été fusillés, d'autres ont pu se sauver et ont pu revenir plus tard dans ce village de Dordogne nommé la Bachellerie.



La fin est particulièrement émouvante, oppressante et par moment dérangeante. L'horreur dont sont capables les hommes...



Non on n'oubliera jamais cette période noire et ses horreurs.

Le récit de JM Parisis est pour moi une réussite.

3/5
Commenter  J’apprécie          80
Les aimants

Il est souvent plaisant d'écouter un écrivain évoquer la femme aimée au sein d'un couple imaginaire ou non. Il en parle différemment selon sa propre sensibilité. Philippe Roth dans La bête qui meurt souligne l'érotisme torride de Consuelo, Philippe Grimbert dans La petite robe de Paul soulève la lourde chappe du traumatisme occulté, Ivan Bunin dans L'amour de Mitia dépeint une relation étouffante, Eric Reinhart dans le système Victoria laisse libre cours aux fantasmes de son personnage principal face à une femme de pouvoir.

Qu'en est-il lorsque la mort sépare, vide, peine, désespère?

"La femme de sa vie" le reste-t-elle après ce coup du sort qui tronque sa moitié?

Jean-Louis Fournier, dans Veuf, parcourt le long chemin du deuil. André Benchetrit, dans Le livre de Sabine, revit les joies même dans l'intimité qui ont nimbé les derniers instants.

Jean-Marc Parisis, lui, confie la symbiose qui unissait son personnage principal à Ava, "un bonheur limpide","un amour pur, dégagé de tout désir physique", d'où l'originalité de son roman Les aimants qui démontre que, même si l'absence de relations sexuelles pose problème au fil du temps, malgré la "séparation de corps", le lien perdure.

Remontée du passé jusqu'aux bancs de la Sorbonne d'un futur pigiste-journaliste-écrivain égoïste,sans le sou, pompant aux examens, mais romantique, érudit et fasciné avec une future diplomée de Lettres-collaboratrice au journal-écrivaine "petit ouragan" plus bourgeoise,solitaire mais complice, belle,intense et unique.

L'amour des mots, la complicité des lectures et de chaque instant partagé au quotidien, les retrouvailles tendres malgré l'indépendance ou l'éloignement font que les corps à jamais "aimantés" se complètent et s'aiment plus sur un plan astral que terre à terre.

Beaucoup de réflexions sur le couple,la vie, l'amour,la mort,la perte. Un"Rapport fraternel" né d'une reprise de liberté sans jalousie. Mais ne serait-on pas dans un registre d'amitié plus qu'amour?

Jean-Marc Parisis parle vrai, si vrai qu'on dirait du vécu très riche émotionnellement.

Romancier contemporain,il a déjà publié quelques romans dont Avant,pendant,après (prix Roger-Nimier 2007). Les aimants(paru chez Stock en 2009) vient de paraître en poche début 2012 chez J'ai Lu.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Marc Parisis (354)Voir plus

Quiz Voir plus

Dans les griffes du sphinx

Quels sont les prénoms des jumeaux?

Horus et Isis
Horus et Osiris
Ramsès et Isis
Osiris et Khepri

16 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Polar gothique, tome 5 : Dans les griffes du sphinx de Michel AmelinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}