Jean-Marie Villemot

C'est ce titre insolite Abel Brigand, qui m'a fait emporter le livre de Jean-Marie Villemot pour un jour le lire.

Un prêtre nommé Abel brigand! Un nom qui a l'air de lui aller comme un (bri) gant... Une sorte de religieux très peu conventionnel, qui a eu et a encore ses "pro" et ses "antis" à Montmorency où il est de retour.

Le voilà, ce curieux curé, qui revient de huit années d' Afrique et découvre un cadavre dans le grenier de son presbytère.

Alors, tout s'enchaîne dans un jeu de piste à cinq lettres rédigées par la jeune morte. Cinq lettres brûlantes et épicées qui vont désigner le coupable du meurtre d' Alice d' Ambricourt. C'est la grand-mère (ou plutôt la reine-mère) Geneviève d' Ambricourt surnommée la Dame-de-fer, qui charge Abel brigand de trouver l'assassin de sa petite fille. le prêtre fera équipe avec l'inspecteur Petacci, porteur de hideuses cravates.

Abel Brigand... Un de ces polars malicieux, dans lequel le lecteur chemine de références policières en musiques diverses, tout content de se laisser entraîner dans une enquête retorse dont il a hâte et redoute à la foi de voir le terme.

Abel Brigand: Un polar qui ne vole pas ses cinq étoiles.

En l'an 28 de notre ère, Yeshuâ, fils de Yôsef et de Myriam, exerce le métier de charpentier dans le village de Nazareth. Ce soir-là, à peine a-t-il sombré dans le sommeil qu'il est réveillé par le contact d'une lame qui lui entaille le front, à l'endroit où sa peau porte d'étranges cicatrices dont il ignore l'origine. Il ouvre les yeux et voit une forme voilée qui s'enfuit.



La même nuit à Sepphoris, non loin de Nazareth, Imânouel, fils d'un riche pharisien, sombre dans un lourd sommeil après avoir fait la tournée des tavernes. Il n'en émerge que sous l'effet d'un coup asséné par un agresseur voilé ; il a été frappé au front, là où sa peau porte d'étranges cicatrices dont il ignore l'origine.



Pour les deux jeunes gens, cette nuit marque le début d'une aventure qui va réunir leurs destins de la plus incroyable façon.



Mon avis :



Je n'ai pas été convaincue par cette façon d'envisager la vie de Jésus comme un polar. Idée certe intéressante, mais l'écriture trop répétitive m'a vite lassée.



Sur la fin, je me suis légèrement perdue entre les personnages qui trahissaient, ceux qui revenaient alors qu'ils étaient mort et ceux qui ne faisaient que passer dans l'histoire.



Et puis l'idée d'un jumeau du Christ n'est plus si nouvelle.


Lien : http://motamots.canalblog.co..

Lu dans le cadre d’une animation organisée par un libraire toulousain, Abel brigand est un polar à l’enquête classique. Nous étions une dizaine de lecteurs à lire le roman et à ne pas connaître la fin avant l’animation prévue. A chacun d’entre nous d’enquêter d’après tous les indices dispersés dans le bouquin et de livrer le coupable et le pourquoi de son acte.

Abel Brigand est curé à Montmorency. De retour d’Afrique, après une longue absence il découvre le corps calciné d’une jeune femme dans le grenier du presbytère. Pourquoi avoir placé un cadavre dans un tel lieu et à qui appartient-il ? Le père Abel Brigand n’hésite pas à mener l’enquête et c’est tant mieux vu la capacité réduite de l’inspecteur Pétacci à voir plus loin que le bout de ses cravates tape-à-l'œil.

Le livre est construit comme un jeu de piste avec des lettres que la victime a caché dans la ville. Chacune d’elle révèle un indice sur l’amant de celle-ci, elle dévoile aussi beaucoup d’autres choses qui sont plus ou moins évidentes bien entendu et les détails de l’intrigue, les personnages foisonnent pour encourager à poursuivre l’enquête.

Dire que j’aime les jeux de piste est une litote mais j’ai joué le jeu et laissé mon intuition déduire qui pouvait être le coupable. Pour autant je n’ai pas su dire le pourquoi et pour cause, dès le départ le jeu est faussé. Par contre, j’ai beaucoup, beaucoup d’imagination ! :)

En dépit d’un récit qui manque souvent de souffle, (j’ai frôlé l’ennui quelquefois), de protagonistes assez caricaturaux et la motivation du coupable tirée par les cheveux, il y a néanmoins dans ce roman de bonnes trouvailles et il se prête fort bien à une animation de ce genre. En regard de l’agréable moment de partage vécu avec les autres lecteurs, mon appréciation est donc plus modérée.

Villemot Jean-Marie (1961-2011) - "Ce monstre aux yeux verts" – Payot-Rivages, 2004 (ISBN 978-2743612085)



Un curé enquêteur nommé Abel Brigand, un fils de réalisateur assassin sans victime, un capitaine de police sous forme d'africaine affriolante, trop c'est trop...



En fait, l'auteur cherche à nous caser sa propre lecture des drames de Shakespeare (principalement Hamlet et Othello) auxquels il accroche son récit.



Bof.

Il pille certains auteurs, comme Jules Renard :



Vie est un mot si joli. Je voudrais qu'il ait des joues pour pouvoir l'embrasser.

page 63



Un mot si joli qu'on le voudrait avec des joues, pour l'embrasser.

Jules Renard, Journal, février 1888





Un jour on m'a dit que j'étais le premier des petits écrivains.

Page 191



On dira de lui qu'il était le premier des petits écrivains.

Jule Renard, Journal, 26 octobre 1892





Les branches des grands arbres à la peau rude de rhinocéros.

Page 114



Des arbres à la peau rude de rhinocéros.

Jules Renard, Journal, avril 1898





Un corbeau s'envola, noir comme une mauvaise pensée. le prêtre chercha les moineaux invisibles.

Page 114



Un merle s'envola, noir comme une mauvaise pensée. J'ai cherché les tourterelles invisibles.

Jules Renard, Journal, 8 juin 1897





- Paul, pourquoi êtes-vous si méchant ?

- Sans doute parce que je n'ai pas la force d'être bon.

Page 275



- Pourquoi êtes-vous méchant?

- Parce que je n'ai pas la force d'être bon.

Jules Renard, Journal 9 avril 1894





La lune se fermait lentement sous un nuage, comme un oeil de chat.

Page290



La lune sous le nuage se ferme lentement, comme un oeil de chat.

Jules Renard, Journal, 2 février 1898







Une pie volette, vêtue en soeur de charité.

Page 315



La pie voletait, vêtue en soeur de charité.

Jules Renard, Journal, 30 juillet 1897

Un curé itinérant qui change de paroisse régulièrement... Rien d'extraordinaire vous me direz, sauf qu'à peine arrivé, son chat lucifer, lui ramène un bout de doigt...et que...dans le grenier de sa nouvelle paroisse, se trouve un cadavre. Il va mener son enquête... Un polar très sympa, drôle parfois avec des personnages attachants !