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Au programme :
Invité : Jean-Michel Aphatie, Journaliste, chroniqueur sur LCI
Nicolas Bay trahit Marine le Pen pour Éric Zemmour
Élysée 2022 : le rallye des ralliements
Un électeur sur trois prêt à voter pour l'extrême droite
Valérie Pécresse, candidature embourbée ?
Emmanuel Macron prend-il trop son temps ?
Élysée 2022 : à gauche, le psychodrame permanent
J.-L. Mélenchon, le candidat que l'on ne voit pas venir ?
Jean-Michel Aphatie lance un podcast politique
Les Français ont-ils la campagne qu'ils méritent ?
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Raconter n'importe quoi est possible. Faire n'importe quoi est impossible.
Le problème ancien de la politique française, ce sont ses mensonges. Mais la véritable question n'est pas de savoir pourquoi des responsables mentent lors de la conquête du pouvoir. La vraie, c'est de savoir pourquoi nous les croyons, pourquoi nous les applaudissons, pourquoi nous les soutenons au moment du vote.
C'est notre crédulité qui est angoissante. C'est sur elle que nous devons réfléchir et travailler.
« Donc, Nicolas Hulot voit la photo de la petite-fille de François Mitterrand, il appelle Sipa et il lui dit : tu me l’envoies. C’est Nicolas Hulot qui l’a choisie. Elle, elle ne veut pas y aller. Elle veut être accompagnée. Ce que Sipa dit à Hulot, mais Hulot lui dit : “Non, non, elle vient toute seule.”
« Même pour les grands , le pouvoir est corrupteur des âmes .
Il faut , un jour , d’une manière, à chaque fois spécifique, payer le prix de l’avoir saisi . » p 147.
« Vous savez , c’est un type spécial » .
Georges Pompidou à propos de Charles de Gaulle .
« Après moi, personne n’aurait eu le culot de faire ça » .
CHARLES DE GAULLE .
Il faut raser Versailles pour arrêter de célébrer la grandeur de la France.
La télévision nous racontait la France, mais la France qu’elle nous montrait, c’était Paris, Paris et encore Paris.
Alors moi, issu de cette longue lignée de paysans qui n’avait jamais quitté la Soule, je nourrissais mes envies et mes rêves d’habiter un jour dans la grande ville au nom de cette évidence : la France, c’était Paris.
Il faut regarder attentivement l’homme pendant cette allocution de treize minutes, peinturlurée au drame. La jeunesse a quitté son visage. Sa joie de vivre a disparu. Macron a fait ses valises, demeure un président malmené par l’Histoire.
Une expérience, qui aurait pu virer à la tragédie, explique la métamorphose.
Les images du saccage de l’Arc de triomphe, le samedi 1er décembre 2018, sidèrent l’opinion publique. Elles occultent une autre scène qui se déroule le même jour, à plusieurs centaines de kilomètres de là. Des Gilets jaunes lancent des cocktails Molotov sur la préfecture du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Une partie du bâtiment prend feu. Des fonctionnaires se trouvent à l’intérieur. Ils redoutent de périr dans les flammes. Massés devant les grilles, des femmes et des hommes crient leur joie mauvaise :
« Vous allez rôtir comme des poulets. »
Un mensonge ne prend corps que si des gens le croient. Après tout, il n'appartient qu'à ceux qui écoutent de ne pas gober tout ce qu'on leur raconte, de rester sur leurs gardes, méfiants, dès qu'un candidat leur assure que tout ira mieux dans le meilleur des mondes, et sans douleur ni sacrifice.
« Si les professionnels c’est ceux qu’on a virés il y a deux ans et demi et que les amateurs c’est vous, alors soyez fiers d’être des amateurs ! »
À cet instant, un flottement saisit l’auditoire. Le président s’arrête. Sans doute attend-il des applaudissements. Ils arrivent, maigres. Car beaucoup grimacent.
« J’aurais préféré qu’il parle de néophytes, remarquera ensuite Olivia Grégoire, l’une des députés de Paris, entrée depuis au gouvernement. Amateur, ça fait incompétent. »
Trop tard. Le mot est posé. S’il retient l’attention, c’est qu’il sonne juste, qu’il nomme une réalité que tout le monde a ressentie, et ressent encore.
Et puisqu’en plus, il s’accompagne d’une injonction à la fierté, entrons dans la danse sans remords, ni réserve.