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3.83/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Uccle , le 21 juin 1952
Mort(e) le : 02/2024
Biographie :

Jean-Michel AUBEVERT est né à Bruxelles (Uccle) le 21 juin 1952. De formation littéraire, il se consacre à l'écriture poétique depuis de nombreuses années.
Véritable musicien des mots, il y relate ses bonheurs, ses peines, ses révoltes.

Bibliographie
Quelques recueils de Poésie :
• Nombre de chienne, Amay, Editions de l'Arbre à paroles, 1997.
• Dormeurs égalitaires, Suisse, Editions de l'Amble, 2000.
• Poème des lampes, Lille, Editions de L'Epi de Seigle, 2003.
• Venir au jour, Mont-Saint-Guibert, Le Coudrier, 2008.
• Chemin du dernier vivant, Mont-Saint-Guibert, Le Coudrier, 2006.
• Venir au jour, Mont-Saint-Guibert, Le Coudrier, 2008.
• De lanterne et d'améthyste, Le Coudrier, 2012. Illustrations de Joëlle Aubevert.
• Soleils vivaces, Le Coudrier, 2015.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Extrait 2
 
 
Passe un traîneau piloté par le factotum
des Noël blancs. Les chiens aboient après
la neige, soif de repos. La Terre en
tournant sur son axe fait pencher la
calotte polaire vers l'adret. C'est le cul
blanc d'un lapin porté à la connaissance
des planètes dans la foulée d'Alice.
Comme dit le poète, qui n'est pas curé, on
y croit ou pas. Mais ça fait de la lumière
aux joues.
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Extrait 3
 
 
Si la mort est paronyme de l'amour, c'est que
veille la tour dont l'enchanteur maintient
l'horizon pour lignes de nos mains. Les
sentiers n'ont pas de fin, qui nous ramènent
au présent éternel de notre présence. Ils sont
parcourus d'une nuée de fuseaux horaires où
perdure des amants l'intem-porelle fugue,
tandis que vire autour d'eux, autour de deux,
l'ombre des arbres où ils s'appuient, tantôt
sous le soleil, crayonnée de pluie, martelée de
lune ou transfigurée d'étoiles, celle à jamais
où leur tendresse est née.
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Extrait 2
 
 
Quelle voie sur la carte, sur le plan que
j'ausculte, froisse et déplie au liseré du réel,
où je m'invente des parcours faussement
prédictifs, car la route est un faux chemin où
nous aveuglons nos sens, quelle voie pouvait
mener à cet arbre des temps où les fougères
galopaient le printemps, quelle passerelle
emprunter par où renouveler l'éternité de
l'enfance, quand les mains nouent les cœurs
avant même que les cœurs ne s'habillent de
sexe et ne se voilent de raison ?
...
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Extrait 1


Voir au puits des prunelles comme au noir de
la nuit s'éveiller les feux où palpitent les
cieux; voir s'éclairer nos vœux comme au
sésame des yeux, la pépite d'une âme où
lévite une flamme. Dans les corps qui se
lèvent au bord de l'inouï, c'est l'écrin des
présences dont s'accomplit la chance.

Tant de foyers dans le ciel étoilé : autant de
lieux qui nous donnèrent lieu d'être, penchés
à notre fenêtre ! Dans l'urne du ciel nocturne,
l'étoile des astres éteints se souvient de briller.
Et c'est, à la traversée de la nuit, comme le
firmament d'une âme où notre corps s'éclipse
dans le vase des mânes, le crépitement d'un
rêve dans le mystère qui nous vit naître d'un
bouquet de lumières, tandis que nous nous
acquittons des ombres.

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Extrait 3
 
 
Lumière au bec de l'ombre, qu'amorce
un chant d'oiseau.
Sous la paupière close, un frémissement
s'opère. La pupille se dilate à mesure que se
délite le rêve.
L'aube dans les frondaisons s'égoutte. Son
linge éclaircit le front, ranime le vieil instinct
qu'a nourri le devin dans la tente du feu.
Ceux que sidère le jour le célèbrent aux
étoiles. Ils boivent aux astres que voile
l'évidence solaire, eux les persécutés cloués à
des frayeurs occultes, ceux qui dans la nuit
voient. Ils sont la dame blanche qu'on cloue à
l'opacité des portes, croyant à la lumière
crucifier l'ombre qu'enclôt la porte.
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Extrait 1
 
 
Flammes en bleu, qu'un or repose en
plein ciel, reprisé de nuit, feu d'artifices
des phosphorescences où la Terre rêve son
eau.

C'est une aurore boréale qui se lève à la
frange de la nuit, dans l'hiver magnétique
intercepte le vent solaire pour que s'irradie
d'un peu de neige l'étoile polaire dans le
froid du silence. C'est la transpiration du
ciel sous un souffle vénéneux, le filtre
d'un soleil mauvais dévié par l'aimant
tellurique, une âme qui bat de l'aile à
l'aisselle des anges.
...
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Extrait 2



Comme un oiseau qui bute contre le pare-
brise, le plafond de verre, mon cœur bat de
l'aile dans le lit défait du ciel.

Dans l'orangeade, le nom de l'orange est si
dégradé qu'on ne voit plus que le soleil s'en
répand à travers les barreaux pour élargir le
ciel.

Si l'on pouvait mettre le soleil en bouteille, je
me ferais Pierrot pour l'encapsuler d'un clair
de lune.

L'automne déménage les arbres de leur
feuillage. Nous nous sommes tant aimés, le
ciel et moi, que je m'y suis couché.

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Lèche l’assiette
Des cols durs
Au melon des râles
Où se fend de cime
A gibecière d’âmes
La couvée des ornières
A même mime
Du graphomane
L’abîme et les mânes

Le coutre des brisants sur le vent dans les
coquelicots établit leur rire en fleurs rouges,
l’haleine vive à la tempe des paons.
Aux arcanes du levant, la contemporaine. Et
leur rire rosse au rocher des navires les écosse.
Au repaire de lumière, s’accouche leur bûcher,
pierre de touche des fontaines à des essaims
de reines
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Extrait 1


Sa migration est légendaire.
Elle est suicidaire,
moins qu'une grande guerre.
Combien de détroits de Béring
franchit l'humble lemming ?
Il a bu tout l'or du ring ;
sans un swing, il se noie.
Le lemming a la foi
dans l'au-delà de terre
annoncé par ses prêtres
de mémoire d'ancêtres.
Peut-être fut-il un temps,
avant que dérivent les continents,
où il touchait terre
de l'autre côté de la mer,
rejoignant les prairies
d'une patrie fleurie
autrement qu'un monument.

(Le Lemming)
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Extrait 1
 
 
Au ferment des soleils, la nuit cuve un vin
titré d’étoiles. La lumière est un filon de
temps où s’ouvre un appel d’air. Elle est le
roseau d’un temps dont se grise l’œil. Le
regard s’effondre sous son pesant d’épaisseur.
Autant de cernes où nos bras referment leur
don de légèreté.

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