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3.78/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean-Pascal Collegia, enseignant, aventurier, écrivain et spinoziste

Un quart de siècle passé en ZEP aurait dû affaiblir l'homme, tout au moins l'émousser. Au contraire. L'engagement est son style de vie, sa façon d'être, sans arrogance, sans prétention, mais avec la justesse nécessaire à toute entreprise adéquate, qu'elle soit de pensée, de parole, ou d'action. À presque cinquante ans, l'homme est toujours un félin, agile et sans cesse sur le qui-vive. Vigilant, dirait Spinoza. Car voici le secret, son secret : la philosophie de Spinoza. Si la littérature est un refuge, la philosophie est le chemin qui y conduit. À chacun de trouver le philosophe qui lui convient. Le refuge littéraire où nous convie Jean-Pascal Collegia se situe en haut d'une colline perdue au milieu d'immensités sauvages. C'est ici que mène la grâce d'avoir lu Spinoza. C'est là que des personnages vivent, vont et viennent, et toujours s'interrogent sur les étranges circonstances qui les ont menés jusque là. En principe, l'auteur crée une histoire de toutes pièces, mais ici ce n'est pas le cas, c'est même le contraire. C'est l'histoire d'une course folle, celle du monde, de notre monde, qui a créé l'auteur, autrement dit Jean-Pascal Collegia ne pouvait pas ne pas écrire ce roman.

Ouvrages philosophiques parus :
* Spinoza, la matrice. Coll. Ouverture philosophique, L'Harmattan, 2012.
Essais :
* Le problème de la réussite scolaire des sans papiers, L'Harmattan, 2012
* Afghanistan-Kosovo, parcours de deux adolescents exilés, L'Harmattan, 2013
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Source : http://editionssurlefil.fr
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Bibliographie de Jean-Pascal Collegia   (4)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"J'ai eu une vision", avait commencé le vieil homme sur un ton grave.
"Je veux vous la raconter. Ce sera ma dernière tâche en ce monde. Vous pourrez en rire, vous pourrez en pleurer, mais retenez ceci, l'avenir n'est pas écrit d'avance, il fasseye au gré du vent telle une étoffe. Ce vent, c'est vous, vos actes, vos pensées, le moindre sourire, la plus petite attention. Vous avez le pouvoir, chacun individuellement, et tous ensemble, de changer l'avenir que ceux qui vous ont forgé. [...] Rien ne résiste au souffle de la Volonté. Et la Volonté est Mouvement. Rien ne sera jamais figé.
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Le bonheur, ce n'est pas être libre d'assouvir des caprices d'enfant, mais de connaître et de tenir le rôle qui nous convient le mieux. Et de ce rôle, contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n'est pas nous qui en décidons. Il nous incombe seulement de le découvrir. Je vous l'ai déjà dit, l'avenir n'est pas écrit d'avance. Aussi est-il possible de se tromper, de ne jamais trouver son rôle. Certains choisiront de nier l'évidence au prétexte d'être libre. Il est même des hommes qui nieront un jour dépendre de la Terre et des animaux pour se nourrir, du soleil pour voir et se réchauffer, de l'eau pour survivre, des anciens pour apprendre. Mais je vous l'affirme, il n'est pas possible de ne pas souffrir d'une telle attitude. Pour tous ceux qui se trompent et que l'existence malheureuse confine à l'erreur, la Vie offre une nouvelle chance. Cette chance, c'est la souffrance. Non qu'il faille l'apprécier ou lui prêter quelque vertu rédemptrice, comme certains le pensent, mais il faut tenir compte de son message afin de changer nos comportements. Car qui ignore son langage, ne connaîtra jamais la joie véritable.
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C'est l'histoire de la fin des Lakotas, telle qu'elle s'est déroulée, jusqu'au massacre de Wounded Kne, et plus tard, jusqu'au génocide culturel de ce qui fut mon peuple. C'est une version que tu ne trouveras pas dans les livres d'Histoire. Une version incarnée. Ça vaut mieux que mille versions rapportées.
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"Et vous pensiez arriver jusqu'à Standing Rock à pied par cette chaleur ? s'était étonné Jason.
- Je ne pense pas, jeune homme, je fais ce que j'ai décidé de faire, avait répondu Joe sans quitter la route des yeux.
- Ok, donc si je vous largue ici, ça ne vous pose aucun problème ?
- Aucun, non. C'est juste que le trajet sera plus long à pied.
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Basculement. Aucun mot ne pourrait mieux décrire cet infime déplacement qui à cet instant précis s'opéra en Juan Calderón. Pensez à cet instant inouï où l'automne fait mourir l'été, et où les feuilles mortes couvrent soudain de leur manteau doré les jours mourants. Rien n'égale cette sensation d'avenir délité hors, peut-être, ces ocres efflorescences dont parfois se parent par dépit les ciels crépusculaires. Il n'y a plus de crainte, parce qu'il n'y a plus d'avenir. Seul le présent diffuse dans la conscience son parfum éphémère, un présent qui glisse sur l'âme comme la pluie sur le carreau d'une fenêtre, un présent qui ne changera plus, quoi qu'il advienne, l'issue de l'automne.
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Les vastes plaines du Dakota du Sud, d’où Jason venait, et où il s’apprêtait à retourner, n’avaient rien de commun avec les dunes de Fortunes Rocks, excepté ces murmures. Murmures du silence. Ces trois mots évoquaient pour le grand-père de Jason un chant lancinant, celui du frémissement hivernal des hautes plaines du Middle West. Pour un homme ordinaire, ce frémissement ne revêtait aucun caractère exceptionnel, ce n’était rien que de banals cristaux de neige en suspension, poussés par les vents dominants le long d’étendues gelées à perte de vue. Mais pour qui savait écouter, prétendait le vieil homme, ces murmures se muaient en une complainte, celle de la Terre Mère pleurant ses enfants perdus. Jason n’en était pas là. Il n’entendait pas la Terre pleurer. Il n’était qu’à moitié Indien, et convaincu que son grand-père se trompait sur son compte en lui attribuant des pouvoirs mystérieux hérités de ses ancêtres.
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Par moments, le grondement sourd de l’océan se faisait plus pressant. Une série de déferlantes claquaient si fort au large que leurs bruyants échos déchiraient le continuum sonore. Difficile de se faire une idée précise de ce qui se tramait au loin. L’écume phosphorescente, d’ordinaire disciplinée en lignes régulières, se formait çà et là sans logique apparente. L’océan décoiffé prenait des allures rebelles. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : une tempête approchait.
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On naît deux fois. La première, pour percevoir. La seconde, pour comprendre. On meurt deux fois. La première, en oubliant. La seconde, en renonçant à se souvenir.
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Depuis qu'il avait laissé derrière lui le monde des hommes, ce soir de janvier 1918, Juan Calderón n'avait plus senti sourdre en lui le moindre désir. Il n'avait que survécu. Par obsession d'abord, par devoir ensuite, obéissant aux instances dirigeantes de sa conscience, jusqu'à l'anéantissement. Mais voilà qu'à présent il aimait le goût de l'eau, le désir n'était plus très loin, goût de vivre à l'état embryonnaire...
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Je veux vous la raconter. Ce sera ma dernière tâche en ce monde. Vous pourrez en rire, vous pourrez en pleurer, mais retenez ceci, l’avenir n’est pas écrit d’avance, il faseye au gré du vent telle une étoffe. Ce vent, c’est vous tous, vos actes, vos pensées, le moindre sourire, la plus petite attention. Vous avez le pouvoir, chacun individuellement, et tous ensemble, de changer l’avenir que ceux qui vous ont précédés vous ont forgé. Pour vous tous, j’ai vu des jours sombres, des jours où vous croirez que l’avenir s’est figé, des jours de grande tristesse. Mais ne vous laissez pas abuser. Rien ne résiste au souffle de la Volonté. Et la Volonté est Mouvement. Rien ne sera jamais figé.
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