Rocard résume ainsi Jospin: « Il est plutôt jacobin, l'Etat peut tout, tout est politique. Il est sur cette ligne. Moi, je suis sur celle-là: L'Etat ne peut pas grand-chose, ce qu'il y a d'essentiel n'est pas politique ». (p. 246)
« Je vais vous paraitre d'une arrogance extrême, mais je considère que je n'ai rien raté de majeur, a-affirmé Rocard à la fin de sa vie publique. J'ai réussi ma vie. Bien sûr, j'aurais eu plaisir à être président de la République, mais je n'ai aucune certitude que j'aurais été un aussi bon président que j'ai été un bon Premier ministre » (p. 287)
Il suffit d'une légère adaptation pour que le mot de Jaurès : "un peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d'internationalisme en rapproche" devienne la devise de tout habitant de l'Ile de France amateur de patrimoine.
Mitterand était autoritaire, solitaire, entouré d'une bande à sa dévotion. Séducteur à l'extrême, il gardait tous ses secrets pour lui. Rocard était souvent maladroit, parlait trop et trop vite. L'agacement était palpable dans les réunions du parti ou du gouvernement, où il intervenait à tout propos, à la fureur du président. (p. 232)
C'était ça le PSU. Un mélange d'idées généreuses, voire d'anticipation sociétale, mais d'une effroyable naïveté et un sens pratique qui nous faisait défaut, nous, pauvres intellectuels. (p. 108)