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3.66/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Grenoble , le 14/08/1947
Biographie :

Jean-Pierre Ferrère est un écrivain de langue française, auteur de romans historiques qu'il illustre lui-même. Il est principalement connu pour sa série Félide, saluée par la critique, une saga berrichonne au temps du moyen-âge. Il est, par ailleurs, un féministe convaincu et reverse ses droits d'auteur à des institutions œuvrant pour la scolarisation des filles dans le tiers monde. À ce titre, il a reçu en juin 2017 la médaille de l'Association Soroptimist. Depuis sa Série Félide, il a publié d'autres séries, Fifrelin, Fargette, et un roman simple, Fabella enfant esclave.

Source : everybodywiki.com
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Ctésiphon invoqua la mémoire du grand Socrate et, tout heureux de retrouver on statut de grand philosophe, commença son discours :
— De l'homme ou du cheval, dis-moi qui est le plus fort.
— Le cheval, assurément.
— Et des deux, qui est le plus sage ?
— L'homme, habituellement.
— Bien répondu ! Et la sagesse de l'homme lui permet de monter sur le dos du cheval. Mais, dès lors qu'il est sur son dos, qui est le plus fort ?
— C'est toujours le cheval.
— Donc le cheval peut dominer son maître par sa force, non ?
— C'est exact.
— C'est alors le cheval qui est le maître, oui ?
— Oui, mais...
— ... mais quoi donc ?
— Le cheval ne se rebelle que s'il veut se rebeller.
— Et voilà ! Tout est là. Dresser un cheval revient à lui ôter toute idée de rébellion et à le conduire à accepter de se livrer à son maître, en oubliant qu'il est le plus fort. Et il en va des peuples comme des chevaux. Ils se gouvernent comme on gouverne un cheval, et c'est pour cette raison que l'équitation est la science des princes. As-tu compris Fabella ?
— C'est lumineux. En va-t-il de même pour les esclaves ? Car l'esclave n'a pas de pouvoir sur son maître, même s'il est plus fort que lui.
— S'il n'y a pas d'esclave, il n'y a pas de maître. C'est pourquoi le seul pouvoir de l'esclave est de mourir ou de s'enfuir, à moins qu'il ne se rende si indispensable qu'il en arrive à de venir le maître de son maître.
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On ne discutait pas les ordres du pater familias. Aussi Marcella retourna-t-elle dans sa chambre pour se lamenter à voix basse devant son esclave.
— Un centurion ! Pour connaître, comme ma mère, les rigueurs des campagnes, dormir sous la tente et marcher dans la boue ? Plutôt mourir, ou devenir vestale !
— Tu as passé l'âge d'être vestale, Marcella, ne put s'empêcher de remarquer Fabellla.
— Tu dis vrai. Aussi ne deviendrai-je ni vestale ni épouse de centurion. Je serai femme de sénateur, quoi qu'il m'en coûte !
— Seras-tu plus heureuse pour autant ?
— Je ne saurai pas être heureuse si je ne suis pas riche et célèbre.
— Et dans cet espoir, tu serais prête à te donner à un inconnu ? Seulement parce qu'il pourrait t'apporter renommée et fortune ?
— Bien sûr ! Toi-même, ne serais-tu pas prête à te donner à un homme qui t'affranchirait et te sortirait de ta vile condition d'esclave ?
— C'est un présent que j'apprécierais, mais que je n'accepterais as d'un inconnu.
— T es donc heureuse de ta condition servile ?
— Non. Mais je sais que, quoi qu'on fasse, on est toujours l'esclave de quelqu'un ou de quelque chose. Et je mesure la faveur que les dieux m'ont accordée, dans mon malheur, de me faire esclave dans la maison de ton père, qui est juste et bienveillant.
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La dame Antonia, on devrait l'admirer pour avoir su sortir des rues de Subure (quartier pauvre de Rome) et devenir une grande dame. Au lieu de quoi, on lui jette son passé au visage.
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Les druides avaient enseigné depuis l'enfance que le savoir devait être et demeurer dans les esprits des hommes et non sur des tablettes qui le rendaient inerte et presque mort.
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César, pour se prétendre magnanime, épargnait parfois La vie de ses ennemis vaincus, mais leur faisait couper les deux mains pou qu'ils ne puissent plus combattre.

Elle trouvait que les Romains faisaient de même avec La Gaule : ils lui laissaient la vie sauve, mais la privaient de ses druides, de ses bardes, de ses chefs pour en faire des nations impuissantes et soumises sans passe, sans âme et sans nerfs.
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- À toi de jouer, Fabella ! murmura Ctésiphon en poussant son élève vers le péristyle.
Fabella hésita, puis finit par se ruer vers l'escalier pour arriver sur la terrasse.
- J'ai entendu des cris. Que se passe-t-il ?
Renatus reprit une attitude désinvolte et son joli sourire.
- Te voilà Fabella ? Il ne se passe rien, sinon une discussion que nous avons, avec Orca, pour lui expliquer la différence entre une femme et un cheval.
- Et quelle est cette différence selon toi ?
- Il n'y en a pas, dans l'esprit tout du moins. L'être humain, comme le cheval, va toujours vers on confort et son intérêt. C'est pourquoi...
- C'est pourquoi "l'homme doit agir avec réflexion et bienveillance pour son cheval, de peur d'encourir sa rancune". Ce sont bien là les termes de ta leçon ?
- Parfaitement ! C'est bien dit.
- Et aussi que "le cheval ne demande qu'à t'aimer" ?
- Je le confirme.
Le cœur de Fabella battait à tout rompre. L'envie lui venait de s'emporter à son tour et de lui dire que, s'il ne connaissait pas la différence entre une femme et un cheval, il pouvait toujours le demander à sa mère. Mais elle se força à contenir sa colère.
- Et encore que "la tendresse dont on fait preuve en dressant sa bête, elle te la rendra au centuple" ?
- Parfaitement.
- Femmes et chevaux sont donc semblables ?
- Oui. Comme tout ce qui bouge sur terre, répondit savamment Renatus.
- Et t'est-il arrivé de ne pas savoir dresser un cheval ? Et de devoir le revendre pour en faire de la colle ?
- Jamais !
- Ce serait la preuve de ton incompétence, n'est-ce pas ?
- En effet, répondit doucement Renatus qui n'était pas sot et se découvrait sur le chemin de la défaite.
- Alors pourquoi vouloir revendre Agaphia ?
- Mais parce que... Parce qu'elle m'a offensé !
- Et tu revendrais un cheval qui t'offense ?
- Non, bien sûr...
- Que ferai-tu de lui ?
- Je tâcherais de comprendre ce que j'ai mal demandé et je me corrigerais.
- Voilà donc une différence entre une femme et un cheval ? L'un a droit à ta bienveillance et à ton indulgence, et l'autre à ton orgueil et à ta cruauté ?
- Mais ce n'est pas la même chose, une femme et...
- Tu viens de dire le contraire. Il faut savoir ce que tu dis.
Renatus ne sut que se taire devant la démonstration et subit sans un mot la péroraison.
- Ainsi, le cheval qui t'aime, tu le récompenses, et la femme qui t'aime, tu la punis. ? Drôle de logique ! Tu sembles aussi mal connaître les femmes que tu connais bien les chevaux, et il y a du vice prendre l'un pour l'autre.
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Mais, comme aurait dit Ctésiphon, si la liberté n'avait pas de prix, elle avait néanmoins un coût.
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Il avait fallu subir le fléau des écorcheurs, soldats en rupture de combat, qui mettaient à profit les périodes de paix en ravageant le pays et en exploitant les habitants.
L'usage était alors de constituer des armées privées à la solde d'un seigneur et dont les soldats n'étaient rétribués que lors des périodes de combat. Le reste du temps, ils se constituaient en bande de pillards dont la férocité était à l'image de leur surnom. Ces écorcheurs nuisaient grandement au commerce car ils transformaient tout transport en expédition périlleuse. C'est pourquoi le Roy Charles avait décidé de créer une armée de métier : les compagnies d'ordonnance.
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La porte Saint-Ambroix
Du côté de la cité, elle donnait accès à la Rue Moyenne, la voie la moins pentue de toutes pour accéder à la haute ville. La Rue Moyenne doit son nom au fait qu'elle conduisait vers le Midi (Meyenne en vieux Français) ou aux quartiers des plus anciens des monastères (Moines, en Berrichon, se prononce : Moènes).
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- J'avais deviné que tu étais noble fille. Tu as trop de maintien et d'éducation pour être issue de la plèbe. Je comprends ton émoi, et j'aimerais pouvoir t'aider à retrouver ta liberté. Mais je ne suis rien, moins que toi, même.
- Tu divagues Agaphia ! Ta beauté est telle que tu peux obtenir ce que tu veux d'Acineto.
- Tu crois çà ? Ecoute ! Tu m'as confié ton secret ; je vais te confier le mien. Viens avec moi !
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