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Citations de Jean-Pierre Milovanoff (85)


Peut-être estimerez-vous qu'il est pernicieux de remplacer le monde réel aux arêtes dures, tranchantes, par l'espace invérifiable de la musique. Cher ami, ce sont là des pensées de bien portant.
(p. 303)
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Considérez la fameuse union de l'âme et du corps. Presque toujours, c'est une association de malfaiteurs qui s'entendent pour réaliser un hold-up. Lorsque l'affaire tourne mal, ce qui arrive une fois sur deux, chacun file de son côté. Ainsi voit-on des corps sans état d'âme s'épanouir dans un gymnase et soulever jusqu'à deux fois leur poids. Et des âmes privées de forces qui réclament des remontants.
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Dans sa robe de velours vert sombre à fines bretelles, avec les bijoux qu’elle avait suspendus à ses bras, à son cou et dans ses cheveux comme une vendange d’ex-voto, elle écrasait de son opulence baroque la beauté primesautière de sa rivale
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Être libre, c'est sauvegarder la chance d'aller, les yeux fermés, dans tous les mondes, de mêler les morts aux vivants, d'ouvrir en secret les portes que le temps referme sans cesse, et sur lesquelles déjà s'ecorchaient nos mains d'enfants.
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Comme les puritains et les fanatiques, les censeurs retrouvent leurs propres obsessions dans tout ce qu’ils jugent. p 121
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Jean-Pierre Milovanoff
Je n'évoque pas une joie que j'aurais perdue, mais celle qui ne pouvait pas advenir, du fait que la seule langue dans laquelle nous aurions pu échanger autre chose que du malheur ne m'avait pas été enseignée.
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Un trait de caractère que j'imagine avoir hérité de mes lointains ancêtres mongols qui parcouraient sur leurs petits chevaux des espaces gigantesques pour agrandir le domaine du vent, de la neige et de l'herbe rase, c'est la promptitude avec laquelle je délaisse le peu de biens que j'ai conquis et poursuis ma route hasardeuse, guidé par les seules étoiles.
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Je dois prévenir néanmoins qu'en brassant le vrai et le faux dans les cuves du souvenir, il m'arrivera quelquefois d'obtenir par fermentation des teintes nouvelles car il n'est pas toujours facile de séparer ce qu'on a vécu de ce qui a failli se produire.
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A quarante ans, ayant tiré un trait sur son rêve de fonder une famille qui ne ressemblerait pas à la sienne, elle avait brûlé son journal intime et s’était sauvée de l’abus des somnifères par un carcan de règles dignes d’une Commission de Bruxelles. Or, privilège des grands mystiques, dès qu’elle eut renoncé à ses illusions de jeunesse, une sève vivifiante irrigua son corps oublié et une puissance inconnue se leva dans son esprit comme des milliers d’étendards.
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Pour le décrire, il faudrait des mots qui n'auraient jamais servi aux menteurs, des mots frêles comme des coquilles d'amande pleines de silence et de larmes, des mots qui résonnent dans la poitrine comme des appels dans un bois.
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Pour ne pas périr étouffé, je lisais de la poésie ou des récits de voyages.
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Tout retour au pays natal est une violence qui s'exerce sur la mémoire. Reprendre sa place à nouveau dans la maison de son enfance, après quelques mois ou quelques années, c'est faire sauter d'un coup de ciseau sacrilège le vernis protecteur que l'éloignement a répandu sur notre passé. Alors nous retrouvons dans toute leur intensité, rafraîchies par notre souffrance, les impressions que nous avions laissées en l'état sans le savoir. Ces petites résurrections ne sont pas toujours des bienfaits. A l'instant où nous revoyons dans leur cadre toutes ces choses que la nostalgie avait figées, nous apprenons qu'elles ont subi les assauts du temps, qu'elles ont vieilli de leur côté, autrement que dans notre coeur, sans se préoccuper de nous.
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L'école que va fréquenter Petit Jean n'a rien d'un édifice grandiose. C'est une ancienne étable aménagée, derrière l'église. Il n'y a qu'une classe pour tous. Le curé fait l'instituteur. Assis au milieu de garçons plus âgés que lui, l'enfant respire les odeurs de bouse et de bois qui sont les odeurs de partout, la transpiration des montagnes; et il n'est pas dépaysé. Du matin au soir, ses yeux bleus vont et viennent entre les épaules des grands, et son petit visage d'ours en quête de miel cueille les questions du vieux prêtre avant qu'il ait fini de les poser. Mais à mesure qu'il apprend à reconnaître dans les livres, et à reproduire avec son crayon, les fourmis noires de l'alphabet qui tissent l'histoire du monde, les limites de Col-de-Varèse reculent. Par-delà les conversations dans les granges, les soupirs et les grognements près du feu, les plaintes des vieilles, la colère des bergers rappelant leurs chiens dans la brume et le tintement des clarines, l'écolier perçoit les milliers de vies qui l'attendent comme des ombres dans la forêt.
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Des hommes passent sur la terre sans laisser d'autres dons que les traces de leur bêtise.
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Chacun sait que troubler le sommeil des morts porte malheur et que les monte-en-l'air ne sont pas moins superstitieux que les toreros .
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Epigraphe 

«L’homme est plus effrayant que son squelette» Joseph Brodsky
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Il n'y a rien de plus triste, selon moi, que la détention des animaux qui tirent leur splendeur de leur adaptation à la vie sauvage. Je ne crois pas que la curiosité à l'égard des êtres vivants justifie le spectacle de leur déchéance et de leur chagrin.
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Croyez-moi. Toute vie est faite de jours, de nuits et de souvenirs. Mais le hasard est un animal affamé qui ne dort pas deux fois au même gîte. Depuis que j'observe le monde, j'ai souvent vu des hommes de valeur perdre en quelques foulées, la voie heureuse et ne jamais la retrouver malgré leurs mérites.
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Par ses directives appropriées, le chef décrétait les événements qui n’avaient plus qu’à se produire ou à disparaître selon les besoins de l’heure. p 148
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--- Qu’est-ce qui pousse à l’ivrognerie ? La tristesse. Au vingtième siècle, tout le monde sera heureux. C’est le bonheur qui remplacera la vodka dit le père de Piotr
Le vieux cocher était mort d’une cirrhose en 1925. Le jeune Piotr, qui volait des pommes de terre dans un kolkhose pour le nourrir, s’était réveillé orphelin de ses dernières illusions... p 139
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