LES PIRATES ET LEURS TRÉSORS - Jean-Pierre Moreau Interview
"Notre pirate est juridiquement considéré comme un "entrepreneur privé" parcourant les mers pour s'emparer par la force de bâtiments, quelque soit leur origine." (P. 23)
"Boucanier : son nom dérivait de "boucan", un terme amérindien désignant l'endroit où l'on faisait fumer la viande." (p. 25)
Si, dans les marges, il y eut quelques actions proches des idéaux libertaires, le modèle dominant parmi les flibustiers et les pirates reste conservateur. Il s'agissait, avant tout, de se procurer du bien, sans remettre aucunement en question les fondements de l'époque : propriété privée, privilège, hiérarchie sociale, esclavage, domination masculine.
Pour toucher le dixième [...il fallait au préalable que la prise soit jugée légale. L'appât du gain aidant, on pourrait croire que la procédure d'adjudication était expéditive. [...] Loin de là ! Le flibustier devait souvent prendre son mal en patience en attendant que la procédure administrative aboutisse.
Charles Fleury, Capitaine de Mer, ayant fait plusieurs voyages aux Indes, et ayant remarqué dans le Brésil qu'il y avait moyen d'y acquérir du bien et de l'honneur, forma dessein d'y faire un voyage et le publia après en avoir obtenu le congé de M. l'Amiral de France.
Je dirai ici en passant pour ne rien omettre de tout ce qui s'est passé en ce voyage, et pour profiter aux voyageurs et le plus brièvement qu'il me sera possible, ce que j'aurai vu et remarqué selon ma capacité.
Combien voit-on de personnes capables des plus hautes entreprises languir dans l'oisiveté faute d'avoir les choses nécessaires pour les exécuter !