La pensée de la Terre sainte ne s'est en effet pas effacée chez les chrétiens d'Occident, et cela par-delà l'âge des croisades. Faut-il rappeler la persistance des pèlerinages, les séjours au cours desquels les fondateurs d'ordre comme Ignace de Loyola et Charles de Foucauld sont allés murir leurs résolutions, les voyages mêmes d'un Lamartine ou d'un Chateaubriand?
C'est la croisade qui a ancré cette pensée dans l'imaginaire du monde occidental. Le concept de Terre sainte n'a pas été créé par les théoriciens et les prédicateurs; il s'est dégagé, à partir des objectifs proposés par Urbain II, de la réalisation même des croisades. Les croisés eux-mêmes ne sont-ils pas ceux qui ont fait de celles-ci ce qu'elles ont été: des entreprises d'une étonnante ampleur, sources de sacrifices, d'épreuves mais aussi d'un enrichissement spirituel difficilement mesurable, et qui demeurent l'un des épisodes majeurs de l'histoire européenne?
Je ne fais mie à blâmer si je me vêts de vair et de "vert", car cet habit m'ont laissé mon père et ma mère.
Mais vous, vous faîtes à blâmer, car vous êtes fils de vilain et de vilaine, et vous avez laissé l'habit de votre père et de votre mère et êtes vêtu de plus riche camelin que le roi n'est.