Plus tard, je suis surpris, j’ouvre le yeux tout de suite, vraiment, et je ne sais pourquoi, ce qui m’a réveillé, ici, je regarde, et brusquement heureux, où je suis, ému, mon cœur bat, et je suis assuré de vivre, au fond, contre toute raison, maintenant, un jour à venir encore, d’entre tous celui-ci, total élu, jour libre et n’importe lequel, et je ferai n’importe quoi. J’imagine. Or la lumière grandit, éblouira. La chaleur déjà là, prometteuse, au-dehors de moi. J’y promène la main. Je regarde. Le décor est quelconque, une chambre. L’été, les meubles dans l’ombre. L’extrémité du lit, le bois, la couverture pâle le dos de la chaise le parquet reflétés dans la glace de l’armoire. Papiers peints, histoires.
Dans ce calme. La barque, que nous avons aperçue, vue, nous l’avons, aucun détail ni même le nom par exemple, ne manquait. Et tout près. Du bois. Nous aimons. Et presque à la toucher. L’eau. Elle était là soudain, sûrement, elle était je ne suis pas encore. Et tu parles. Je t’écris
Et le bateau avance : autre temps
Et les autres déjà – autre temps – ils couraient au-devant et ils étaient et ils étaient là-bas.