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Critiques de Jean de La Fontaine (283)
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Contes et nouvelles en vers

La Fontaine ou l’érection en verve du vers,



Véritable poil à gratter du Grand Siècle, Jean de La Fontaine ne s’est pas seulement rendu coupable des Fables, bestiaire critique des puissants de son temps, le fabuliste du XVIIe siècle s’est aussi risqué à faire paraitre des contes cocasses et libertins !



Dans la filiation du Décaméron de Boccace, de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre, de Rabelais ou même des fabliaux du Moyen-Âge, ces contes et nouvelles en vers sont un renseignement précieux sur les moeurs pernicieuses de ses contemporains. Par exemple, l’un des plus connu, “Comment l’esprit vient aux filles” est une véritable torpille pour la chasteté du clergé… qui ne le lui pardonnera d’ailleurs jamais, La Fontaine sera contraint par son confesseur, sur son lit de mort, de renier ses écrits “je conviens que c'est un livre abominable” écrira-t-il.



Parce qu’il est beaucoup lu à la cour, La Fontaine aiguise la jalousie de ses pairs, et quel meilleur prétexte que l’immoralisme de ces nouvelles poétiques pour son concurrent Nicolas Boileau (qui bout…pardon) “je ne puis estimer ces dangereux auteurs (…) trahissant la vertu sur un papier coupable, aux yeux de leurs lecteurs rendent le vice aimable”.



Il est assez frappant de voir comme la jouissance des uns ne se fait qu’au dépend des autres. Tantôt les hommes à l’image du Prince ou du curé bernent la figure consacrée de la jeune ingénue, tantôt l’épouse rusée leurre son mari cocu. Est-ce que cela est lié au corset social et moral de l’époque ? On peut le supposer et conclure que c’est surtout les moeurs du siècle que dupent finalement les personnages de ces nouvelles licencieuses…



Qu’en pensez-vous ?
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Les fables de Jean de la Fontaine

Probablement le livre qui m'aura le plus accompagné, l'un des premiers assurément, j'ai encore en mémoire les belles illustrations de l'édition qui avait appartenu à ma mère, et qui comme un secret de famille nous avait été confié à nous, les enfants, lecture transmise, lecture partagée.

Souvent lu, jusqu'à savoir par cœur les plus connues, souvent cité, qui parmi nous ne ressort pas de temps en temps la morale de l'une des fables qui résume mieux qu'un discours une situation ?

Ceux de ma génération n'y ont pas échappé, à l'école ou en famille "La Fontaine" nous a enchantés et instruits de façon ludique, à tel point que nombre des fables lues et relues, et surtout leur morale, sont gravées dans notre inconscient de façon indélébile.

Ces fables avec le recul ne sont pas destinées aux enfants mais plutôt à des adultes en devenir, beaucoup d'entre elles évoquant les aspects les plus sombres de la nature humaine, certaines étant même assez cruelles avec pour conséquences certaines morales empreintes d'un certain cynisme.

C'est en prenant une fois de plus mon recueil des fables de "La Fontaine" que l'envie m'est venue de vous en dire un mot.

"Quand le malheur ne serait bon,

Qu'à mettre un sot à la raison,

Toujours serait-ce à juste cause,

Qu'on le dit bon à quelque chose."
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Les fables de Jean de la Fontaine

Les Fables de Monsieur de La Fontaine sont un super antidote contre beaucoup de maux intellectuels !



Ces fables, qu'on peut s'amuser à chanter, à réciter, à déclamer ou juste à lire pour en tirer toute leur fantaisie, leur symbolique, leur humour, leur vérité ou tout simplement leur beauté, sont parfaites pour :

- soigner sa nostalgie de l'enfance

- s'amuser et sourire

- amuser et instruire les enfants

- avoir un regard humoristique et percutant sur la société (oui, la nôtre, l'actuelle) et ses politiciens

- redécouvrir la nature humaine et s'y confronter

- se cultiver.



A avoir toujours sous la main, comme un Atlas et les deux tomes du Petit Robert. Un indispensable.
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Les fables de Jean de la Fontaine

Depuis le début de l'année, je lisais une fable de Jean de la Fontaine par jour.

Un peu comme on se brosse les dents, j'ai adopté cet exercice matinal lors du petit-déjeuner, juste avant de partir travailler.

La version cartonnée des Editions du Chêne sont un réel régal, qui permet d'apprécier la beauté des illustrations.

240 fables qui ont constitué un petit enchantement plein de fraîcheur.



Destinées d'abord aux enfants de la royauté afin de leur délivrer des enseignements plein de classicisme, certaines des plus illustres fables demeurent toujours d'une actualité étonnante.

Les enseignements et préceptes de base sont plutôt moralisateurs et ressemblent aux « 10 Commandements pour les Nuls » :

• Ne pas faire confiance à n'importe qui

• Ne pas être jaloux

• Ne pas sous-estimer son ennemi

• Ne pas se soucier de l'opinion des autres

• Ne pas chercher la vengeance au risque de perdre sa liberté (ou la vie)

• Ne pas convoiter le bien d'un autre

• Ne pas être avare….



Certaines fables ayant été écrites avec 10 ans d'écart, nous observons qu'elles sont destinées à un autre public et sont plutôt porteuses de critiques sociales et des vices humains.

Les personnages sont la plupart du temps des animaux mais certains humains viennent égayer cette joyeuse bande.



Le ton peut être satirique, lyrique ou poétique, mais Jean de la Fontaine prône avant tout le bon sens et la simplicité.

Le message principal est qu'il faut être rusé pour pouvoir survivre.

Il condamne la vanité et conseille de rester dans la mesure.



La Fontaine ou l'imagination au service de l'instruction, un modèle indémodable à transmettre à toutes les générations.





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Les Chats : À travers 17 textes cultes comm..

Une lecture audio qui a peiné à retenir mon attention, malgré son thème, la narration parfaite de Simon Jeannin et les commentaires intéressants de Sylvain Trias



Ces textes sont présentés chronologiquement et évoquent la manière dont le chat a été représenté dans la littérature au cours des siècles. Sylvain Trias intervient entre chacun d'eux pour les replacer dans leur contexte, commenter l'évolution de la vision du chat dans la littérature, d'un personnage souvent félon, voleur, déloyal ou pire encore maléfique à un animal auquel les auteurs vont s'attacher, qu'ils vont célébrer dans leurs textes, mais un animal qui ne renonce pas à son indépendance.



L'idée m'avait séduite, je connaissais et appréciais certains de ces textes, et pourtant les écouter n'a pas réussi à me passionner. Peut-être parce chaque texte était très court, et ne me laissait pas le temps d'apprécier l'auteur et son style. Peut-être des textes trop variés qui ne m'ont pas permis d'entrer dans l'atmosphère de ce livre audio, et je me suis surprise plusieurs fois à devoir revenir en arrière pour réécouter un extrait.



Une petite déception donc, mais qui saura sans doute séduire d'autres lecteurs-auditeurs.



Merci à NetGalley et aux éditions VOolume pour cet envoi #Leschats #NetGalleyFrance







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Les fables de Jean de la Fontaine

Avant 2016, et ma lecture de l'intégrale de ses célèbres fables, Jean de la Fontaine était pour moi ces souvenirs de l' école primaire des années 60 où nous apprenions le lièvre et la tortue, le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, La cigales et la fourmi... évocations nostalgiques de ces vers appris par coeur et que nous restituions d'une voix parfois pressée et hésitante.

C'est la lecture, encore récente, des fables d' Esope, qui m'a mieux fait apprécier l'apport inestimable De La Fontaine au genre: L'enrichissement et la mise en musique par les vers. La partition poétique, qui a permis à ces fables de rester des morceaux intemporels et populaires.

Cette mélodie particulière, rend aussi ces petites pièces et leur morale et leur bon sens, intelligible à tous.

Une modernisation de petits contes moraux et immémoriaux a propulsé Jean de la Fontaine dans l'immortalité des auteurs incontournables. de ceux dont les trésors littéraires ont enrichi le patrimoine littéraire de la France.

Alors, moult et grands mercis, monsieur De La Fontaine.





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Les fables de Jean de la Fontaine

Classique parmi les classiques de la littérature française, Les Fables de La Fontaine font partie de notre patrimoine artistique et culturel. Nos parents et grands-parents les ont apprises, récitées et ce fut également notre cas et cela doit être perpétué.

Sur le principe d'un court récit, et de vers indémodables, combien de maximes et proverbes ont guidé notre existence ? ("Selon que vous serez puissant ou misérables" ; "Je plie mais ne rompt pas" pour en citer quelques-uns).



Perçues comme des histoires d'animaux au premier regard, les Fables sont aussi la traduction des travers de certains personnages et un regard porté sur la société de la Cour avec un certain humour ... et elles demeurent indémodables !
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Poèmes pour Laure

Pour conclure sa présentation, Daniel Moutote se questionne sur l'utilité de la poésie : "A quoi sert la poésie ? A rien et c'est tant mieux". Si elle sert à apprendre non pas à comprendre mais à aimer la vie avec toutes les richesses que la nature nous offre et que nous oublions trop souvent de regarder, à aimer les autres (en général en poésie, il est souvent question de déclaration d'amour à l'être aimé avec lequel on peut soit trouver la paix et le bonheur absolus soit au contraire, en ressortir blessé) et tout simplement à aimer tout court et à profiter de chaque instant présent.



Ouvrage trouvé au fin fond de ma petite médiathèque (celle dans laquelle je travaille), je trouvais dommage que celui-ci soit laissé de côté, oublié et plus attitré par l'objet en lui-même que je trouve très beau que par le titre, je me suis laissée tenter...juste pour le plaisir de lui redonner un peu vie et de pouvoir le partagée avec vous, chers lecteurs de babelio. Malheureusement, celui-ci m'a un peu déçu quant à son fonds. Je trouve que le préfacier et celui qui a réuni ces poèmes ici est un peu trop cruel envers certains poètes. Plus que cela, il ne prend même pas la peine d'approfondir plus ses propos qu'il passe déjà à un autre, sans réelle transition, comme l'on énumérerait une liste de courses et je trouve cela vraiment dommage. La vingtaine de poèmes qui sont présentés ici, sortis hors du contexte, sont certes très beaux (normal, ils ont été composés par nos plus grands poètes français me direz-vous mais je trouve cela bien dommage que l'auteur se soit arrêté aux poètes français uniquement mais si il avait réellement voulu faire une anthologie, ce n'est pas un ouvrage de 120 pages qu'il aurait fallu mais le triple et encore...en plusieurs volumes) mais sortis du contexte et sans explication aucune, je trouve que le lecteur parfois se perd, à moins qu'il ne soit sensible à toutes sortes de poésies et qu'il connaisse déjà les poètes en question (c'était loin d'être mon cas car si j'en connaissais une très grande majorité, les quelques autres n'étaient pour moi que des noms qui m'étaient familiers mais sans plus de détails).



Un ouvrage très beau donc sur l'objet livre mais que j'ai trouvé beaucoup trop succinct quant à son contenu et c'est fort dommage. Néanmoins, je ne regrette pas de l'avoir découvert et de l'avoir dépoussiéré pour vous le présenter ici ! A découvrir pour les plus curieux si ils tombent dessus par hasard (comme ce fut le cas pour moi) !
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Les fables de Jean de la Fontaine

Une tradition très ancienne celle de faire parler les animaux et de leur attribuer un caractère humain pour tirer une morale de leurs histoires. La Fontaine nous présente des fables auxquelles il a insufflé un caractère français.



Ces fables qui sont peut-être les premiers poèmes que j'avais lus dans mon enfance. Mais, dans ma jeunesse, j'ai lu le recueil intégral, et il n'a pas perdu de sa grandeur. Oeuvre amusante pour les enfants (désolé "Maître" Rousseau) et un vrai délice pour les grands.



Les fables sont une oeuvre fantastique qui mêle le comique et le sérieux, les sujets les plus divers avec un vers souple et facile à apprendre (certains vers sont de vrais proverbes). J'ai remarqué que cette oeuvre est meilleure quand on la lit en même temps que les autres œuvres de ce siècle, celles de Molière, Racine, La Bruyère, Boileau, Bossuet ou La Rochefoucauld. On en profite pleinement !



N'hésitez pas à lire le recueil intégral et ne vous contentez pas de lire les quelques fables célèbres, car l'on retrouve des surprises dedans !

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Fables choisies

Agréable, quand on est pressé par le temps et que l’on peut seulement accorder quelques minutes à la lecture, de prendre ce célèbre livre de fables et d’en déguster une ou deux.



Il ne s’agit pas du recueil complet des fables de La Fontaine, mais d’un recueil de fables choisies, sélectionnées par Jean-Pierre Chauveau. Si certaines m’étaient connues depuis l’enfance (pas besoin de les nommer, vous les connaissez aussi), j’en ai découvert un bon paquet. Toutes ne sont pas excellentes, certaines ont une morale obscure (et/ou j’ai l’esprit lent) mais la plupart m’ont beaucoup plu. J’en ai mis en citation certaines qui m’ont particulièrement interpelé au moment où je les lisais : la cour du lion, les deux coqs, les deux taureaux et une génisse, etc.



Mais c’est le dossier qui m’a le plus apporté. Enfant, j’aimais les fables de La Fontaine pour leur beauté. Puis j’ai appris que La Fontaine n’en avait inventé aucune et je l’ai, je l’avoue, regardé de haut, comme un plagiaire d’Ésope ou de Phèdre.

Ce livre a réhabilité l’auteur à mes yeux (emplis de honte, du coup). Certes La Fontaine a puisé dans des sources plus variées que ce que je pensais — il ne s’en cachait d’ailleurs pas comme je l’ai lu dans une de ses préfaces — mais son style n’appartenait qu’à lui. Il a sublimé sa matière première, l’a élevée par le biais de la poésie. Jean-Pierre Chauveau en fait la démonstration comparant « La Cigale et la Fourmi » de La Fontaine et « La Cigale et les Fourmis » d’Ésope. Ben croyez-moi, ou mieux allez vérifier par vous-même, c’est le jour et la nuit en terme de saveur et d’onctuosité.



Un grand classique que l’on peut lire de 7 à 777 ans (j’anticipe pour les futurs immortels prédits par les transhumanistes).

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Les fables de Jean de la Fontaine

Moraliste La Fontaine ?

Sans doute, mais pas que….

Certes, « Les Fables » critiquent, dénoncent, mettent en garde, et se veulent de ce point de vue moralisatrices. Mais si l’on y trouve des principes moraux connus depuis des siècles, il y règne aussi une certaine fantaisie au gré de l’humeur de son auteur et de son écriture. Elles expriment sans doute plus une sorte de bon sens populaire prônant réalisme et modération.

Philosophe La Fontaine ?

Peur être pas mais certainement un amateur de philosophie. Il se dégage en effet des « Fables », une « ambiance philosophie » avec des allusions au platonisme et aux thèses cartésiennes (les obsèques de la lionne), l’épicurisme, le stoîcisme. En fait, sur un plan philosophique, au travers des « Fables » La Fontaine vagabonde en nous proposant une variété d’opinions.

Poète Lyrique, La Fontaine ?

Sans aucun doute le plus grand de son siècle. En effet, même si « Les Fables » se veulent didactiques, on y trouve tout l’inventaire des thèmes qui éclairent la sensibilité de La Fontaine : l'amour, bien sûr, la nature, le plaisir simple, la recherche du bonheur, la retraite spirituelle. Il nous entraîne dans une rêverie qui va dans le sens d'une discrète mélancolie, notamment lorsqu'il évoque la solitude, l'amitié, ou encore le passage du temps. Le sentiment de la mort est d’ailleurs beaucoup présent dans beaucoup de fables, une mort qui semble parfois bien injuste (les animaux malades de la peste).

En résumé, une œuvre intemporelle qui démontre chez La Fontaine un penchant récurrent vers la mélancolie. Mais aussi, de miraculeux condensés de sagesse et de malice, des trésors littéraires et poétiques.

A relire régulièrement pour en explorer toutes les richesses.

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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Question : où sont les progrès éthiques depuis ce poète ?

Et je dirai même plus : où sont les progrès éthiques depuis Esope ?

Jean de la Fontaine est un poète très important pour moi.

Déguiser sa pensée pour ne pas "se faire attraper" n'a pas été l'idée de Thomas More qui a fini sous la hache d'Henry VIII.

Ce sont, dans mon livre, des fables choisies ; il y en a une centaine ? J'en connaissais la moitié.

Le Chêne et le Roseau est une de mes préférées ;

"Je plie, et ne romps pas" est devenu ma mantra lorsque j'étais adolescent.



L'Avare qui a perdu son Trésor :

« Ne possédait pas l'or, mais l'or le possédait. »



« Je n'y touchais jamais. Dites-moi donc, de grâce,

Reprit l'autre, pourquoi vous vous affligez tant,

Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent :

Mettez une pierre à la place,

Elle vous vaudra tout autant. »



Logique imparable. le Savetier est sur la même morale.



La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que Le Boeuf me fait rire à chaque fois. C'est également une fable redondante.



Maître Corbeau, bien sûr ;



La Laitière et le Pot au lait : dans « La comtesse de Clermont », Jean de la Fontaine fera celle-ci pour Louise. La laitière et le Pot au lait est une fable redondante, mettant les gens en garde contre les projets grandiloquents.



J'aime beaucoup le Coche et la Mouche.



Le Chat ( chattemite ), la Belette et le petit Lapin, fable prouvant qu'il faut mieux régler, si possible, ses affaires avec l'autre qu'avec une tierce personne. Cette fable me fait penser à la belle chanson bretonne, La blanche Hermine de Gilles Servat, dont les paroles n'ont rien à voir :)



La Cour du Lion est mi-figue mi-raisin, La Fontaine ayant été protégé par le roi après que celui-ci déchut Nicolas Fouquet.



Le deux Taureaux et une Grenouille est, elle aussi, très humaniste :

« Hélas, on voit que de tout temps

Les petits ont pâti des sottises des grands. »



Le Chien et le Loup :

"Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas

Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu'importe ?

Il importe si bien, que de tous vos repas

Je ne veux en aucune sorte,

Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.

Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor."

Liberté, liberté chérie !



Les Animaux malades de la Peste.

"Un Loup quelque peu clerc prouva par ſa harangue

Qu’il faloit dévoüer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d’où venoit tout leur mal.

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.



Manger l’herbe d’autruy ! quel crime abominable !

Rien que la mort n’eſtoit capable

D’expier ſon forfait : on le luy fit bien voir.

Selon que vous ſerez puiſſant ou miſerable,

Les jugemens de Cour vous rendront blanc ou noir."



Ah, cette justice à deux vitesses !

Nota, comme j'aime le Loup, vilipendé jusqu'à récemment, je le remplace par un autre animal pour attaquer l'âne paisible.



Et il en va ainsi tout du long, avec une « morale », mais après avoir lu mon inévitable Nietzsche, je dirai plutôt une éthique digne d'un vrai philosophe ; aussi, je rangerai Jean dans cette catégorie. Comme plusieurs poètes avant lui, il a été inspiré des fables en prose d'Esope, Grec du VI è siècle avant JC, dont se serait aussi servi Socrate dans ses apologues.



J'ai une belle édition des Vieux Tiroirs !
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Contes libertins

J’ai appris l’existence de ces contes libertins de Jean de La Fontaine il y a quelques semaines seulement, dans le cadre du challenge Temps modernes. Je ne suis pas spécialement attiré par la frivolité mais bon, là il s’agit de La Fontaine. Ça mérite un détour.



Détour fait, je ne vais quand même pas emménager dans le quartier. Déjà je crois que lire les contes sur quelques jours seulement provoque une sorte d’écœurement, de trop plein. On tourne toujours autour des mêmes choses (de la même chose dirais-je). J’aurais dû plus étaler dans le temps.

L’auteur parvient à diversifier les situations, cela dit. Il y a toujours un perdant, mais ce n’est jamais le même. Parfois c’est le mari cocu, parfois la femme dévergondée, parfois le moine lubrique, parfois la nonne lascive. La chair titille tout un chacun, quoiqu’en disent les convenances. La Fontaine sait égratigner ceux qui peuvent se croire à l’abri.

Pourtant je trouve que, souvent, il se perd dans de trop longs prologues. Quand cela arrive le texte perd en impulsivité et en férocité. Les vers deviennent difficiles à comprendre.



Mes préférés sont donc finalement assez courts, comme Le cocu battu et content, le mari confesseur. Je confesse (l’expression prête à rire ici) que mon favori est Pâté d’anguille :



« Même beauté, tant soit exquise,

Rassasie et soûle à la fin.

Il me faut d’un et d’autre pain :

Diversité, c’est ma devise. »



La manière de démonstration – en forme d’analogie par l’exemple – que le maître afflige au valet sceptique est décapante.



Cela lu et cela dit, ne tirez pas de fausses conclusions : je ne recommande pas de suivre les exemples présentés ici. Les avocats vous mettraient en pièce.

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Les fables de Jean de la Fontaine

Ah! La Fontaine!



Un miracle à lui tout seul, dans ce siècle classique où toute la poésie, si joyeusement baroque, encore toute vivifiée par les trouvailles de La Pléiade, a été brutalement émasculée par l'affreux Boileau et ses grands ciseaux.



Mais La Fontaine a résisté!



Comme il a résisté aux sirènes de la Cour et aux trompettes du Roi Soleil qui lui intimaient l'ordre de venir faire le larbin à Versailles...Comme il a résisté au regard de méfiance et de mépris jeté par les classiques sur la nature, lui qui l'aimait tant. Comme il a tenu à donner aux hommes des masques d'animaux pour nous dire, parfois vertement, ce qu'il pensait d'eux.



Le seul, avant Rousseau à vanter les charmes délicieux de la solitude, un des seuls, avec La Bruyère, et avant Voltaire, à dénoncer les injustices de la justice et l'arrogance des Grands...



Et quel poète! Un vers baladeur, impertinent, impair, souvent -avant , bien avant Verlaine, et même blanc, parfois..quelle audace!



Il y a un La Fontaine pour tous les âges: celui qu'on ânonne enfant, avec délice et parfois une certaine incompréhension: " approchez, mes enfants, approchez, je suis sourd, les zanzans sont la cause" . Les zanzans, keséksa, les zanzans, connais pas! Drôle de bêtes, sûrement, les zanzans! doivent être honteuzéconfus, les zanzans, pas de doute!



Un La Fontaine pour les ados, qui découvrent, en colère, l'injustice et vibrent devant la parodie de procès faite au pauvre âne, dans "Les Animaux malades de la Peste".



Un autre pour l'âge...de raison disons:"Un lièvre en son gîte songeait, car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe?" On écoute la jolie petite musique de ses vers, et on rêve à son tour...



Ah, La Fontaine!
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Les fables de Jean de la Fontaine

Je crois que ce recueil des fables de La Fontaine est le classique des classiques.

Depuis la Renaissance, très peu d’auteurs pensaient que l’on pouvait construire une œuvre à partir des fables. La Fontaine a eu le coup de génie de comprendre qu’il pouvait se servir de ce noyau vieux comme le monde pour l’envelopper dans des ornements qui fassent de chaque fable un véritable résumé de toutes les subtilités de la poésie française, telle qu’elle s’était développée au début du 17ème siècle.

Il est dit que La Fontaine a su créer « le climat d’une conversation élégante, polie et séduisante ». Il fait ainsi ce qu’aucun autre poète français n’avait fait avant lui : il invente une versification virtuose, il pare les fables d’une sorte de fluidité musicale. Ce qui a dû beaucoup le guider, c’est son expérience de la musique. Il a été un grand mélomane. Il est resté très attaché à cette musique de luth, d’instrument seul accompagné de voix, qui était à la mode entre 1640 et 1660. Une musique très intime, très intérieure, très liée à une écoute intense, dans un petit groupe amical. C’est le rythme intérieur du dialogue.

Toute la littérature du 17ème siècle est avant tout un bonheur oral. La conversation est l’assomption du social à la contemplation.



Un des meilleurs portraits de La Fontaine, c’est Mademoiselle de Scudéry qui l’a donné dans son roman La Clélie, où il apparaît sous le pseudonyme d’Anacréon. Bien avant qu’il n’ait publié ses Fables, on retrouve déjà les traits de caractère de La Fontaine « sensible à tous les plaisirs sans exception».

Les mots de plaisir, de volupté, d’agrément sont donc essentiels à la poétique de La Fontaine.

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Contes libertins

Des vers parfois bavards sur le "cocuage" mais plus lisibles et moins familiers que ceux de Rabelais.

Cela dit, sur les moeurs de l'époque, à un siècle d'écart, ils se tiennent pareillement sur le thème de l'insolence.

L'été sera chaud dans les maillots chantaient Stone et Charden pour émoustiller le peuple dans les années 1970. Chaud. Il le fut aussi, à plus d'un titre, pour l'auteur de ces bagatelles qui souffrit de la censure et des tourments de ses accusateurs.



Précisions utiles: les prêtres, abbés, abbesses, moines et nonnes sont souvent des cibles de ses vers sous le manteau.



L'auteur des fables s'est essayé dans les genres les plus différents avec le constant désir de renouvellement.

Il n'est pas impossible que certains vers activent le renouvellement de ce désir.
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Les fables de Jean de la Fontaine

Un livre, une histoire :



Durant mon long séjour parisien je logeais chez une très vieille femme prénommée Thérèse. Elle n’avait jamais lu un livre de sa vie. Ma venue bouleversera ses dernières années car grâce à moi elle découvrira le monde de la lecture, mais ça c’est un autre livre une autre histoire.



Elle connaissait ma passion pour les livres et était agréablement surprise qu’à l’âge de 18 ans je connaisse toujours, par cœur, les classiques, de Monsieur DE LA FONTAINE. C’est pourquoi un jour elle me remit ce livre qui vieillissait seul sur son étagère depuis au moins trente ans. Thérèse me le remit, comme on donne un hebdomadaire dont la fin tragique est toujours le fond d’une poubelle.



Elle ne se doutait pas du cadeau inestimable qu’elle venait de me faire. Un livre ! Le LIVRE. J’avais cet objet sublime entre mes mains, et j’étais comme une petite fille à qui l’on vient d’offrir une image ou un bon point.

Voilà que je repense à Mme SOSSO, mais revenons au livre :



C’est une édition unique de 6000 exemplaires. Je possède le n° 2343 datant du 30 novembre 1953, écrit en vieux français. C’est un peu gênant, j’avoue, au début mais on s’y habitue.

Il regroupe les poésies complètes de Sieur DE LA FONTAINE. Ses fables sont réparties en trois recueils de XII livres et constituent l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française.



1er recueil du livre I à VI, dédié au Dauphin,



2ème recueil du livre VII à XI, dédié à Mme de Montespan.



3ème recueil livre XII dédié au duc de Bourgogne.



Nous connaissons tous nos classiques, comme «La cigale et la fourmi», «le loup et le chien» ma préférée, mais j’étais loin de m’imaginer tous ces écrits. Des textes aussi beaux les uns que les autres dont je ne connaissais même pas l’existence. Ses morales sont plus que jamais d’actualité. Elles font sourire, rire jaune et nous portent à la réflexion. Parfois elles nous laissent dans un moment de solitude, face à face avec notre ego. Avez-vous lu celle « des Médecins » ou « Parole de Socrate » ou encore « Le lion amoureux » destinée à Mademoiselle de Sévigné. Mon côté fleur bleue me laisse soupçonner un amour inavoué.»



Ce livre est une malle aux trésors.



J’aime m’imaginer certains Messieurs de la cour grinçant des dents à la lecture de ses textes quand d’autres devaient s’en frotter les mains. Monsieur DE LA FONTAINE, comme vous avez dû vous amuser pendu à votre plume rien qu’à l’idée d’imaginer la tête de celui dont le texte était adressé.



Ce livre est un vrai enchantement pour les cinq sens.

Le toucher :

Sa couverture épaisse et voluptueuse en cuir est un régal pour mes doigts.



L’ouïe :

Quel délice ces rimes et vers à mon oreille.



Le goût : Ses poèmes et morales me laissent, une saveur nostalgique douce et sucrée, j’en ai l’eau à la bouche.



La vue :

Je regarde ce livre avant de l’ouvrir. Ce petit moment d’exaltation et d’impatience n’appartient qu’à MOI. J’attends avant de lire la première page, celle qui va me faire basculer dans un instant d’oubli.



Et puis le dernier L’odorat : Ne me dite pas que vous n’avez jamais humé, senti un livre !

Je feuillette à la hauteur de mon nez ces pages encore secrètes. L’odeur jouissive d’encre et de papier s’en échappe, il embaume mon cœur qui s’emballe et voilà que je plonge.

C’est une histoire d’Amour entre ce livre et moi.

Mais assez attendu, voici quelques citations qui me régalent et vous replongeront dans l’enfance ou à défaut vous feront sourire.

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Un livre pour les vacances : Fables de Jean..

C'est au cours de l'un de mes reportages pour le journal local pour lequel je couvre de temps à autres des événements que j'avais entendu parler de cette opération "Un livre pour les vacances". Cette opération a bien entendu eu lieu dans l'un des collèges de ma ville et c'est donc à ce moment-là que je me suis vue offrir cet ouvrage. Puis, le temps passant, j'ai rédigé mon article et j'ai mis ce dernier de côté me disant que je le lirai plus tard. Je l'avais complètement oublié lorsque j'ai remis la main dessus par hasard et pour ne pas faire la même erreur deux fois, je me suis empressée de le lire. Certes, nous avons tous et toutes entendu parler et connaissons même (soit pour les avoir apprises à l'école soit pour d'autres raisons) les fables de La Fontaine mais les connaissons-nous réellement toutes?



Dans cet ouvrage, se trouve réunies un peu plus d'une vingtaine de fables (certes, sur les 240 Fables de l'auteur, c'est bien peu de chose) mais c'est déjà un bon début pour donner au jeune public, avec cet ouvrage court et illustré de manière rigolote, un avant goût de ce que voulait démontrer Jean de la Fontaine, passant ainsi à travers la censure puisque se servant d'animaux pour se moquer du haut peuple qui l'entourait à l'époque. Ces dernières sont cependant intemporelles, justement grâce à l'emploi de ces animaux qui représentent tous quelque chose (que ce soit la force, la vanité, ou bien d'autres traits de caractères encre ) sans pour autant nommer précisément le ou ladite personne. Il est vrai que je connaissais la plupart de ces fables mais quelques-une me semblaient pourtant étrangères et c'est donc avec un plaisir immense, celui de le (re)découverte, que j'ai lu cet ouvrage que je ne peux que vous recommander, que vous soyez encore collégien ou non car il n'y a pas d'âge pour lire et relire Jean de La Fontaine !



Je loue ici l'initiative du Ministère d l'Education qui avait mis en place cette opération l'an passé en espérant que celui-ci remette en place celle-ci pour l'année en cours !
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Les fables de Jean de la Fontaine

Jean de la Fontaine ( 1621-1695 ) est un des grands écrivains du XVIIe Siècle . Ce grand auteur doit sa notoriété, et elle très grande, à ses Fables et contes .

Dès son jeune âge , il se nourrit de la lecture de Virgile , d'Horace , Rabelais et Esope , le grand fabuliste grec de l Antiquité Classique . Il dit leurs vérités aux grands du monde de l' époque ou pour décrire la malice , la rouerie des gens, l' hypocrisie ou leur bonté : il faisait parler les

animaux .

Un critique a dit de lui : " Jamais auteur ne s' est mieux peint dans ses livres . Doux, ingénu , naturel ,sincère , crédule ,timide , sans ambition , sans fiel , prenant ,tout en bonne part , il était , dit un homme d' esprit , aussi simple ,

que les héros de ses fables .C' était un véritable enfant ,

mais un enfant sans malice " .

A l' époque de l' auteur , à L' Académie française a éclaté " la querelle des Anciens ( Les Classiques ) et des Modernes .

Les premiers ayant pour chef de fil Boileau et les seconds ont Charles Perrault. Boileau et ses amis prétendaient que la perfection artistique est atteinte avec les Grecs et les Romains .

Charles Perrault soutenaient qu' il n' est rien et soutiennent le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV et disent qu' il faut innover que chaque époque lui correspond un contexte dont il faut tenir compte et qu' il décrire tel qu' il est .

Dans cette querelle , La Fontaine s' est rangé aux côtés des Anciens ( des Classiques ) .

La Fontaine un grand écrivain et les Fables une merveille !
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Les fables de Jean de la Fontaine

Jean de la Fontaine, fêté récemment à la grande librairie avec Eric Orsenna et Michel Onfray et des comédiens, était-il poète , moraliste ou philosophe ? C'est finalement Michel Onfray qui avança l'idée qu'il était libertaire et philosophe, et qu'il avait largement usé de poésie pour y glisser une morale, son art de vivre.



C'est peut-être le loup et le chien qui définit le mieux cet homme, qui ne prêtait pas une importance essentielle à sa tenue, mieux sa prestance. Donc le loup est séduit par le discours du chien, félicité, vie facile d'abondance jusqu'au moment où il découvre que celui-ci doit porter un collier : "je ne voudrais pas même à ce prix un trésor, cela dit, Maître Loup s'enfuit et court encore. (page 4)"



Il eut le bon goût de s'attacher les grâces de Fouquet, puis de la duchesse d'Orléans, avant de devenir l'hôte de Mme de la Sablière jusqu'à sa mort, puis l'hôte du couple d'Hervart à Bois-le-Vicomte. Il s’enfuyait comme le loup mais il trouvait refuge. Et Madame de la Sablière de s'écrier « je n'ai gardé que mon chien, mon chat et La Fontaine. »



On ne trouvera donc pas dans sa vie de choses singulières, plutôt un gentilhomme épris de liberté, voire de désordres, et beaucoup de légèreté. On se riait de lui, et il fut pour les moqueurs la fable du quartier. Passé l'âge de 37 ans il était inconnu, ignorant son talent.



Jean de la Fontaine a le goût de la nature et sa charge de Maître des eaux et forêts l'y invite. Fouquet qui le reçu lui demanda : "savez-vous lire et écrire ? En êtes vous sûr ? Je vous inscris comme poète à tout faire"  . Sur ce il recevait de la main du poète une « ode à la paix », « la paix fait nos souhaits, et non point nos soupirs ».



L'on trouve chez Jean de La Fontaine, ce trait qui colore souvent l'ambiance de ses fables, le loisir, le goût de ne rien faire, d'observer la nature.Dans une missive à Jean Racine il avoua ; "le loisir que mes affaires me laissent, ce n'est pas la poésie, c'est la paresse qui l'emporte."

On trouve aussi ce motif , "je le trouvais dormant sur un lit de pavots, les songes l'entouraient sans troubler son repos."



Chez Jean de La Fontaine il y a cette indépendance d'esprit qui va le conduire à réaliser la plus époustouflante création poétique, guidée par sa pétillante intelligence, et sa philosophie libertaire, «  la véritable grandeur est de régner sur soi-même, et le véritable plaisir de jouir de soi ». Sa morale pourrait être synthétisée en quelques mots, éviter les filous et cultiver son champ, prudence et exigence, une morale universelle.







Ajoutons qu'il entretenait dans ses fables un amour charnel pour la nature, "je vis des plantes, je vis des arbres, je vis des cristaux liquides, je vis des animaux et des hommes."





Fallait-il que j'égratigne le poète, qui me semble pour la gent féminine montrer parfois un peu de misogynie ?

Pardonnez moi donc de lever le voile sur deux fables : ainsi, « Deux Coqs »

"Deux coqs  vivaient en paix :

Une poule survint et voilà la guerre allumée.(page 152)"

puis dans « Les femmes et le secret » : 

" Rien ne pèse tant qu'un secret :

Le porter loin est difficile aux dames,

Et je sais même sur ce fait

Bon nombre d'hommes qui sont femmes... (page 174)"



Malgré ces piquants propos, rien n'est plus délicieux à lire que ces fables, qu'un seul vers, vous soit servi, c'est la suite qui se lève, tant ils ont été sus, comme le laboureur que mon père savourait.

« Travaillez prenez de la peine c'est le fonds qui manque le moins », évoquons « la poule aux œufs d'or » chère à Luchini, ou le Héron;  "L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours, La commère la carpe y faisait mille tours...(page 148)"



Ainsi convient-il de saluer le créateur de l'esprit français, au style sublime et percutant, lui de conclure par :

L'épitaphe de La Fontaine par lui-même

Quant à son temps, bien sut le dépenser ;

deux parts en fit, dont il voulait passer

l'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.



Lu ces Fables de Jean de la Fontaine

librairie illustrée Jules Tallandier éditeur paris 1906

12 livres 130 fables (BNF)

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