La vie n'est sacrée pour personne dans les guerres. On parlera toujours du nombre des tués. Tant qu'on n'a pas vu leurs visages, on ne sait rien.
Et lui, il est là pour ça.
Il continuera à regarder les visages.
La vie ne vaut que comme ça.
Cette nuit, Etienne cesse de combattre.
Les mots qui sont là, en lui, tout simples. Ce sont les mots d'un homme qui sait qu'il n'est rien sans les autres, tous les autres. Alors vient l'étrange prière.
Vous tous, du bout du monde et d'ici, vous tous qui m'avez fait ce que je suis, donnez-moi juste la force de continuer. (p.120)