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Citations de Jeanne Benameur (2356)


Il pense à Matisse et à ses courbes, si simples en apparence. Merveilleuses. Il revoit en pensée le Nu au soulier rose qu'il aime contempler. Le profil dans l'ombre de la femme pensive. Et son regard qu'il a fini par imaginer grâce au léger trait de lumière rouge. Cette lumière qui a fini par éclairer pour lui le regard mangé par l'ombre. Combien de temps pour qu'un peintre arrive à cela ? Finalement pour tout ce qui importe vraiment, combien de temps ?
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Il est libre. Presque. C'est dans le "presque" que tout se joue. Toujours.
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Simon se laisse pénétrer par le chant.
Le chant lui dit qu'il a été aimé qu'il a aimé et qu'il aimera à nouveau.
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Je pense que je n'ai pas été à la hauteur du rêve qu'elle m'a raconté.
A la hauteur du rêve, répète Akiko. Mais qui peut être à la hauteur du rêve de quelqu'un d'autre...
Il est frappé par ces mots. Oui qui peut être à la hauteur...
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Maintenant seulement il comprend le magnifique saut de la raie Manta.
Trouver l’élan qui fait prendre le risque de quitter son eau.
L’élan qui rassemble tout.
Il n’y pas d’autre façon de conquérir, un à un, chaque d’instant d’âme. Et d’éclairer, un peu, chaque fois, l’obscur de notre vie.
(p.196)
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Trouver pour chaque mot
sa forme véritable

c'était le lent travail 
des mères

elles apprêtaient le monde
pour nous.
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Il tape comme un professionnel
mais il n’y a pas de match,
c’est gagné d’avance contre
l’adolescent frêle monté en graine,
qui ne riposte pas.
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Ecouter sans frémir. Ne pas se laisser submerger par la barbarie. Ecouter les mots rares, terribles. Ne pas couper les silences. Laisser venir par fragments le récit de l’horreur. Sa conviction totale, que si un être humain peut entendre, alors celle qui parle a une chance de reprendre place dans un monde qui a dévasté et la chair et l’esprit. Parce qu’elle est bien là, la différence entre corps et chair. Les corps peuvent bien retourner à la liberté. La chair, elle, qui la délivre ? Il n’y a que la parole pour ça. P 52
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La mémoire est une hyène. Elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher.
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Le bol des pensées qui se cherchent, pas encore arrimées à la journée. La pensée qui flotte, entre sommeil et éveil. La concentration dont il aura besoin qui prend naissance là. Dans cet entre-deux. (p.9)
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Doit-on tout avoir de celui qu'on aime ? Doit-on accéder à son être tout entier ? Est-ce que l'amour ne peut pas accepter la part manquante ?
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Avant de quitter la chambre, il a demandé à Hazel d'où venait son léger accent, de quel pays, et après l'avoir regardé pensivement elle a répondu à sa façon brève Le pays de la misère. Surpris, il a demandé Mais encore ? et elle a mis fin à la conversation en ajoutant Peu importe ! quand on a vécu dans ce pays-là, c'est le seul.
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Jeanne Benameur
Dans la grande maison cette nuit, la vie retrouve ses repères. Certains dorment, d'autres rêvent les yeux grand ouverts. Des mains caressent et des mains se sont jointes, comme pour une prière.
Les souffles sont haletants ou paisibles.
Des images, sûrement se forment à l'obscur des paupières.
C'est une nuit.
C'est cette nuit.
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Quand on compte chaque pas, est ce que cela rend le chemin plus précieux ?
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Les lettres que tu traces n'ont pas besoin de tes yeux. Tu les sens du bout des doigts. Dans l'ombre humide de la rivière tu parles à ta mère. Sa langue sauvage est en toi pour toujours. Et toujours c'est juste ta petite vie sur cette terre.
Tu as dans les os le temps très ancien de ceux qui marchent pour les autres, qui protègent les rêves.
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Les jeunes filles sont toujours surprenantes. Elles sont femmes là où on ne les attend pas. Ce ne sont ni les seins ni le maquillage qui les révèlent. C'est soudain un détail, à leur insu.
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Sauver la vie, c'est quoi? Est-ce que la sienne est sauvée?
Il ne faut pas qu'il laisse sa tête partir de ce côté-là. La vie, c'est respirer c'est tout. Il est vivant. Rescapé. Il rentre. C'est miraculeux...
Ceux qui l'ont enlevé...
Des hommes qui n'avaient plus rien à perdre, et le pire, c'est qu'il les comprenait. Il savait qu'ils n'avaient plus d'autre façon de se faire entendre? Ça aurait dû le rendre plus prudent.
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Tout ce que j'ai accompli, je l'ai accompli ici et maintenant. Pas d'ailleurs. Pas d'au-delà. Et ce que je n'ai pas accompli, les risques que je n'ai pas su prendre m'ont simplement maintenu ici et maintenant. Je n'ai jamais cru que quelque chose d'autre, un dieu, une croyance, pouvait m'aider, tenir ma main, ma tête, toutes mes facultés, pour les porter plus haut. Dépasser le fait d'être un homme, juste un homme de chair, de sang et de pensée.
Aujourd'hui je me donne droit au doute.
Un profane aussi a le droit de douter. Le doute n'est pas réservé aux croyants.
J'ai besoin d'autres êtres humains, comme moi, doutant, s'égarant, pour m'approcher de ce qu'est la vie. Parce que je suis vieux. Les religions ne m'intéressent pas. Ceux qui sont sûrs d'un dieu ou de l'absence d'un dieu ne me sont d'aucune aide. J'ai besoin de confronter mon doute à d'autres, issus d'autres vies, d'autres coeurs. J'ai besoin de frotter mon âme à d'autres âmes aussi imparfaites et trébuchantes que la mienne.
Je ne cherche à être sûr de rien mais je veux trouver la forme juste de mon doute. Simplement cela. Humblement. Je ne suis pas un grand philosophe. Je ne cherche rien pour les autres. Juste une façon de rester vivant. Ma façon.
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A cette femme porteuse de la mémoire de ce qu'elle ignore, elle ose montrer son travail, dans un de ces élans de confiance qu'on ne maîtrise pas, quand la vie vous met au bord de toute chose et que c'est à nu qu'il faut apparaître, parce qu'il n'y a plus que cela qui vaille.
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Quand je n'ai plus de refuge, je vais dans les mots. J'ai toujours trouvé un abri, là. Un abri creusé par d'autres, que je ne connaîtrai jamais et qui ont oeuvré pour d'autres qu'ils ne connaîtront jamais. C'est rassurant, de penser ça. C'est peut-être la seule chose qui me rassure vraiment.
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