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Critiques de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (179)
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Cueilleuse de thé

J’hésitais à lire ce livre qui a reçu le prix du livre romantique n’étant que peu adepte des romances à l’eau de rose.

Ç’aurait été bien dommage.

Car j’ai passé un très beau moment grâce à ces cueilleuses de thé.



Nous suivons ici le quotidien de plusieurs personnages clé: Shemlaheila, la rebelle qui veut à tout prix fuir sa condition de femme soumise du Sri Lanka. Sur les champs de thé, les conditions de travail sont épouvantables. Pour un salaire de misère, les femmes font face à la violence et cruauté des hommes. Des petites filles de douze, treize ans violées sans état d’âme.

Shemlaheila s’enfuira pour rejoindre Londres et se construire une nouvelle vie.

Autre personnage : Pokonaruya dit le laideron qui sera mariée au pire homme de la plantation : Datu-Guemi, l’homme assoiffé de sexe et de mépris.

Grâce à ces deux personnages, l’une en Angleterre et l’autre au Sri Lanka, nous avons toujours un pied dans l’univers des cueilleuses de thé.



L’ensemble tient très bien la route et la lecture se montre passionnante. À la fois suffisamment immersive pour imaginer la pénibilité des cueilleuses et à la fois remplie d’espoir la bas en Angleterre. Nulle romance ici qui viendrait édulcorer le texte. Juste des personnages qui n’ont qu’une soif, celle de s’affranchir de leurs conditions. Certaines se confronteront aux barreaux de leur vie, certaine comme Shemlaheila auront plus de chance à approcher la liberté. Le tout reste aussi fragile rappelant sans cesse combien on ne naît pas tous égaux. Les préjugés, la vermine, les difficultés sont partout qu’on marche en Inde, au Sri Lanka ou à Londres.



En conclusion, Cueilleuse de thé est un roman intelligent, sensible, imagé comme j’aime et suffisamment documenté à mon sens qui mélange histoire et fiction sur fond d’espoir et de liberté.
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Cueilleuse de thé

Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation du Sri-Lankha, pauvre, belle, à la merci de la convoitise des gardiens de la récolte comme le terrible Datu-Ghemi.

A la mort de sa mère, elle n'a qu'une idée, rejoindre l'Angleterre pour y apprendre l'anglais, le commerce, la comptabilité afin de revenir comme vendeuse dans les bureaux de la plantation.

Avec ses maigres économies, elle quitte la ville de Colombo pour rejoindre l'Inde où la sœur de sa mère est guérisseuse.

Elle arrive en Angleterre par paquebot commercial avec, dans une cabine, trois jeunes Anglais dont une fille qui vont bien l'épauler.

Sur son chemin, elle rencontrera grâce à sa beauté et à son intelligence des personnes qui vont l'aider à trouver son chemin.

Les blessures endurées à la fin de son enfance lui ont enlevé beaucoup de naïveté et lui permettent de garder la tête sur les épaules, les bonnes distances, à sentir le danger.

Shemla est boudhiste et espère vraiment repartir en Inde.

L'Angleterre n'est pas son pays.

Jeanne-Marie Sauvage Avit est professeur d'histoire à la retraite. Elle nous livre un très beau roman avec une héroïne qui garde un sens des réalités, un grand respect des vieux quand elle soigne la vieille dame, Twinny qui lui viendra en aide à son tour.

L'écriture et le style sont très agréables et on sent la maturité de l'auteure en toile de fond.

Peut-être un peu trop de positif dans l'aventure londonienne mais après tout, un roman peut enjoliver les évènements pour nous, lecteurs. Cela reste plausible en tout cas.





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Cueilleuse de thé

Un roman qui se lit très facilement. Même si la majorité du roman est centrée sur Shemla, le titre aurait pu être au pluriel car l'histoire raconte à la base les conditions de vie de plusieurs cueilleuses de thé.

Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai été gênée par un côté très facile. L'auteur veut certainement dénoncer les conditions esclavagistes de ces cueilleuses en Inde, mais aussi les conditions similaires des jeunes immigrés en Angleterre qui sont surexploités par des personnes sans scrupule. Il m'a manqué de la profondeur, de la colère, de la rébellion dans cette histoire. Tout est aseptisé. Shemla est joli, intelligente, apprend très vite, rencontre des gens formidables, c'est presque "Cendrillon part de l'Inde et arrive en Angleterre"!!! Je n'ai pas trouvé l'histoire assez réaliste. Dommage, cela aurait pu être une histoire plus intense à tous les niveaux...

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Cueilleuse de thé

Shemlaheila est cueilleuse de thé depuis son enfance. Née à Tamil Nadu, un petit village du Sri Lanka, difficile pour la jeune femme d'échapper à sa condition.

Shemlaheila a le malheur d'être très belle, une infirmité qui la rend vulnérable dans les plantations gardées par les contremaîtres ou les kanganis. Prédateurs ou hommes de bien, une chance dont ne bénéficient pas les femmes de sa plantation, gardée par l'ignoble Datu Guemi.

A la mort de sa mère, la jeune femme décide de fuir sa condition et de rejoindre le Royaume-Uni où elle compte apprendre un métier avant de revenir s'installer en Inde. Cela fait des années qu'elle surveille les visites d'une agence de voyages anglaise en rêvant d'une autre vie.



Aidée par sa tante, Shemlaheila est bien décidée à changer sa destinée.

Non ! Elle ne subira pas une vie de labeur et de soumission imposée par les carcans d'une société indienne qui refuse d'évoluer.

Visa en poche, la jeune femme part pour l'Angleterre où c'est le choc des cultures. Un monde incroyablement différent qui lui offre un rêve inaccessible : la liberté. Celle d'étudier mais aussi de s'habiller à la dernière mode ou de se faire des amis.

Elle débute comme serveuse avant d'entrer au service des Rosay, une riche famille qui ne manque pas de l'exploiter puisqu'elle cumule les fonctions de chauffeur, d'assistante vétérinaire et de garde-malade.

Chargée de prendre soin de la patriarche de la famille, la jeune femme se prend d'affection pour Twinny qui subit les ravages de la maladie d'Alzheimer.

Au contact de la vieille dame et grâce aux belles rencontres que sa nouvelle vie lui met sur son chemin, Shemlaheila s'enrichit tout en faisant l'apprentissage de l'anglais et de l'économie à l'université de Londres.



Shemlaheila est une héroïne à part entière, humble et courageuse. Elle ne manque d'ailleurs pas d'humour et relativise sa situation en écrivant à son amie Mohanty : « Tu vois, ce n'est guère différent de ce qui se fait chez nous mais ici les ordres sont donnés avec élégance ». Une phrase pleine de lucidité et de bon sens. Deux mondes différents mais qui néanmoins ont quelques similitudes toutes relatives. Elle découvre qu'à l'instar des castes de son pays natal, l'Angleterre possède aussi des barrières sociales. Malgré la modernité de son pays d'adoption, elle constate avec dépit que son pays natal est toujours associé à la pauvreté et à la multitude alors qu'elle le décline en beauté et en couleurs.



Véritable coup de coeur pour ce magnifique roman qui nous fait découvrir le destin croisé de plusieurs femmes de la plantation de thé.

L'infortunée Pokanaruya, mariée à Datu Guemi, un mari brutal qui l'empêche d'enfanter et l'oblige à vivre avec une belle-mère sans coeur qui met tout en oeuvre pour la nuire.

Le sort de Mohanty, 12 ans, n'est pas plus enviable ; vulnérable à cause de sa beauté et victime de la perversité de Datu Guemi.



Un roman bouleversant qui frappe par son réalisme car effectivement, il est inspiré de la véritable histoire de Shemlaheila.

Le réalisme du statut d'immigré et des difficultés d'intégration mais également le réalisme sordide de la condition des femmes en Inde nous percute de plein fouet. Que dire de ces pauvres indiennes « accidentellement » brûlées vives en préparant le repas, poussées dans l'âtre par leurs maris qui désirent les répudier ?

Qu'il est terrible de lire : « Il est préférable d'être violée que de se casser une jambe, au moins on peut continuer à travailler ».





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Cueilleuse de thé

Shemlaheila est une cueilleuse de thé au Sri Lanka. Elle rêve de devenir vendeuse dans la boutique de la plantation.

Le décès de sa mère va précipiter les événements. Elle veut prendre en main son avenir et échapper à la domination des contremaitres.



Je ne souhaite pas vous en dévoiler plus... et je vous laisse découvrir la suite.



J'avais découvert ce roman l'année dernière au salon du livre de Paris. J'avais pu lire les deux premiers chapitres et j'avais donc recommandé l'achat à la bibliothèque. Et depuis tout ce temps, je n'avais pas réussi à le terminer. Victime de son succès, à chaque fois que je souhaitais l'emprunter, il était en prêt.



Voilà, j'ai enfin pu lire la suite. C'est un roman habilement construit où l'on suit le parcours de plusieurs personnages. Au-delà d'une histoire romantique, l'auteure décrit aussi les conditions des femmes dans les plantations de thé. L'auteure, Jeanne-Marie Sauvage-Avit, s'est d'ailleurs documentée sur le sujet. Le contraste entre la culture occidentale et la culture indienne est également saisissant. Il y a un tel décalage entre ce que peut faire une femme entre les deux pays, Sri Lanka et Angleterre. Par exemple, le simple fait de mettre un jeans ou un short sans avoir le regard réprobateur de la société. A travers cette fiction, nous pouvons entrevoir ce qu'endure les femmes au quotidien.



Un roman à découvrir.
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Cueilleuse de thé

Après cette lecture, vous ne savourerez plus jamais le thé comme avant.

Histoire bien écrite et prenante qui décrit la triste réalité des cueilleuses de thé au Sri Lanka, puis celle d'une jeune femme immigrée seule en Angleterre, pas beaucoup plus facile. Cependant, l'auteure ne nous fait pas tomber dans la déprime car son héroïne est forte et passe toutes ces épreuves avec brio. La fin fait du bien !
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Cueilleuse de thé

La couverture est une invitation au voyage qui m'a immédiatement attiré.



Encore une romance me direz-vous ? Bien plus que cela.



L'histoire pointe la condition de la femme dans les pays en voie de développement. Le commerce et le négoce avec les pays développés ne profitent pas à la population la plus pauvre.



L'histoire de Schemlaheila dit aussi de la condition des migrants dans les pays d'accueil comme l'Angleterre. Certes, il semble facile de trouver un petit boulot mais l'exploitation est la même... Comme dans l'exploitation de thé, le patron décide du salaire, de renvoyer ou garder les cueilleuses, les "kaganis" sortes de contremaître peuvent abuser des femmes y compris les plus jeunes sans être inquiétés tant que le rendement reste bon.



A Londres, Schemla ne se rebellera pas contre les Rosay qui l'exploite honteusement. Heureusement, Twinny la prendra en amitié.



Schemla, à la mort de sa mère, n'est plus protégée par la situation privilégiée de concubine de cette dernière. Il lui faut fuir un destin funeste...



L'Angleterre va lui permettre de toucher du doigt son rêve, de connaître une autre langue, une autre culture, d'apprendre bien plus sur son pays d'origine qu'elle n'aurait pu étudier chez elle où les filles quittent l'école très vite pour être mariée.



Ce roman rappelle que la liberté pour les femmes ne va pas de soi. Qu'elle a été un long combat, jamais tout à fait gagner, mais que la volonté de certaines à sortir des carcans est bien plus forte parfois que le joug imposé par une société patriarcale. le courage qu'il faut pour refuser de subir le destin de tant de femmes de ces pays !



Une romance si on veut la lire au premier degré, un vent d'espoir pour une vie meilleure pour toute une génération de femmes asservie par une société d'un autre âge, bien réelle. Un roman féministe et romantique, quel drôle de cocktail réussi par l'auteure.



Jeanne-Marie Sauvage-Avit, d'une plume juste tantôt poétique, tantôt avec des mots durs pour décrire la violence subie, nous touche.



Un roman à lire assurément !
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Perline, Clémence, Lucille et les autres

En ce mois d'août 1914, les hommes valides ont été appelés pour cette guerre qui vient d'être déclenchée et tous sont convaincus que ce sera vite réglé. Jean-Martin laisse la ferme aux soins de sa femme et de son fils cadet Celse et part avec Antonin le fils aîné. Perline, leur fille institutrice, est quant à elle très vite contactée par Mr Fougerolles, patron des Filatures et Tissages Fougerolles, à Saint-Etienne pour tenir la comptabilité et assurer tout le courrier de l'entreprise. Au cours des premiers mois les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front avec le conflit qui s'enlise et la mort des premiers soldats, Jean-Martin et Antonin en tête. Pour seconder Clémence avec les travaux des champs, Mathias et Lucille, frère et soeur orphelins, sont envoyés chez Clémence, qui, aidée de Perline commence un petit commerce de restauration, d'autres femmes du village rejoignent ManuFrance pour y fabriquer armes et munitions, chacune apportant sa pierre pour faire fonctionner le pays.



Perline, Clémence, Lucille et les autres rassemble deux romans "Le printemps des femmes" et "Le vent souffle où il veut" qui évoquent la chronique familiale de la famille Bonnefont dans un village proche de Saint-Etienne entre 1914 et 1923, qui relatent l'autonomie des femmes qui vont remplacer les hommes pendant le conflit, dans tous les domaines économiques et subvenir aux besoins de la famille. C'est avec le destin de Perline que l'on suit cette émancipation, une héroïne intelligente et indépendante qui va s'affirmer dans la gestion d'une entreprise mais qui avec la fin du conflit, va cruellement expérimenter le retour des hommes aux commandes, voir s'effondrer tout ce que les femmes ont construit, leur participation au redressement du pays étant oublié, pour de nouveau se voir cantonner dans leur foyer.

Au delà des destins des personnages féminins, c'est un changement d'époque que Jeanne-Marie Sauvage-Avit décrit puisque l'on suit le destin des orphelins dans les campagnes, le retour des gueules cassées, les faiseuses d'ange à l'époque où être fille mère était la pire des hontes, l'industrie qui s'oriente vers de nouveaux produits, la politique humiliante vis à vis de l'Allemagne, la loi sur le droit de vote des femmes, sans cesse repoussée et qui échoue constamment .

Je me suis attachée aux personnages et même si quelquefois ils peuvent paraître un peu lisse, l'écriture très fluide de Jeanne-Marie Sauvage-Avit m'a permis de découvrir les dessous politiques de certaines lois - droit de vote des femmes, journée de huit heures déclenchant les grèves des métallos et tous les évènements historiques sont très bien intégrés dans l'épopée romanesque de Perline.

Perline, Clémence, Lucille et les autres est un bel hommage à toutes ces femmes qui se sont battues à leur manière, et qui ont dû lutter pour préserver leurs acquis.
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Cueilleuse de thé

Alors que l'infâme contremaître Datu-Guemi harcèle les cueilleuses et tente de se débarrasser de son épouse tout en conservant sa dot, la jolie Shemlaheila arrive à s'enfuir pour vivre une chouette sucess story à Londres où elle est engagée chez une vieille dame qui avait soigné un gorille de 120 kilos!



L'auteure habille la trame de détails et anecdotes qui ne m'ont que modérément passionné mais ce livre garde le mérite de donner espoir à toutes les femmes qui veulent se libérer.

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Cueilleuse de thé

Il m’a fallut 200 pages pour tout arrêter, sur 320 pages... il m’ a manqué un petit peu de courage. Mais je n’en pouvais plu.

Le romantisme n’est pas fait pour moi, voilà tout !



Pourtant l’histoire démarré bien, une jeune cueilleuse de thé dans le Sri Lanka… et puis trop irréaliste, trop fleur bleue…

Pourtant le sujet est intéressant sur les conditions de la femme en Inde. Mais comme elle y reste que très peu de temps, les tout premiers chapitres… et bien… je me suis demandé pourquoi je continuais à le lire… J’ai commencé par sauter des paragraphes et là … j’ai compris que je devais tout stopper … ça ne sert à rien de se faire souffrir…



Bonne lecture !
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Perline, Clémence, Lucille et les autres

Un intéressant roman qui nous parle des prémices de l'émancipation de la femme juste après la première guerre mondiale. En fait, il y a juste que la crise mondiale qui, sévit et fragilise toute l'Europe, a appris aux femmes qu'elles avaient d 'autres fibres en elles que celles de bonnes ménagères, qu'elles pouvaient assurer autant de rôle de responsabilité comme les hommes, et peut-être même mieux qu'eux Elles s'organisent avec force et ténacité dans tous les domaines qui constituent la gestion de la cité, puisque les hommes sont allés à la guerre. Mais, au retour de ceux-ci, ils veulent reprendre leur rôle et renvoyer les femmes à la cuisine. Trop tard, le voile s'est déjà déchiré, les écailles d'aveuglement sont baissés, elles ont goûté à la lumière, à la connaissance, au pouvoir...l'obscurité, elles ne veulent plus avoir à affaire avec elles..

Un roman bien écrit dont l'aspect historique est magnifiquement exploité, on y prend forcément plaisir et le portrait des femmes dressé dans Perline, Clémence, Lucille et les autres est plus que fascinent!!! A lire absolument!
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Céleste, la fille de Perline

J'ai lu ce livre en manuscrit en tant que lectrice Charleston. Les personnages sont engagés de force ou par détermination et vont devoir faire les choix de leur vie. Ce roman nous parle de la place et des droits des femmes dans la société française et américaine des années 40. Quand la modernité fait ses premiers pas en France, l'Amérique puritaine est encore bien présente avec ses convictions et ses idéaux qui sont profondément ancrés. C'est une histoire qui montre les prémices du féminisme. L'héroïne est avant-gardiste tout comme certaines femmes de sa famille. C'est un roman sur l'après-guerre vu par les femmes, une vision novatrice et moderne. La contradiction de deux pays, la France et l'Amérique sur les conditions de vie des femmes est passionnante. Les femmes de ce roman se battent dans un environnement où la religion et les hommes semblent diriger le monde, leur vie et leur avenir. J'ai beaucoup aimé ces portraits de femmes en quête d'émancipation, de liberté et d'indépendance. (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Cueilleuse de thé

A notre époque, la lente émancipation de Shemlaheila, cueilleuse de thé indienne au Sri Lanka qui décide de sortir de sa condition pour simplement survivre.

Entre l'Inde, le Sri Lanka et l'Angleterre, une histoire originale, envoutante. L'auteur ne se laisse pas aller à la facilité. Une héroïne courageuse et très attachante.
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Cueilleuse de thé

Cela fait dix ans que Shemlaheila cueille les feuilles de thé dans une plantation du Sri Lanka. Mais maintenant que sa mère est morte et qu'elle n'est plus là pour la protéger du contremaître, l'effrayant Datu-Ghemi, avide de jeunes femmes et imbu de lui-même et de son pouvoir, elle n'a qu'une envie c'est quitter son pays pour l'Angleterre où elle espère bien apprendre l'anglais et étudier la comptabilité. Son rêve...revenir un jour à la plantation pour travailler dans les boutiques qui accueillent les touristes étrangers.

Mais aura-t-elle le courage de tout quitter et de s'affranchir de sa condition de femme, toujours soumise dans sa culture à l'autorité des hommes ?

Un matin, bien que terrorisée, Shemlaheila rassemble ses maigres affaires, et quitte la plantation pour rejoindre tout d'abord sa tante en Inde. Celle-ci est guérisseuse et comprend très bien qu'à vingt ans, sa nièce a d'autres rêves que de rester auprès d'elle. Elle va tout faire pour l'écouter et l'encourager.

Son visa pour Londres en poche, dans l'incapacité de se payer un billet d'avion, Shemla va embarquer sur un cargo où, elle trouvera de l'aide auprès d'un groupe d'anglais rentrant au pays.

Là-bas, de découvertes en découvertes, de petits boulots en petits boulots, la chance va être de son côté. Sa beauté, son charme et son intelligence vont beaucoup l'aider. Sa persévérance et les personnes qu'elle va trouver sur sa route, vont lui permettre de mener à bien ses projets et même d'en élaborer de nouveaux auxquels elle n'aurait jamais songé, comme celui de revenir un jour dans son pays, pour y habiter et y vivre, autrement...

Vous l'aurez compris, une autre vie l'attend !



L'auteur, que j'avais découverte en lisant "Le printemps des femmes" présenté ICI sur ce blog est professeur d'histoire à la retraite.

Elle nous offre ici un beau roman, simple et accessible mais très documenté et bien construit et nous permet de découvrir une héroïne attachante.

Bien entendu, les hasards n'en sont pas vraiment et l'histoire, avec sa happy-end, peut être critiquable par son côté un peu trop idyllique. Le lecteur n'est pas stupide et sait très bien que rien ne se passe ainsi pour la très grande majorité des immigrés, mais il s'agit d'une fiction, ne l'oublions pas.

Les passages qui décrivent la vie quotidienne dans les plantations, le harcèlement moral et physique que subissent les cueilleuses au travail, mais aussi dans leur vie quotidienne, sont très réalistes et non dénués de violence, et le contraste entre la culture indienne et occidentale est édifiant.

Nous le savons tous, la condition des femmes est loin d'être enviable là-bas et le commerce local ne profite pas à la population la plus pauvre qui en aurait pourtant bien besoin. Les femmes sont particulièrement exploitées et soumises, les hommes particulièrement violents, non seulement sur leur lieu de travail mais aussi à la maison...il est si facile en Inde de se débarrasser d'une femme dont on ne veut plus.

L'histoire de cette jeune fille et de toutes celles qui comme elle, sont exploitées dans les plantations de thé, est un espoir vers un monde meilleur (utopique, certes), un monde dans lequel toutes les femmes pourraient enfin être libres de leurs propres décisions et de leurs propres vies.



C'est un livre agréable à découvrir en famille surtout si vous avez des adolescent(e)s à la maison avec qui je vous prédis de nombreux débats enrichissants autour des différents sujets abordés dans le roman, car bien entendu, il s'agit d'un roman intéressant pour une première découverte, une ouverture sur un autre monde et une autre culture que la nôtre, sans oublier que c'est un roman contemporain qui permet de faire comprendre aux occidentaux que par nos achats de thé, nous induisons tel ou tel comportement à l'autre bout de la planète...vous ne l'oublierez plus après la lecture de ce livre.

Ce roman a obtenu le prix du livre romantique en 2017. Il était temps que je le lise !


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Cueilleuse de thé

Au Sri Lanka, la jeune Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation dirigée par le cruel et violent Datu-Guemi. A la mort de sa mère, la jeune fille n'a qu'une envie : quitter sa condition misérable pour devenir vendeuse mais son rêve est impossible. Elle fuit alors son pays pour l'Angleterre où elle devient serveuse dans un restaurant avant de veiller sur une vieille dame sénile. Shemlaheila a laissé dans son pays son amie Mohanty qui va être victime des violences masculines. La jeune indienne doit prendre une décision, rester en Angleterre où elle mène une vie agréable ou retourner chez elle, dans son pays natal.



J'ai été attirée par ce roman, Prix du Livre Romantique des Editions Charleston, en raison de son côté exotique et original. Effectivement, c'est le premier livre que je lis se passant dans les pays indiens et pour une fervente buveuse de thé comme moi, le cadre ne pouvait que m'enchanter. Le plus grand regret que j'ai, c'est que l'action ne se passe pas plus au Sri Lanka et soit délocalisée en Angleterre rapidement, même si des chapitres s'y déroulent encore en racontant la vie de Mohanty par exemple.

Ce roman se lit facilement et rapidement, c'est une lecture vraiment dépaysante et sans doute très féminine. Certains passages par contre présentent des longueurs et n'ont à mon avis que peu de rapport avec l'histoire principale, c'est dommage.

Je regrette aussi que le roman soit assez peu documenté, j'aurais vraiment apprécié en savoir plus sur les différentes variétés de thés, leur culture par exemple, or tout cela est survolé rapidement.

Quant à la fin du roman, elle est assez surprenante, je ne m'attendais pas à ça.
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Cueilleuse de thé

Rien d'extraordinaire à la lecture de ce roman qui a reçu le prix du livre romantique en 2017.

Il ne s'agit ni plus ni moins d'une jeune fille du Sri Lanka à l'origine Cueilleuse de thé, laquelle va absolument concrétiser son envie de partir pour l'Angleterre à la mort de sa mère et apprendre la langue, trouver du travail et revenir au pays dans l'intention d' ouvrir un commerce.

On est plus proche d'un récit documentaire nous montrant la condition sociale d'un pays soumis aux hommes qui exploitent ces femmes indiennes sous toutes leurs formes plutôt qu'un livre au souffle romanesque.

Malgré un début très mou j'ai enfin apprécié les dernières pages un peu plus rythmées mais cela reste une lecture pour laquelle il manquait beaucoup de choses pour me passionner.

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Cueilleuse de thé

C’est une offre éclair Kindle, ces offres quotidiennes où certains ebooks du géant américain sont proposés à prix réduit, qui m’a fait choisir ce livre, que je n’aurais probablement jamais repéré autrement. Comme en plus il va pouvoir entrer dans au moins un challenge en cours, je n’ai pas trop hésité à le prendre…

C’est l’histoire de Shemlaheila, jeune femme indienne travaillant dans une plantation de thé au Sri Lanka depuis l’âge de 12 ans, qui marque aussi la fin de la scolarité (et la recherche d’un mari, accessoirement) pour tant d’autres jeunes fille dans son cas. A la mort de sa mère, qui la protégeait de tous les dangers et notamment de la lubricité des hommes, elle décide de tout mettre en œuvre pour atteindre son rêve : devenir vendeuse dans une boutique de thé, plutôt que ce travail éreintant de cueilleuse… et pour cela, elle décide d’aller faire des études de secrétariat / compta, sans trop savoir ce que c’est exactement, en Angleterre !



Alors, peut-être l’avez-vous compris d’emblée : l’autrice s’est tellement attachée à rendre Shemla touchante, comme une amie que l’on suivrait pas à pas dans son périple, qu’elle a un peu mis de côté un certain souci de réalisme. Qu’une jeune femme assez intelligente, mais sans réelle culture puisqu’elle n’a eu qu’une instruction limitée et ne connaît rien d’autre que son univers de cueilleuse de thé, ait l’idée saugrenue d’aller à l’université en Angleterre, soit… Mais en plus qu’on nous y amène, que Shemla obtienne un visa touristique de 6 mois (ce n’est pas l’espace Schengen qui donnerait ça ! mais l’Angleterre a toujours fait autrement, même avant le brexit, alors disons que ça peut être possible) et qu’elle accède effectivement à la fac – je n’en dirai pas plus sous peine de divulgâcher – c’est tout de suite moins crédible, et pourtant l’autrice nous mène sur cette voie sans sourciller !

En outre, ladite Shemla est présentée sans l’être tout à fait ; on sait qu’elle est très belle (évidemment !), ce qui est une malédiction en Inde comme au Sri Lanka semble-t-il, qu’elle traîne un lourd secret (qu’on devine à travers les pages) et qu’elle est une femme forte qui veut arriver à son objectif quoi qu’il arrive. Pour le reste, on ne connaît pas trop son caractère. On va la découvrir tour à tour hyper-naïve et combative, farouchement pudique et puis capable de faire tourner la tête d’un homme sans gêne et presque sans en avoir vraiment conscience ; extrêmement gentille et même un peu bécasse et pourtant fonceuse ; bref, elle est un lot de contradictions, de telle sorte que je serais bien incapable de décrire le caractère de cette femme réellement attachante et que l’on voudrait avoir pour amie… mais dont on se méfierait bien un peu tant elle semble évanescente. Cela dit, indéniablement, avec elle on est presque dans le roman de développement personnel, où il « suffit » de le vouloir pour le pouvoir, avec certes des difficultés, des gens qui vont profiter d’elle (et elle, qui reste extrêmement naïve par ailleurs, se laisse faire les yeux fermés), mais tout est bien qui finit bien n’est-ce pas ? ll y a d’autres aspects de l’histoire d’où le réalisme est cruellement absent, mais je ne peux pas en dire plus sous peine de trop dévoiler.



Ainsi, il faut vraiment passer outre un certain besoin spontané de réalisme, pour apprécier ce livre « autrement ». Car il y a aussi de très bons points ! Si on le lit comme un récit à la limite d’un joli conte, alors on ne peut qu’admirer la vie de Shemla : on frémit avec elle dans son expérience difficile de cueilleuse de thé, qui n’est pas hyper-approfondie, pourtant on a presque l’impression d’être avec elle en train de cueillir les feuilles, et de peser le sac devenu si lourd en fin de journée, mais c’est ce poids qui définira le salaire quotidien ; sa naïveté dans tant et tant de situations, mais qui est aussi une forme de fraîcheur qui la rend agréable. J’ai particulièrement aimé sa comparaison des sociétés indienne et anglaise – la première ayant rayé les castes de sa législation, alors qu’elles continuent d’exister dans les faits ; la seconde prétendant une totale absence de ségrégation, mais engluée dans ses traditions où les différents classes sociales ne se mélangent quand même pas trop, et mieux vaut être bien blanc…



En outre, le synopsis ne le dit pas, mais on a en fait trois histoires qui s’entrecroisent plus ou moins : il y a bien sûr celle de Shemla, qui est la principale et la plus attachante, mais on a aussi Pokonaruya, la femme délaissée et battue du kangani, le contremaître de la plantation : aura-t-elle les enfants qu’elle désire plus que tout ? pourra-t-elle échapper au malheur de ce mariage où mari et belle-mère l’exploitent sans aucun amour ? et on a Mohanty, jeune fille de 13 ans à qui Shemla s’est fort attachée, car elle se revoit en elle ; Mohanty rêve de devenir médecin, elle qui a à son tour dû arrêter l’école pour aller cueillir le thé, et voudrait bien accompagner son aînée en Angleterre – comment vivra-t-elle le départ de son « modèle » Shemla, qui lui a promis de revenir pour lui offrir un avenir meilleur ? pourra-t-elle jamais vraiment devenir médecin ?

Au début on ne comprend pas très bien le pourquoi de ces trois histoires, dont le seul point commun semble être ce fameux et affreux kangani. Puis, au fil des pages, on comprend (et on s’y attache) que ce sont surtout trois portraits de femmes fortes, jeunes et moins jeunes, qui tentent de sortir d’un avenir prédestiné synonyme de malheur, avec leurs propres moyens, leurs faiblesses, et toutes les limitations qu’une société sri-lankaise (où elles vivent) ou indienne (d’où Shemla et Mohany sont issues) leur impose depuis la nuit des temps.



C’est donc un roman très féministe, sans l’afficher de manière combative, et sans pathos, mais qui montre par quelques exemples imaginaires, à la limite du conte tirant sur le romantique, sans jamais devenir tout à fait une romance, que tout est possible même quand on part de rien, à condition de le vouloir, et avec l’un ou l’autre coup de pouce de la vie même quand on croit que tout est perdu. La fin particulièrement jouissive, et assez inattendue (quoique…) vient clôturer les trois histoires en un tout qui laissera planer un petit goût de bonheur lié à ce livre. Ce n’est pas de la grande littérature, et le réalisme n’est pas tout à fait au rendez-vous, mais c’est un réel feel good bien appréciable !

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Cueilleuse de thé

La 4ème de couverture dit que ce roman a reçu le Prix du Livre Romantique. J’estime que c’est lui faire injure, l’histoire d’amour est très secondaire, l’essentiel est la description de la vie des femmes en Inde ou au Sri Lanka. Et ici particulièrement des cueilleuses de thé. J’en boit chaque jour et je suis peut-être complice de cet état de fait. Mais je n’ai jamais entendu parler de plantations de thé en France, et je ne saurais m’en passer.



L’histoire porte sur plusieurs femmes ou fillettes contraintes dès l’âge de 12 ans de contribuer par leur labeur dans les plantations au budget familial. Les hommes eux sont soit pêcheurs, soit travaillent au loin, soit sont des kanganis, sorte se surveillants qui règnent sur les cueilleuses et assouvissent leurs désirs sur les plus belles.

L’un d’eux Datu-Guemi est particulièrement cruel, y compris avec sa femme, Pokonaruya. Il est étrange de voir que certaines femmes, telle la belle-mère de celle-ci , ne sont pas solidaires bien au contraire. Et que chacun détourne les yeux des violences pour se préserver eux-mêmes.



Shemlaheila est une des ces cueilleuses mais elle rêve de s'évader de cet environnement pour partir en Angleterre. Elle ne connaît que quelques mots d’anglais mais qu’importe. A force de courage et en saisissant chaque possibilité, elle va réussir à accomplir son aspiration.



A lire pour admirer et peut-être s’inspirer de la détermination de quelques un(e)s qui ne voient dans les épreuves qu’un défi à surmonter.

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Cueilleuse de thé

Voilà 10 ans que Shemlaheila cueuille du thé au Sri Lanka. Elle décide de partir, de quitter cette vie difficile et sans avenir.

Arrivée à Londres, elle découvre un pays complètement différent, une autre culture et surtout des gens qui donne un autre "sens " à la vie et d'ailleurs que recherchent -t-ils?

La jeune fille est-t-elle heureuse dans ce monde effréné?



Très bonne surprise, un très beau roman, très bien écrit.
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La terre des loups

Je ne connais pas très bien cette auteure. Je l'ai découverte en lisant son roman "Cueilleuse de thé" pour lequel j'avais eu un immense coup de coeur. Alors en voyant l'annonce de la sortie de ce livre, avec ce titre intriguant et cette magnifique couverture, j'ai décidé de me le procurer sans même savoir de quoi il parlait. J'ai donc commencé la lecture de ce livre, sans vraiment savoir à quoi m'attendre.



Le livre commence en nous entrainant en pleine seconde guerre mondiale dans un petit village de Haute-Savoie, Le Villaret, où un jeune peintre, Steffen Witzberg essaye de se cacher des Allemands.



Avec ce prologue, Jeanne-Marie Sauvage-Avit nous plante bien dans le décor et nous fait rentrer directement dans une histoire intéressante.



Par la suite, nous nous retrouvons des dizaines d'années plus tard avec Jessy, une jeune femme qui vient de se faire licencier et qui décide de quitter sa ville pour venir se réfugier au Villaret pour se consacrer à la peinture.



Au fil des pages, les histoires vont s'entremêler. Jessy est une grande admiratrice des oeuvres de Steffen Witzberg. Elle décide donc d'en apprendre plus sur le peintre qui a séjourner dans la même maison qu'elle de nombreuses années auparavant.



Une histoire passionnante et très prenante. Jeanne-Marie Sauvage-Avit est très doué pour planter le décor, on a l'impression d'être nous aussi au Villaret. Les personnages sont tellement vivants qu'on a l'impression de les connaître.



J'ai eu d'abord du mal à bien entrer dans l'histoire, les premières pages m'ont parues trop longues. Puis, au fil de ma lecture, j'ai été totalement prise dans l'histoire et je me suis laissé emporter par la plume de Jeanne-Marie Sauvage-Avit. Au final, j'ai adoré ce livre et je pense que je le relirais sans hésitation plus tard ! Je le conseille :)
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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