Après trois jours de coma, après la tentative d’homicide dont il avait été victime, Thomas n’avait pu se présenter à aucune épreuve du Baccalauréat. Avec sa fracture du crâne, il aurait de toute façon été totalement incapable de s’y rendre. Il avait perdu une partie de sa mémoire, et ses capacités avaient été restreintes. Il n’avait plus parlé, n’avait plus marché, durant une bonne semaine. Son bras droit était demeuré plâtré près d’un mois, et ses côtes fêlées le lançaient toujours actuellement, quand il était essoufflé.
Après son réveil, il avait fallu une quinzaine de jours à son cerveau afin que Thomas revienne totalement à la normale. À côté de sa rééducation physique et motrice, il devrait encore se soumettre à un suivi psychologique.
Il sait qu’il aurait dû être abattu au restaurant avec les autres, que Yu l’a épargné dans le seul but de se distraire, qu’il ne le libérera pas, car il représente une nuisance plutôt qu’autre chose. Il ne se voile pas la face sur sa situation.
Il s’est finalement résigné. « Il vaut mieux être un favori, plutôt qu’être réellement mort. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. » L’espoir de revoir peut-être, dans un futur lointain et incertain, sa mère et ses sœurs chéries. Il s’est même habitué à l’appréhension qui l’habite sans cesse, depuis son enlèvement. Il a une épée suspendue au-dessus de sa tête, il en a parfaitement conscience. Mais étrangement, les bras de son bourreau le réconfortent.
Chapitre 2 : une proposition alléchante
«… À son tour, il lui tendit la main. Janis fut aussitôt aux anges et accepta son invitation.
— Et je suis hétéro, oui, ponctua Diego d’une grimace.
— Personne n’est parfait, ironisa Janis. Je ne le suis pas non plus, si cela peut vous réconforter.
Ils levèrent leurs verres et trinquèrent, avant de boire une gorgée.
— Alors, dites-moi, Diego… Quel est votre programme de vacances ?
— Dormir, prendre un peu le soleil. Ne penser à rien.
Janis se pencha vers lui, avec un air comploteur.
— Je connais un moyen très efficace de vous vider… la tête.
Au cas où il n’aurait pas été assez explicite, il fit courir sa langue sur sa lèvre inférieur...»
— Je te fais grimper aux rideaux, puis je m’en vais. Tu pourras dormir sur tes deux oreilles, promis.
— Génial, grogna Florian au bord de ses lèvres.
Soudain, celui-ci s’écarta au-dessus de lui.
— Avons-nous la moindre chance de nous revoir ?
— Aucune, répondit Thomas. Sache que je n’oublierai pas cette nuit. Il soupira, déçu.
— Moi non plus.
— Viens par ici.
Thomas inversa leurs positions.
— Je vais te prendre si fort que tu retourneras bosser en ayant mal au cul.
Les vacances se terminaient et la rentrée était pour lundi.
— Tu as intérêt à tenir cette promesse, ronchonna Florian.
— Compte sur moi.
Il est musulman non pratiquant, mais il est proche de sa famille et leurs traditions. Il veut être un bon fils. Or, il ne le sera jamais, en étant gay. Pourtant, j’ai été clair avec lui, l’année prochaine, nous emménageons ensemble. Ce n’est pas négociable. Je l’ai aimé au premier regard. J’ai dû me retenir deux interminables années, avant de me confesser et de lui mettre le grappin dessus.
— Pourquoi ? Tu étais trop jeune ?
— Oui, je ressemblais à un gamin. Ça aurait été glauque, non ? Genre pédophilie, tu vois ? Alors, j’ai attendu la puberté.
— D’avoir du poil au menton, ricana Thomas.
— Oui.
Chapitre 1 :
«… Au moment où l’employé revint avec sa consommation, un homme s’installa à la place laissée libre par Kalisha.
— Puis-je ?
— Oui, allez-y.
— Qu’en est-il de la femme qui vous accompagne ?
— Elle est juste venue me saluer, puis elle est partie. Vous pouvez occuper le siège, sans problème.
— Oh, un Français comme moi ! Pardon, je n’en ai pas croisé beaucoup depuis mon arrivée, il y a trois jours.
Sa voix douce et chantante motiva Diego à esquisser un sourire et tourner son regard vers lui...»
J’ai nettement perçu les voix et les rires qui se rapprochaient. Menaçants. Haineux. Pourquoi moi ?
Et puis, ils sont apparus, avançant dans ma direction des deux côtés, ne me laissant aucune issue. La meute a fondu sur moi. J’étais seul et désarmé. Pas eux. Tout s’est déroulé si vite… Pourtant, jusqu’à mon dernier souffle, je me souviendrai de chaque visage des connards qui n’avaient rien trouvé de mieux pour s’occuper ce soir-là, que de casser du pédé.
— Vous deux, alors… Tenez.
Florian saisit avec incrédulité la clé qu’il leur tendit.
— La chambre d’invités, au fond du couloir du premier. Vous devriez obtenir assez d’intimité pour vous époumoner sans crainte.
Thomas ouvrit la bouche, dépité.
— Je n’ai pas…
— Dans le tiroir d’un des deux chevets, vous trouverez votre bonheur, conclut Kilian. Tout ce qui se passera ici ce soir restera ici.
plan cul ou pas continua ricky ca te farait du
bien de sortir de ta bulle et d'avoir un ami en
dehors de ton cercle habituel, non.
Par amour on est prêt à tout, mais on ne prend pas toujours les bonnes décisions quand le coeur prend le pas sur la raison.