Dans un Paris fantasmé, Antonin et Anaïs se rencontrent. Tout les oppose et pourtant, tout les attire
Neuf rencontres pour se découvrir leur permettront-elles de construire leur histoire ?
Avec ce nouveau livre, Jérôme Attal nous offre un roman doux-amer sur l'amour et ses soubresauts, sur la fidélité à soi-même et aux autres, sur l'engagement et la liberté. Tout cela avec la délicatesse et l'élégance qui le caractérisent.
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Les livres sont faits pour durer plus longtemps que les passions inextinguibles qui les commandent, mais ne les secouez pas trop, ils sont pleins de vérités tues que le cœur ne pouvait supporter de garder pour lui seul.
Willie Burroughs je l'adore comme écrivain mais parfois il est tellement en manque qu'il abuse un peu des retours à la ligne.
p187
Ce que l'on tolère chez soi paraît souvent inacceptable sur le trottoir d'en face.
Il repère ses compatriotes à la manière embarrassée dont ils marchent. Cette fâcheuse habitude de cacher de l’argent dans leurs bottes. Voilà ce qu’on leur a conseillé de faire sur le bateau pendant la traversée, avant de prendre la diligence pour Londres, dans la crainte que les six chevaux ne soient arrêtés par le cocher au moment où, émergeant du brouillard, des bandits de grand chemin les rançonnent. Bien sûr, sous ces climats hostiles, il ne faut pas attendre des gredins qu’ils soient nés de la dernière pluie, et la première chose que les bandits demandent aux migrants apeurés qui tombent dans leur embuscade est de se déchausser. Raison pour laquelle ces dames et sieurs de la cour qui ont su se soustraire à la vindicte populaire se retrouvent pour la plupart pieds nus en arrivant à Londres, le cou à l’abri mais la gorge prise. (Nous sommes en 1793).
Isabelle Filliozat --- s'évader ou découvrir la liberté
même notre travail, les rencontres avec les collègues, nous ressourcent. Avec le confinement, ce n'est plus possible. La porte vers l'autre compartiment est fermée. Plus d'échappatoire.Heureusement, nous ne sommes pas des rats et nous avons d'autres solutions pour "sortir de la cage". Comme le soulignait Viktor Frankl : "Nous ne choisissons pas toujours les circonstances, mais nous pouvons choisir notre façon de les vivre". Ce psychiatre a vécu dans les camps de concentration des circonstances autrement plus difficiles que la nôtre aujourd'hui. Il nous rappelle qu'être cloîtré entre les quatre murs de notre appartement, non seulement n'a pas le pouvoir de limiter notre liberté, mais pourrait être l'occasion de la reprendre. (p. 122) [ "Des mots par la fenêtre" ]
Et cette fois-là particulièrement, ma chronique avait eu beaucoup de succés. Je recevais des lettres dingues de toute la France, de lectrices et de lecteurs qui m'écrivaient : "Nous aussi on aime l'histoire de France, grâce à vous c'est formidable on peut le crier sur tous les toits, et aussi sur les plages, car quitte à choisir où crier, on préfère le faire sur les plages que sur les toits."
p147
Marat cita Baruch Spinoza : "Laisse-nous nos sourires, citoyen, car "La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même"."
En ce temps-là, on mettait la vertu à toutes les sauces, c'était un peu le surimi de la salade du pêcheur.
p73
Les baisers que j'ai convoités sans les goûter, les recevoir ou les donner me hantent encore parfois, me chatouillent en négatif, ce sont des baisers fantômes, et je pourrais partir à leur recherche, sur les sentiers du passé envahis de lierre, tenter d'en retrouver la saveur du presque, le surgissement contrariée, le manque d'audace au moment crucial, la piste abandonnée comme on le dit dans les plus beaux westerns.
On retient toujours ce qui nous échappe à jamais.
Quel sombre paradoxe.
"Le Paradis, si on se débrouille bien, c'est sur terre."