Partir, c'est accepter que Philipp Lenard, Johannes Stark et tous les esprits malades pour lesquels la science portait les traces de ses origines raciales s'emparent des universités pour y instaurer le règne exclusif de leur délire.
Rester, c'est se condamner à des compromissions inévitables, comme celle à laquelle Planck lui-même devra consentir, un an plus tard, en faisant le salut nazi lors d'une cérémonie d'inauguration, s'y reprenant à trois fois, comme si la vieille main tremblante d'humiliation qu'il devait lever était devenue une main de fonte.