Jérôme le Gris et
Benoît Dellac sont de retour pour un second tome adapté de la Légende de Hawkmoon, l'oeuvre de
Michael Moorcock. Ce récit s'appuie peu ou prou sur le livre le Joyau Noir afin de faire la transition avec le prochain tome le Dieu Fou. A l'occasion de sa venue au festival de la bande dessinée de Saint-Malo, le dessinateur de la série
Benoît Dellac nous accorde une brève mais intense interview sur son travail sur Hawkmoon, sur ses projets à venir et bien d'autres choses encore...
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La folie des hommes demeurent, peu importent les dieux qu’ils servent.
- Hemma des veuves avait fait serment de ne plus jamais quitter sa retraite. Comment es-tu parvenu à gagner sa confiance et à lui faire reprendre les armes ?
- Hemma connaît ma réputation, elle espère que mes chants sur ses exploits prochaines paerviendront aux oreilles des dieux, et qu’ainsi, dans la grande salle du Walhalla, son marin défunt en sera fier.
- J’espère alors que tu lui offriras ce qu’elle désire, Scalde.
- Le moment venu, seigneur. Et uniquement si ses prouesses méritent louanges. C’est là la loi des scaldes.
Il fut un temps lointain où les hommes vénéraient un dieu et se prosternaient devant lui.
Un Viking ne peut pas vivre sous le même ciel que l'assassin de son propre père.
- Toutes ces pierres… Je n’ai jamais rien de tel, qu’est-ce que c’est ?
- Des vestiges d’édifices très anciens, détruits par le terrible embrasement.
- C’est incroyable… Des hommes ont-ils vécu ici ?
- Par milliers, oui. Tous décimés par les feux du ciel.
- Et comment s’appelaient ces ruines ?
- Ceux qui ont bâti cet endroit l’appelaient Lutecia.
- Aucun fort d’Anglia n’est aussi vaste que celui-là. Ni fait avec des pierres.
- Ce n’est pas un fort, Elaine, c’est une cité.
« L’orgueil nous pousse parfois vers d’absurdes nécessités. »
Le sang, le fer et le feu se mêlèrent ici avec tant de folie que les chroniques et les chansons les évoqueraient avec frayeur pendant plusieurs siècles.
Notre passivité n'est qu'une approbation de leurs malversations.
- Les trois ne devaient jamais s’affronter… La mort de Sven a brisé ce vœu. Et celle d’Ygrid a aggravé les choses. Odin nous a reniés. Il n’y a plus de guerriers fauves sur Midgard, Orcadien. Plus de gardiens pour contrer les vues du Serpent-Dieu. Nous ne sommes plus, toi et moi, que de simples guerriers. Désires-tu toujours, privé de la fureur du Seigneur des Ases, t’opposer à un roi et à un dieu ?
- J’ai vu l’absurdité de ce que j’avais fait, Tarà. Je ne l’ai compris qu’à la mort d’Ygrid. Ma colère s’est alors dissoute et j’ai clairement voir le mal que mes choix ont causé. Je ne désire rien d’autre désormais que de sauver ce qui peut encore l’être. Avec ou sans l’aide des dieux.
Je ne soupçonnais pas alors que ce n’était que le début… Le début d’une incroyable folie que rien ne pourrait arrêter. Et qui bientôt nous emporterait tous.