(p.68) (Il est éplorable de trouver ce type de contenu moqueur et méprisable dans ce type de livre).
Garagistes et psychologues
Quand j'ai demandé à mon garagiste de tester la puissance du moteur de ma voiture sans prendre en compte s'il est thermique ou électrique, et s'il restait de l'essence dans le réservoir, il m'a regardé bizarrement, comme s'il ne comprenait rien. Comme je suis psychologue et spécialiste de psychométrie (!), je sais que le QI des garagistes est inférieur au QI des psychologues et j'ai donc pu conclure en effet, il ne comprenait rien.
Marie était donc confrontée à son premier vieux. Les nouvelles angoisses de Louise, ses quelques trous de mémoire, ses lapsus lui paraissaient être les signes avant-coureurs d’une terrible maladie, à laquelle elle ne parvenait pas, malgré ses efforts, à donner un nom et une réalité.
Les deux enfants interrompirent au même moment les pensées de leur mère : Jacques lui demandait quels étaient les objets volés par les gardiens, Françoise s’il ne fallait pas faire examiner Louise par un médecin spécialisé. Ils se regardèrent, gênés.
– Eh bien volés, je ne sais pas, mais la montre de papa, que maman gardait dans l’armoire de sa chambre, n’y est plus, j’ai vérifié. À moins qu’elle l’ait rangée ailleurs et ne s’en souvienne pas. Je vous avoue que je suis un peu perdue.
Il n’en fallut pas plus pour les convaincre qu’il leur appartenait désormais de surveiller attentivement leur grand-mère. Marie, sans s’en rendre compte, la leur avait livrée.
Vint le moment du départ ; habituels au revoir ; exhortations à venir habiter un peu à Paris ; elle verrait.
Pendant les semaines qui suivirent, ils pensèrent de temps en temps à Louise, de nouveau seule dans sa maison. Ils imaginaient parfois le gardien en train de pénétrer dans la demeure et de fouiller, à la recherche d’un bout d’or ou d’argent qu’il vendrait pour un prix dérisoire à un bijoutier véreux. Mais de plus en plus souvent s’imposait à eux l’image de la vieille femme en proie à un autre vol, à une autre perte. Folie sans visage qui jouait peut-être avec elle, brouillant ses souvenirs, ses repères, sa perception du monde, folie sans visage et sans nom, ennemi intérieur qui épouse son objet jusqu’à l’en rendre réductible.
PIERRE
Les moyens de production seront socialisés, c’est-à-dire qu’ils seront rendus à la cité, à l’ensemble des citoyens. »
C’est ton article pour La revue socialiste ?
PEGUY
Oui
PIERRE
(avec ironie) On dirait du Marx …ou du Jaurès.
PEGUY
Je ne sais pas si tu te moques, mais pourquoi pas ? – pour Jaurès.
Eve (jetant un journal sur son bureau.) Ça, je ne peux plus les compter, les colonnes et les pages, dans le Figaro ou le Temps, quand il y a un flic ou un patron blessé… Mais les ouvriers et les mineurs qui meurent tous les jours au travail – ah, pour ceux-là, pas un mot.
La vraie lutte n’est pas entre les Etats, Péguy, mais, dans toute l’Europe, entre la démocratie politique et sociale d’un côté et l’oligarchie rétrograde, capitaliste et militariste de l’autre !