La variation infiniment infinie change aussi de sens : elle signifie non pas seulement, variation de l'infini à vitesse infinie (définition stricte du chaos), mais variation de l'infini selon l'échelle infinie des degrés de vitesse de variation (définition élargie du chaos), toutes les autres vitesses de variation apparaissant comme des vitesses ralenties par rapport à la vitesse infinie. Cet élargissement de la définition du chaos permet, selon une méthode chère aux deux auteurs, de s'installer d'emblée dans l'infiniment infini, c'est à dire une multiplicité de multiplicités.
Le réchauffement climatique dû, a-t-on découvert depuis, au rejet anthropique de gaz à effet de serre en est la parfaite illustration. Or si l'espèce humaine, non contente d'en être la source, risque aussi d'être la principale victime de ce réchauffement, il n'en est peut-être pas de même pour la strate organique elle-même, qui profitera nécessairement à terme, à l'échelle de plusieurs millions d'années, de tout ce carbone fossile relâché dans l'atmosphère - l'écologie étant donc toujours relative aux échelles de temps envisagés.