« La plupart des Musulmans connaissent les principes de l’Islam qui justifient le mensonge quand il leur paraît nécessaire. Parmi ceux-ci, on trouve :
- La guerre est une tromperie
- La nécessité justifie ce qui est interdit
- Entre deux maux, choisir le moindre ».
L’islam est une organisation, c’est un ordre des choses qui touche à tous les phénomènes et à tous les champs de la vie […] cette notion a suscité la surprise de la communauté, parce que pour beaucoup de musulmans l’islam est réservé aux vieux, est réservé aux savants, est réservé aux mystiques, dans un petit coin de la mosquée, en dehors de la mosquée tu peux vivre ta vie. L’islam comme le veut le Coran touche à tous les domaines de la vie. C’est un État, c’est un pays […] il regroupe toute la communauté dans une géographie. Il n’y a pas de frontières en conséquence, la frontière entre deux pays est une hérésie méprisable par l’islam.
Une des grandes confusions provient du fait que l’islamiste est trop souvent automatiquement associé au terroriste. Or, si le terroriste musulman est bien un islamiste, tous les islamistes n’optent pas pour la voie terroriste. Ce pour plusieurs raisons. D’une part, cette stratégie qui peut obtenir des résultats au Moyen-Orient, n’est pas adaptée dans un Occident qu’il suffit de pénétrer avec une douce musique qu’il ne demande qu’à entendre : faire l’éloge du multiculturalisme, forcément porteur de richesse ; exhumer le mythe d’Al-Andalous, paradigme de la mondialisation heureuse ; louer « l’islam des lumières », qui reste pourtant au stade de l’intel-lectualisme de salon ; jouer sur les cordes de la liberté religieuse, du spectre de la xénophobie et du choc des civilisation à exorciser.
La différenciation cloisonnant islam et islamisme permet de purifier l’islam de tous ses préceptes liberticides et belliqueux. L’islamisme devient un refuge pratique, sorte de station d’épuration idéologique, paratonnerre dédouanant l’islam des entraves aux droits de l’homme repérées dans ses pratiques. Tous les points négatifs du mahométisme viennent s’évacuer dans le terme islamisme qui fait office de chambre sémantique de décontamination, conservant la virginité morale supposée de l’islam. Pratique et facile.