Pour avoir parcouru la plupart des pays en guerre à la fin du siècle dernier, il connaissait suffisamment le coeur des hommes. Il savait ce dont étaient capables les foules quand la peur ou la faim les dirigeaient. Elles se transformaient alors en meutes. Partout et toujours. Le vernis de la civilisation était mince et fragile. Il craquait très facilement, révélant l'animal sous l'homme.