Sur l’arc vert de la plage apaisée
Où le matin mélodieux descend,
Ta maison pâle entre les palmes balancées
Est un sourire las sous un voile flottant.
*
Ces longs stores sont des paupières affligées ;
Des fleurs se meurent dans la nuit des banyans,
Des fleurs du violet velouté si souffrant
De tes doux yeux couleur de pensée.
*
Ces lourds parfums égarants, confondus
Des bosquets fragrants comme des temples d’Asie...
... Brouillards embaumés sur l’horizon défendu ?...
*
Est-il vrai qu’il soit cruellement revenu,
Cédant à quelque nostalgique fantaisie,
Trop tard, le trop aimé que tu n’attendais plus ?
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