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Critiques de John Grisham (1527)
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Les oubliés

Un thriller positif qui redonne foi en l'humanité mérite d'être valorisé !



C'est un aumônier de prison Jim McCloskey, fondateur de l'association « Centurion Ministries », qui a fait sortir de prison soixante trois détenus en démontrant leur innocence qui a inspiré John Grisham et « Les oubliés ».



Roman haletant qui met en scène un avocat, pasteur de l'Église épiscopale, s'intéressant au cas d'un noir condamné, il y a plus de deux décennies, pour l'assassinat d'un juriste.



Plongée glauque dans les arcanes de la police et de la justice étatsuniennes, dans un contexte de lutte raciale, de trafic de stupéfiants, de blanchiment d'argent et de corruption des forces de l'ordre.



Enquête détaillée sur le travail des bénévoles de l'association « les anges gardiens » qui enquêtent pour révéler les failles, les erreurs, les falsifications, les faux témoignages qui font condamner des innocents. Puis action dans les médias pour rouvrir les procès et obtenir justice.



Cette description des faiblesses du système judiciaire américain est brutale, voire terrifiante, mais l'affaire d'Outreau a mis en évidence que les erreurs judiciaires existent aussi en France.



Alors, combien d'innocents sont-ils incarcérés aujourd'hui dans nos prisons ? Existe-t-il une association comparable aux « Centurion Ministries » pour s'en préoccuper ?



Autant de bonnes raisons pour se plonger dans « Les oubliés » ; une lecture passionnante dont nul ne sort indemne.
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Le Cas Nelson Kerr

La maltraitance de nos ainés dans certains établissements révélée par « Les Fossoyeurs », déjà imprimé à plus de 200 000 exemplaires, incite notre système judiciaire à enquêter sur les pratiques constatées.

On sait que son auteur Victor Castanet s'était vu proposer la somme de 15 millions d'euros pour ne pas publier son ouvrage…



Nelson Kerr a été achevé alors qu'il concluait « A coeurs battants », une enquête sur les maisons de retraite américaines. Une exécution qui propulsera les commandes de cet ouvrage à un niveau stratosphérique pour la plus grande prospérité de son éditeur…



John Grisham, le plus grand auteur de thriller contemporain, livre un polar glaçant, qui dévoile les abus sexuels et les traitement médicaux dévoyés, dont sont victimes les patients confinés dans ces « établissements de soins ». Un page turner moins juridique, moins anglo-saxon que ces ouvrages antérieurs, et ainsi plus transposable à notre contexte hexagonal.



Probablement son meilleur roman, et assurément un livre qu'il est impossible de lâcher en cours de route, d'autant qu'il est enraciné dans le milieu de l'édition, des libraires, des critiques et des trafiquants de manuscrits.



Un régal addictif, glauque, au coeur d'un cyclone.
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Le Droit au pardon

Un policier abattu à bout touchant, durant son sommeil, chez lui, voici de quoi susciter la colère des honnêtes gens, l’indignation des médias, et justifier la peine maximale.



Drew, l’assassin est mineur, mais ce n’est pas, au Mississipi, une circonstance atténuante et la partie s’annonce difficile, voire impossible pour l’avocat commis d’office et accaparé par un procès consécutif à un accident mortel sur un passage à niveau.



Oui, mais, derrière les apparences, l’enquête révèle que le policier était alcoolisé (un record ; 3,6 g/l,), qu’il avait laissé pour morte sa compagne dont il terrorisait les deux enfants, Drew, l’accusé, et sa sœur âgée de 14 ans.



Et l’avocat apprend rapidement que la fillette a été violée par le policier, est au deuxième mois de sa grossesse et qu’elle envisage d’avorter.



Comment l’avocat va-t-il plaider pour sauver l’accusé ?

Comment le pasteur local et ses paroissiens vont-ils aider la famille de Drew ?



Réquisitoire contre la peine et l’avortement, cette intrigue est aussi émouvante que Les Misérables de Victor Hugo et Sans Famille d’Hector Malot. C’est une plongée dans la misère des laissés pour compte de l’Amérique avec son cortège de mères célibataires, de drogués et d’alcooliques, de SDF et une radiographie d’un milieu rural, viril, ancré dans ses certitudes séculaires d’un état resté longtemps terre du Ku Klux Klan.



C’est un très bon cru de John Grisham, sans doute pas son meilleur « policier » car l’intrigue simple est aiguillée vers une voie de garage par l’accident de chemin de fer et le dénouement est inachevé, mais probablement son roman le plus humain car qui peut rester insensible au sort des enfants violentés et qui peut oublier l’avocat Jake Brigance et son admirable épouse ?



PS : mon avis sur Les oubliés
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L'affaire Pélican

A la traditionnelle alternative posée à chaque inculpé, prendre un avocat connaissant le dossier ou préférer un avocat connaissant le juge, John Grisham propose ici une voie innovante : choisir le juge.



Pour cela préparer le terrain en éliminant les juges en poste, en l’occurrence deux magistrats de la cour suprême, à l’occasion d’un procès opposant les défenseurs de la nature (les protecteurs des pélicans en Louisiane) à un groupe pétrolier aussi opaque qu’apatride.



Cette affaire nous emmène dans une enquête, que les lecteurs impatients trouveront un peu longue, aux cotés de la ravissante, intelligente (et très chanceuse) étudiante en droit Darby SHAW et d’un journaliste du « Washington Post ». Nous découvrons les arcanes du financement des campagnes électorales étasuniennes, les entourloupes des cabinets juridiques, les magouilles politiciennes de la CIA et du FBI et les « best pratices » des tueurs à gages et de leurs séides.



Contexte qui n’a guère changé depuis 1992, date de publication, ou 2002 date de ma première lecture de ce thriller.



Je confesse que je fais partie des lecteurs trouvant que le temps passe trop vite aux cotés de l’éblouissante Darby SHAW et qu’elle a d’indiscutables atouts pour générer des critiques Babelio qui la trouvent « antipathique, peu attachante, déplaisante, tête à claques ». Eternelles médisances qui signalent les femmes qui ne laissent pas les hommes indifférents ?



Une affaire clivante que je relirai avec jubilation un prochain été comme vous le devinez.



PS : tout aussi addictif : Le cas Nelson Kerr
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L'insoumis

Véritable plongée dans les arcanes infernales de notre civilisation et son cortège corruption, drogue, meurtre, prostitution, trafic d'enfants, traite des blanches, ce roman révèle les dérives policières et ses compromissions avec les politiques.



Une écriture vive et addictive, valorisée par une traduction talentueuse, met en scène une tragédie en plusieurs actes dont chacun est à lui seul un épisode quasi autonome.



L'avocat rappelle, pour nous français, la mémoire de Maitre Vergés qui était le défenseur de Klaus Barbie et autres inculpés "indéfendables".



Mais le vrai héros positif me semble être Partner, fidèle assistant, qui prouve que l'on peut être un ange gardien efficace sans avoir été un enfant de chœur modèle.
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La sentence

« Buvons à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent. » est en France la légendaire et gaillarde éthique des cavaliers.

« La sentence » montre que telle n’était pas l’éthique des officiers de cavalerie américaine en 1925/1950, dans les ex états confédérés.



Pete Banning, lieutenant au XXVI régiment de cavalerie, le 15 janvier 1942, charge les japonais avec sa section près de Bataan.



Prisonnier, il vit l’enfer de la marche de la mort et est considéré comme disparu. Evadé il participe à la guérilla et est grièvement blessé. Cette épopée (magnifiquement résumée dans le second chapitre intitulé l’ossuaire) constitue la trame du roman.



De toute éternité pendant qu’Ulysse guerroie, Pénélope est assiégée... Liza trompe son époux ... à son retour Pete Banning abat Dexter Bell.



Le meurtre est décrit dans la première partie de l’ouvrage d’une plume très procédurière qui nous plonge dans les arcanes du système judiciaire américain.



La troisième partie raconte le destin des familles Banning et Bell après le procès criminel et se conclut en une stupéfiante révélation.



Passionnant page Turner estival cet ouvrage m’a diverti et permis de retrouver John Grisham. La traduction m’a déconcerté par ses coquilles et j’avoue mon étonnement en lisant que Pete Banning et son régiment étaient en 1925/1926 en Allemagne ?
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Le droit de tuer

« Je me sens tout à fait responsable ; pour autant, je ne me sens pas coupable, parce que vraiment, à l'époque, on a pris des décisions dans un certain contexte, qui étaient pour nous des décisions qui nous paraissaient justes. » cette plaidoirie de Georgina Dufoix, s’applique assez bien au cas d’un père jugé pour avoir éliminé deux criminels qui ont violé sa fille.



John Grisham inscrit l’intrigue dans les années 70-80, dans un état sudiste, où l’opposition, voire la haine, entre blancs et noirs, est prégnante. Ici, les violeurs sont blancs, l’inculpé noir. Le jury majoritairement blanc, le shérif noir. Et, rebond ennuyeux pour l’accusé, l’adjoint du shérif a été blessé (puis amputé) lors de l’élimination des deux violeurs.



L’avocat n’a pas la partie facile et les tribunaux américains semblent parfois plus proche d’un casino que d’un palais de justice dans un climat où médias et manifestations influencent magistrats et jurés. Ajoutons les « exploits » du Ku Klux Klan et les têtes vont tomber, les corps griller.



700 pages haletantes accapareront vos prochaines soirées !



PS : Le droit au pardon
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La transaction

J’ai eu l’occasion de voir plusieurs films réalisés à partir des romans de John Grisham et je les ai, à chaque fois, beaucoup aimés. Que ce soit dans La Firme avec Tom Cruise, dans L’Affaire Pélican avec Julia Roberts, dans L'Idéaliste ou Le Droit de tuer, adapté de son premier roman Non coupable, John Grisham n’a pas peur de s’attaquer à des sujets qui interpellent et peuvent créer des polémiques, susciter une réflexion, un débat. Le film Le Droit de tuer en a été un exemple flagrant pour moi.



J’avais donc très envie de lire un de ses romans. Je pensais commencer par L’Héritage de la haine, qui a eu aussi pour titre Le Couloir de la mort mais j’ai trouvé au pied du sapin La Transaction, dont le titre original est Le Redresseur de torts. La couverture m’a fait sourire : un costume avec des billets verts. Le ton est donné : il va être question de gros sous et me voilà plongée dans l’univers des avocats spécialistes des actions collectives.





Qu’est-ce qu’une action collective ?



Lorsqu’un laboratoire pharmaceutique a mis sur le marché un médicament qui s’avère dangereux, les avocats spécialistes des actions collectives n’hésitent pas à dépenser des sommes astronomiques pour retrouver les victimes potentielles. Plus il y en a, mieux c’est pour l’avocat, car, lors de la transaction, de la négociation qu’il va effectuer avec l’entreprise à l’origine du désastre, il va récupérer des honoraires exorbitants et entrer dans le classement des avocats les mieux payés.



John Grisham a exercé le métier d’avocat avant de devenir un écrivain à succès. Il connaît très bien cet univers juridique très particulier qu’il décrit avec précision, une grande finesse dans l’analyse psychologique et beaucoup d’humour, malgré la gravité du propos.



J’ai suivi avec intérêt le parcours de Clay Carter, qui était avocat de l’aide juridictionnelle où il gagnait peu d’argent, jusqu’au jour où un homme énigmatique, qui prétend s’appeler Max Pace et être une sorte de pompier de l’industrie pharmaceutique, l’aborde. Il lui fait une proposition qu’il ne peut refuser et va faire de lui un redresseur de torts, c’est-à-dire un avocat très riche.



Clay Carter commence ainsi une nouvelle carrière dans le domaine des actions collectives. John Grisham dévoile avec un sens aigu de la satire, sans porter de jugement, l’envers du décor, le gros business que sont ces actions collectives.



J’ai trouvé que le cheminement de Clay Carter était très bien amené, c’est un personnage profondément humain avec ses qualités et ses défauts. Que signifie devenir riche ? Le bonheur de pouvoir s’acheter tout de suite la maison de ses rêves dans le quartier de ses rêves, la voiture désirée depuis tant d’années. Une villa à Washington, une Porsche Carrerra pour Clay. Mettre l’argent de côté, ne pas tout dépenser.



Mais Clay se met à côtoyer les autres avocats de sa spécialité. Ils ont tous des jets privés (un Gulfstream, le plus gros, sinon vous êtes un moins que rien), des yachts (le père de Clay adore les bateaux, quel beau cadeau ce serait qu’un yacht, non ?), des ranchs (pourquoi pas une maison à Saint Barth pour Ridley, la nouvelle copine de Clay, un mannequin, blonde à longue jambe : « Si tu la mettais à mon nom, chéri, pour raisons fiscales ? »)



Clay a désormais une calculette dans la tête : il lui faut toujours plus de millions pour mener un tel train de vie, sinon, il ne s’en sortira pas. C’est le début de la mégalomanie qui mène à l’erreur et la catastrophe. Que se passe-t-il quand un avocat cupide se rend compte qu’il a nui à ses clients qu’il n’a jamais vus ?



J’ai adoré le réalisme mordant de ce roman très instructif, agréable à lire, malgré une abondance de chiffres, cependant nécessaire. La Transaction ou Le Redresseur de torts a été publié en 2003 mais demeure d’actualité par la façon dont il dépeint les comportements humains et les rouages économiques. « L’âge moyen des plaignants est de soixante-huit ans. La valeur économique de leur vie ne représente pas une somme très élevée. » « Nos clients dépensent leur argent presque aussi vite que nous. »



Dans le dénouement, je pense que John Grisham a exprimé ses valeurs humanistes, sa bienveillance, sa compréhension vis-à-vis d’autrui et de ses imperfections qui, sans hypocrisie, seraient probablement les nôtres, si nous étions placés dans une situation similaire. Peut-être l’auteur a-t-il eu lui-même ce genre de cas de conscience à régler. « L’erreur est humaine. Persévérer est diabolique. »
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La chance d'une vie

Le Mondial de Football a révélé trois réfugiés originaires du Soudan du Sud, Awer Mabil, Thomas Deng et Garang Kuol qui se sont illustrés sous le maillot australien et les médias ont souligné la jeunesse de Garang Kuol qui à 18 ans apparait être une future étoile mondiale.



« La chance d'une vie » permet à John Grisham de dévoiler les arcanes du conflit soudanais, où le pétrole alimente le feu né des rivalités ethniques, et de décrire le calvaire enduré par les réfugiés exilés dans des camps provisoires dans l'attente d'un hypothétique visa américain. Il décrit les péripéties judiciaires et policières des clandestins à leur arrivée aux USA.



Parallèlement il imagine la carrière d'un joueur de Basket sud-soudanais, repéré adolescent par une université américaine et recruté pour muscler son équipe. L'auteur ne nous épargne aucun détail des nombreux matches endurés par Samuel Sooleymon, d'abord simple remplaçant condamné au banc de touche dans une équipe coulant lentement mais surement, puis poussé (à mi livre) sur le terrain où il galvanise ses coéquipiers et enchaine les paniers « à trois points »…



Commence alors la négociation de son contrat avec son agent, puis un club, et de son image par des marques prestigieuses, épisodes juridiques où l'auteur décrypte les subtilités du droit américain et montre leurs retombées financières colossales.



Mais notre joueur grandit physiquement et financièrement trop vite et son immaturité va le rattraper …



L'auteur a rêvé devenir sportif professionnel avant de s'orienter vers une carrière juridique puis de devenir l'écrivain à succès que l'on connait. Ce roman synthétise sa double vocation et se distingue ainsi de ses best sellers.



J'avoue avoir sauté quelques paragraphes décrivant le quatrième match de qualification puis le cinquième (puis etc …), car je ne suis pas un grand sportif, mais ce roman m'a captivé et bouleversé.



Comment ne pas avoir de la sympathie pour Samuel et sa famille ? Comment ne pas trembler face aux agressions qui les poursuivent ?



La chance ne rencontre pas toutes les vies ; hélas !
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Non Coupable

Un pavé, voilà très longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi long. Un chapitre par ci, un autre par là, j'en suis venu à bout... La qualité du livre n'est pas en cause, bien au contraire...



Dans le Sud des Etats-Unis où l'esclavage suivit de la ségrégation raciale est encore bien ancré dans les esprits, comment un procès pour meurtre impliquant un homme noir qui tue les violeurs de sa petite fille peut-il se tenir «normalement», tel est l'un des thèmes de cet excellent roman de Grisham.



C'est un portrait au vitriol de l'Amérique profonde celle des rednecks, de l'alcoolisme de la misère et du Ku Klux Klan toujours présent.L'atmosphère du sud des Etats-Unis avec la chaleur, la torpeur de l'été et ce goût de poussières dans la bouche y est magistralement retranscrite.



Nombreux sont les romans de John Grisham adaptés au cinéma, celui-là je ne l'avais pas vu et donc pas lu et je dois dire que j'ai adoré.



On est loin du «rêve américain» que l'on nous vend à travers le cinéma, la littérature, la musique et les médias en général.



C'est sans aucun doute la dure réalité pour des millions d'Américains, à méditer...

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Son nom sur la liste

Lacy Stoltz, avocate et enquêteuse du Board on Judicial Conduct de Floride, héroïne de « L’informateur » (la lecture de ce Tome 2 est indépendante du Tome 1) est alertée par une lanceuse d’alerte : le juge Ross Bannick serait un serial killer qui aurait plusieurs meurtres à son actif.



La mystérieuse lanceuse d’alerte, Jeri Crosby, est une afro-africaine, professeur de droit dans une université ; son père serait une des victimes du juge. Lacy Stoltz et son équipe sont démotivés par les coupes budgétaires des dernières années. Plusieurs crimes du juge ne relèvent pas de leur juridiction. Mais Jeri Crosby est tenace, en 20 ans elle a accumulé beaucoup de données, et finit par les mobiliser.



Commence alors une course contre la montre car il faut éviter de nouveaux assassinats et protéger Jeri et Lacy qui sont peut être les noms suivants sur la liste des cibles du tueur. Et il faut démontrer que les soupçons de Jeri sont étayés sur des indices et des empreintes digitales.



Enquête originale, car il est peu banal de soupçonner un magistrat, où John Grisham montre qu’il est difficile de lier des crimes commis dans des états différents, sur un espace temps de deux décennies.



Excellent thriller dont la conclusion laisse espérer un tome 3 associant Lacy et Jeri ou Lacy à Allie, son compagnon ?
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La sentence

Clanton, petite ville du Mississipi, un matin froid d’octobre 1946, Pete Banning se réveille. Il se prépare lentement, étire ses jambes raides qui le font souffrir, traverse sa maison, se rend à la cuisine pour se préparer un café. Tasse et cigarette à la main, il sort sur son perron, accompagné de Mack, son chien, il contemple ses champs de coton prêts pour la cueillette. Les Banning sont propriétaires fonciers depuis plus de cent ans. Ils sont d’authentiques fermiers travaillant la terre avec leeurs ouvriers, d'anciens esclaves noirs. Tout en songeant à ses enfants, Stella et Joël, étudiants l’un à Vanderbilt et l’autre à Hollins, il pose sa tasse sur la rambarde et se rend saluer sa sœur qui réside dans sa propre maison. Il monte ensuite dans son pick-up rutilant pour se rendre en ville. Pete pénètre dans le bureau du pasteur de l’église méthodiste où celui-ci est assis, réfléchissant à son prochain sermon. Le révérend Dexter Bell est surpris par cette intrusion, il se lève la main tendue pour saluer Pete qui sort un révolver avec un canon long. Pete presse alors la détente et abat froidement le révérend Dexter Bell. Pete se laissera arrêter sans difficulté. Fermer comme une huître, il refusera de donner la moindre explication sur les motivations de cet assassinat.



Ce livre m’a été prêté par une amie. C’est le premier John Grisham que je lis. J’avais vu les films tirés de ses romans, je savais qu’il était avocat, qu’il avait vécu dans le sud des Etats-Unis et qu’il était doué pour écrire des thrillers judiciaires, c’est donc en profane que je suis entrée dans ce livre pour ne plus en sortir !



Dès les premières pages, le récit rend le lecteur dépendant. Pete refusant d’expliquer son geste, les pages se tournent avec l’espoir d’entrevoir la moindre parcelle d’explication à son geste, mais c’est peine perdue alors le lecteur s’enferme dans son addiction. Mais ce qui est particulièrement appréciable pour les ignorantes comme moi du système judiciaire américain, c’est la précision et les détails avec lesquels l’auteur nous convie au procès de Pete. Les personnages sont tous attachants, avec des personnalités qui sont loin d’être insipides.



Pete est un ancien soldat américain de la guerre des Philippines. Il a participé à la marche de la mort de Bataan. Il a été porté disparu pour ensuite réapparaitre et expliquer qu’il a été détenu dans un camp où il a subi la cruauté légendaire des japonais. Devant tant d’atrocités, Pete aurait-il fini par perdre la raison ? Une grande partie du livre revient sur cette guerre des Philippines et permet de découvrir toute une partie de cette terrible marche de la mort et de mettre en lumière une partie de l’histoire des Américains et des Philippins. Pour les amateurs d’histoire, c’est un must !



De toute façon, il vous faudra attendre la fin du bouquin pour enfin découvrir les motivations de Pete, vous pourrez toujours partir sur des tas de supputations, vous devrez allez jusqu’au bout des cinq cents pages ! Mais c’est épatant !

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La dernière récolte

1951. Arkansas. Il fait très chaud. Le coton est prêt pour la récolte. Du haut de ses sept ans, Luke perçoit l’angoisse de sa famille, face aux difficultés de la récolte : recruter des cueilleurs, parmi les mexicains ou les ploucs des Appalaches , scruter la météo dont dépend la récolte, participer à la cueillette. Certes la motivation est là : amasser quelques économies qui lui permettront de s’offrir le maillot de base-ball à l’effigie des Cardinals, dont il rêve de devenir membre, loin de la ferme familiale, qui nourrit à peine ses occupants.

Des liens se nouent avec les saisonniers, les mexicains dont la belle Tally, Trot son frère handicapé, mais aussi Hank, un type violent et bagarreur. L’autre clan n’a rien pour apaiser les angoisses du jeune garçon, le dénommé Cowboy possède un couteau à cran d’arrêt qu’il semble prêt à utiliser à la moindre contrariété.

La situation se corse lors de la sortie hebdomadaire à la ville, lorsque Luke est le témoin d’une bagarre, qui se termine par la mort d’un des gars. C’est le premier secret de Luke : c’est Hank qui a provoqué la mort de son adversaire.

Et puis dans le voisinage se trouve une famille nombreuse, démunie, et pour comble de malchance, la fille ainée, quinze ans est enceinte.

Enfin, les lettres de son oncle Ricky, qui se bat en Corée apportent leur lot de soulagement si elles confirment sa survie, mais aussi de crainte puisqu’aucun espoir de retour ne semble émerger.



C’est avec tous ces éléments que Luke tente de se construire une interprétation cohérente du monde dans lequel il vit, en y mêlant les leçons de la bible, dont il aime les histoires.



Personne ne garde un secret comme un enfant, a écrit Victor Hugo. Entre menace et honneur, la charge est lourde pour le jeune garçon, d’autant que le récit prend des allures de thriller, (meurtre, vol, disparition, l’action ne manque pas, même si l’enquête molle menée par le policier du coin reste est plus comique que tragique). Si les secrets ont une fâcheuse tendance à aboutir dans son oreille innocente, Luke doit faire preuve de ruse pour s’approprier les infos que les adultes lui cachent.



L’ambiance du sud rural des États unis est particulièrement bien rendue, et l’on souffre avec les cueilleurs dans les champs de coton, on vit au rythme des distractions rares que peut offrir la ville proche, on s’angoisse avec le grand-père qui scrute le ciel, dont les caprices conditionnent la cueillette.

La modernité émerge plus au Nord, téléviseurs et voitures n’ont pas encore envahi le quotidien de la région, et l’enfant est ébahi par le premier match de baseball qu’il peut voir sur un écran. Le monde est en mutation, un société différente émerge. C’est aussi pour Luke le dernier été en Arkansas, même s’il ne le sait pas encore.



C’est très réussi. Le roman, autobiographique, est considéré comme l’un des plus intimistes de l’oeuvre de John Grisham. Il brille par l’authenticité qui s’en dégage.

Simple à lire en VO, très dépaysant et émouvant, une belle découverte.




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le dernier juré

« Quelle folie !

Comment une petite ville si agréable avait - elle pu donner naissance à un tel cauchemar » ?

«  Un tueur sans pitié est de retour parmi nous ».

Deux extraits de cet ouvrage plaisant , agréable à lire , entre thriller juridique et chronique sociale et sociétale ....Nous sommes en 1970.





Le jeune Willie Traynor, 23 ans, un brin naïf rachète le journal local de Clanton, vieillot un brin poussiéreux et endormi comme cette petite ville du comté de Ford, dans le Mississipi ....





Tout bouge et change lorqu'une Jolie veuve: Rhoda Kasselaw est sauvagement assassinée par Dannny Padgitt rejeton d'une famille mafieuse de la région:

Un clan puissant ayant des intérêts dans le bois, le gravier, l'asphalte, le camionnage , les travaux publics qui n'hésite pas à intimider la population par le crime et la corruption , truque les élections,achète le silence des gens , rachète des sociétés sous des faux noms ....



La puissante famille Padgitt ne peut étouffer l'affaire ....le procès a lieu tout de même...



Avant de quitter la salle d'audience Danny Padgitt promet publiquement de tuer un à un tous les jurés qui l'ont envoyé en prison,..



Neuf ans après , Danny est libéré sous caution...



Au début du livre le meurtre et le procès prennent beaucoup de place .



Puis l'auteur nous fait découvrir les habitants de Clanton et ses riches personnalités :Miss Calie, 1ère femme noire à être devenue juré, un vrai personnage, généreux , à la forte personnalité, mère de huit enfants dont sept ont fait des études tous professeurs d'université, profondément croyante et respectueuse des lois.



Willie Traynor , grâce à ses invitations à déjeuner hebdomadaires, découvrira les délices de la gastronomie du Sud.



Fait très rare à cette époque, la famille de Calie va devenir amie avec le jeune journaliste blanc ,

Willie . Il fera fortune grâce à son journal qui a beaucoup de succès en pleine guerre du Vietnam.



Plus qu'un thriller ce roman décrit la vie au Sud des Etats - Unis, l'existence des noirs encore considérés comme des «  sous - hommes »la ségregation, la chaleur ambiante , la compartimentation de la société américaine , le pouvoir de l'argent, la justice , l'importance de la religion, un prix pour les blancs dans l'épicerie , un autre prix pour les noirs , la séparation dans les écoles .....Autant de discriminations imbéciles et inhumaines , incompréhensibles , douloureuses .....pitoyables ....,



Les cent derniers pages sont excellentes et la vie des protagonistes va basculer , je n'en dirai pas plus ...



Deuxième livre de cet auteur que je commence à découvrir et je ne suis pas déçue ....









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La dernière récolte

Ah, les plaines de l’Arkansas, les récoltes de coton à perte de vue, les petites villes typiques des années 50…



Tableau idyllique ? Pas tant que ça !

Le petit Luke, 7 ans, vit dans une ferme avec ses parents et ses grands-parents. Enfant aimé, mais non pourri gâté – il doit participer comme tout le monde à la récolte - , fan des Cardinals, son équipe de base-ball adorée, il assistera cet été-là à plusieurs événements qui le marqueront.

Comme chaque année, sa famille fait appel à des saisonniers (Mexicains et « gens des collines »), pour cueillir le coton de leurs champs. Ceux-ci sont hébergés dans la grange et au fond de la cour, mais la cohabitation s’annonce beaucoup plus compliquée que prévu.

Luke découvrira maintes choses qu’il n’aurait pas dû voir, et devra par conséquent garder le secret.



Ce roman, à vrai dire, m’a bercée dans ses premières pages. Les bons repas mijotés par la maman et la mamy, les activités quotidiennes bien réglementées, y compris l’après-midi récréative du samedi à la petite ville voisine ainsi que les offices à l’église baptiste le dimanche matin, le tout baignant dans une chaleur terrible sous un ciel d’un bleu profond : je me suis glissée sans effort dans cette ambiance du Sud américain, bon enfant. Et puis tout à coup, avec l’arrivée des dix Mexicains et des Struill, venant des collines, tout va se gripper insidieusement. Il faut dire que trois jeunes en particulier vont causer des cas de conscience au petit Luke et même de sérieux problèmes… J’ai lu avec délectation l’enlisement progressif de la situation, tout en continuant à vivre au jour le jour avec cette famille.



John Grisham fait progresser son histoire de façon rampante, avec des sursauts intempestifs et dangereux, tels les serpents qui infestent les rives de la rivière bordant les champs de coton. Qui sera piqué ? Qui pourra en réchapper ? La chaleur, les tornades, la solidarité, la violence, l’émoi sexuel…tout sera décortiqué par l’intermédiaire du narrateur à l’aide d’un style limpide, aux réflexions judicieuses et aux descriptions pittoresques.



Dépaysement garanti, à recommander en ces temps de confinement.

Courage à tous !

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Son nom sur la liste

+++++++ LA LISTE DU JUGE ++++++



Avec 58 titres sur Babelio et 1134 critiques, point besoin de présenter le maître américain des romans judiciaires, John Grisham, dont plusieurs livres ont été portés à l’écran avec succès comme notamment : "La firme" de Sydney Pollack avec Tom Cruise, Gene Hackman et Holly Hunter ; "Le droit de tuer" de Joel Schumacher avec père et fils Sutherland et Sandra Bullock ; "L’Affaire Pélican" d’Alan J. Pakula avec Julia Roberts et Denzel Washington... pour me limiter à seulement 3 blockbusters.



Le dernier John Grisham "The Judge’s List", qui est sorti le 19 octobre dernier à New York, a l’étoffe d’un nouveau best-seller, qui sera sûrement disponible en Français incessamment.



Lacy Stoltz, 39 ans, est officier au "Board on Judicial Conduct" BJC (conseil sur la conduite judiciaire) de l’État de Floride, où des plaintes peuvent être introduites contre un des quelque 1000 juges des à peu près 600 salles d’audience du district.



Le plus souvent des plaintes contre un juge ont trait à une accusation de partialité, de corruption, de manque de discipline, de connivences inadmissibles etc.



La plainte que Lacy reçoit cependant un beau jour est d’un tout autre ordre : meurtre, s’il vous plaît !



Dans les annales du BJC Floride, créé en 1968, une plainte sans précédent, pourtant la plaignante est une dame instruite et intelligente. En effet, Jeri Crosby, est professeur titulaire de droit à l’université de Mobile en Alabama, elle a 46 ans et est une afro-américaine qui fait penser à Michelle Obama.



Jeri demande à Lacy une rencontre hors du bâtiment du BJC dans un coffeeshop anonyme parce qu’elle a manifestement peur. L’histoire qu’elle y raconte à Lacy a de quoi défier l’imagination. Selon elle, un juge - elle hésite à décliner son nom - aurait tué, en 1992, son père, Bryan Burke un respecté professeur de droit à la retraite.



Il s’est agi d’un meurtre parfait que la police a classé faute de témoins, d’indices utiles, de traces, de motif. Et ce n’était pas son premier crime, car se juge avait déjà trucidé, un an avant, un responsable des scouts du nom de Thad Leawood.



À la grande stupéfaction de Lacy, Jeri poursuit sa plainte orale en accusant le même juge de 4 autres meurtres. Selon elle la preuve réside dans la façon d’opérer qui est identique dans les 6 cas : enfoncement du crâne de la victime, et étranglement au moyen d’une corde en nylon fermée par un nœud marin rarissime.



Rentré à son bureau, Lacy découvre par élimination relativement vite que le juge en question s’appelle Ross Bannick, a 49 ans et jouit de l’estime de son entourage.



Pour Lacy la démarche de Jeri pose un grave cas de conscience, car le BJC ne dispose ni de moyens ni de personnel pour se lancer dans l’enquête d’un tueur en série d'une part et d’autre part cet assassin risque de frapper à nouveau, comme le craint la plaignante.



Et Jeri Crosby a raison : 2 nouveaux meurtres sont commis de façon absolument identique !



Pour mobiliser le FBI (la police fédérale) et la police d’État, Lacy n’a aucune preuve formelle de la culpabilité du juge Bannick, uniquement le "modus operandi" qui est identique dans les 8 cas plus son motif maladif de vengeance.



Suit une enquête passionnante riche en rebondissements et dangers car le juge Ross Bannick est un adversaire redoutable, un homme intelligent, fanatique et sans scrupules qui joue sa vie.



Avec cette histoire John Grisham se hisse au niveau de ses ouvrages cités au début de mon billet et les 2 dames au centre de cette aventure à vous geler le sang, Jeri et Lacy, sont des héroïnes comme on les aime.

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Les oubliés

Membre d’une petite fondation Les « Anges Gardiens » dont le mantra est de réparer les erreurs judiciaires et sauver des innocents. Cullen Post, ancien pasteur et avocat, se saisit d’un dossier.

Celui de Quincy Miller, un homme noir et ancien client mécontent de l’avocat Keith Russo tué à coups de fusil dans son bureau.

J'ai aimé suivre Cullen Post dans son enquête. Les personnages sont attachants, une bonne intrigue, des rebondissements bien distillés au fil de la lecture. Pas de longueurs.

Une histoire sur ces hommes « dans le couloir de la mort » et les injustices du système judiciaire américain.

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Les oubliés

Les oubliés, ce sont ces hommes qui croupissent dans le couloir de la mort pendant des années et des années, à espérer, malgré tout, qu’on les libère parce qu’ils n’ont rien fait.

S’ils sont malgré cela en prison, c’est parce que l’enquête n’a pas été bien faite, et ce n’est pas peu dire ! Des experts charlatans, des vengeances d’ex-femmes qui témoignent en défaveur de l’homme qui avait partagé leur vie, des détenus qui mentent pour sortir de prison plus vite, des jugements hâtifs parce que le suspect est Noir, parce qu’il est pauvre, parce qu’il était là – ou pas – au mauvais moment, mais aussi des shérifs véreux qui paient les témoins, qui cachent des pièces à conviction… et j’en passe.

A avoir peur d’être Américain et d’avoir un jour affaire à la justice !



Heureusement, les Anges Gardiens sont là ! Il s’agit d’une petite association sans but lucratif qui remue ciel et terre pour libérer ces oubliés. Ciel et terre, oui ! Quitte à trouver des cadavres dans les placards, au sens propre. Ils mouillent leur chemise, ils voyagent d’un bout à l’autre du pays, ils ne dorment presque pas, ils prennent des risques. Leur manière est franche, elle va droit au but : la libération.

Notre narrateur en fait partie, c’est un ancien pasteur, il est avocat et il se consacre uniquement à cela, dégoûté par la justice « traditionnelle ». Il nous raconte par le menu ses engagements et ses actions.



J’ai été intéressée au début par ce roman qui s’inspire de faits réels, mais très vite j’ai décroché vu le nombre phénoménal de personnes citées, des témoins à la police, en passant par les familles, les autres détenus, les amis etc.

Difficile de s’y retrouver, même si le narrateur répète à l’envi les données de ses enquêtes (et ça aussi ce n’est pas très folichon).



Bref, je suis mitigée quant à la narration, mais j’aimerais terminer sur la déclaration du narrateur à l’occasion de la libération d’un détenu innocent, paroles qui font réfléchir :

« Tous les avocats rêvent de connaitre ce genre de dénouement, mais la sensation est aigre-douce. D’un côté il y a la satisfaction, immense, d’avoir sauvé un innocent. De l’autre, il y a la colère, la rancœur contre un système qui est capable de commettre de telles erreurs – des erreurs qui, pour la plupart, auraient pu être évitées.

Pourquoi devrions-nous nous réjouir qu’un homme innocent puisse sortir de prison ? »

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Les Imposteurs

Je redécouvre John Grisham avec ce livre.

Il a longtemps été mon auteur de référence et ses œuvres étaient mes livres de chevet. Puis, je suis passée à autre chose.



Ce titre et cette couverture m'avaient tapé dans l'œil.



Après cette lecture, je peux affirmer que Gricham n'a pas beaucoup évolué et je ne dis pas ça à mal. Pourquoi modifier ce qui fonctionne ?



Des étudiants en cursus de droit, une école qui fait tout sauf les préparer à leur examen, qui ne souhaite que faire fortune sur le dos de ses étudiants et leurs emprunts, et un étudiant au bord du gouffre qui, un jour, baisse les bras devant la supercherie découverte et se suicide.



John Grisham a toujours ce talent fou de raconter des histoires effarantes de réalisme et de dépeindre son pays en tellement de couleurs parfois voire souvent sombres.



L'argent, fléau de l'Humanité.



Trois étudiants, trois amis vont tout faire pour utiliser et contrer le système en place, ce système de l'endettement où tout va trop vite.

Est-ce eux les imposteurs ? Ou bien ces milliardaires qui comptent leurs sous sur le dos des américains ?



Encore une fois, un livre sur nous, vous, moi, les impuissants face à ceux qui ont tout mais qui veulent encore plus.



Un Grisham très classique dans sa construction et qui fait le job. Je n'en attendais pas moins de lui.
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L'allée du sycomore

Voici un très gros roman que j'ai reçu des éditions JC Lattès suite à l'opération Masse critique.

Merci donc à eux ainsi qu'à Babelio bien-sûr.

Je dois tout d'abord dire que je trouve que le quatrième de couverture n'est pas suffisamment vendeur, car j'ai été passionné par ce roman de 545 pages.

Une véritable immersion dans le monde des avocats, des testaments mais aussi et surtout un plongeon dans les dégâts que provoquent le racisme.

Cette histoire se déroule à la fin des années 80, dans le comté de Ford ou les tensions raciales sont encore très présentes.

Ce roman relate la guerre entre des enfants (déshérités par leur père) et une femme de ménage noire( qui hérite, elle, d'une énorme somme d'argent) et donc toute la procédure judiciaire que cela va engendrer, mais derrière tout cela se cache quelque chose de terrible.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui si à certains moments nous laisse croire que l'on va s'ennuyer, sait rappeler notre attention et nous passionner.

Une envie incroyable de connaître la fin et donc le dénouement nous pousse à tourner compulsivement les pages de ce " gros pavé", qui de ce fait n'est pas très facile à emporter partout. mais j'ai relevé le défi, et je l'ai traîner partout avec moi afin d'avancer petit à petit dans cette sombre histoire d'héritage.

Les personnages sont intéressants par leur totale imperfection, l'addiction à l'alcool est très présente dans ce comté des Etats-unis, ce qui entraine bien entendu de nombreux rebondissements.



L'argent peut-il tout pardonner, est-il possible d’effacer l'horreur à coup de millions?
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