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Critiques de John Keegan (43)
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La Première Guerre Mondiale

Si vous aimez les descriptions détaillées de batailles, les grands faits d'armes héroïques, les noms des bataillons, de compagnies et d'officier engagés dans ces combats, passez votre chemin, ce livre n'est pas fait pour vous.



Si par compte, vous voulez savoir pourquoi ces batailles ont eu lieu, pourquoi à ces moments et ces endroits précis, en apprendre plus en quelque sorte sur la géopolitique de cette guerre, alors cet ouvrage devrait vous convenir.







Les récits se rapportant à la Première Guerre Mondiale traitent le plus souvent que des seules batailles ( Verdun, la Marne) qui se sont déroulées en France, John Keegan nous propose une vue d'ensemble du conflit depuis la Russie en passant par les Dardanelles, la Turquie, le Moyen-Orient jusqu'au Japon.



Après avoir présenté la situation politique et l'état d'esprit des dirigeants des différents pays avant la déclaration de guerre, l'auteur raconte ensuite le déroulement de ce conflit en s'attachant surtout aux personnages les plus influents parmi les belligérants.



A travers son récit, nous apprendrons que la plupart des grandes décisions dans cette guerre ont été prises souvent suite à des conflits de politique intérieure ou d'égo, de fierté des principaux gouvernants de l'époque et cela bien sûr sans tenir compte des conséquences pour les combattants.

Si les mésententes entre français et britanniques sont connues, on en apprendra beaucoup sur celles qui concernent les Allemands et les Autrichiens et qui toutes, malheureusement, participèrent à faire de cette guerre, une hécatombe.



Finalement ce conflit a eu lieu sans que l'on sache pourquoi. Dans une Europe en pleine expansion économique , prospère, riche, l'assassinat d'un archiduc, le nationalisme autrichien et la vanité de la Serbie, ne suffisent pas à expliquer le massacre qui allait suivre. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les rancoeurs , les humiliations accumulées après guerre, formeront le terreau de la suivante.







Pour finir avec une note d'humour, John Keegan étant britannique, l'on a parfois l'impression dans ses écrits que l'Angleterre a gagné la guerre à elle seule et que seuls les soldats anglais savaient mourir avec dignité...







Il n'en reste pas moins que ce livre est passionnant, très instructif et d'une lecture agréable.
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Winston Churchill, une vie

Winston Churchill, une vie est une biographie condensée de la vie de ce grand homme politique et militaire, surtout connu comme héros de la deuxième guerre mondiale mais cette biographie permet de retracer ses années fondatrices. Issu d'une des plus grande famille anglaise, les Marlborough, admiratif de son père qui s'avère rigide et peu enclin a s'intéresser à ce fils qui n'est pas très brillant dans ses études, le jeune WInston ne trouve pas non plus d'amour auprès de sa mère, une américaine plus coquette que maternelle. C'est lors de ses études à Sandhurst, académie royale militaire, qu'il va trouver sa famille structurante et fondatrice. Il enchainera combats militaires, notamment la guerre des Boers en Afrique du Sud, la première guerre mondiale et un désastre à Gallipoli et les combats politiques...d'abord conservateur, il va délaisser ce camp, pour un temps s'affirmer libéral avant de retourner sur le banc des conservateurs, ce qui lui sera souvent reprocher. Littéraire et romantique il s'attaque à l'histoire des son ancêtre le plus célèbre et dans une histoire de la Grande Bretagne. Visionnaire, il s'érige contre la politique d'apaisement qui règne en Europe, face aux visées dominatrices et belliqueuses d'Hitler et sa nomination au poste de Premier ministre en 1940, peu après l'entrée en guerre des Britanniques va définitivement lui permettre d'acquérir le statut de chef d'état. Une période de grande activité diplomatique pour s'assurer l'entrée en guerre des Américains, et stratégique pour contenir l'ogre soviétique Staline dont les visées communistes sont tout aussi dangereuses, sinon plus que celles d'Hitler. Un équilibre fragile entre les deux puissances, que Churchill ne gagnera pas, étant écarté des principales négociations post guerre. le retour à la paix sera décevant avec un échec aux élections immédiates après guerre, même s'il retrouvera son poste de Premier ministre en 1951. Il consacre la fin de sa vie à sa famille, la peinture et la rédaction de ses mémoires, il sera prix Nobel de littérature en 1953.

Une vie incroyable pour un homme qui a subi revers et échecs, enclin à la dépression (son chien noir) mais qui a toujours su les transformer pour rebondir et faire preuve de résilience.

Une lecture agréable et instructive.
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La guerre de sécession

Une analyse sur la guerre de sécession, la guerre fratricide américaine, entre le Nord et le sud, qui a occasionné le plus de pertes de vie américaines .



L'essai commence par une présentation des régimes politiques en présence, des forces et des faiblesses de chacun et des causes de la guerre. Il enchaine ensuite sur les dirigeants militaires et les batailles importantes de cette longue guerre.



Un conflit qui, si on se fie à l'essai, n'a pas beaucoup changé la vie des esclaves du sud après la guerre, et ce, pendant des dizaines d'années. Par contre, la participation des noirs au conflit a changé pour le mieux l'opinion des populations, surtout au Nord.



J'ai aimé, mais le livre, pour moi, se concentre trop sur une succession de batailles, alors que mon intérêt portait surtout sur les véritables causes du conflit et ses conséquences. Mais il s'agit quand même d'un essai informatif sur ce conflit qui a changé les États-Unis et a causé un clivage entre le Nord et le Sud.
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L'art du commandement : Alexandre, Wellingt..

Dans cet essai, de très haut niveau, John Keegan, analyse l'évolution de la posture du chef de guerre à travers les époques. Pour cela, il illustre son étude en présentant les comportements d'Alexandre le Grand, du duc de Wellington, le vainqueur de Napoléon à Waterloo, du général nordiste Grant qui gagna la guerre de Sécession et enfin d'Adolf Hitler.



Si les trois premiers personnages étaient à proprement parlé des guerriers et des soldats formés à faire la guerre, j'ai été assez surpris par le choix d'Adolf Hitler. Excepté son expérience dans les tranchées, ce n'est pas un soldat de métier. Je pense que Keegan aurait pu choisir un général allemand de la Première guerre mondiale pour être un exemple de commandement plutôt que le Führer.



Keegan estime qu'un chef de guerre agit différemment selon les époques, de part l'esprit qui anime les membres de la société qu'il commande et d'autre part par la technologie dont il dispose. Pour chacun de ces exemples, Keegan pose la question suivante : faut-il, pour un chef, être au coeur de l'action, tout le temps ? Parfois ? Jamais ?. Ce questionnement sera le fil rouge de cet essai.



En fait, ce qui est important pour un chef, d'après l'historien, c'est de respecter cinq impératifs. L'affinité, être proche de ses hommes. L'éloquence, savoir leur parler, les galvaniser, leur donner des ordres clairs et directs. La sanction, pour conserver le respect et la discipline des troupes. L'action, le chef donne sens par les faits, en cohérence avec ses dires. L'exemple, le chef ne peut exiger de ses hommes quelque chose qu'il ne peut pas donner ou qu'il ne s'applique pas. Alors selon les époques et les technologies, le chef de guerre doit adapter ses postures pour respecter ces impératifs (d'où le titre anglais qui est « The mask of command »).



Excepté Hitler, les trois autres chefs de guerre décrits par Keegan vont être au plus près de la bataille, si ce n'est dedans. Ils galvanisent leur troupe par leur présence et prennent les éléments d'ambiance nécessaires pour adapter les mouvements des troupes et remporter la victoire. En dehors de la bataille, ils se forgent un masque qu'ils endossent pour renforcer leur crédibilité, la confiance et finalement l'abnégation que leur porte leur armée. C'est pour cela que le personnage d'Hitler ne colle pas à la démonstration. le Führer n'a jamais été au cœur des combats. Il a opté pour des quartiers généraux trop loin des batailles, comme le faisaient les généraux allemands du premier conflit. Comportement qu'il a fustigé pourtant, il n'était pas à une contradiction près. Adolf Hitler n'a jamais fait la preuve de sa capacité de stratège, bien que disposant d'une excellente mémoire et d'être un autodidacte. L'image d'Hitler montrée sous son plus beau jour par la propagande n'a fait qu'écran de fumée tant que les victoires étaient là. Enfin, le chef Nazi n'a pas non plus utilisé les nouvelles technologies, comme un Rommel ou un Guderian, pour employer au mieux son commandement.



En fait, Keegan utilise Hitler pour préparer sa conclusion, écrite en pleine Guerre froide. Le développement de l'armement nucléaire et la rapidité de transmission des informations ne permettent plus d'avoir des commandants en chef sur le terrain. Ils doivent se protéger des attaques adverses en se cachant dans des bunkers. La guerre nucléaire rend ainsi caduque les cinq impératifs. Il n'y a plus de place à l'humain. Ce n'est plus à un chef militaire que la nation confie les armes directes mais au chef de l'État. De Gaulle l'avait compris et c'est pour cela que le Président de la république est aussi chef des armées. Sauf que De Gaulle était un militaire et ce n'est plus le cas aujourd'hui de notre président ou Obama et Trump, aux Etats-Unis. Ainsi, nos chefs d'état sont-ils capables de réagir et prendre les bonnes décisions face à une attaque nucléaire ? Surtout si elle vient d'un homme à la Adolf Hitler. de même, dans un emploi plus conventionnel, les chefs d'état occidentaux décident d'attaques de drones ou de missile, mais ne déshumanisent-ils pas la guerre, comme pourrait l'être celle nucléaire ?
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La Première Guerre Mondiale

La « première guerre mondiale » de Keegan, auteur anglais, a laissé plus d’un français sur sa faim. Les reproches les plus fréquents sont l’approche de notre armée et sont action au combat. Il est vrai que l’on aurait espéré une vision plus généreuse. Cependant le but n’est pas de parler ici de notre guerre à nous, mais si possible de l’ensemble du conflit, ce qui est, vu l’immensité du charnier, un paris difficile à tenir. N’oublions toute l’étendu du front. Qui se souvient que l’Autriche-Hongrie était en guerre et combattait sur le front de l’Est et le front italien ? L’empire ottoman lui aussi était en guerre. Sans compter le front secondaire des Balkans.

Comme de l’ensemble de son œuvre, Keegan s’emploie à donner une vision complète des conflits qu’il décrit. Ce livre n’y déroge pas, la géopolitique est aussi importante que les combats. L’immensité du terrain autant que la solitude du soldat face à l’attaque.

Keegan est à lire car il nous oblige à sortir de nos schémas, à prendre la mesure d’un conflit planétaire et non pas un simple affrontement franco-allemand, quand bien même cet affrontement fut monstrueux.

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La Deuxième Guerre mondiale

Avec la « seconde guerre mondiale » de John Keegan, on sort des clichés. Ici pas de « Papa Schultze », pas de résistants embérettés dans une cave mettant en déroute toute l’armée allemande. Il n’y a pas non plus de général de Gaulle, seul face au monde, tant alliés qu’ennemis, défendant et délivrant le sol sacré de la France (ce n’est pas une attaque, j’ai une grande admiration pour l’homme, sa droiture et sa rectitude.) On siffle peut être un peu « hello, le soleil brille, brille, brille,… » mais c’est tout.



Keegan était un historien anglais de la guerre, il a donc une vision du conflit plus général, plus global, et, du rapport entre alliés différente de la notre. Le front du Commonwealth était immense, les États-Unis et l’URSS pas facile à traire.



Certaines parties trop bien connues des lecteurs français peuvent paraître légères, mais le but de l’auteur est de traité le conflit dans sa globalité et dans un seul livre. L’Europe de l’ouest, l’ URSS et l’Afrique sont traités, mais il n’oublie pas non plus l’immense front asiatique, allant de l’Indochine française à des micro atolls perdu dans le pacifique en passant par la Birmanie. Et dont les noms de batailles sont bien connus de nous, Midway, Guadalcanal, mais sans plus, sinon au travers de vieux films du cinéma américain.



Keegan organise son livre autour des cinq grands dirigeants de l’époque : Hitler, Churchill, Staline, Hiro-Hito et Roosevelt. Grâce à cette organisation, il va pouvoir expliquer, en se servant de la géopolitique mondiale de l’époque, les différentes entrées en guerre, les différentes phases du conflit jusqu’au deux victoires successives. Les fronts sont bien détaillés. La diplomatie aussi. La mécanique du succès ou de la défaite sont ainsi analysé finement, mais certes dans une vision anglo-saxonne qui permet de comprendre en partie notre monde actuel et qui nous déplait tant à nous autre français.

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La guerre de sécession

« La guerre de Sécession » est un ouvrage titanesque qui satisfera la curiosité des plus acharnés d'entre vous.



Tout y est décrit ou presque avec un soucis minutieux du détail.



Keegan parvient à nous faire ressentir l'horreur d'un conflit qui fit plus de 620 000 morts, assurément la plus grande boucherie avant les guerres mondiales.



On est frappé de la férocité de combattants partageant la même langue et une grande communalité culturelle, luttant dans de sanglants combats d'infanterie ou les hommes tentaient au courage de prendre des positions dans des lieux encaissés, boueux et à la végétation enchevêtrée.



Si j'ai bien entendu grandement apprécié le récit des conflits, il m'a été en revanche difficile d'assimiler toutes les informations et de discerner de manière synthétiques les grands tournants de la guerre que sont Antietam, Gettysburg ou Vicksburg.



La facette la plus intéressante du livre a été pour moi l'analyse des stratégies de chefs, avec les multiples hésitations de généraux premiers de la classe perdant leurs moyens dans le feu de l'action ce qui rend pour moi la guerre si fascinante en tant que révélatrice ultime de la personnalité profonde d'un individu.



Au final on ressort de cette lecture ébranlé, charmé, fasciné par la grandeur de personnages dignes de rentrer dans l'histoire comme Lincoln, Grant, Lee ou à un niveau moindre Meade, Jackson.



Une oeuvre particulièrement dense qui vous marque au fer rouge.
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Winston Churchill, une vie

Je ne connaissais que peu de choses de Churchill avant de lire ce livre . Sa réputation de grand homme faite pendant la guerre contre l’Allemagne, et quelques célèbres citations. Trop peu, évidemment. C’est pourquoi j’ai choisi « Winston Churchill une vie » dans la liste que me proposait « Masse Critique ». Je remercie d’ailleurs Babelio et l’éditeur « Les belles lettres » pour leur générosité et leur confiance.

Cette biographie a été éditée la première fois en 2002 sous le titre « Winston Churchill ». Son auteur, John Keegan, décedé en 2012, était historien militaire et journaliste. Churchill fut lui aussi correspondant de guerre et ses écrits jalonnèrent toute sa vie ; leur autre point commun est d’avoir été tous deux élèves à l’Académie royale militaire de Standhurst.

Cet ouvrage m’a permis de prendre connaissance de l’histoire de cet homme exceptionnel, Winston Churchill. Une vie d’aventures pleine d’incertitudes tant sur le plan politique que sur le plan de la santé, et qui témoigne d’un caractère hors du commun. Je retiendrai le fait majeur, celui du pressentiment, que lui seul a reconnu, du terrible danger que représentait Hitler et son régime nazi. Sans sa clairvoyance et ses efforts pour réveiller les classes politiques européennes et surtout son insistance pour obtenir l’aide des États-Unis, où serions-nous aujourd’hui ? Peut-être serions-nous allemands, ou russes, qui sait ?

Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui ne connaissent pas vraiment Winston Churchill, et qui veulent en savoir plus sur ce héros de la seconde guerre mondiale.

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La guerre de sécession

Par sa poésie, Walt Whitman m’a dévoilé sa vision de la guerre de sécession.

« Mais d’abord je me penche sur le petit jeune à l’agonie – les yeux ouverts – il me prodigue un demi-sourire ;

Puis les yeux se ferment, se ferment dans le calme et je me jette dans l’obscurité,

Je reprends, je poursuis ma marche, marche dans une obscurité plus que jamais profonde, dans les rangs,

Marche toujours sur la route inconnue. »

Pendant la guerre de sécession, le poète américain se consacre au bien-être des blessés. Mais ce recueil de poésie ne prépare pas à la lecture de l’essai de John Keegan. Il décrit la fracture sociale entre le Nord industrialisé et le Sud agraire et rural. La guerre de sécession 1861-1865 voit s’affronter deux systèmes de société. Elle succède à la guerre d’indépendance contre les britanniques et la guerre contre le Mexique. Ce qui déclenche la rupture, c’est l’émancipation des noirs et par conséquent l’abolition de l’institution de l’esclavage dans le Sud. Durant la durée de cette guerre civile coexistent deux capitales : Washington pour les unionistes et Richmond pour les confédérés.

Cet essai une mine d’informations. Il montre le conflit entre les membres d’un même peuple qui a encore des conséquences dans la société américaine contemporaine. Il développe les différentes armées en présence qui dans un premier temps son des armées improvisées. Des armées qui se modernisent et qui doivent faire face à une géographie diversifiée. La variété des reliefs territoriaux et la vastitude du territoire obligent les armées à adapter leurs modes d’affrontement.

J’ai appris que des blocus avaient été mis en place dans les ports du Sud pour asphyxier les sécessionnistes. Ce sont les débuts de la marine américaine. J’ai bien compris que les pertes humaines de chaque côté avaient été exorbitantes. J’ai croisé des généraux au cours de batailles glorieuses (Chancellorsville, Gettysburg, Vicksburg). Les quelques cartes donnent un aspect visuel à ces combats.

Cet essai fait apparaitre un monde en transition. Il y a un basculement vers une société industrielle mondialisée avec une évolution scientifique et technique. Les villes se développent tandis que les territoires ruraux sont désertés. L’émancipation des esclaves a pourtant donné naissance à une société ségrégationniste jusqu’à l’émergence du mouvement pour les droits civiques dans les années 50. J’ai aussi pu mesurer ce que cette guerre a pu représenter grâce à la comparaison avec d’autres armées telles que celle de Napoléon et d’autres guerres comme celle de Crimée. Ces affrontements préfigurent les horreurs de la Première Guerre Mondiale. J’ai fait la connaissance, enfin, de Clara Barton surnommée l’ « Ange du champ de bataille ». Elle créa en 1881 la Croix –Rouge américaine.

Il s’agit là d’un excellent essai érudit.

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La guerre de sécession

Bon livre de vulgarisation sur cette guerre civile américaine un peu méconnue en France qu'est la guerre de Sécession. Elle s'est déroulée entre 1861 et 1865, et a opposé les états du Nord (l'Union) industriels et richement peuplés aux états du Sud (la Confédération) plus pauvres dont la principale ressource économique était la culture du coton ramassé par les esclaves noirs. Ces états du Sud ont fait sécession après l'élection présidentielle d'Abraham Lincoln dont le programme abolitionniste menaçait leur structure et leur mode de vie.



John Keegan retrace bien évidemment tout le déroulé de la guerre et ses événements déclencheurs, mais il aborde également différents thèmes particuliers aux États-Unis à cette époque. Il évoque ainsi les généraux, tous formés à West Point, incapables, couards, irascibles pour la grande majorité et dont émergeront les meilleurs qui passeront à la postérité comme Grant, Lee ou Sherman. Autres sujets : la différence culturelle et démographique entre le nord et le sud du pays, la géographie très variée de ce vaste pays très peu et mal cartographié qui a énormément handicapé les armées, le blocus des ports sudistes par la flotte nordiste et la réponse des confédérés (construction de cuirassés, d'un sous-marin et recours à la piraterie) ou encore l’enrôlement des noirs dans l'armée nordiste et les doutes qu'ils suscitent sur leurs aptitudes au combat...



En résumé, un livre passionnant qui se lit facilement, très bien traduit, qui donne envie d'en savoir plus sur ce conflit et de se documenter. Malheureusement, comme souvent, il comporte peu de cartes et les seules présentes sont en noir & blanc et très confuses.

Il donne envie de se replonger dans la série de bande dessinée "Les Tuniques bleues" !
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La Deuxième Guerre mondiale

Pour qui veut avoir une vue assez générale du second conflit mondial, voilà le livre qu’il faut lire. L’auteur n’oublie aucune bataille de la seconde guerre et le style est assez clair. Néanmoins, j’aurais apprécié un style moins factuel et plus dans l’émotionnel afin de vraiment amener le lecteur à s’imaginer les pertes matériel et humaine qui ont été engendré par cette guerre. Mais l’auteur est un historien pur et dur, donc on a parfois du mal à s’accrocher .Une fois à la fin du livre, on a vraiment une vision complète du conflit, et ça, ce n’est vraiment pas négligeable.
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La guerre de sécession

Une bonne synthèse de la guerre civile par un spécialiste de la guerre. La plupart des aspects de cette guerre totale est abordé. Pas aussi complet que le livre de mcphearson surtout pour la partie politique et antérieure à la guerre, mais ce livre ce lit très facilement.
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Histoire de la guerre

Particulièrement pertinent. A la fois évident et terriblement dérangeant.
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La Deuxième Guerre mondiale

Une somme accessible, claire et finalement concise.
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Histoire de la guerre du néolithique à la guerr..

L'objectif de Keegan dans cet ouvrage est de démontrer que la fameuse phrase de Clausewitz, comme quoi "la guerre serait la politique poursuivie par d'autres moyens", - phrase qui par ailleurs retirée de son contexte est trop souvent employée à tort et à travers -, eh bien que cette formule est fausse. En cinq petits ouvrages, l'auteur analyse donc le phénomène de guerre depuis le début de l'Histoire, de la guerre primitive à la guerre nucléaire. C'est l'occasion de brosser en une série de courts chapitres les traits caractéristiques de la guerre sur 2000 ans d'Histoire mais aussi sur cinq continents. L'effort de synthèse est impressionnant et au-delà des exemples bien connus que l'on pouvait s'attendre à y trouver (l'hoplite grec, le légionnaire romain, le chevalier médiéval) on appréciera que soit évoqué, avec le même intérêt le guerrier maori, le samouraï japonais, le janissaire turc.

Bien que très synthétique et agréable à lire, ce panorama tend pourtant un peu à nous faire perdre le fil de la démonstration. Qu'importe, au final, Keegan parvient à nous faire sérieusement douter de l'assertion clausewitzienne et surtout il démontre que non seulement elle est de fait très contextualisée, dans le temps comme dans l'espace, et que surtout elle est fausse, car les buts de la politique sont aux antipodes de la guerre absolue.

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La guerre de sécession

Une approche par thématique, (l'économie, les généraux, la culture, la démographie, etc... ) originale qui permet de bien cerner tous les aspects de cette tragédie historique qui m'a toujours fasciné par son ampleur et par son empreinte sur l'histoire moderne des États-Unis.

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Anatomie de la bataille

La plupart du temps, l’histoire militaire se préoccupe surtout de tactique, d’art opératique, ou bien de grande stratégie. La bataille est y entendue comme un climax des campagnes, comme un événement charnière analysé à l’aune des plans conçus au préalable par les généraux en chef. Dans Anatomie de la bataille, l’historien John Keegan (1934-2012) resserre sa focale pour appréhender la bataille à l’échelle de l’individu, qu’il s’agisse du simple soldat ou de l’officier. En effet, comment expliquer la bataille sans se pencher sur les pressions coercitives s’exerçant sur ces hommes envoyés au cœur d’un combat mortel ? Comment ces soldats, faits de chair et de sang, aux motivations parfois très diverses, peuvent-ils souffrir, tout en remplissant leur office, l’angoisse, l’excitation et la peur qui étreignent au cœur de la mêlée ? De même, que savons-nous aujourd’hui vraiment réellement de ce que signifie traverser une bataille ? Quels sont ses odeurs, ses sons, ses temporalités, ses contrechamps ? Autant de question auxquelles John Keegan tente de répondre en (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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La Première Guerre Mondiale

Un livre très intéressant pour qui veut avoir une vision mondiale de la première guerre du même nom et pour qui veut comprendre comment tous les évènements se sont enchaînés (ou déchaînés), à commencer par la déclaration de guerre.

J'ai trouvé la vision stratégique et l'oeil critique de John Keegan passionants, très complémentaire des témoignages et/ou romans par des témoins que j'ai pu lire auparavant. Pour autant, malgré cette perspective, le drame humain n'est pas éludé par l'auteur, qui livre quelques morceaux de témoignages (de tous bords, pas uniquement britanniques), mais s'intéresse aussi à la personnalités des généraux qui ont marqué la guerre.

J'ai beaucoup appris sur la guerre navale, tout à fait importante, qui opposa la Royal Navy et la Marine Impériale. Les livres d'histoire français en parlent peu (ce qui n'est pas surprenant) et John Keegan en donne un bon aperçu. J'ai aussi beaucoup appris sur la malheureuse expédition de Gallipoli dans le détroit des Dardanelles qui a si durement marqué la mémoire australienne et néo-zélandaise.

Par ailleurs, il ne faut pas se laisser impressionner par l'aspect dense du livre, le style est accessible et l'auteur mélange suffisamment théorie, documents et anecdotes pour que le récit soit prenant.
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La guerre de sécession

Ouvrage remarquable et très bien écrit. Le style de l'auteur transporte le lecteur à travers un récit limpide et prenant qui transcende les à priori et rend bien la complexité de ces quatre années de combats fratricide au terrible bilan humain. Cet ouvrage appelle au plus grand respect des protagonistes. Un très bon moment de lecture !
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Anatomie de la bataille

Sir John Keegan donne dans cet ouvrage un éclairage nouveau sur la façon de décrire le phénomène guerrier.

Tout au long de ce livre, et à travers les batailles d'Azincourt,Waterloo et de la Somme, nous vivons les manoeuvres, partageons les affres du combat avec les soldats et leurs misères. Quelques exemples bien choisis nous font sentir la cruauté du champ de bataille, et surtout replace la guerre à sa juste place de phénomène humain.

Certes, son oeuvre n'est pas exempt d'imperfections mais elle aura eu le mérite, à l'époque de sa rédaction, de redonner la place légitime du soldat dans la guerre.
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