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3.88/5 (sur 49 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Baltimore , le 21/02/1921
Mort(e) à : Lewinston , le 24/11/2002
Biographie :

John Rawls, né le 21 février 1921 à Baltimore et décédé le 24 novembre 2002 à Lewiston, est un philosophe libéral américain.

Il fut professeur dans les universités de Princeton, Oxford, Cornell et Harvard jusqu'en 1995 et est l'un des philosophes politiques les plus étudiés du XXe siècle. Son œuvre majeure, qui parut sous le titre A Theory of Justice (Théorie de la justice) en 1971 et à laquelle il travaillait depuis les années 1960, le rendit célèbre.

Lorsque Rawls élabore sa théorie, la légitimité des États-Unis est remise en cause, la Guerre du Viêt Nam sévit et la lutte pour les Droits civiques bat son plein. C'est donc dans un moment de doute que sa théorie de la justice voit le jour. Étant largement commentée et critiquée et cela surtout dans le monde anglo-saxon, on peut considérer ce livre comme l'un des plus importants texte de philosophie politique de notre temps. L'œuvre de Rawls est axée sur les notions d'éthique, de justice et de libéralisme.
Il publia également en 2002 "La Justice comme équité. Une reformulation de Théorie de la Justice".
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Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Sandra LaugierGuillaume le BlancJudith RevelPatrick Savidan En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport. Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'Institution François d'Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco. Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise. #philomonaco

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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
John Rawls
La justice est la première vertu des institutions sociales comme la vérité est celle des systèmes de pensée. Si élégante ou économique que soit une théorie, elle doit être rejetée ou révisée si elle n'est pas vraie, de même, si efficaces et bien organisées que soient des institutions et des lois, elle doivent être réformées ou abolies si elles sont injustes.
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[...] la justice interdit que la perte de liberté de certains puisse être justifiée par l'obtention, par d'autres, d'un plus grand bien.
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[...] Dans une société juste, les libertés de base sont considérées comme irréversible et les droits garantis par la justice ne sont pas sujets à des marchandages politiques ni aux calculs d'intérêts sociaux
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Nous concevons la philosophie politique comme utopique de manière réaliste, c'est-à-dire comme une entreprise d'exploration des limites des possibilités politiques pratiques.(21)
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Nous devons, d’une façon ou d’une autre, invalider les effets des contingences particulières qui opposent les hommes les uns aux autres et leur inspirent la tentation d’utiliser les circonstances sociales et naturelles à leur avantage personnel. C’est pourquoi je pose que les partenaires sont situées derrière un voile d’ignorance. Ils ne savent pas comment les différentes possibilités affecteront leur propre cas particulier et ils sont obligés de juger les principes sur la seule base de considérations générales.
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Une des raisons de cette procédure est que l’envie tend à détériorer la situation de chacun. En ce sens, elle est collectivement désavantageuse. Supposer son absence rient à supposer que, dans le choix des principes, les hommes pensent seulement à leur propre projet de vie qui se suffit à lui-même. Ils ont un sens solide de leur propre valeur si bien qu’ils n’ont aucun désir de renoncer à l’un de leurs objectifs dans l’espoir que les autres en aient par là même moins de possibilités pour réaliser les leurs. J’élaborerai une conception de la justice sur cette base pour en voir les conséquences. Ensuite, j’essaierai de monter que, lorsque les principes choisis sont mis en pratique, ils conduisent à de systèmes sociaux dans lesquels il est peu probable que l'envie ou d’autres sentiments destructeurs soient forts. La conception de la justice élimine les conditions qui donnent naissance à des attitudes perturbatrices. C’est pourquoi elle est stable en elle-même.
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L’inégalité économique et sociale peut se justifier pour des raisons d’efficacité dans la coopération sociale et la production de richesses, mais elle n’est légitime que si elle améliore la position des plus défavorisés.
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… il est clair qu’une argumentation à partir de telles prémisses [de la position originelle] peut être entièrement déductive, comme dans le cas des théories politiques et économiques. Nous devrions tendre vers une sorte de géométrie morale, avec toute la rigueur connotée par cette expression. Malheureusement, le raisonnement que je présenterai restera bien en deça de cet idéal, dans la mesure où il est largement intuitif.
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Dire qu’une certaine conception de la justice serait choisie dans la position originelle revient à dire qu’une réflexion rationnelle soumis à certaines conditions et à certains restrictions atteindrait une certaine conclusion. Si nécessaire, l’argumentation qui conduit à ce résultat pourrait être exprimée de manière plus formelle. Toutefois, je continuerai à utiliser la notion de position originelle.
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... on ne doit pas nécessairement distribuer les ressources éducatives en totalité ou en partie en fonction de leur résultat selon des critères de productivité, mais aussi en fonction de leur valeur d'enrichissement de la vie sociale et personnelle des citoyens…
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