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Critiques de Jojo Moyes (2553)
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Avant toi

Quand Babelio m'a envoyé ce roman en disant qu'ils voulaient ma critique, j'ai été flattée.



Quand j'ai découvert sa couverture et le nom de sa collection (Grande Romance - Milady), je n'ai pu m'empêcher de froncer un sourcil.



Quand j'ai lu sur la 1ère et la 4ème de couverture les chaleureuses recommandations de mags féminins ("Un roman irrésistible, magique et déchirant qui ne vous épargne aucune émotion", Marie-Claire. "C'est un triomphe ! Cette histoire d'amour improbable est si intense que vous aurez besoin de toute la boîte de mouchoirs !" Elle), j'ai carrément frémi intérieurement !



Grâce à ma capacité bionique à concevoir des préjugés négatifs, j'ai ensuite levé les yeux au ciel et je me suis dit : "Ah, voilà une Anglaise qui aura vu "Intouchables" au ciné et qui aura flairé la manne !".



Bon, sérieusement, si je continue comme ça, il y a des chances que je vous perde, si ce n'est déjà le cas... Allez, courage, tournons la première page et commençons notre lecture...



LA CLAQUE !!!



Monumentale, énergique et inattendue.



Littéralement happée, aspirée, entourbillonnée (le lyrisme m'inspire de nouveaux mots parfois) par une narration fluide, simple et parfaitement maîtrisée, je suis incapable d'échapper à une première nuit blanche, suivie d'autres heures fiévreuses quand, du fond de mon lit où je tiens une sacrée grippe, je suis totalement incapable de lâcher prise...



Je dévore, je ris, je pleure, purée, je pleure !?

La boîte de mouchoirs est bien là, posée à côté de moi, et son niveau baisse...

Je re-dévore, je re-ris, je re-pleure, non mais Gwen c'est pas bientôt fini de chialer comme ça ? c'est un BOUQUIN, une fiction, c'est imaginaire, c'est déchirant, c'est réel, purée c'est réel !



Pas la romance, bien sûr, elle, elle est bien inventée et très belle, sensible sans jamais être mièvre. Non, ce qui est réel, c'est la complexité des relations entre les personnages, leurs rapports aux autres, aux leurs, au familier comme à l'inconnu. Malgré la banalité des liens entre les gens, une force se dégage et vous enveloppe, vous séduit.



Lou, 27 ans, qui a oublié de développer ses compétences en se bornant à être serveuse dans un troquet où son cerveau a pu confortablement resté sur "pause" pendant six ans, devient, suite à un licenciement, l'aide-soignante de Will, un ex-Golden-boy londonien devenu paraplégique après un banal accident de la circulation. Sans aucune formation professionnelle ni expérience personnelle du handicap, Lou va être soudain catapultée dans un univers tétanisant (c'est le cas de le dire!) où elle n'aura aucun repère et où elle devra se heurter à ses propres handicaps sociaux : handicap relationnel avec les membres de sa famille, en particulier avec sa soeur cadette Katrina, et handicap affectif avec Patrick, son compagnon dont la passion non-bridée pour le sport tiédit irréversiblement leur vie de couple. Les rapports entre Lou et son patient vont devoir, quant à eux, évoluer et trouver leur voie dans un contexte familial tendu, un environnement médical oppressant et un décor isolé et déprimant, celui de l'Annexe, un logement entièrement adapté à une vie en fauteuil roulant et qui n'est rien d'autre qu'une cage.



De l'incompréhension naîtra l'attention, du mutisme surgira laborieusement le dialogue et le lien social, du drame triomphera le cynisme rationnel d'une existence brisée.



Les questions de société que pose l'oeuvre (la place du handicap dans notre civilisation, l'isolement et la dépendance des invalides, l'euthanasie, les conflits de générations, les différences sociales, les rapports filiaux, les maux économiques, l'équilibre précaire de la vie de couple...) sont traitées avec une finesse et une sensibilité qui m'ont complètement et définitivement séduite.



Un coup au coeur ; un coup de coeur !





Challenge ABC 2012 - 2013
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Avant toi

Moi, je mets d'emblée un 5/5. Bon oui, c'est une histoire d'amour, mais une histoire d'amour exceptionnelle malgré tout, même si tout un chacun trouve que la sienne l'est aussi. 654 lecteurs sur Babélio, 138 citations, 178 critiques, et bien après cela, je ne peux rien ajouter si ce n'est que j'ai aimé cette lecture, que j'ai été touchée par Louise et Will, Louise qu'on appelle plus souvent Clark son nom de famille, c'est la seule chose que je n'ai pas aimé dans ce livre.

Lou qui pour subvenir aux besoins de sa famille va se lancer dans ce travail qui est d'accompagner un homme tétraplégique tout au long de son chemin vers la mort, parce qu'il choisit de mourir malgré l'amour de Lou. Son caractère volontaire, sa bonne humeur, son courage ont permis à Will de" vivre" moins mal les 6 mois qu'il avait promis à sa mère avant de s'en aller. J'ai aussi bien compris les motivations de Will, pour lui, cela ne s'appelait plus vivre, c'était son choix et il voulait qu'on le respecte. Un livre que je n'oublierai pas de si tôt, pas mièvre pour un sou, pas de lamentation, je dirais même, malgré la fin, un livre de vie.
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Avant toi

Un roman d’amour, je n’y suis pas habitué ; Jojo Moyes, je ne connais pas ; de la littérature anglaise, je suis loin d’être contre. C’est donc la curiosité qui m’a, avant tout, porté vers la lecture d’Avant Toi. Merci évidemment à Babelio, via ses opérations Masse Critique, et aux éditions Bragelonne (dont j’adore particulièrement les publications de fantasy), via leur label Midaly, de m’avoir permis de découvrir les épreuves non corrigées de ce roman salué par les critiques outre-Manche.

Autant le dire tout de suite : je n’ai pas accroché. Et j’ai réfléchi longtemps avant de me convaincre de publier cette critique négative.



Nous avons là un roman d’amour sur le handicap, où la formulation du « bien penser » politiquement correct est omniprésente. On comprend rapidement la critique sous-jacente à propos de notre vision du handicap, qui est bien sûr mauvaise sous plusieurs points de vue, mais finalement les personnages de ce roman ne participent-ils pas à ancrer encore davantage ces stéréotypes et ces habitudes dans notre inconscient ? Pour moi, si, malheureusement. Et tout d’abord, les deux personnages principaux m’apparaissent comme des personnages adolescents qui tentent de réagir face à un monde mû par l’égoïsme pur. C’est peut-être ainsi que l’auteur se voit dans notre société, mais une telle vision conduit cette histoire vers des archétypes basiques qui ne font que fustiger des comportements que nous connaissons déjà sans jamais nous surprendre et surtout en nous balançant sans arrêt à la figure l’idéologie bien pensante qu’elle s’est fixée.

Le summum de la facilité est atteint quand l’auteur se focalise sur les choses faisables ou non par une personne handicapée dans notre petit monde anti-handicapé. Je dois sûrement être insensible pour ne pas y voir le culte de la différence ou l’acceptation du handicap sûrement souhaités par l’auteur, mais j’avoue trouver cela trop facile, tout simplement. Vivre avec le handicap, ce n’est justement pas le stigmatiser, à mon sens. Et puis alors, impossible de s’attacher à la compréhension des personnages ou de la société qui les entourent ; c’est peut-être à cause des larges généralisations faites à partir de la société anglaise, me direz-vous, mais « bizarrement », j’adore toute référence culturelle à une société donnée, d’habitude ; là j’ai fait chou blanc.

Je dirais même qu’il n’y a aucune surprise finalement (à part peut-être l’ultime dénouement) : chaque point de l’intrigue est annoncé cent pages avant, aucun personnage ne se surprend lui-même à sortir des sentiers battus. On voit tout venir, même la réflexion sur le rangement des CD (les lecteurs sauront). À force de constater ce genre de choses, comment apprécier la lecture ? C’est ce que je me suis demandé tout du long. Pourtant, il y a des bonnes idées, notamment celle de varier les narrateurs et les points de vue (même s’il n’y a que quatre sur les vingt-sept chapitres !), mais là encore, la remarque me semble basique, n’est-ce pas alors aberrant de ne jamais voir Will devenir le narrateur ? Parce que sur une telle histoire, son avis aurait, peut-être, pu être intéressant. Ce n’est qu’une idée toute personnelle…



Finalement, Jojo Moyes a tenté, pendant 480 pages, de rendre compliquée une situation assez limpide. Ce genre d’histoire n’a, à mon sens, pas besoin d’artifices pour devenir intéressante. Le pitch de départ, qui ressemble, comme beaucoup l’ont dit, au script du film Intouchables, devient au fil des pages une intrigue lourde et pesante, loin de la bonne humeur voulue autour du personnage de Louisa. Une déception donc, pour moi, qui aurait aimé être vraiment transporté et non être un spectateur d’une historiette mièvre, sans saveur et dont l’intérêt a rebondi sur moi sans jamais m’imprégner.

Je ferais également deux remarques plus personnelles. Premièrement, avec un peu de recul, cette lecture fut une continuelle succession de « ah ! une idée intéressante » suivis par des « ah non… elle n’en fait rien » (ou bien par des « ça retombe comme une merde sur une planche », pour citer une série inspirée). Deuxièmement, j’avoue, en définitive, que j’irais presque jusqu’à dire que mon personnage préféré restera Patrick ! Simplement parce que, malgré ses nombreux défauts, il évite au moins les comportements contradictoires et est ouvert à la discussion, chose trop rare chez les personnages de ce roman.

Pour vraiment finir, j’utiliserais une citation dont j’use trop souvent sûrement : « À force de ne jamais être singulier, on finit par ne parler à personne ». Ce n’est pas en parlant d’amour ou de handicap qu’on crée une histoire singulière, la preuve : celle-ci, trop lisse, ne m’a pas parlé.



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Avant toi

Tout d'abord, je voudrais remercier Babelio ainsi que les Éditions Milady pour m'avoir offert ce livre avant sa parution en France (le 22 mars). Il s'agit d'épreuves non corrigées mais je dois avouer que je n'ai guère vu de différence.



En général, ce genre de bouquin n'est pas vraiment ma tasse de thé mais ayant vu que c'était un vrai succès Outre-Manche, je me suis laissée tenter. Et j'ai eu bien raison car j'ai littéralement dévoré les 482 pages en quelques jours. Oh, bien sûr, le texte reprend des thèmes bien connus : une histoire d'amour peu bénéfique d'un côté, un handicapé malheureux d'un autre... les deux personnes sont réunies et.... Vous pensez connaître ce qu'il y a derrière les trois points de suspension ? Eh bien justement, voilà où réside tout le talent de Jojo Moyes. Car non, vous n'êtes pas au bout de vos surprises, croyez-moi. On est loin du roman Harlequin modernisé. Et si ce roman s'avale en si peu de temps, c'est parce que tous les ressorts du "revenez-y" sont là. Le tout est saupoudré de suspense et d'émotions (même si je n'ai pas vidé la boîte de mouchoirs, comme cela était annoncé dans Elle).



Si vous avez un peu de temps devant vous, n'hésitez pas !


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Avant toi

Gros, énorme coup de cœur que je dois au challenge Multi-défis qui avait prévu un item de lecture d’une livre de Jojo Moyes, que je ne connaissais absolument pas mais dont j’avais entendu parler et dont j’avais lu les critiques.



De cette histoire, j’ai aimé les personnages et la façon dont implicitement, ils se complètent, chacun apportant son grain de sel, qu’il soit positif, soit négatif, et qui fait avancer le récit. J’ai particulièrement aimé la communication entre nos deux protagonistes, comme engagés l’un envers l’autre pour se servir. Je me suis attachée à Lou dès de début lorsque dès les premières lignes de son histoire, le livre m’a engloutie et captivée au point de ne plus vouloir lâcher ce roman, cette jeune femme amenée à se battre constamment pour faire sa place, dans sa famille avec sa sœur envahissante, ses parents dans le besoin, dans son travail d’aide-soignante avec un Will pas toujours très facile à vivre, on le conçoit, avec une patronne autoritaire, avec un petit ami proche et distant à la fois.



Les sujets traités ne laisseront pas indifférent, et je me suis demandé comment on peut imaginer les difficultés d’une personne tétraplégique si l’on n’a jamais été confronté à ce handicap lourd ? Je n’imaginais pas ce que cela signifiait et les retombées sur le métabolisme et la santé générale de ces personnes.



Ce roman m’a touchée et je suis restée pensive longtemps après la fin de la lecture, digérant ce que j’avais appris, un peu comme si les personnages avaient une existence réelle. J’ai vraiment partagé leurs joie, leurs peines, leurs épreuves, comme leurs moment de plaisir.



Pour terminer j’aurais envie d’aller dans le sens des héros : avec la foi on soulève des montagnes, et on ne peut pas se permettre de juger et d’évaluer la souffrance d’un être, certaines décisions ne nous appartiennent pas.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Les yeux de Sophie

560 pages de lecture bonheur. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un bon roman. Un roman digne de ce nom. Il y a une histoire, il y a une écriture fluide, facile, correcte de l'auteur, il y a de la consistance, il y a une intrigue, on vit avec les personnages, il y a de l'amour, de l'amitié, le tout dans un contexte historique… Bref, une lecture plaisir dont on a du mal à se détacher.

L'histoire de Sophie est parfaite. On aimerait en savoir plus. Liv, j'avoue qu'elle m'a parfois tapé sur les nerfs, ne comprenant pas son obsession pour ce tableau. Mais sans cela, où serait l'histoire racontée ?

En dehors de ce petit bémol, je recommande aux lecteurs de romans cette histoire de Jojo Moyes. Elle confirme son talent d'écrivain.

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Avant toi

Au vu des 923 critiques sur ce livre, je vais vous éviter un énième résumé de ce livre. Qui parmi mes amis n'a pas lu ce livre et pire, n'a pas vu le film ?



Et bien moi, je vous avoue sans honte que j'ai vu et revu ce film. C'est d'ailleurs le seul film que j'ai vu autant avec joie et émotions dans ma petite vie. Il pourrait repasser demain sur nos chaînes que sans hésiter je le visionnerai une sixième fois, dixième fois... J'ai arrêté de compter. J'ai toujours eu peur de lire le livre, la peur d'être déçue, de comparer le livre et le film. Le livre serait-il aussi beau et touchant que le film ? M'apporterait-il quelque chose de plus puisque je connaissais déjà toute l'histoire par coeur?



Je répondrai oui et non. J'ai en effet eu l'impression de revoir le film une énième fois. L'effet de surprise n'était évidemment pas au rendez-vous. Par contre, ce fut un régal de retrouver l'écriture de Jojo Moyes qui est à mon sens, l'auteure so british la plus en vogue. C'est une auteure qui plait à beaucoup, ses livres sont frais, bien écrits, ses romances ne sont pas mièvres pour un sou ou fleur bleue. Ici notamment, ça sent la vie, et l'humain y a la première place dans ce qu'il a de plus palpable et véritable : ses doutes, ses peurs, sa liberté de choisir. La mort pour l'un, la vie pour l'autre. Avec suffisamment de temps, de mots posés ici pour nous apprendre à écouter ces deux troubadours que sont Lou et Will.



Jojo Moyes donne suffisamment de crédibilité à ses personnages et à son histoire pour que l'empathie et l'émotion soient porteuses. Tantôt, un passage me cueille par sa touche poétique, tantôt je sens l'ambiance anglaise, une tasse de thé fumante au coin d'un feu de bois pendant que la neige recouvre de blanc immaculé le paysage au loin. Tantôt encore, je me surprends à sourire des réparties de ce duo improbable. Follement épicées et épiques. Pour une nana qui n'a pas vécu grand-chose, elle en a sous le capot mademoiselle Clark ! Et Will est délicieusement exaspérant par moment. Jojo Moyes me réapprend la patience et le plaisir des mots qui valdinguent dans tous les sens.



519 pages lues en quelques jours pour un livre chiné sur une brocante pour 1,5 euros ce n'était que du bonheur pas cher payé.



Deux autres tomes sont sortis après cet éponyme Avant toi ; Après toi et Après tout. Je serai bien curieuse de recueillir vos avis si vous avez lu la suite des aventures de Lou. La magie opérera-t-elle de nouveau ? Ma foi, je me laisserai bien tentée.

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La dernière lettre de son amant

Y a pas à dire, de temps en temps, ça fait vraiment du bien une belle histoire d'amour. Coeur d'artichaut jusqu'au bout des orteils, je ne me referai pas à mon âge. Quand le ciel est gris et pluvieux, l'air froid, et que mai ressemble sinistrement à novembre, se plonger dans une romance bien maîtrisée reste un bon antidote à la déprime.



Avec le talent qu'on lui connaît (cf. l'inoubliable "Avant toi", la réjouissante "Baie des baleines" ou encore les sentimentales "Fiancées du Pacifique"), Jojo Moyes drape une fois de plus le drame amoureux dans le vert de l'espérance, le rose de la tendresse et le rouge de la passion. Une pointe de noir puisqu'on parle bien de vies et de coeurs brisés, mais un rythme qui ne laisse aucun blanc dans la narration, le tout dans un page-turner très efficace.



Jenny et Ellie sont deux femmes que deux générations opposent.

La première est l'archétype de la femme au foyer des années 60, épouse d'un riche homme d'affaires et dont l'unique fonction dans l'existence est d'être purement décorative. Sa beauté classique à la Grace Kelly est son plus bel atout aux yeux d'une société sexiste et conventionnelle. La seconde est, à l'opposé, une journaliste émancipée, l'une de ces célibattantes des années 2000, émules de Bridget Jones, qui remettent toujours à plus tard l'examen de leurs sentiments, privilégiant carrière et complicité entre bonnes copines.



Au-delà de leur époque, la société dans laquelle elles vivent, leur éducation et leurs attentes opposent également Jenny et Ellie. Mais elles restent avant tout des femmes. Pragmatiques, émotives, sentimentales, parfois hésitantes, ayant viscéralement besoin d'aimer et d'être aimées.



J'ai beaucoup apprécié suivre les parcours de ces deux femmes à quarante ans d'intervalle, même si la structuration du récit en puzzle chronologique m'a un peu perturbée (j'ai souvent été perdue dans l'espace/temps) ; j'ai aimé le traitement original riche en rebondissements de leurs histoires personnelles. J'aurais toutefois préféré que l'auteur accentue davantage le contexte des sixties, grâce à plus d'éléments descriptifs sans lesquels le roman peut sembler un peu trop lisse.



Enfin, il n'est jamais simple d'écrire une romance sans enchaîner les clichés - c'est même un exercice très périlleux - et Jojo Moyes possède ce réel don d'équilibriste qui lui permet de flirter avec les stéréotypes sans jamais y tomber et s'y noyer. C'est sans doute pour cette raison que j'apprécie tant ses romans, sans parler du fait qu'il y a toujours une part infime de moi-même qui s'y retrouve, ce serait-ce que l'espace de quelques pages (ou feuilles d'artichaut).





Challenge PAVES 2015 - 2016
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Les Fiancées du Pacifique

Qu'est-ce qu'un bon roman ? Cette question, vous tous ici présents vous l'êtes posée et vous avez sans doute chacun votre propre définition. Pour moi, c'est simple : quel que soit son genre, tant que sa lecture me captive au point de ne plus vouloir/pouvoir l'arrêter, me faisant délaisser toute autre activité autour de moi, alors, pas de doute, je tiens là un bon roman.



"Les fiancées du Pacifique" raconte l'histoire vraie quoique romancée de quelques centaines de jeunes femmes australiennes qui, ayant épousé un soldat britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, ont été expédiées en Angleterre par voie de mer à l'issue de celle-ci, confinées sur un porte-avions et forcées à larguer les amarres de leur pays natal, de leur famille et de leur culture pour s'embarquer vers l'inconnu, à savoir un nouveau pays, une nouvelle famille (qui allait sans aucun doute les considérer comme des étrangères et des voleuses de fils) et un mari qu'elles avaient à peine eu le temps de connaître.



Courageuses, déterminées, amoureuses... ces jeunes femmes de l'après-guerre immédiate, éprises de liberté et d'amour, résolument tournées vers une société en pleine mutation qui leur offrait la possibilité de passer des bas Nylon à leurs jambes épilées et de planter des bigoudis dans leur chevelure gominée plutôt que de récurer une ferme et de tondre des moutons, se lançaient dans l'aventure pour une traversée de plus de six semaines.



Avice, Margaret, Frances et Jean. Leurs quatre destins de femmes se croisent et s'entrecroisent sur le Victoria, le porte-avions prêt à prendre sa retraite qui les mène vers l'Angleterre et leur nouvelle existence. De caractère et de tournure d'esprit différents, ces jeunes femmes vont pourtant devoir apprendre à se connaître et à vivre ensemble voire à se soutenir les unes les autres.



Amours, déceptions, amitiés et épreuves ponctuent ce récit de 630 pages qui m'a paru aussi long que la traversée qu'il décrit mais qui ne m'a jamais ennuyée.



Ce roman, je le considère un peu comme une sucrerie irrésistible qu'on commence à grappiller en pensant être raisonnable mais qu'on finit pas engloutir tout entière, cédant à la gourmandise et au plaisir.



Côté écriture, je suis en bonne voie de devenir fan. Deux romans et deux coups de coeur, c'est plutôt prometteur ! J'apprécie l'humilité d'écriture de Jojo Moyes et sa grande humanité dans l'approche de ses personnages. Je trouve ses portraits psychologiques justes et elle ne franchit jamais le point de non-retour qui renverse un roman dans le purin du cliché et l'entache pour de bon.



Toutes ces petites nanas (pas seulement les personnages principaux mais bien les 656 épouses de guerre embarquées sur ce rafiot de vingt-trois milles tonnes d'acier avec des marins et des mécaniciens qui leur rôdent autour sans toujours leur donner une image d'homme très motivante pour l'avenir), je les ai trouvées profondément humaines et touchantes. Le récit de leur odyssée (parfaitement documentée) a fait vibrer en moi une corde sensible, celle du coeur.



Côté émotion, et ça en fera sans doute sourire certains, j'ai retrouvé avec surprise et délice ce pincement au coeur teinté d'exaltation qui ne m'avait pas quittée pendant la projection du film "Titanic" en 1998 (j'avais alors 18 ans et je suis allée voir le film huit fois au cinéma en six mois !). Alors bateau oblige, histoire vraie oblige, et romantisme oblige, j'ai très souvent évoqué mes souvenirs de ce film au cours de ma lecture sans que cette réminiscence ne vienne jamais la "polluer".



Pour conclure, je n'ai qu'un mot à vous dire : embarquez !
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La baie des baleines

Un très beau roman. Une histoire de famille, de deuil, d'amitié, d'amour, de batailles à mener…

Un voyage en Australie, auprès des dauphins et des baleines.

Une famille de sang, mais aussi une famille de coeur, avec des secrets, des mensonges, des espoirs, des rêves...

Bref, un livre à lire pour tous les lecteurs et lectrices qui aiment les belles histoires…

On sait que cela finira bien. Mais cela fait du bien de lire et de profiter de ce moment.

Jojo Moyes nous a ici concocté une belle histoire comme elle sait si bien le faire.
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Avant toi

« Avant toi » est le roman d’une jeune anglaise, qui sortira courant mars. Je tiens évidemment à remercier Babelio et les éditions Mylady (et l’excellente Bragelonne) d’avoir le privilège de le découvrir en avant première. Et forcément, gêné, de donner un avis mitigé.

Il est clair que l’énorme carton du film « Intouchables » de Toledano et Nakache, nous viens tout de suite à l’esprit en ouvrant « Avant toi ».

Question : le livre profite t’il du succès du film (finalement le handicap fait vendre) ou parce qu’il se démarque de ces petits camarades, par ces qualités stylistiques ? La réponse n’est pas évidente pour moi.

Bien sur, on est ému par l’histoire d’amour entre les deux héros, Will déconne pas cette fille est vraiment pour toi, on va bruler un cierge entre deux passages pour qu’il renonce à son projet, Louisa se mettant en quatre pour lui. Mais voilà, car il y a un mais, pourquoi avoir autant sacrifié les autres personnages, le petit ami est un abruti fini, les parents (trop pauvres pour les uns, trop riches pour les autres) sont vraiment

caricaturés . Ajoutez certaines longueurs qui desservent le récit et vous aurez mes principaux reproches. Sympathique assurément, oubliable assurément.

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Sous le même toit

Un roman sympathique à lire, pas de prise de tête, pas de message caché, juste une histoire à lire.

Le personnage d'Isabel ne m'a pas vraiment convaincu. J'aurai aimé plus de développement autour de Byron, de Kitty et des "cousins".

Pas convaincue, pas trop déçue non plus. Mais je pense que j'oublierai vite cette histoire...
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Le bonheur n'attend pas

Le bonheur n'attend pas... j'ai insisté, résisté, mais je n'ai pas trouve le bonheur dans cette lecture.

Vers la page 270, j'abandonne cette histoire et ses personnages. Aucun personnage ne me semble sympathique. Je trouve Suzanna insupportable, déplaisante à souhait, égoïste et associale envers sa propre famille et les autres. Le genre de femme que je refuse de côtoyer dans ma propre vie, alors dans un roman, non merci !!!

J'ai déjà lu plusieurs livres de Jojo Moyes, certains m'ont beaucoup plu (Avant toi, les fiancées du Pacifique), d'autres moins... Je crois que je commence à saturer et je ne trouve plus mon compte dans la lecture de ses romans. Personnellement, j'ai du faire le tour de cette auteure.
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Le vent nous portera

Une fois n'est pas coutume, je commence par la postface ... Jojo Moyes , nous y explique que de 1936 à 1943 aux USA, un programme de bibliothèque itinérante ( à cheval ) a été mis en place pour offrir lecture, culture et distraction , aux habitants les plus reculés et isolés de ce beau pays.

A partir ce ce fait historique, l'auteur a bâti une histoire qui parle d'émancipation de la femme, de féminisme, du couple , de la sexualité, de la place des Noirs dans la société, de violence, et de pauvreté ...

Lorsque Mrs Brady expliqua à l'assemblée de sa petite ville du Kentucky que la femme du Président des Etats Unis d'Amérique, lançait un vaste programme de bibliothèque itinérante et qu'on avait besoin de candidates sachant monter à cheval, la jeune Alice répondit " Présente", au grand dam de son mari, et des autorités masculines . Elle y vit l'occasion d'échapper à une maison hostile, son mariage ne lui ayant pas apporté beaucoup de joies. Anglaise, elle ne connaît personne dans la ville et va se faire des amies, et s'émanciper grâce à cet emploi.

Il faudra beaucoup de courage à ces quatre femmes, pour affronter les conditions climatiques, les sentiers escarpés, les courbatures, les engelures, les habitants hostiles, les hommes qui n'aimaient pas les femmes qui lisent , les misogynes, les racistes...

C'est un très beau roman, assez classique, qui sollicitera toutes vos émotions : révolte, peur, empathie, amusement ... et curiosité. Curiosité pour ces pionnières qui ont oeuvré pour diffuser un peu de culture.

C'est un roman qui se vit et qui se "voit". Il ferait un très joli film hollywoodien , tout est là : grands espaces, personnages charismatiques...

Voilà , c'est fini ... Jojo Moyes me bluffe à chaque fois pour son habileté à conter des histoires, et par sa capacité à changer d'univers ...

Avec ce roman,♫ le vent vous portera et tout disparaîtra♫ autour de toi , pendant ta lecture...Promis !



[ PS: Si vous êtes bibliothécaires, une lecture s'impose , ne serait-ce-que pour comparer vos conditions de travail ! )]

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Dans les pas d'une autre

J'ai adoré me faire balader par Jojo Moyes et suivres les traces de pas d'une autre . Mais c'est parce que c'est elle ... madame Moyes a un talent de conteuse qui fait que quoi que racontent ses histoires, quoi que soit la direction qu'elles prennent, vous la suivez .

Ici , on a deux héroïnes que tout oppose, on ne peut pas faire plus différentes.



L'une, Nisha est la femme d'un riche ...On ne sait pas exactement ce qu'il fait. Des affaires, mais dans quoi ? Toujours est-il qu'ils voyagent pas mal , habitent le penthouse au dernier étage d'un hôtel et ont leur fils en pension aux USA, leur pays d'origine. Et lorsqu'on fait la connaissance de Nisha , elle vient de se faire (méchamment) larguer par son riche (mais si cruel ) mari. Pas le temps de dire "ouf" qu'elle se retrouve dehors, sans rien. Nada !

Si ! Elle a son sac de gym, mais il se trouve qu'elle l'a, par inadvertance , échangé contre celui ( bien plus modeste de Sam ). Adieu escarpins Louboutin...



Sam, elle, a le coeur sur la main (pas comme l'autre !) . Commerciale dans une imprimerie, elle se fait marcher dessus par ( presque ) tout le monde à commencer par son mari qui déprime et qui n'en fout pas une, vu qu'il passe ses journées entre son canap' et son plumard.

Par ses parents ensuite, qui vieillissent et la tiennent pour corvéable à merci . Et enfin, par son patron, mais là, on est plus proche du harcélement ... Manquerait plus que Sam perde son job à cause de cet abruti, vu que c'est elle qui fait bouillir la marmite ! Et pourtant , ça lui pend au nez, à moins qu'une paire de Louboutin change sa vie ... Des chaussures qui ne sont pas à elle , mais promis , elle va les rendre bientôt ...



Au départ, ces deux femmes ne se connaissent pas , mais ne vous inquiétez pas, elle vont se rencontrer, évoluer, mais avant... Elles vont un peu en baver !

(Mais la lectrice se régale , promis ! )

C'est un roman foisonnant qui brasse énormément de thémes, on n'a pas le temps de s'ennuyer car il y a énormément de suspens.

Divorce, harcélement, dépression , cancer, parents à charge, adultère, amitié, entraide . ..

Généreux sans être gnan-gnan, avec en fil rouge cette paire de chaussures, c'est un roman dans lequel on se sent bien. Vraiment bien !

J'ai adoré être dans les pas d'une autre...
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Jamais deux sans toi

Un bon roman, sans prise de tête, qui permet de décompresser, qui se laisse lire. Alors, oui !, on se doute que tout se terminera bien ; mais cela fait du bien de lire un roman bien écrit, fluide, dont les pages se tournent sans réfléchir, avec l'envie de découvrir la suite de l'histoire.

Jojo Moyes est parfois inégale dans ses romans, mais celui-ci fait partie de ses belles réussites.

Merci pour ce moment de lecture-détente.
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Avant toi

'Avant toi' pourrait être juste une interprétation libre d'Intouchables assaisonnée à la sauce 'chick lit', mais c'est bien plus que ça ! J'ai lu ce roman drôle, émouvant et fort en une soirée et une demi-nuit, incapable de le lâcher et tout aussi incapable de retenir alternativement mon rire et quelques larmes.



L'histoire est toute simple : Lou est une jeune femme un peu loufoque, pleine de joie de vivre et d'énergie, mais aussi perdue dans sa petite ville et sa petite vie. Elle est embauchée pour servir d'aide soignante à Will, golden boy et aventurier, prince charmant moderne devenu tétraplégique suite à un accident. Très vite, elle comprend que sa mission est de redonner le goût de vivre à Will, rien de moins. Elle s'y engage de tout son cœur. Mais est-ce suffisant face aux souffrances physiques et morales de Will ?



Avec un style léger et tendrement ironique, ce roman aborde les 'Grandes Questions' : l'amour, la vie, la mort, la souffrance, la dignité, la liberté, l'amitié... Tout ça sans tomber dans le sentimentalisme, mais avec pudeur et humour. Ce qui, paradoxalement, m'a touchée encore plus. Ca fait bien longtemps d'ailleurs qu'un livre ne m'avait pas bouleversée comme ça.



Alors, permettez moi un conseil : ne vous arrêtez pas aux apparences de roman à l'eau de rose et découvrez vite ce très beau roman !

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Une douce odeur de pluie (Sous la pluie)

Sous la pluie, réédité également sous le titre Une douce odeur de pluie.

Décidément, je n'apprécie pas cette manie des maisons d'éditions à changer le titre des romans...



En dehors de cela, ce 1er roman de Jojo Moyes est très agréable à lire. L'histoire de 3 femmes, grand-mère, mère et fille. Conflits intergénérationnels, incompréhensions, secrets, non-dits, difficultés à communiquer. Une belle histoire sur les relations féminines au sein d'une famille.



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Nos coeurs à l'horizon

J'emprunte ce livre à la bibliothèque de mon village. Un nouveau livre de Jojo Moyes. J'ai lu plusieurs livres de cette auteure et d'autres sont dans ma PAL.

Lorsque je commence ma lecture, je suis très vite interpellée par une maison nommée Arcadia !!! Mais Jojo Moyes a écrit un livre titré Arcadia Hotel. Est une suite ou un préquel ? Je fais quelques recherches : les résumés de Nos coeurs à l'horizon de de Arcadia Hotel se ressemblent étrangement. Je farfouille sur internet. Un avis de lecteur indique que Nos coeurs à l'horizon est en fait une réédition. Et, en effet, il est indiqué, en tout petit, dans le livre que je tiens en main qu'il s'agit d'une réédition du livre préalablement édité sous le titre d'Arcadia Hotel. Mais pourquoi les éditeurs changent ils le titre des livres ???? Je trouve cela insupportable. A la limite du mensonge face aux lecteurs qui pensent avoir entre les mains un nouveau bouquin de l'auteur.

Bon, voilà, c'était mon petite "coup de gueule" du jour !!!



Maintenant, au sujet de ce roman :

Lecture longue et laborieuse. Beaucoup de personnages, j'ai eu du mal à suivre. Qui est qui ? Qui est relié à qui ? On passe de l'un à l'autre, les histoires sont dévoilées peu à peu, par petites touches. Cette lecture m'a fatiguée et je n'ai pas du tout accroché aux différents personnages.

En fait on ne rentre pas vraiment dans l'histoire, dans l'intimité des personnages. J'ai trouvé l'histoire, les histoires, décousues ; sans profondeur.

Il était temps que je termine ce roman. Une déception en ce qui me concerne.
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La baie des baleines

Décidément, Jojo Moyes sait comme personne m'offrir une lecture aussi divertissante que dépaysante. Avec "la baie des baleines", c'est encore une fois un excellent moment de lecture que je peux archiver dans ma mémoire.



Rares sont, à mes yeux, les auteurs qui parviennent avec talent et simplicité à rendre leurs personnages attachants et si parfois Jojo Moyes aime jouer les funambules sur la ligne qui sépare la romance sentimentale du récit psychologique - et me donnant ainsi quelques craintes -, elle s'en tire toujours royalement en évitant les clichés outranciers, le mélo sucré ou pire, la trame réchauffée.



Au cours de ma lecture de ce page-turner très convaincant dont l'action se situe presque exclusivement en Nouvelle Gales du Sud (Australie), je me suis fait la réflexion à plusieurs reprises que je prenais autant de plaisir que si j'avais été en train de regarder une bonne comédie dramatique (n.f. : entité cinématographique en voie de disparition), parfaitement équilibrée entre la découverte de nouveaux domaines (ici, l'Australie, la protection de l'environnement et la préservation des baleines à bosse), l'empathie pour des personnages issus de divers horizons et à la personnalité attachante quoique souvent complexe et la séduction d'une intrigue pleine de rebondissements et cependant crédible.



Le tout, servi par un style que j'ai déjà eu l'occasion de célébrer dans "Avant toi", "Les fiancées du Pacifique" ou encore la nouvelle "La liste de Noël".



J'ai tellement hâte de retrouver pour quelques heures ce délicieux et rafraîchissant cocktail de légèreté et de talent, que je me suis déjà mise en quête des autres titres de l'auteur qui compte désormais parmi les rares écrivains contemporains ayant droit à ma fidélité et à mon affection.





Challenge de lecture 2015 - Un livre écrit par une femme
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