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Critiques de Jonathan Stroud (406)
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

J'ai envie de remercier Netflix (même si la série a été annulée par la suite... grossière erreur de leur part) pour cette découverte, car je n'avais jamais entendu parler de Lockwood & Co et après avoir fini le premier tome, je n'ai eu qu'une envie : me plonger dans le suivant. Ce qui ne laisse pas trop de suspens concernant mon ressenti global ! Car oui, même s'il n'y a pas eu réellement de surprises car les réalisateurs ont très bien su adapter l'oeuvre littéraire, j'ai vraiment passé un très bon moment avec Lockwood, Luce et Georges. Le trio est atypique tout en étant étrangement très attachant, et clairement j'ai envie d'en savoir plus, d'autant plus que la série nous avait laissé sur un gros mystère que ma curiosité se languit de découvrir !



Comme je l'ai dit, pas de grosses surprises. J'avais un peu peur de m'ennuyer pour le coup car je connaissais le déroulement de l'histoire, mais je me suis rapidement prise au jeu, et on apprend au final beaucoup plus de choses quand on lit un roman que quand on regarde une série. Cette dernière mêlait d'ailleurs le tome un et deux, et j'avoue que parfois, j'avais trouvé les intrigues un peu confusantes. Ici, en se consacrant au meurtre d'Annie Ward on appréhende beaucoup mieux le tout, et j'ai bien plus apprécié l'intrigue. Il y a une enquête qui se forme doucement, avec des indices que nos héros collectent et qui permettent d'étoffer l'histoire. Franchement, pour un young adult du genre, je l'ai trouvé très bien ficelé et original. La tension monte crescendo, l'horreur est là mais sans être trop flippante, le mystère autour du Problème crée une ambiance bien particulière, et je sens que l'univers a encore beaucoup de choses à nous apprendre. Je suis enchantée pour résumer.



Le trio y est aussi pour beaucoup. Avec pour titre Lockwood & Co, je vous avoue que je m'attendais à ce que ce soit Anthony qui prenne les rennes du récit. Ce n'était pas le cas dans la série, mais je ne savais pas si c'était un choix des scénaristes ou pas. C'est... déconcertant et en même temps, face à un personnage comme Anthony, qui semble avoir beaucoup de secrets, c'est aussi un excellent choix de la part de l'auteur. Lucy apprend autant à le décrypter que nous, lecteurs. Et, chose que je tiens à mettre en avant, car en règle générale je n'accroche pratiquement jamais à une héroïne créée par un auteur masculin, ici Jonathan Stroud tire très bien son épingle du jeu. Lucy est un personnage que l'on apprécie tout de suite. Elle est forte et en même temps, il y a cette sensibilité en elle qui la rend très attachante. Son don a aussi quelque chose de très intuitif que j'ai hâte de voir se développer. Et puis, elle contrebalance très bien avec les deux garçons de l'agence. Lockwood est charmant, agaçant, mais charmant et il joue très bien de cela. Il a un charisme et une maturité qui font vraiment penser à Sherlock Holmes (probablement voulu par l'auteur). George se montre antipathique dès les premières secondes mais plus dans le sens "petit frère" qui cherche à vous agacer. Ses piques et son attitude sont pour moi un atout car il a un sens comique et en même temps, il est aussi la raison du trio. Sans lui, tout partirait en cacahuètes, c'est certain. Un trio donc accrocheur qui je pense fera des étincelles par la suite quand ils seront vraiment rôdés.



L'univers est aussi intéressant. Coller à Londres cette ambiance fantomatique et un peu angoissante est parfait. On voit aussi la richesse du côté fantastique. Les différences entre les spectres mais aussi la partie émotionnelle. J'aime le fait qu'on ne voit pas seulement les fantômes pour leur côté macabre et effrayant mais aussi vis-à-vis de leurs histoires. Lucy avec son don risque d'accentuer cela, et j'ai hâte de voir ce que cela peut donner. Je ne sais pas si l'auteur a le projet de se focaliser sur le Problème ou bien de seulement créer des aventures autour de lui, mais j'aimerai vraiment voir cet aspect plus exploiter. Qu'il ne soit pas seulement l'outil derrière l'univers. Affaire à suivre.



Plein d'action, avec un côté très british, une dose d'humour pince sans rire, des héros attachants et mordants, vraiment Lockwood & Co a su tirer son épingle du jeu. Je ne suis pas particulièrement fan des fantômes, mais ici je me suis totalement prise au jeu. L'effet enquête, que j'affectionne, y est sûrement pour beaucoup. En tout cas, hâte de voir si la suite me plaira autant, ce que j'espère bien entendu.

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Lockwood & Co., tome 5 : The Empty Grave

Et voici le dernier tome de Lockwood & Co ! Je ne pensais pas aimer autant, vraiment, j'avais commencé la saga plus par curiosité et par frustration de ne pas voir la série se poursuivre. Et la magie a opéré si bien que j'ai enchaîné les tomes et heureusement que je me débrouille bien en anglais car je n'aurais pas supporter de ne pas connaître la fin des aventures d'Anthony, Luce, George, Quill et Holly.



Après l'énorme révélation de L'ombre qui parlait aux morts, il était quasiment impossible de ne pas plonger dans The Empty Grave. L'avant dernier tome prépare très bien à cette fin épique en nous donnant assez d'éléments pour comprendre beaucoup de choses, tout en gardant notre curiosité à vif. Je sentais que j'avais toutes les cartes en main, mais que les joueurs devaient encore trouver la bonne stratégie pour frapper. Et c'est vraiment l'essence même de cette conclusion. Nos héros connaissent le secret de Penelope Fittes mais ils vont devoir se montrer très prudents, car la leader de l'agence Fittes est bien plus dangereuses qu'elle n'y parait et son influence grandit de plus en plus.



Lockwood & Co a toujours eu sa part de violence. Depuis le départ, nos héros font face à la mort sous de nombreuses formes, mais j'avoue ne jamais avoir été trop inquiète pour eux. The Empty Grave change vraiment la donne. Non seulement, ils continuent leurs missions mais ils doivent aussi faire face à leur plus grand ennemi qui n'hésite pas à employer des méthodes très définitives. Le fait que Luce, George, Holly et Anthony soient encore très jeunes, frappe d'autant plus. Qui serait prêt à tuer des enfants pour un peu plus de pouvoir ? Avec le Problème, nous avions très vite vu que les enfants devaient grandir beaucoup plus vite que la normale car ils étaient les seuls à pouvoir combattre les revenants, mais ce sont toujours des enfants. Et je ne sais pas, mais l'idée que quelqu'un veuille délibérément leurs morts... c'était un autre niveau de violence. Et j'ai commencé rapidement à avoir très peur pour eux. Ce qui est parfait pour cette conclusion car cela donne une touche encore plus épique et dramatique. Les enjeux sont très grands autant pour le monde que pour notre agence préférée.



Pas vraiment de temps mort donc. Moins de chasses aux fantômes, ce qui je l'avoue m'a un peu manqué, mais il y avait un poisson bien plus gros au bout de la ligne. La tension est palpable. Elle monte crescendo. Jonathan Stroud nous fait même quelques frayeurs. C'est les montagnes russes niveau émotions. Mais là encore, nous sommes à la fin d'une aventure, c'est tout ce que l'on demande. Surtout que les différents événements qui se produisent dans The Empty Grave sont aussi un moyen de resserrer les coudes. On voit combien nos héros forment une vraie famille. Ils ont eu leurs différents, et s'envoient encore des piques, mais ils sont ultra soudés. Et moi, j'adore. Surtout quand je vois combien Holly et Quill ont su gagner mon petit coeur alors que ce n'était pas du tout gagné au début. Et le Crâne... Ah cher Crâne ! Une présence indispensable malgré son sale caractère et j'ai vraiment aimé voir la relation entre Lucie et le fantôme autant évoluer. Le tome donne d'ailleurs une conclusion parfaite à leur "amitié".



Car oui, le gros atout de cette saga sont bien les personnages que l'auteur continue à étoffer et à faire grandir. Et ils ne sont pas des héros parfaits, loin de là, mais le fait justement qu'ils soient si proches de nous fait que l'on s'attache énormément. Bien entendu, l'intrigue principale de ce dernier tome de Lockwood & Co était aussi très prenante. Nous continuons à en apprendre énormément sur l'univers, les fantômes, l'au-delà et surtout le Problème. J'avoue être pleinement satisfaite de cette fin, et je pense sincèrement qu'elle aurait pu être un coup de coeur si je l'avais lu en français. Etant moins à l'aise avec la langue de Shakespeare, ma lecture a été un peu moins fluide.



Une saga que je conseille donc vivement (en croisant toujours les doigts pour une réédition et traduction complète). Anthony, Lucie, George, Holly, Quill, le Crâne et Flo vont énormément me manquer. Je suis contente d'avoir fait ce bout de chemin avec eux et de surtout avoir eu une conclusion digne de ce nom pour Lockwood & Co. Si vous avez d'autres oeuvres de Jonathan Stroud à me conseiller, je suis preneuse !

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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Durant les premières pages de ce livre, j'ai eu quelques doutes, allait-il me plaire. J'ai toujours un peu de difficultés à continuer un livre dont je ne comprend pas le contexte dès le début. Eh bien j'ai dérogé à ma règle et j'ai eu raison.

Ce premier tome est un très bon roman d'aventure jeunesse, rempli de magie, de gnômes et de toutes sortes de personnages magiques.

Le personnage principal, Nathaniel est un peu dans le genre d'Harry Potter, courageux, buté et fier, il refuse d'être humilié et possède des capacités hors norme en matière de magie.

Mais tous ces traits de caractères qui peuvent être des qualités, peuvent aussi attirer de sérieux ennuis, c'est ce qui va arriver à Nathaniel, qui s'enfonce dans les ennuis jusqu'au cou. je vous laisse découvrir ce monde magique par vous même et je pense que vous ne serez pas déçu. A vos formules car ici pas de baguette.


Lien : http://livresque78.over-blog..
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Lockwood & Co., tome 3 : Le garçon fantôme

Comme je me sens très bien dans l’univers de Lockwood & Co, j’enchaîne les tomes. Je ne fais cela que très rarement car j’ai souvent peur de me lasser, mais ici ce n’est pas du tout le cas. Le troisième tome est, de plus, une totale surprise pour moi comparé aux deux précédents, c’était donc un bonus supplémentaire.



J’avoue que ne pas savoir ce qui allait se passer dans Le garçon fantôme m’enthousiasmait vraiment. J’ai passé un très bon moment avec les deux premiers tomes, mais comme l’adaptation Netflix était vraiment très bonne, je n’avais pas eu de surprises. Là, chaque page était une découverte et je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer, et clairement, c’est un gros plus, on ne va pas se voiler la face. D’autant plus que ce troisième tome est plein de révélations et de rebondissements.



Lockwood & Co commence à avoir son petit succès et notre trio est carrément débordé, si bien que l’idée d’engager un/une secrétaire fait son petit chemin (surtout chez les garçons). Lucy n’est pas très enthousiaste et j’avoue que je ne l’étais pas non plus. J’adore la dynamique qui s’est installé entre nos trois héros et voir un nouveau personnage casser cela… mouais… Et quand Holly est arrivée… autant vous dire que mon avis n’a pas du tout changer… Je ne sais pas si c’est dû au fait que Luce est notre narratrice et qu’elle n’aime pas la nouvelle venue. Cela a dû m’influencer, en un sens. Mais même avec le recul, la demoiselle parfaite qui minaude et critique tout en mode passif/agressif… Ça me hérisse le poil au possible. J’espère que le personnage va « s’améliorer », sincèrement, mais pour l’instant moins je la verrais, mieux je me porterais.



Après, son arrivée soulève pas mal de choses intéressantes. La dynamique du trio explose en un sens. Holly est ultra efficace et fait son job à merveille, même si elle est un peu trop autoritaire et se mêle de tout. Mais elle permet à Lockwood & Co d’augmenter son potentiel. Le trio se voit donc avec une nouvelle affaire très intéressante à tous les niveaux : cliente riche et influente, fantôme(s) plutôt balaise(s). Pour eux comme pour nous lecteurs, c’est le jackpot. Une mise en bouche qui en plus va mener l’équipe vers une autre mission encore plus périlleuse.



On ne s’ennuie donc pas une seconde, et on voit aussi nos héros naviguer entre leurs missions, leurs relations et les pouvoirs grandissants de Lucy. S’il y a beaucoup d’action, on voit aussi un travail psychologique. Lockwood doit continuer à apprendre à être un bon leader, tout en se souciant de ses amis. Lucy doit faire face à pas mal de challenge se sentant mise de côté avec l’arrivée de Holly et encore plus depuis que ses pouvoirs prennent de l’ampleur. Et George… George reste George ! Mais il est plus sûr de lui dans son rôle et j’aime beaucoup le fait qu’il se soit rapproché de Luce. Voir l’agence un peu malmenée n’est pas évident et en même temps, c’est une étape nécessaire pour tout le monde.



Les pouvoirs de Luce sont aussi au centre de tout. Elle met l’équipe en danger en voulant entrer en contact avec les fantômes, mais on comprend ce besoin d’exploiter son don. Elle ne voit pas les fantômes que comme des créatures maléfiques mais aussi comme des âmes en peine. Cette nuance est très appréciable et elle nous prouve que parfois, les écouter résout beaucoup plus de choses que seulement les éradiquer. Sa relation avec le crâne est aussi très chouette. Il apporte une dose d’humour grinçante parfaite, et macabre aussi. Mais un lien se tisse et bien qu’il soit étrange, je l’apprécie de plus en plus. Je ne sais pas si cela influence Lucy à chercher le contact avec les morts, mais dans tous les cas, ils forment un bon duo.



La fin du troisième tome est un pic d’adrénaline comme on les aime avec de l’action, des moments d’angoisse et surtout des mystères qui s’épaississent et qui pourraient être très prometteur pour la suite. De quoi donner bien envie. Un événement inattendu se déroule aussi dans la toute dernière page. De quoi chambouler mon petit cœur et en même temps, il pourrait être un chamboulement très bien venu. J’ai un service presse à lire, mais clairement, ma lecture suivante sera le tome 4 de Lockwood & Co !

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Scarlett et Browne, tome 1 : Récits de leurs ..

(Lu dans le cadre du comité de lecture Ados)

Entre post-apo et western, avec un zeste de "nature-writing" et une dose de "road-movie", mâtiné de fantastique, ce roman mixe avec bonheur plusieurs genres et nous fait voyager dans un Royaume-Uni dévasté par un mystérieux cataclysme. Les villes d'antan ont disparu, ne subsistent que quelques cités farouchement défendues contre les "infâmes", des créatures semi-humaines aux moeurs effrayantes, mais aussi contre des animaux devenus gigantesques et redoutables. Dans ce monde hostile, Scarlett, une jeune femme déterminée trace sa route, pillant les banques, tuant ceux qui oseraient s'en prendre à elle, et revendiquant fièrement son aptitude à s'en sortir seule. Lors d'un de ses périples à travers le pays, alors qu'elle vient de commettre un hold-up pour rembourser une dette et est poursuivie par ses victimes, elle croise la route d'un adolescent coincé dans les toilettes d'un car accidenté, alors que tous les autres passagers sont morts, sans doute victimes d'une attaque d'infâmes. Elle l'aide à s'en sortir, pensant simplement le raccompagner aux abords d'une route par la suite, mais les choses vont se passer bien différemment. Albert Browne va s'attacher à ses pas, et la farouche amazone se retrouve affublée d'un compagnon pas du tout dégourdi, qui ne connaît rien à la vie, ayant passé toute son existence prisonnier d'un centre où il faisait l'objet de cruelles expériences. D'abord excédée par les maladresses d'Albert, elle va peu à peu s'apercevoir qu'il possède quelques ressources cachées, qui pourraient bien lui être utiles...



Il s'agit du premier tome d'une série destinée plutôt aux grands ados/jeunes adultes, et je pense qu'il aura facilement du succès auprès de jeunes lecteurs (ou moins jeunes d'ailleurs !). L'univers est bien construit, on y trouve des éléments réels, mais complètement transformés, comme la ville de Londres qui a été engloutie, et l'embouchure de la Tamise où se sont réfugiés les habitants des "îles libres", ceux qui refusent le joug des "maisons de foi", ces institutions qui font régner l'ordre à coup de pendaisons. C'est là aussi que se réfugient les imparfaits, ceux qui portent une tare ou une infirmité et qui sont impitoyablement éliminés dans les villes. Les animaux sont ceux que nous connaissons, mais ils ont muté et sont devenus des prédateurs redoutables, sur terre ainsi que dans l'eau. Scarlett est un personnage à priori froid et sans états d'âme, j'ai eu un peu de mal à éprouver de la sympathie pour elle au début. Mais mon ressenti a évolué au fil du récit... En ce qui concerne Albert, je l'ai trouvé en même temps agaçant et profondément attendrissant quand il s'émerveille devant les miracles de la nature. On comprend vite qu'il est lui aussi poursuivi, et que les deux jeunes gens vont devoir s'entraider s'ils veulent échapper à leurs poursuivants respectifs. Deux autres personnages vont intervenir dans leur fuite, un vieil homme propriétaire d'un bateau, plutôt une épave en fait, et sa petite-fille Ettie, une gamine qui ne dit pas un mot et dont je n'ai pas trop compris l'intérêt pour l'histoire.



Pour résumer, un univers dur envers les faibles, une nature hostile mais souvent belle, et des héros aux caractéristiques plus subtiles qu'il ne semble au premier abord. Pas vraiment mon style de lecture, mais l'alchimie fonctionne, et le message sous-jacent (les apparences sont souvent trompeuses) fonctionne parfaitement. Une série que je n'hésiterai pas à acquérir pour mes élèves., et que je recommande à partir de 14 ans environ.
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Lockwood & Co., tome 2 : Le crâne qui murmure

Encore une fois pas de réelles surprises, car le second roman de la saga a très bien été adapté par Netflix, même si quelques éléments diffèrent légèrement. Cela ne m’a pas empêché, une fois de plus, d’apprécier ma lecture, j’enchaine d’ailleurs avec le troisième volume, ce qui est plutôt bon signe car c’est quelque chose que je ne fais que très rarement.



Avec un petit bond dans le temps, nous retrouvons l’équipe de Lockwood & Co un an environ après l’arrivée de Lucy. Une bonne chose car les relations ont pu se tasser, et le trio est un peu plus rôdé maintenant. Ils sont encore jeunes et très intrépides, donc des ajustements sont encore à faire, mais globalement, Luce, Lockwood et George sont des agents efficaces à qui l’on confie maintenant des missions plus prestigieuses. Une évolution que j’apprécie et qui donne lieu à plus de perspectives.



Pour cette deuxième mission, c’est la découverte d’un cercueil et surtout d’un miroir étrange qui va conduire Lockwood & Co face à de nouveaux dangers. Pour compliquer les choses, Barnes, l’agent de DERCOP, les oblige à « s’allier » à l’équipe de Fittes dirigée par Kipps. Un peu de compétition, ça n’a jamais fait de mal à personne, non ?



Comme je le disais un peu plus tôt, Le crâne qui murmure a l’avantage de l’expérience. L’enquête est menée avec plus d’efficacité, moins de tâtonnements, et on voit bien que les trois adolescents ont l’habitude de travailler ensemble. Ce ne sont plus des collègues, mais bien des amis. Il y a des querelles qui vont de pair, mais j’ai beaucoup aimé l’évolution que nous présente l’auteur vis-à-vis de ses personnages. Et on voit qu’il y a encore une bonne marge de progression. Ils sont jeunes, doués, mais ils continuent d’apprendre.



L’enquête est aussi beaucoup dans l’action, et surtout on voit que le cercle s’agrandit avec des alliés extérieurs au groupe. Dans le premier tome, j’avais eu cette impression de cloisonnement car une grande partie des événements se passaient soit dans le QG de Lockwood & Co, soit dans la maison hantée de Fairfax. Ici, nos héros se baladent pas mal dans Londres et ses environs, on rencontre beaucoup de monde, et j’avoue que cela m’a beaucoup plu. Le cheminement autour de la récupération du miroir d’os mais aussi des coupables sont très bien menés, et il n’y a pas de faux pas. Pas mal de petits obstacles pour ajouter de la tension, quelques montées d’adrénaline aussi et des mystères qui s’éclaircissent petit à petit. Tout ce que j’aime.



Les personnages sont encore une fois l’atout majeur pour moi dans la saga. Lockwood garde son côté mystérieux, mais on le voit aussi prendre conscience que ses deux amis ont besoin de plus, et qu’il doit apprendre à mieux les considérer. C’est un leader né, il le montre à plusieurs reprises, mais il est aussi jeune et parfois trop intrépide. C’est tout le charme du personnage. Lucy prend plus confiance en elle, et j’adore la voir si à l’aise avec les garçons. Le trio forme une petite famille qui est adorable à suivre. George est un peu plus mis en avant ici, pas forcément à son avantage, mais je pense que c’était quelque chose qui devait avoir lieu pour que les trois agents prennent conscience de certaines choses. Malgré ses airs antipathiques, il est difficile de ne pas l’apprécier. L’originalité du personnage est clairement marquante.



Il y a par contre un petit détail qui me chiffonne un peu. Les descriptions presque toujours très négatives de l’auteur. J’avoue ne pas trop apprécier car j’ai l’impression qu’il se moque de toutes ses créations par ce biais. Comme si personne n’avait grâce à ses yeux. Je ne sais pas si c’est pour appuyer l’univers, mais clairement, ça m’agace.



Mis à part ce détail, Le crâne qui murmure a été un très bon moment de lecture. Et surtout, comparé à la série, le deuxième tome de Lockwood & Co nous offre la réponse à la question qui titillait ma curiosité depuis un certain moment ! Et rien que pour ça, je dis merci !

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Lockwood & Co., tome 4 : L'ombre qui parlai..

Encore un excellent tome et je ne me lasse pas de l’univers de Lockwood & Co. J’enchaîne même avec le dernier tome en anglais. J’espère sincèrement que Albin Michel rééditera tous les tomes et surtout finira de traduire la saga parce qu’elle en vaut vraiment le coup.



J’ai frôlé le coup de cœur pour ce quatrième tome. Il se passe énormément de choses et on sent que les éléments se mettent en place pour nous fournir une conclusion assez explosive. De quoi donner sacrément envie mais aussi placer mes attentes très haut. J’espère ne pas être déçue pour le coup quoique jusqu’ici, aucune déception donc je ne vois pas pourquoi Jonathan Stroud ferait un faux pas.



Lucy avait décidé dans le tome trois de quitter Lockwood & Co. pour protéger Anthony qui se mettait de plus en plus en danger, notamment pour sauver notre narratrice. On la découvre donc au début du tome comme agent freelance. La jeune femme se débrouille plutôt pas mal s’étant fait une petite réputation, et même si bien entendu la séparation n’était clairement pas une partie de plaisir, j’étais heureuse de la voir s’accommoder de son indépendance. Elle est plus sûre d’elle, développe ses capacités et gagne aussi en expérience de meneuse.



Bien entendu, elle ne pouvait pas rester très longtemps éloigner de ses amis. Mais ces quelques mois ont, je pense, été bénéfiques pour tout le monde, et les retrouvailles montrent combien le quatuor est un tout indissociable. Les relations sont plus fortes, les tensions plus apaisées et on retrouve une super dynamique. L’arrivée de Quill (qui je l’avoue n’était pas vraiment une surprise) était aussi un gros plus. Il incarne la frustration des adultes à ne pas voir les fantômes mais encore plus en tant qu’ancien agent. Et j’ai trouvé ça très sympa d’inclure cet aspect dans l’histoire.



Outre nos héros, le gros plus du tome pour moi se situe dans l’enchaînement des missions. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Nous avons pas loin de cinq intrigues qui se succèdent et qui parfois sont liées entre elles. Et j’aime cette profusion d’action surtout quand on sait qu’on arrive à la fin d’une saga. La collaboration entre les héros est d’autant plus mise en avant également, ce qui ne gâche rien. Et puis, nous continuons à en apprendre plus sur le Phénomène mais aussi sur certains éléments disséminés depuis le début de Lockwood & Co.



Franchement, j’ai adoré. Il y a tous les éléments que j’apprécie dans un roman du genre sans compter la dose d’originalité. Je ne suis toujours pas fan des descriptions peu élogieuses de quasiment tous les personnages, mais mis à part cela Jonathan Stroud nous offre encore un très bon tome.



Et cette fin ! Nous balancer une bombe de la sorte juste dans les dernières pages tout en faisant juste avant monter la tension. J’avoue, frustrant mais aussi un petit coup de maître de la part de Jonathan Stroud. Je sens que la suite ne sera pas de tout repos mais elle s’annonce aussi ultra intéressante. J’ai hâte.

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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Jérusalem, 1000 ans avant J-C. Le roi Salomon est au sommet de sa gloire, grâce à un anneau magique extrêmement puissant, qui lui permet d'invoquer des centaines de créatures en la faisant simplement tourner. Tous ses adversaires magiciens se sont soumis à lui. Salomon, lui, en profite pour étendre son royaume et ses richesses, proposant à ses voisins deux choix : verser un tribut, ou se retrouver immédiatement devant une centaine de démons prêts à en découdre. La plupart des souverains choisissent la première solution.



Jusqu'à ce que le tour de Saba arrive. La reine, décide d'envoyer un des membres de sa garde, Asmira, pour assassiner Salomon et récupérer l'anneau. Asmira, fille et petite-fille de gardienne de la reine, part pour sa mission, tout en étant à peu près certaine d'y passer.



Et Bartimeus dans cette histoire ? Les invocations d'un magicien de Salomon l'agacent de plus en plus. Avec ce mélange d’impertinence et de ruse dont il a le secret, il parvient à faire quitter son pentacle à son maître, et le dévore sans aucune forme de procès. Selon toutes les règles usuelles des relations démons-magiciens, cet exploit devrait le laisser tranquille quelques années. Mais pas sous Salomon, qui demande à un autre magicien, connu pour sa cruauté, de l'invoquer et de le mettre au pas. Autant dire que ce n'est pas gagné.



L'auteur a repris tous les mécanismes qui ont fait le succès de la trilogie : l'humour du djinn, les notes de bas de page, l'histoire revisitée par les relations entre magiciens et démons. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Bartiméus, qui reste un de mes personnages de fantasy favori, mais il manque une petite touche d'originalité et de surprise pour se distinguer de la trilogie.
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Ce roman jeunesse est sorti une première fois en 2014 sous le titre « L’escalier hurleur », ce n’est donc pas une nouveauté, dommage pour les fans de Jonathan Stroud qui pourraient croire que c’est une nouvelle aventure du trio Lockwood, Lucy et Georges. En ce qui me concerne, je ne connaissais pas l’auteur, j’ai donc pu savourer cette histoire. Bienvenue à Londres dans un futur hypothétique dans lequel, depuis des années, le Royaume Uni doit faire faire face à des fantômes. Et pas le petit fantôme qui vous fait juste peur, non celui qui vous attaque et vous tue. Pour les éradiquer, les Anglais, toujours pragmatiques, ont monté des agences de chasseurs de fantômes, leurs équipes sont constituées de jeunes, seuls capables de voir et de ressentir la présence d’êtres démoniaques.



Lucy appartient à cette caste qui peut « lire » les fantômes, ressentir leur passé ; après un drame survenu dans la petite ville où elle habitait, elle est venue à Londres en quête d’un travail et s’est fait embaucher dans la prestigieuse agence de Lockwood. Enfin prestigieuse, elle le sera peut-être si l’agence décroche un contrat fabuleux. Car, pour le moment, à part provoquer un incendie dans une maison hantée et subir les moqueries des uns des autres, assortis de sanctions financières qui menacent de faire couler l’agence à peine née, les trois chasseurs sont plutôt fort marris ! Heureusement, un industriel très riche, Fairfax, vient leur proposer une affaire en or : passer une nuit dans la maison la plus hantée d’Angleterre et vaincre définitivement ce qui est à la source du mal.



Je rappelle que c’est un roman jeunesse, ne vous attendez donc pas à trembler de peur dans votre lit, ce n’est pas du Stephen King et vous n’aurez pas à regarder sous votre lit le soir avant de dormir. Ceci dit, l’intrigue est bien construite et on accepte facilement cet univers de spectres, de goules et de fantômes. Les trois personnages principaux sont attachants, j’ai bien aimé Lockwood, mélange de Sherlock Holmes pour son esprit de déduction, et de Van Helsing dans son rôle de chasseur car il n’hésite pas à batailler et à sabrer (au sens propre du terme) toute forme spectrale menaçante, ses partenaires ne sont pas en reste d’ailleurs. Enfin, il y a le manoir de Combe Carey, personnage à lui seul, lieu isolé, vide la nuit car personne n’ose y rester, mais habité d’une multitude d’esprits qui gémissent, pleurent, hurlent. Cela m’a fait penser au film de Robert Wise « La maison du diable »même si, je le souligne à nouveau, ce roman n’est pas fait pour terroriser. En tout cas, je le verrais bien adapté au cinéma.



Challenge Muti défis 2019, item 88

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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

J'avais assez bien entendu parler de ce livre et je dois dire qu'il m'intriguait beaucoup. Je voulais découvrir ce qu'était l'univers de la saga de Bartiméus et j'ai bien fait de l'entamer avec ce premier tome.



Ce qui m'a plu dans ce volume, c'est l'ambiance car elle mêle magie et mystère. J'apprécie cela dans un livre. De plus, elle se déroule à Londres qui est une ville que je trouve très appropriée à ce genre de lecture. Le décor est parfait pour nous faire entrer dans cet univers assez étrange.



J'ai bien aimé aussi les personnages même si j'ai trouvé que Nathaniel se comportait encore trop comme un petit garçon capricieux. Il ne fait pas l'effort d'écouter les conseils qu'il reçoit notamment ceux de Bartiméus qui sous des airs un peu sombres est un petit héros que j'ai trouvé intéressant. Sa longue vie lui a permis de voir mille choses et de prendre part à plein de grands événements. Il est intelligente et astucieux. Nathaniel devrait plus le suivre dans ses idées.



Un petite chose que j'aime moins dans ce premier tome est le fait qu'à certains moments l'histoire stagne un peu. J'aurais aimé avoir plus d'actions et un peu moins de détails. C'est vrai que je ne suis pas fan des temps morts ou des moments inactifs dans les livres car ils me gênent pour m'attacher à l'histoire et aux

personnages. Cependant, cela n'enlève rien à la qualité de l’écriture de l'auteur qui est excellente.



En résumé, j'ai bien aimé ce premier volume et je pense lire la suite mais pas dans l'immédiat. C'est un univers qui m'interpelle et que je conseille aux amoureux de magie et de mystères comme moi.



Bonnes lectures ! ;)
Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Barthiméus est un Génie, non pas un inventeur, un djinn que les sorciers invoquent pour effectuer diverses missions dans les siècles qu'ils traversent. C'est donc ses aventures que l'on suit tout au long de la trilogie écrite par Jonathan Stroud (il y a même un 4ème opus consacré à ce personnage).

N'ayez pas peur d'affronter ces pavés, c'est un régal...
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La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du ..

En deux ans, Nathaniel a beaucoup grandi. Ses rêves idéalistes se sont totalement envolés. Plus connu dans le monde comme sous son nom de magicien, John Mandrake, il est devenu un fonctionnaire servile et prêt à tout pour monter en grade. On lui a confié la mission délicate de mettre un terme aux agissements de la Résistance. La Résistance combat le pouvoir absolu que les magiciens exercent sur les Plébéiens. Elle ne comporte qu'une poignée de membres, qui ont une immunité partielle à la magie, et qui commettent quelques attentats pour faire parler d'eux et tenter de soulever le peuple contre le gouvernement.



Les choses se gâtent encore pour Nathaniel quand une nouvelle menace plane sur Londres. Une énorme masse sombre apparaît la nuit et réduit tout en miette sur son passage. Les quelques djinns qu'on lui oppose se volatilisent en quelques secondes. Poussé dans ses derniers retranchements, à deux doigts d'être lâché par ses protecteurs pour servir de bouc émissaire, Nathaniel est forcé de briser sa promesse, et de rappeler Bartiméus dans notre monde.



Ce tome est un volume de transition pour préparer l'épisode final. On en apprend plus sur les exactions des magiciens, qui peuvent tout se permettre contre les plébéiens sans être inquiété, et sur l'histoire de Gladstone, le fondateur de l'Empire britannique. On ne s'ennuie cependant pas une seule seconde : les deux héros vont partir à Prague, et vont être contraint de courir après un squelette débordant d'énergie. Bartiméus est toujours aussi irrésistible : orgueilleux, impertinent, prompt à décocher des réparties assassines. Une valeur sûre de la fantasy !
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La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du ..

Quel plaisir de retrouver mon djinn préféré, son humour au vitriol, ses vantardises et ses commentaires en notes de bas de page qui me font souvent rire.



L'histoire de ce second tome débute deux ans et demi après la fin des événements mouvementés du premier opus. Nathaniel, le jeune magicien, travaille désormais pour le Parlement, au département des affaires internes. Il est en charge de cette Résistance qui met à mal par des attentats le potentat et les biens des magiciens. Nathaniel a certes bien grandi... son tour de tête aussi. Il reste dévoré d'ambitions et la vanité ne l'étouffe pas. Pourtant, en dépit de l'envie de lui coller des claques pour le ramener à plus d'humilité, on finit par s'y attacher. Même si clairement, ma préférence va aux chapitres narrés par Bartimeus. Les échanges entre le djinn et son invocateur sont souvent houleux et le malicieux démon ne perd pas une occasion de rabattre son caquet au magicien.



Dans ce volume, on en découvre un peu plus sur cette fameuse Résistance, grâce aux chapitres vus sous l'angle de Kitty, une de ses membres, précédemment rencontrée par nos deux compères dans le premier tome. Ici on apprend à voir la réalité et le quotidien par les yeux des plébéiens qui subissent la mainmise des magiciens. Cet aspect donne une tonalité plus sombre et revendicatrice à l'intrigue, tout en l'enrichissant. Jonathan Stroud dépeint un univers fouillé et bien construit, dans lequel les faux-semblants pullulent et où placer sa confiance s'avère souvent un jeu fort dangereux. Il offre matière à réflexion sur la question des rapports entre les diverses catégories et sur le livre arbitre. Très intéressante perspective qui sera, je crois, poussée encore un peu plus dans le dernier volet.



De Londres à Prague, des villas cossues des magiciens aux banlieues enfumées de la plèbe, L'oeil du Golem multiplie les péripéties et les chausse-trappes. Difficile de s'ennuyer dans ce roman. La trilogie de Bartimeus se révèle être un crû de grande qualité en matière de littérature imaginaire jeunesse. Troisième tome à suivre... forcément!
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Depuis le Problème, toute l'Angleterre est envahie par les fantômes : ils apparaissent la nuit, hantent les maisons mais surtout provoquent de nombreuses morts en touchant les vivants. Des agences, composées uniquement d'enfants et d'ados, se multiplient pour les combattre. Lucy intègre ainsi Lockwood & Co, une petite agence qui cherche la reconnaissance. Mais les enquêtes ne sont pas toujours faciles...

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman fantastique pour ados.

Lockwood est un enquêteur qui fait penser à Sherlock Holmes, Lucy et George (l'autre associé) étant des petits Watson. Chacun a un caractère bien trempé, avec des dons particliers : Lockwood organise toutes les expéditions, George s'occupe plutôt des recherches à la bibliothèque et Lucy est hyper-sensible aux sons.

L'histoire de ces chasseurs de fantômes est truffée d'humour tout en ayant un côté effrayant : j'adore !

Vivement la suite !
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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Revoilà mon Djinn préféré, toujours aussi déjanté et imprévisible.... Bartimeus ou l'art de s'attirer les ennuis par une langue trop bien pendue !

Encore un bon livre de Jonathan Stroud qui nous emmène cette fois au royaume du roi Salomon et de la reine de Saba. Même si je préfère sa trilogie, par laquelle à mon avis il vaut mieux commencer, cette nouvelle aventure de Bartimeus, qui nous met aux prises avec les génies en tout genre -du gnome aux afrits en passant par les foliots et les djinns- est foisonnante d'imagination et de délires en tous genres et demeure facile à lire pour des ados ayant un peu de mal avec la lecture. Les mille et une nuits revues et agrémentées du fameux mythe de l'anneau de pouvoir valent le détour. Quelques facilités de scénario si je puis dire, mais l'ensemble est bien ficelé. Au jeu des faux-semblants et des apparences trompeuses les génies sont rois. Ni ami ni ennemi, mi-esclave mi-allié, l' imprévisible Bartimeus est-il vraiment celui qu'il semble être ?
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Bof bof bof...je ne suis vraiment pas convaincu. J'ai entamé cette lecture avec un a priori plutôt positif, mais trop de simplicité et un manque d'approfondissement ont vite douché mon enthousiasme. Je ne pense pas continuer cette trilogie, d'autant plus que ce premier tome se suffit à lui-même.



Le monde proposé par Jonathan Stroud souffre d'un manque cruel de développement. C'est dommage car il y avait du potentiel. L'intrigue prend place au XXIe siècle, au Royaume-Uni. Les magiciens constituent la caste dominante de la société (les patriciens) et composent le gouvernement. Les comparer à un panier de crabe serait offensant pour les crabes, tant ils cultivent l'arrogance, l'ambition et la valorisation des signes extérieurs de richesse. Leur pouvoir repose en grande partie sur leur capacité à invoquer et contrôler des créatures magiques, plus ou moins puissantes, venant de l'Autre Lieu, parmi lesquelles gnomes, djinns, afrits et marids...On comprend à quelques indices que le Royaume-Uni contrôle un vaste empire, comprenant plusieurs pays d'Europe (dont la France) et qu'il est en guerre contre la Tchéquie (l'autre puissance magique), mais on n'en saura pas plus.



L'auteur étant britannique, le héros (Nathaniel) étant un apprenti magicien et le bouquin étant étiqueté "fantasy jeunesse", on peut être tenté de faire la comparaison avec Harry Potter. Mais, l'auteur ayant surement prévu le coup, désamorce très vite le piège car :



- L'origine de la puissance magique des magiciens est l'invocation de créatures, et non les sortilèges



- le point de vue adopté est plutôt celui du djinn (Bartiméus, donc), contrôlé par Nathaniel, plutôt que celui du jeune apprenti ambitieux.



- L'auteur fait de Nathaniel une tête-à-claque, pour laquelle on éprouve que très peu de sympathie. En même temps, il n'est que le produit du système dans lequel il évolue, il en est l'illustration, en quelque sorte.



- On n'est pas du tout dans une ambiance "school life", la formation des magiciens reposant sur un système d'apprentissage individuel (un apprenti par magicien)



Et globalement, ce qui m'a déplu c'est :



- le manque de développement de l'univers (société, géographie, politique, caractéristiques des différentes créatures magiques etc...)



- le héros auquel on s'attache difficilement



- Beaucoup de commentaires relatifs à cette trilogie soulignent son aspect humoristique, mais j'ai trouvé la plupart des tentatives de l'auteur en la matière (principalement portées par le personnage de Bartiméus), d'une platitude affligeante.



- L'écriture, le style qui n'est pas terrible. Et puis la narration qui est très linéaire.



Tout cela me fait dire qu'il n'est peut-être pas nécessaire de simplifier le propos à ce point, lorsqu'on prétend s'adresser aux jeunes (plus trivialement : arrêtons de les prendre pour des cons, incapable de soutenir un peu de subtilité et d'ambition littéraire).



J.K. Rowling l'a bien compris, elle qui n'a eu de cesse de "monter en gamme" (si je puis dire) au fils des tomes de sa saga. Maintenant, peut-être que la lecture de la suite de la trilogie démentirait cette vision des choses, mais franchement, ce premier tome ne m'en a pas donné envie.

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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Challenge Pavés 2014/2015



Juste après avoir saigné des yeux suite à ma lecture (partielle) du premier tome de la saga "L'épreuve" de James Dashner j'ai osé me lancé dans un nouveau livre jeunesse !



Que ça fait du bien de découvrir un texte bien écrit ! Quel bonheur !!

Alors je ne sais pas qui, de James Dashner ou de son traducteur, prend les jeunes lecteurs pour des abrutis mais avec Jonathan Stroud c'est tout le contraire ! Son style est drôle, intelligent, accessible par tous mais avec des pointes de langage soutenu par-ci par-là sans pour autant dépareiller. Une façon sympathique d'enrichir son vocabulaire avec des termes comme : "sujétion, phalène, vanneaux, polypode, parangon, agape, délétère ou encore emphatique".



On pourrait penser que je ne suis pas très objectif. Après tout, mon histoire avec Bartiméus remonte au lycée alors que j'avais dévoré la trilogie de Bartiméus. Ce djinn est irrésistible avec son humour mordant, ses facéties et son cynisme. Et pourtant, j’appréhendai beaucoup ce nouveau tome. Paru des années plus tard, je n'étais plus très sûr d'être toujours de son public. Et si ça ne fonctionnait plus avec moi ? Et si ça entachait mon souvenir de la trilogie ?



Comme je l'ai dit au tout début, c'est une déception qui m'a poussé à me lancer dans cette lecture. D'une certaine manière, tant mieux ! J'ai retrouvé mon djinn préféré dans toute sa splendeur ! Et ça m'a rassuré quand à la littérature jeunesse.



Pas besoin d'avoir lu la trilogie pour se lancer dans ce tome-ci. Il est indépendant et s'intéresse à une période bien antérieure à celle de la trilogie initiale. Ici, c'est dans un Jérusalem précédant la naissance de Jésus d'un millénaire, que nous retrouvons Bartiméus au service d'un magicien (qui ne fera pas long feu). L'occasion de découvrir cette époque lointaine avec son univers exotique et ses complots.

On retrouve bien évidemment les règles, quelques personnages, les castes, etc de la trilogie mais c'est dans un soucis de cohésion. Cet "Anneau de Salomon" serait une sorte de préquelle explorant le passé de Bartiméus. Structurellement parlant, Jonathan Stroud conserve la recette qui a fait son succès : des chapitres focalisés sur le point de vue d'un personnage, des notes de bas de pages pleines d'humours, etc.



L'histoire est plutôt bien rythmée avec pas mal de rebondissements. J'avoue que sur la fin une petite lassitude est apparue dans les chapitres avec Asmira. Globalement, j'ai aimé et même dévoré l'histoire.



Et comme je sens faiblir ma capacité à rédiger une critique qui me satisfasse et que j'ai une grosse envie de me plonger dans un autre ouvrage, je vais conclure en conseillant cette lecture. Pour ceux qui n'ont pas encore mis leur nez dans la Trilogie de Bartiméus, n'hésitez pas une seconde ! Elle est même mieux. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pu attribuer 5 étoiles à cet opus, il n'égale pas tout à fait la trilogie.
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La trilogie de Bartiméus, tome 3 : La porte d..

L'empire britannique prend l'eau de toute part : la guerre est Amérique stagne, les immunisés à la magie dans la population sont de plus en plus nombreux et osent organiser manifestations et grèves, les pays aux alentours sont de plus en plus audacieux pour défier la puissance britannique.



Nathaniel, devenu Ministre de l'Information après son succès face à l'affaire du Golem, est devenu l'un des membres les plus en vue du gouvernement, et a des quantités de magiciens et de démons à ses ordres. Il s'accroche cependant à Bartiméus, seul lien qu'il lui reste avec son ancienne vie. De plus, le djinn connait son vrai nom, et Nathaniel craint qu'un autre magicien n'invoque Bartiméus et lui ordonne de le lui dévoiler.



Notre pauvre djinn est à l'agonie : présent depuis plus de dans ans dans notre monde qui lui attaque l'Essence, il a à peine la force de conserver une apparence potable. Seule sa verve reste intacte (pour notre plus grand plaisir).



Kitty elle a délaissé la Résistance et se fait plus discrète. Elle s'initie à la magie, avec le secret espoir de nouer un pacte avec les démons pour vaincre ensemble les magiciens.



Quand une menace terrible planera sur le monde, les trois héros vont devoir mettre leurs différents de côté pour s'unir, bon gré mal gré.



Ce tome termine la trilogie de Bartiméus, et reste du même niveau que les deux tomes précédents : humour, action, rebondissements, on ne s'ennuie pas un instant. La fin est magistrale et digne de nos héros. Cette trilogie est une réussite sur tous les plans !
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Livre lu en VO.



En Résumé : J’ai passé un moment de lecture plutôt divertissant avec ce livre, mais rien de non plus vraiment fantastique surtout par rapport aux échos que j’avais entendu. Les cent premières pages se révèlent plutôt laborieuses entre un présent nerveux et efficace et des flash-backs mous et aux aspects déjà-vu. Après l’ensemble devient plus fluide dévoilant une intrigue, lié à la vengeance, qui se révèle plutôt efficace même si classique. La grande force du récit est son univers qui se révèle plus sombre et complexe que ce que propose d’autres romans du même genre. Par contre le point faible c’est vraiment les personnages, autant j’ai apprécié Bartimaeus qui remplit parfaitement son rôle de démon trublion autant Nathaniel m’a paru égoïste, idiot et imbu de lui-même ce qui fait que je ne me suis jamais accroché à lui, ce qui est dommage. Concernant la plume de l’auteur elle se révèle simple et entrainante, remplissant parfaitement son rôle malgré parfois quelques longueurs ici ou là. Un premier tome au final juste sympathique, je lirai sûrement la suite, je ne sais par contre pas quand.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Lockwood & Co., tome 3 : Le garçon fantôme

Troisième tome de ma saga de fantasy coup de coeur de 2023. Cet opus ne déroge pas à la règle et est peut-être encore meilleur que les précédents. Les deux points forts de la série (qui se confirment dans ce volet) sont le worldbuilding d'une part et les personnages de l'autre.

Niveau univers, l'auteur approfondi encore "Le Problème". Les deux récits précédents nous permettaient de nous montrer comment la société avait évolué suite à ce phénomène (cf. mes critiques des tomes 1 et 2). Ici, les retombées sont de plus en plus graves. On commence par une enquête à Whitechapel dans une pension de famille pas très claire... Les pensionnaires ont en effet tendance à disparaitre ! La plume de l'auteur est remarquable pour la montée en puissance de l'horreur (bien que ne tombant jamais dans le gore ou autre, il s'agit d'un roman jeunesse à la base). En toile de fond, on apprend que Chelsea est victime d'une épidémie de fantômes et que le quartier est mis en quarantaine. Persona non grata, l'agence Lockwood est mise de côté (alors que toutes les autres agences londoniennes sont réquisitionnées). Pas grave ! On suivra notre équipe préférée pour une enquête surnaturelle chez une vieille bourgeoise (qui n'a d'autre choix que de faire appel à eux, étant les seuls disponibles). On tremble pour nos jeunes héros dans cette enquête passionnante. Je dis bien enquête car comme un roman policier, la résolution du problème passe par plusieurs étapes. Et là, je dois avouer que je n'avais pas vu venir la conclusion. Un vrai coup de maître. Après avoir résolu le problème de cette dame influente, cette dernière va alors user de ses relations pour les faire intégrer la task force de Chelsea... Et là nos protagonistes arrivent sur une véritable scène d'apocalypse ! Des murs ont été érigés autour de la zone, tout a été évacué, des morts... Lockwood & Co sauvera bien évidemment la situation, après une scène de poltergeist mémorable. Encore une fois, Jonathan Stroud fait vraiment preuve d'une grande maîtrise pour toutes ces scènes angoissantes. La tension dramatique est un outil que l'auteur exploite avec talent. Je le répète, je suis vraiment impressionné, d'autant plus qu'il s'agit d'un roman YA. Honnêtement, sur ce point, et prenant en compte le public cible du roman, on peut le comparer à un Lovecraft ou à un Stephen King.

Deuxième point fort, les personnages. le récit se fait toujours du point de vue de Lucy mais cela n'empêche pas l'approfondissement des autres personnages. Anthony Lockwood prend de l'épaisseur avec notamment les révélations sur sa sœur. Cela permet de mieux le comprendre tout en gardant une part de mystère. George est mis en valeur car bien souvent, ses recherches permettent de sauver l'équipe. Lucy travaillera d'ailleurs en binôme avec ce qui nous permettra d'en savoir plus sur sa méthodologie. On retrouvera, bien entendu, le crâne dans son bocal et ses réflexions désagréables (je dois dire que c'est l'un de mes "personnages" préférés :)

Sans oublier LA grande nouveauté : l'arrivée d'une nouvelle collègue, Holly. Tout ne se passera pas bien avec Lucy...

J'adore toujours autant cette série, et je dois prendre sur moi pour ne pas enchainer les tomes...

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