Dix jours après cette conversation, le soleil pointait à peine à l'horizon, salomon sortit de l'enclos où deux années durant il avait vivoté. La caravane était ce qui avait été annoncé, le cornac, qui présidait, là-haut, assis sur les épaules de l'animal, les deux hommes censés l'aider dans tout ce qui viendrait à être nécessaire, les autres devant assurer l'approvisionnement, le char à boeufs avec la cuve d'eau que les accidents du chemin faisaient sans cesse osciller d'un côté à l'autre, et un gigantesque chargement de ballots de fourrage varié, le peloton de cavalerie responsable de la sécurité du voyage et de l'arrivée de tous à bon port, et enfin, quelque chose auquel le roi n'avait pas pensé, un chariot pour l'intendance des forces armées tiré par deux mules.