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3.72/5 (sur 165 notes)

Nationalité : Uruguay
Né(e) à : Montevideo , le 01/07/1909
Mort(e) à : Madrid , le 30/05/1994
Biographie :

Juan Carlos Onetti est un romancier, nouvelliste et journaliste uruguayen.

Après avoir interrompu ses études dès le secondaire, Juan Carlos Onetti exerce plusieurs petits emplois.

En 1930, il se marie avec une homonyme María Amalis Onetti (trois ans plus tard, il épousera María-Julia Onetti, sœur de sa première femme).

Il commence à écrire dès le début des années trente des nouvelles ainsi qu'un roman "Tiempo de abrazar" qui ne sera publié qu'en 1974. Dans "Le Puits" (1939), premier roman qu'il publie, tous ses thèmes favoris : la solitude, la nuit, le rêve, la ville, le temps, la confusion, le dépit, l’insatisfaction, l’indifférence s'y trouvent déjà, subtilement entrelacés dans un monde complexe et déchirant.

En 1941, il publie "Terre de personne", puis, l'année suivante, il s'installe à Buenos Aires où il travaille comme journaliste pour l'agence Reuter jusqu'en 1954. Au cours de cette période, qui correspond au péronisme triomphant, il rédige plusieurs romans : "Une nuit de chien" (1943), inspiré par l’un des épisodes les plus tragiques de la guerre d'Espagne.

Il revient ensuite à Montevideo où il est nommé directeur des bibliothèques municipales.

Après avoir publié en 1973 "La muerta y la niña", Onetti est arrêté sous le prétexte de « pornographie » par le régime militaire uruguayen. Maintenu au secret de février à octobre 1974, il est relâché après une campagne de protestations internationales.

En 1975, il s'installe à Madrid et reçoit ainsi que sa quatrième épouse la nationalité espagnole. Il y publie en 1979 "Laissons parler le vent", récit brillant et audacieux à la frontière de l’abstraction dramatique. En 1980, il reçoit le Prix Cervantès.

Quand en 1985, la démocratie revient en Uruguay, le président élu, Julio María Sanguinetti, l'invite à la cérémonie d'installation du nouveau gouvernement; l'écrivain est reconnaissant pour l'invitation, mais décide de rester à Madrid.

En 1987, il publie "C'est alors que" , son premier roman après huit ans. Onetti a passé ses douze dernières années , enfermé dans son appartement sur l'Amérique Avenue , recevant les visites de ses lecteurs et des journalistes, sans quitter presque son lit. En 1993, il publie son dernier livre, le roman "Quand plus rien n'aura d'importance", dans lequel la ville de Santa María est ressuscitée pour la dernière fois.
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Source : www.librairie-compagnie.fr
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« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.) « […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.) « Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado) 0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique Contenu suggéré : Nicolas Gomez Davila : https://youtu.be/a¤££¤97Maarten Schellekens64¤££¤ Alejandra Pizarnik : https://youtu.be/Ykb0a1yV_-8 Horacio Quiroga : https://youtu.be/s__rzxA5SPo Julio Ramón Ribeyro : https://youtu.be/P3jpWcuJnlE Antonio Ramos Rosa : https://youtu.be/iM8Op_jfEkI Cecilia Meireles : https://youtu.be/a5ksKGgHJXQ Baldomero Fernandez Moreno : https://youtu.be/kq6UlpNtLjQ Pablo Neruda : https://youtu.be/gRbnWKjTEGA Juan Carlos Onetti : https://youtu.be/ICAIr620NRE INTRODUCTION À LA POÉSIE : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤91Julio Ramón Ribeyro94¤££¤ AUTEURS DU MONDE (K-O) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rlQry823Dg4KwOTjaFeZ3e LA TERRE-VEINE : https://youtu.be/2¤££¤102

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Ce qu'il restait de la nuit, la noirceur qui l'entourait, cherchaient à la convaincre de la nécessité d'une descente, d'une immersion lente et sans heurts. A bout de forces, elle se rebellait pourtant et parvenait à se revoir au milieu d'un bal de campagne, où seul le vin doré donnait de la joie, où personne n'était ivre, le cercle des danseurs tournoyait au rythme des chansons, se laissait porter par elles, ce cercle qui fut sien, où elle évoluait légère et vêtue d'une robe à fleurs, heureuse, ignorant rides et petites douleurs des articulations, la peau du visage si fraîche, si lisse, à laquelle l'heureuse fatigue donnait un teint de rose, un oeillet dans les cheveux, un oeillet dans la poitrine, un oeillet dans la bouche.
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Il était à la fois sujet et objet, il se regardait vivre, prêt à s'étonner, incapable de déterminer quels actes lui appartenaient en propre, et lesquels étaient empruntés ou réalisés par pur caprice.
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Malgré les années, les modes et la démographie, les habitants de la ville étaient toujours les mêmes. Timorés et vaniteux, obligés de juger pour se donner confiance, et jugeant toujours par envie ou par peur. Le plus clair à dire sur eux était qu'ils étaient dépourvus de joie et de spontanéité, qu'ils ne pouvaient être que des amis tièdes, des ivrognes agressifs, des femmes qui ne cherchaient que la sécurité et étaient interchangeables comme des jumelles, des hommes frustrés et solitaires. Je parle des Sanmariniens ; peut-être les voyageurs ont-ils aussi constaté que la fraternité humaine est, dans les circonstances défavorables, une vérité décevante et étonnante.
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Derrière chaque printemps se sont accumulés d'autres printemps, immatériels, dont le souvenir a déjà vieilli et qui ont déposé pour toujours leur goutte de douceur ou d'amertume dans la mémoire. Gouttes qui revivent et imprègnent subtilement le printemps qui vient de naître. Et non, on ne peut modifier le passé.
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Les pluies sont arrivées. (...) Je sais bien qu'on est toujours entouré de champs, de semailles et de récoltes, surtout de vignes, et que des milliers de personnes doivent se réjouir de cette eau bénie qui peut sauver ce qu'ils ont planté en se donnant de la peine, en attendant l'arrivée du pénible maquignonnage avec les acheteurs qui leur tomberont dessus depuis leurs villes pour les escroquer et leur faire de fausses promesses. Ils ne sont en effet rien d'autre. Derrière, il y a les entrepreneurs, les multinationales invisibles et sûres que les transactions se feront à leur avantage.
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Je la vis depuis les hauteurs gazonnées de la promenade ; la silhouette grandissait à l’autre bout de la jetée, à mesure qu’elle avançait vers la brume de l’eau, sa valise et son manteau d’hiver tantôt apparaissant, tantôt se confondant avec le fond.
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Je compris tout, clairement, comme si c’était une de ces choses qu’on apprend enfant, pour toujours, et que les mots ensuite n’arrivent pas à expliquer.
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Mais l'autocompassion et la nostalgie, que j’exagérais sans le vouloir, ne m'étaient d'aucun secours.
Mes années passées en France, en dépit des affres de la faim, du froid et de la pluie, avaient été une manière d'être au monde. Ici, à quelques kilomètres d'un village qui aspirait à être une ville, je me sentais comme une sorte de témoin de l'éclosion de la vie terrestre. Les insectes aux formes étranges et avides de sang, les hurlements d'animaux encore inconnus qui venaient de la forêt me confortaient dans l'idée que je n'habitais pas vraiment un monde réel.
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Exactement ça: un cactus, le mur du cimetière en pierres sèches, un mugissement répété sur le fond invisible de l'après-midi; et l'été encore indécis avec son soleil blanc et tâtonnant, le bourdonnement des mouches, l'odeur d'essence qui me venait de la voiture, indolente; l'été, la sueur comme de la rosée, la paresse.
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La luna continuaba creciendo. Ella, horadando la noche con sus pequeños senos resplandecientes y duros como el zinc, siguió marchando hasta hundirse en la luna desmesurada que la había esperado, segura, años, no muchos.
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