AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.86/5 (sur 79 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Brunswick, Maine , le 14/01/1942
Mort(e) à : Claremont, Californie , le 12/09/2010
Biographie :

Judith Merkle Riley était un écrivain et universitaire. Elle a écrit six romans historiques entre 1988 et 2007.

Elle a enseigné au Département de gouvernement au Claremont McKenna College, à Claremont, en Californie.

Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Judith Merkle Riley   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Une fois le royaume de Marie bradé, les cérémonies continuèrent et l'union eut lieu entre le garçon simplet au visage fade et la jeune fille rousse hautaine qu'il adulait. Ceux qui assistèrent à la signature du contrat de mariage dans la grande salle du Louvre, en présence du roi et de la reine, du légat du pape et d'un nombre considérable de dignitaires de l’Église, virent dans les deux adolescents une paire d'ardoises vierges sur lesquelles d'autres allaient inscrire leurs ambitions. Ils semblaient si délicieusement arrogants, si aisément dupés par la flatterie, l'amitié de commande et la malice cachée. Les loups déguisés en courtisans se léchaient les babines en pensant à l'avenir.
Commenter  J’apprécie          130
Il se déploya de toute sa taille et croisa les bras sur sa poitrine, sa tête atteignant bientôt le plafond du bureau. Anael était un esprit plutôt séduisant. Pour une raison connue seulement d'un dieu malicieux, il n'était pas seulement le gardien de l'Histoire passée et future, mais aussi celui de la planète Vénus, dans tous ses épicycles et influences. D'apparence, il arborait le physique d'une jeune homme nu, avec de longs cheveux indisciplinés. Il était complètement translucide, d'un bleu nuit très seyant, ponctué de petites particules étincelantes qui tournoyaient à l'intérieur de son corps lorsqu'il était contrarié, ce qui était présentement le cas. Une immense paire d'ailes, d'un noir corbeau veiné de bleu et de pourpre, l'enveloppait comme une cape. Ses yeux jaunes et mystérieux et, par certains côtés, terrifiants semblaient pénétrer jusqu'à la naissance et la fin du temps. Il affichait souvent un sourire aussi charmeur que sarcastique et possédait un sens de l'humour mâtiné d'une pointe de perversité, comme le cours de l'Histoire et de l'amour nous l'a montré.
Commenter  J’apprécie          100
- Maestro, commença Villasse, quand l'Italien eut déposé son fardeau sur la table et se fut tourné vers lui, je me suis laissé dire que vous me vendriez du vitriol.
Dans une pièce voisine, un bébé se mit à pleurer.
- Cela et une dizaine d'autres choses, si tel est votre bon plaisir. Dois-je comprendre que vous désirez vous venger d'une femme ?
- Comment le savez-vous ?
- Le plus simplement du monde : c'est toujours le vitriol qu'on emploie pour cette besogne. Le visage d'une femme, c'est tout ce qu'elle possède en propre, n'est-ce pas ? Prévoyez-vous de le lancer vous-même ? Si telle est votre intention, n'oubliez pas de vérifier la direction du vent avant d'agir, ensuite approchez-vous suffisamment et prenez garde à ne pas vous éclabousser. L'eau n'y ferait rien.
Commenter  J’apprécie          100
- Déclame les mots inscrits au-dessus de la serrure, regarde-moi en face, et je serai en mesure d'exaucer tes vœux les plus fous.
- Voilà une proposition bien ridicule ! La plupart des gens seraient horrifiés qu'on leur accordât ce qu'ils croient être la réalisation de leur vœu le plus cher.
- Exact ! s’enthousiasma la créature. Pourquoi es-tu le premier être humain dont je croise le chemin qui sait cela avant d'être tenté de profiter de mon pouvoir ?
- C'est très simple, rétorqua Tante Pauline. Plus que tout, je voulais être riche. Survint monsieur Tournet qui dépensait sans compter, où qu'il fût. Ce n'est pas ce qu'on désire qui pose problème quand on l'obtint, c'est tout ce qui va avec.
- Excellent ! Presque aussi bien que si je l'avais expliqué moi-même.
Commenter  J’apprécie          90
La rose n'est jamais aussi belle que juste avant la première flétrissure, c'est bien connu.
Commenter  J’apprécie          100
Les odeurs somptueux du dîner qui se préparait me rendaient folle, car nous avions commencé à jeûner en prévision de la communion de la messe minuit. Il faut savoir, en effet, qu'en ces temps de corruption, où les libertins ne se confessaient qu'au seuil de la mort, et les soldats et les libres penseurs presque jamais, les sorcières de Paris ne manquaient jamais la messe. Seuls le roi et sa cour les égalaient dans leur stricte observance. Celles-ci comme ceux-là ne connaissaient pourtant rien aux Saintes Ecritures et croyaient plus au diable qu'en Dieu. Mais dans la mesure où sans Dieu il n'y a pas de diable, les sorcières rendaient hommage à celui qui était en haut pour mieux adorer celui qui était en bas.
Commenter  J’apprécie          40
On m'a souvent demandé à quoi ressemblait un dîner de sorcières. Est-ce qu'elles se nourrissent de chair humaine? Est-ce qu'elles arrivent à califourchon sur des balais? Ce ne sont là que des préjugés de la part de ceux qui ne savent pas.
Commenter  J’apprécie          50
Le visage de Diane de Poitiers, sillonné de ridules, ses yeux soulignés de cernes n'offraient aucune surprise aux deux espionnes. Mais à la première vision du corps de cette femme déjà âgée, elles réprimèrent une exclamation étonnée. Il était blanc, souple, ferme comme celui d'une jeune fille qui aurait été affublée de la tête d'une vieille femme. Pour s'être astreinte à une discipline de fer, la maîtresse stérile avait conservé cette pâle imitation d'un physique frais, tandis que la reine, corsetée sous ses robes ornées de pierres précieuses, ne pouvait dissimuler les difformités de son être ravagé par les grossesses répétées.
Commenter  J’apprécie          40
Une belle silhouette ou un joli profil, chez un homme ou une femme, étaient un avantage, mais un petit avantage ; la rumeur d'un héritage ou la réputation d'avoir de la chance au jeu étaient préférables. Mais rien ne valait un quelconque lien avec le roi, aussi ténu soit-il. Dans cette perpétuelle lutte pour être vu, pour être le sujet de commérages pendant au moins cinq minutes, il n'y avait pas meilleur atout que d'être une femme de cent cinquante ans qui savait lire l'avenir dans l'eau et pouvait accepter de se séparer d'un pot de sa crème de jouvence.
Commenter  J’apprécie          30
Pourquoi les gens persistent-ils à pactiser avec le diable? si Dieu n'existe pas, alors le diable n'existe pas non plus, et tout n'est que perte de temps et sottises. Mais si Dieu existe, pourquoi un être sensé voudrait-il avoir affaire à un être de second ordre tel que le diable? Cela va non seulement à l'encontre de la logique, mais c'est de mauvais goût.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Judith Merkle Riley (148)Voir plus

¤¤

{* *} .._..