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Citations de Jules Verne (2105)


– Il est fâcheux, dit Briant, que la brise n’ait pas tenu toute la journée !...
– Ce serait bien plus fâcheux, monsieur Briant, répondit Moko, si elle était devenue contraire !
– Tu es philosophe, Moko !
– Je ne sais pas ce que vous entendez par ce mot-là, répondit le mousse. Pour moi, quoi qu’il arrive, j’ai l’habitude de ne jamais me dépiter !
– Eh bien, c’est précisément de la philosophie !
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-Pendant un temps assez long, Barbicane et ses compagnons, muets et pensifs regardèrent ce monde, qu 'ils n 'avaient vu que de loin, comme Moise la terre de Chanaan, et dont ils s' éloignaient sans retour .
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Le Delphin filait rapidement ; il répondait aux espérances des constructeurs et du capitaine, et bientôt il eut dépassé la limite des eaux britanniques. Du reste, pas un navire en vue ; la grande route de l'Océan était libre. D'ailleurs, nul bâtiment de la marine fédérale n'avait le droit de l'attaquer sous pavillon anglais. Le suivre, bien ; l'empêcher de forcer la ligne des blocus, rien de mieux. Aussi James Playfair avait-il tout sacrifié à la vitesse de son navire, précisément pour n'être pas suivi.
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La vie à bord était très régulière, très simple et – ce qui est acceptable en mer – d'une monotonie non dépourvue de charme. La navigation, c'est le repos dans le mouvement, le bercement dans le rêve, et je ne me plaignais pas de mon isolement.

[Jules VERNE, "Le Sphinx des glaces", 1897, chapitre IV : "Des îles Kerguelen à l'île du Prince-Edouard" – édition illustrée Le Livre de Poche, page 52]
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Je ne crois donc pas trop m'avancer en disant qu'on établira prochainement des trains de projectiles, dans lesquels se fera commodément le voyage de la Terre à la Lune.

NDL : Jules Verne écrit ce livre en 1865 : le concept "d'avion" n'existe pas encore.
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-- Mais alors comment faire ? demanda le général.
-- C'est très simple ; il faut réduire cette énorme quantité de poudre, tout en lui conservant cette puissance mécanique.
-- Bon ! mais par quel moyen ?
-- Je vais vous le dire, répondit simplement Barbicane.
Ses interlocuteurs le dévorèrent des yeux.
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- Monsieur, qu’est-ce que c’est qu’une perle ?
- Mon brave Ned, répondis-je, pour le poète, la perle est une larme de la mer ; pour les Orientaux, c’est une goutte de rosée solidifiée ; pour les dames, c’est un bijou de forme oblongue, d’un éclat hyalin, d’une matière nacrée, qu’elles portent au doigt, au cou ou à l’oreille ; pour le chimiste, c’est un mélange de phosphate et de carbonate de chaux avec un peu de gélatine, et enfin, pour le naturaliste, c’est une simple sécrétion maladive de l’organe qui produit la nacre chez certains bivalves.
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« Si nous sauvions cette femme ? dit-il.
— Sauver cette femme, monsieur Fogg !... s'écria le brigadier général.
— J'ai encore douze heures d'avance. Je puis les consacrer à cela.
— Tiens ! Mais vous êtes un homme de cœur ! dit Sir Francis Cromarty.
— Quelquefois, répondit simplement Phileas Fogg. Quand j'ai le temps. »
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Un syndicat... De notre temps, ce mot répond à tout. On se syndique, comme on respire, comme on boit, comme on mange, comme on dort.
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Le lac Baïkal est situé à dix-sept cents pieds au-dessus du niveau de la mer. Sa longueur est environ de neuf cents verstes, sa largeur de cent. Sa profondeur n’est pas connue. Mme de Bourboulon rapporte, au dire des mariniers, qu’il veut être appelé "madame la mer". Si on l’appelle "monsieur le lac", il entre aussitôt en fureur. Cependant, suivant la légende, jamais un Russe ne s’y est noyé.
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– Retiens bien ceci, reprit le professeur : aux approches
d’une éruption, ces fumerolles redoublent d’activité pour
disparaître complètement pendant la durée du phénomène, car
les fluides élastiques, n’ayant plus la tension nécessaire,
prennent le chemin des cratères au lieu de s’échapper à travers
les fissures du globe. Si donc ces vapeurs se maintiennent dans
leur état habituel, si leur énergie ne s’accroît pas, si tu ajoutes à
cette observation que le vent, la pluie ne sont pas remplacés par
un air lourd et calme, tu peux affirmer qu’il n’y aura pas
d’éruption prochaine.
– Mais…
– Assez. Quand la science a prononcé, il n’y a plus qu’à se
taire ».

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Le lac Baïkal est situé à dix-sept cents pieds au-dessus du niveau de la mer. Sa longueur est environ de neuf cents verstes, sa largeur de cent. Sa profondeur n’est pas connue. Mme de Bourboulon rapporte, au dire des mariniers, qu’il veut être appelé « madame la mer ». Si on l’appelle « monsieur le lac », il entre aussitôt en fureur. Cependant, suivant la légende, jamais un Russe ne s’y est noyé.
Cet immense bassin d’eau douce, alimenté par plus de trois cents rivières, est encadré dans un magnifique circuit de montagnes volcaniques. Il n’a d’autre déversoir que l’Angara, qui, après avoir passé à Irkoutsk, va se jeter dans l’Yeniseï, un peu en amont de la ville d’Yeniseïsk. Quant aux monts qui lui font ceinture, ils forment une branche des Toungouzes et dérivent du vaste système orographique des Altaï.
Déjà, à cette époque, les froids s’étaient faits sentir. Ainsi qu’il arrive sur ce territoire, soumis à des conditions climatériques particulières, l’automne paraissait devoir s’absorber dans un précoce hiver. On était aux premiers jours d’octobre. Le soleil quittait maintenant l’horizon à cinq heures du soir, et les longues nuits laissaient tomber la température au zéro des thermomètres. Les premières neiges, qui devaient persister jusqu’à l’été, blanchissaient déjà les cimes voisines du Baïkal. Pendant l’hiver sibérien, cette mer intérieure, glacée sur une épaisseur de plusieurs pieds, est sillonnée par les traîneaux des courriers et des caravanes.
Que ce soit parce qu’on manque aux bienséances en l’appelant « monsieur le lac » ou pour toute autre raison plus météorologique, le Baïkal est sujet à des tempêtes violentes. Ses lames, courtes comme celles de toutes les Méditerranées, sont très redoutées des radeaux, des prames, des steam-boats, qui le sillonnent pendant l’été.
C’était à la pointe sud-ouest du lac que Michel Strogoff venait d’arriver, portant Nadia, dont toute la vie, pour ainsi dire, se concentrait dans les yeux. Que pouvaient-ils attendre tous deux dans cette partie sauvage de la province, si ce n’est d’y mourir d’épuisement et de dénuement ? Et, cependant, que restait-il à faire de ce long parcours de six mille verstes pour que le courrier du czar eût atteint son but ? Rien que soixante verstes sur le littoral du lac jusqu’à l’embouchure de l’Angara, et quatre-vingts verstes de l’embouchure de l’Angara jusqu’à Irkoutsk : en tout, cent quarante verstes, soit trois jours de voyage pour un homme valide, vigoureux, même à pied.
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Les frères Johausen ne désespéraient pas, cependant, de combattre avec avantage, tout au moins, le rival qui leur était opposé. Cette popularité naissante de Dimitri Nicolef, ils espéraient l'écraser dans l’œuf.
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Alors, cette fantaisie devint une idée fixe, qui ne laissa plus place à aucune autre. Cela tournait à l'était d'obsession. On en rêvait nuit et jour, à faire craindre quelque nouveau genre de monomanie, - à une époque où il n'y a plus à les compter. Sous cette contention d'esprit, les couleurs se transformaient en une couleur unique : le ciel bleu était vert, les routes étaient vertes, les grèves étaient vertes, les roches étaient vertes, l'eau et le vin étaient verts comme de l'absinthe. Les frères Melvill s'imaginaient être vêtus de vert et se prenaient pour deux grands perroquets, qui prenaient du tabac dans une tabatière verte ! En un mot, c'était la folie du vert ! Tous étaient frappés d'une sorte de daltonisme, et les professeurs d'oculistique auraient eu là de quoi publier d'intéressants mémoires dans leurs revues d'ophtalmologie. Cela ne pouvait durer plus longtemps.
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On monta pendant toute la nuit ; on se hissait à force de poignets sur des plateaux presque inaccessibles ; on sautait des crevasses larges et profondes ; les bras ajoutés aux bras remplaçaient les cordes, et les épaules servaient d’échelons ; ces hommes intrépides ressemblaient à une troupe de clowns livrés à toute les folie des jeux icariens. Ce fut alors que la vigueur de Mulrady et l'adresse de Wilson eurent mille occasions de s'exercer. Ces deux braves Écossais se multiplièrent ; maintes fois, sans leur dévouement et leur courage, la petite troupe n'aurait pu passer. Glenarvan ne perdait de vue le jeune Robert, que son âge et sa vivacité portaient imprudences. Paganel, lui, s'avançait avec une furie toute française. Quant au major, il ne se remuait qu'autant qu'il le fallait, pas plus, pas moins, et il s'élevait par un mouvement insensible. S'apercevait-il qu'il montait depuis plusieurs heures ? Cela n'est pas certain. Peut-être s'imaginait-il descendre.
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À cette époque, le château de Dundonald, refuge de tous les lutins errants de la contrée, était voué au plus complet abandon. On allait peu le visiter sur le haut du rocher qu'il occupait au-dessus de la mer, à deux milles de la ville. Peut-être quelques étrangers avaient-ils encore l'idée d'interroger ces vieux restes historiques, mais alors ils s'y rendaient seuls. Les habitants d'Irvine ne les y eussent point conduits, à quelque prix que ce fût. En effet, quelques histoires couraient sur le compte de certaines "Dames de feu" qui hantaient le vieux château.
Les plus superstitieux affirmaient avoir vu, de leurs yeux vu, ces fantastiques créatures. Naturellement, Jack Ryan était de ces derniers.
La vérité est que, de temps à autre, de longues flammes apparaissaient, tantôt sur un pan de mur à demi éboulé, tantôt au sommet de la tour qui domine l'ensemble des ruines de Dundonald-Castle.
Ces flammes avaient-elles forme humaine, comme on l'assurait ? Méritaient-elles le nom de "Dames de feu" que leur avaient donné les Écossais du littoral ? Ce n'était évidemment là qu'une illusion de cerveaux portés à la crédulité, et la science eût expliqué physiquement ce phénomène.
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Et, à l’appui de sa parole, James Starr montrait aux mineurs un bloc de charbon qui avait été gardé au fond d’une benne.
« Ce morceau de houille, mes amis, reprit James Starr, c’est comme le dernier globule du sang qui circulait à travers les veines de la houillère ! Nous le conserverons, comme nous avons conservé le premier fragment de charbon extrait, il y a cent cinquante ans, des gisements d’Aberfoyle. Entre ces deux morceaux, bien des générations de travailleurs se sont succédé dans nos fosses ! Maintenant, c’est fini ! Les dernières paroles que vous adresse votre ingénieur sont des paroles d’adieu. Vous avez vécu de la mine, qui s’est vidée sous votre main. Le travail a été dur, mais non sans profit pour vous. Notre grande famille va se disperser, et il n’est pas probable que l’avenir en réunisse jamais les membres épars. Mais n’oubliez pas que nous avons longtemps vécu ensemble, et que, chez les mineurs d’Aberfoyle, c’est un devoir de s’entraider. Vos anciens chefs ne l’oublieront pas, non plus. Quand on a travaillé ensemble, on ne saurait être des étrangers les uns pour les autres. Nous veillerons sur vous, et, partout où vous irez en honnêtes gens, nos recommandations vous suivront. Adieu donc, mes amis, et que le Ciel vous assiste ! »
(les Indes Noires)
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Rien ne saurait étonner un Américain. On a souvent répété que le mot «impossible » n’était pas français ; on s’est évidemment trompé de dictionnaire. En Amérique, tout est facile, tout est simple, et quant aux difficultés mécaniques, elles sont mortes avant d’être nées. Entre le projet Barbicane et sa réalisation, pas un véritable Yankee ne se fût permis d’entrevoir l’apparence d’une difficulté. Chose dite, chose faite. (p23)

(De la Terre à la Lune)
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...on est sans pouvoir contre la terreur.
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Voici la conclusion d'un récit auquel refuseront d'ajouter foi les gens les plus habitués à ne s'étonner de rien. Mais je suis cuirassé d'avance contre l'incrédulité humaine.
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