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Critiques de Julia Kristeva (84)
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Thérèse mon amour : Sainte Thérèse d'Avila

Lors d'une visite à un Emmaüs du Tarn-et-Garonne (Lavilledieu du Temple pour être plus précise), je n'ai pu m'empêcher d'acheter ce gros livre "Thérèse mon amour : Sainte Thérèse d'Avila". 700 pages.

Bien sûr ce fut une sottise.

(Je m'en doutais...)

Au fur et à mesure que passent les années, j'ai de moins en moins de temps à consacrer à ce type d'ouvrage.

Je l'abandonne tout net à la page 104 après en avoir parcouru des extraits de loin en loin.

Certes Madame Kristeva est quelqu'un de brillant, et elle fait en sorte qu'on s'en rende compte : grande voltige avec pléthore de noms à travers les spiritualités et les philosophies, on en a le vertige. Dense tissu d'érudition qui embrasse si large qu'on ne peut qu'avoir le soupçon qu'il y a trop de raccourcis, d'amalgames (comme on dit aujourd'hui) et sans doute au final pas mal d'inexactitudes : ça virevolte, ça étincelle de partout, c'est assené avec un didactisme un peu "bas-bleu" (je détourne le sens de ce mot misogyne pour l'adapter à l'excès d'aparté à visée pédagogique dans un roman : pourquoi ne pas avoir choisi l'essai ?).



Après cette administration de la maëstria de l'auteure, on est entraîné dans le quotidien de sa narratrice, dans ses amourettes avec son éditeur (c'est bien commode quand on a un livre en gestation) et ses considérations pleines d'empathie pour ses patients (car elle est psychologue).



Puis on passe à Thérèse, que notre héroïne est justement en train de lire, les vapeurs de la Sainte mettant de la magie dans sa vie : ah ! que ça scintille là aussi ! Un souffle un brin hystérique (en matière de mysticisme, ça ne peut pas faire de mal ) emporte l'auteure, qui, même si elle se déclare agnostique, montre qu'elle n'est pas obtuse : on a une exquise sensibilité, on sait vibrer comme la corde d'un violon.



Très bien.



Pour finir, la psychanalyse... ah Lacan... Tout ce jargon est horriblement daté, on a envie de dire à Madame Kristeva que les patients ne sont pas là pour jouer aux devinettes, qu'ils sont souffrants et que la souffrance c'est sérieux (Je ne doute d'ailleurs pas que dans la vraie vie elle ne fasse son possible avec dévouement : je parle ici du livre).



Je ne sais ce que deviendra la psychanalyse dans les prochaines années, Kristeva elle-même admet qu'elle est en perte de vitesse et remplacée de plus en plus par les thérapies comportementales - hum décidément, je ne crois en rien, ni en la psychanalyse, ni en ces trucs à la mode : EDMR, fausse hypnose et tutti quanti -



En quoi crois-je ? Croâ croâ…



Que me pardonnent ici ceux qui ne partagent pas mon avis sur ces thérapies : erreur pour les uns, vérité pour les autres.



En acquérant ce livre de Julia Kristeva, je cherchai le bâton pour me faire battre : je me tournerai désormais vers des ouvrages peut-être plus austères, moins attractifs, mais plus sérieux.



Pour terminer, on ne peut nier un vrai talent d'écriture. Dommage de le noyer dans l'histrionisme.

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Un été avec Proust

« Nous sommes tous obligés pour rendre la réalité supportable d’entretenir en nous quelques petites folies ».



En lisant cet essai, je me suis sentie totalement hors du temps, immergée dans une autre époque où le raffinement avait encore toute sa place.



Ce que j’ai adoré par-dessus tout dans « Un été avec Proust », c’est cette connexion intime avec quelque chose perdu puis retrouvé avec tendresse et intensité. Qui pourrait oublier la madeleine proustienne ? Ce moment exquis où Marcel Proust décrit si parfaitement les réminiscences que provoquent en lui le simple fait de tremper sa madeleine dans son thé ; il nous fait découvrir alors sa vision de la mémoire involontaire. Ca laisse à réfléchir… Ca donne envie de sortir, de regarder, de vibrer, de fermer les yeux et de se souvenir… Essayez donc.



Un été avec Proust est comme une promenade enchantée au cœur du monde proustien : ses lieux fétiches y sont visités; on y découvre aussi ses personnages torturés par leur passion amoureuse ou ceux sublimés par leur amour inconditionnel; on y explore divers thèmes profonds comme celui du sommeil et du rêve.



Proust était non seulement un grand mélomane mais également un explorateur infatigable de la Beauté ; il semblait se nourrir uniquement des joies extatiques procurées par son art.

Il chercha pendant près d’une décennie à figer le temps grâce à l’écriture méticuleuse de La Recherche du Temps Perdu – véritable odyssée littéraire oscillant entre nostalgie poignante, mélancolie douce-amère, désir ardent, attente fébrile et illusion trompeuse.



Cet essai porte merveilleusement bien son titre car en parcourant ses pages on passe véritablement Un ÉtÉ Avec PROUST .
Lien : https://coccinelledeslivres.be
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Les samouraïs

Julia Kristeva, intellectuelle française, écrit un roman (récit ?) autobiographique de 1965 à 1990. Dans le livre Philippe Sollers apparaît sous le pseudonyme de Hervé de Sinteuil. Julia Kristeva sous celui d'Olga Morena. Roland Barthes c'est Armand Brehal...

Alors qu'en penser ? La forme tout d'abord. Plus de 400 pages pour au final très peu de récit, une trop longue succession de réflexions et de considérations intellectuelles inintelligibles. On a du mal à suivre, on se sent ballotté au fil des pages. Combien de fois me suis-je endormi sur le canapé ! Pour le fond : il est incroyable de constater ce qu'est en définitive la vie de ces intellectuels parisiens de cette époque. Au fond ce sont des pauvres types et des pauvres filles. Quelle déception ! Comme mon père aimait bien le dire : « la France a choisi l'emblème du coq car c'est le seul animal capable de crier « cocorico » les deux pattes dans le fumier. » On y est, ces fanfarons sont toujours prêt à débiter des galimatias tout en ayant une vie médiocre, faite de clichés. Leur amour des restaux, foie gras, bon vin, champagne, leur amour des châteaux, belles baraques au bord de mer, vie parisienne... ça fini par donner la nausée. Et il ne faut pas oublier que dans tout ça on doit supporter leurs discours moralisateurs et toujours « près du peuple ». Ah ! Et puis comme le fait remarquer une critique sur Babelio, on a aussi droit aux descriptions sexuelles. Mai 68 et « libération de la femme » oblige. Je vous laisse lire et libre de juger. En ce qui me concerne, j'ai été surpris de l'importance accordée aux fellations. Que ce soit avec son mari Sinteuil ou son amant Edward Galloway. Ce dernier décrit comme un étalon « bien constitué » et infatigable on imagine les assauts qu'à dû subir la frêle autrice. Elle se décrit elle même comme un petit écureuil aux yeux bridés. Julia Kristeva, psychanalyste de surcroît, aurait sans doute un travaille d'analyse à faire à ce sujet. Mais peut-être est-ce de l'humour ? à prendre au second degré, voire plus...

Le chapitre le plus intéressant est incontestablement celui du voyage en Chine. Il aurait pu faire l'objet d'un livre entier. Quelle que chose qui m'a troublé : je ne vois pas bien le rapport entre Mao et le Tao, elle y revient régulièrement, et certaines descriptions tombent tout à fait à plat. On sent bien que ces pauvres voyageurs sont assez passifs et ont du mal à se rendre compte de ce qui leur est donné à voir. J'aurais cru tout d'abord qu'ils auraient mieux préparé leur voyage, se seraient mieux renseigné. Pour un Jean Michel Jarre allant faire ses concerts en Chine, par exemple, on comprendrait, mais pour des gens censés représenter l'élite française ! Et puis Julia qui soit disant connaît les sinogrammes, nous en reproduit quelques uns de sa main, or ceux-ci sont représentatifs d'un gribouillage de débutant ! Tout ceci est troublant.

Cela dit, après toute cette critique qui peut paraître négative, je conseille néanmoins la lecture de ce livre. A mon avis, un très bon aperçu du milieu des intellectuels français de la période fin 60, début 70. Vous en aurez autant que le poids du livre le suggère.
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Un été avec Proust

Cet été avec Proust, paru en 2014, permet à des experts de l'auteur de partager leurs regards sur "la recherche" ; accessible aux néophytes il intéressera aussi les lecteurs rompus à cette oeuvre monumentale en ouvrant de nouvelles perspectives. J'ai notamment apprécié le chapitre sur Proust et les philosophes.



L'autre intérêt c'est qu'il se réfère à l'édition publiée dans la collection Quarto qui est celle que je préfère.



Centré sur l'oeuvre et non sur l'auteur, ce petit livre gagnerait à adopter comme titre "un été à la recherche du temps perdu" car ce n'est pas une biographie de Marcel Proust.
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Un été avec Proust



L'été avec Proust est l'occasion d'explorer les 7 tomes de "À la recherche du temps perdu" à travers ses lignes fondatrices ses plus belles pages.

"Ce petit livre synthétise donc une série de thèmes présents d'un ouvrage dense et inévitablement hétéroclite. Il s'avère donc utile, comme son usage ludique."( Alexandre Katenidis)

"Ce livre est bien écrit, fluide et très instructif. Les extraits de son œuvre à chaque fin de chapitre, sont plaisants à lire et permettent de découvrir le style d'écriture de l'auteur. Le collectif fait une analyse de "la recherche", de façon non critique, en expliquant le rapport de l'écriture et la vie de Proust."

Une réussite. Pour se replonger dans les thématiques proustiennes (le temps, l'amour, la philosophie, les arts…). Ou pour découvrir de superbes pages qui donnent envie de se lancer dans cette lecture cathédrale.
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Dostoïevski

Je soupçonne que ce livre n'est vraiment intéressant que pour ceux qui connaissent déjà l'œuvre de Julia Kristeva. Car ls pensée est un monde à part, qui n'est pas accessible à tous. J'ai lu presque tous les travaux de Fiodor Dostoïevski il y a longtemps, alors j'ai pensé que ce petit livre me rapprocherait à la fois de l'éminent écrivain russe et de Kristeva elle-même. Malheureusement, cela ne s'est pas passé comme ça. Je n'ai aucun doute sur l'expertise de Kristeva : elle a clairement lu Dostoïevski à fond et dans ce livre, elle passe en revue la quasi-totalité de son œuvre. Cela nécessite donc que vous soyez également à l'aise là-dedans. Mais l'analyse de Kristeva sur l'empire Dostoïevski est tellement liée à sa propre œuvre qu'elle a tendance à sauter d'un morceau à l'autre, rendant la lecture lourde. Ce qui me reste, c'est que l'œuvre de Dostoïevski est si riche et prophétique qu'elle appartient au summum absolu de la littérature existentielle. Je n'avais pas besoin de Kristeva pour ça.
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Le Génie féminin, tome 3 : Colette

Après avoir écouté en podcast sur France-culture la quatrième émission consacrées à Colette intitulée "la jouissance féminine" avec pour invitée Julia Kristeva, j'ai eu très envie de me référer au tome III de son ouvrage "Le génie féminin", dont les deux autres volets sont consacrés à Hannah Arendt et à Mélanie Klein.



Julia Kristeva a rendu à Colette un hommage admiratif qui n'exclut pas la lucidité. Elle interroge avec coeur et intelligence le lien indivisible qui unit la vie et l' oeuvre de l'écrivaine, chacune indispensable à l'autre, chacune à la fois miroir et aboutissement de l'autre, pour atteindre "la chair du monde" en un mouvement de recherche ininterrompu.



Si la littérature proprement dite n'est pas mise de côté, loin s'en faut, notamment la déférence de Colette envers Balzac et ses liens avec Proust, il n'empêche que je me suis parfois lassée des développements psychanalytiques de Julia Kristeva : convaincants souvent, mais obscurs quelquefois, voire à mes yeux de non professionnelle "tirés par les cheveux" : j'ai fini par me demander si l'oeuvre ne se suffisait pas en elle-même et s'il n'était pas un peu vain de tant se pencher sur le creuset alchimique et les secrets de fabrication. Bien sûr, dans le cas de Colette, la sublimation des pulsions par l'écriture tient une place toute particulière, et on peut être éclairée par quelques coïncidences : notamment celle de l'antériorité de "Chéri", où l'héroïne mûre prend un jeune amant de trente ans de moins qu'elle, par rapport à la relation réelle de l'auteure avec le très jeune fils de son mari.

De même la création du personnage de Sido, véritable matrice de toute l'oeuvre littéraire, à la fois mère de l'auteure et l'auteure elle-même est capitale : on y voit un exemple de maternité inversée, Colette une fois devenue mère dans la vraie vie, ayant aussi mis (remis) au monde sa propre mère, transfiguration de la véritable Sido en formidable source de jaillissement de son art.

D'autres mises en abyme psychologiques m'ont paru moins utiles, et les grilles d'interprétation relevant d'une spécialité clinique peuvent constituer une forme d'épistémologie de l'art littéraire mais n'en relèvent pas.



L'ensemble est cependant enrichissant et présenté avec érudition et toute la fraîcheur de l'enthousiasme.

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Les jardins de Babylone, tome 1 : Vertiges ..

Ouvrage très dense à l'image de ces deux citations finales, en parallèle.

" Je suis mise en pièces par le souvenir.(...) J'ai souvent eu le sentiment que la corde allait se rompre et que je ne serais plus capable de gouverner mes pensées".

Journal de Mary Shelley.

" En moi gronde une ville

Grouille la foule dessaoulée

Ses envies au hachoir

À moi s'agrippent des grappes de tyran

Des archanges aux blanches canines

(...) je voudrais t'aimer comme un seul homme

(...) avoir l'amour en bandoulière."

A.Bashung

Ici se tissent des réflexions sur l'amour oui mais au delà, le vertige de l'amour, à travers des oeuvres variées, théâtre, littérature, cinéma, musique, peinture, sculpture. Un fil passe de l'un à l'autre, il nous embarque dans un questionnement très riche.

Un patchwork, Roméo et Juliette, l'amour/haine, qui a-t-il dans un nom ?le chaos, le plein/ le vide, Mary Shelley, l'amour passion, la haine, Camille Claudel, la souffrance. le fil noue chaques réflexions ouvre d'autres possibilités avec une multitude de références en ricochet.

Colette et Proust, la mère, l'enfant, l'enfance, le temps et l'espace. Une autre vision d'oeuvres magistrales.

La Lolita de Vladimir Nabokov, de la nymphe à la nymphette, la sexualité et le complexe d'Oedipe. Les intervenants sèment, certains plus que d'autres, des réflexions psychanalytiques, pas toujours maîtrisées pour un lecteur non initié, mais avec beaucoup de références pour approfondir.

le point final avec les mots d'Alain Bashung qui clôture ce " Vertige de l'amour" avec force.

Merci beaucoup Masse critique pour cette riche découverte, ces " jardins de Babylone" sont vraiment une collection à suivre.

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Notre Colette

Ce fascicule de 112 pages contient les interventions effectuées à l'occasion du colloque "Notre Colette" qui s'est déroulé les 25 et 26 avril 2003 sous la présidence de Julia Kristeva dans le cadre des activités du Centre Roland-Barthes pour le 130 ème anniversaire de l'auteure.



Y ont participé d'éminents spécialistes de Colette, notamment Claude Pichois et Alain Brunet, auteurs de la célèbre biographie tout simplement intitulée "Colette".



A travers les divers genres abordés par Colette, ses romans, nouvelles, essais et chroniques journalistiques, se dessine une façon particulière d'être au monde à la fois dans l'instantanéité et la mémoire, avec comme origine et référence constante une relation à la mère idéalisée, source de sa puissance créative.



Peu importe pour elle le scénario, l'histoire qui est racontée : l'essentiel tient à son immersion sensitive dans le quotidien, qu'il soit végétal, animal, ou humain. Son écriture vise à restituer la pureté des impressions premières, loin des apparences faciles, des jugements ordinaires, des habitudes de voir et de penser. Sans pour autant jamais verser dans la politique ou la philosophie



Colette, c'est l'acuité et la poésie, un style riche et sensuel, imagé, odorant, imprévisible.



Colette, c'est l'attention : "Regarde...", lui disait Sido.



Ce court essai permet de faire le point sur les impressions de lecture lorsqu'on a commencé à aborder l'oeuvre.



Il est pour cela extrêmement utile, enrichissant et agréable. Il traite de sujets très variés tels que son rapport au monstrueux, à l'image photographique, à la morale (non conventionnelle), à la "chair du monde".



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Les jardins de Babylone, tome 1 : Vertiges ..

Avant tout, je remercie Babelio et les éditions l'esprit du temps pour l'envoi de ce livre.

Je dois avouer que j'étais embêtée pour en faire une critique après l'avoir terminé. Je n'ai pas de connaissances particulières en psychologie/psychanalyse et je ne connaissais pas la moitié des oeuvres présentées.

Cette lecture a pourtant été très intéressante. J'ai appris beaucoup de choses et découvert des oeuvres sous des angles auxquels je n'aurais pas forcément pensés. L'analyse de Roméo et Juliette, étant l'oeuvre que je connaissais le mieux, a été assez éclairante en ce qui concerne les thèmes mentionnés. Les apports sur la vie et l'histoire de Mary Shelley en lien avec son écriture de Frankenstein étaient presque fascinants.



Même si certaines parties me semblaient avoir été cherchées un peu trop loin, c'est une lecture que j'aurais envie de recommander.
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Les jardins de Babylone, tome 1 : Vertiges ..

Merci à Masse Critique et aux Éditions L'Esprit du Temps pour l'envoi !

J'étais très curieuse de lire les Vertiges de l'amour même si je n'avais aucune connaissance sur la psychanalyse.

Ces essais ne sont pas tous facile d'accès: j'ai été plusieurs fois perdue et la lecture de l'analyse de Lolita qui a été très fastidieuse. Je n'ai pas toujours réussi à comprendre quel était le fil conducteur d'ailleurs. Je n'ai pas vrailent compris ce qu'était une nympette par exemple.

A l'inverse, je me suis délectée à la lecture de l'analyse de Roméo et Juliette. Grâce a ces textes, j'ai pu aussi découvrir une partie de la vie de Mary Shelley, Colette ou encore Camille Claudel. Même si je n'ai pas pu comprendre l'intégralité des textes, le plus important selon moi est d'avoir pu découvrir ou re-découvrir avec plaisir des oeuvres et des artistes talentueux !

J'ai maintenant envie d'ecouter tous les albums d'Alain Bashung, voir les sculptures de Camille Claudel, visionner Vertigo d'Hitchcok ou encore lire Frankenshtein de Mary Shelley.



Finalement, j'aurai du mal à résumer rout ces textes en quelques lignes, tant il est difficile de résumer l'Amour dans chaque oeuvre.
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Grandir c'est croire

Quel est ce besoin de croire (à l'adolescence) « inhérent à la construction de la subjectivité » ? C'est un peu la réponse à cette question que le dialogue entre une pédopsychiatre, Marie-Rose Moro, et une psychanalyste, Julia Kristeva tente d'éclairer.



Pour comprendre le phénomène adolescent, pour comprendre toute sa complexité, tout ce qu'il produit d' « idéalité », de « radicalité », de « destructivité », et de « créativité », il faut d'abord tenir compte de la société dans laquelle évoluent les adolescents. Pour la psychanalyste, Julia Kristeva, « force est de reconnaître que ce besoin anthropologique universel n'intéresse guère notre société techniciste et gestionnaire qui prétend attribuer à chacun un rôle social dans la production économique et dans la reproduction en éjectant au « bord de la route » ceux qui ne s'adaptent pas, ne « matchent » plus. »

De l'autre côté, Marie Rose Moro précise que la condition adolescente ne peut pas être intelligible si nous ne tenons pas compte du "fait que notre société [est] laïque, rationnelle, matérialiste, (…) » Cela, bien entendu, « ne peut pas empêcher le besoin de croire des adolescents, mais elle peut l'exacerber. Dans la mesure où notre société - c'est bien plus fort en France qu'en Espagne, en Italie, ou en Angleterre - ne valorise pas le fait religieux et présente la laïcité comme une valeur de progrès, une avancée par-delà la religion, les adolescents qui aspirent à quelque chose de l'ordre de la spiritualité peuvent se sentir non reconnus dans leur aspiration et avoir besoin de conquérir et d'afficher avec force cette part de spiritualité qui vibre en eux. »



Ainsi, les pouvoirs publics pourront déployer tous les dispositifs possibles d'aide et de soutien, mais aussi de contrôle et de répression sur ce public vulnérable, ils n'ont toujours pas compris que les comportements à l'adolescence, notamment la part de radicalité (qui se transforme parfois en engagement radical, voire violent et destructeur), sont liés à une société qui les nie dans ce qui leur est essentiel: l'irrépressible volonté de grandir et de participer à un destin commun.

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L'Horloge enchantée

Le temps peut-il se mesurer ? Est-il infini ? A t-il un commencement ?



Au temps de Louis XV à Versailles, Claude-Siméon Passemant met au point une horloge astronomique, qui non seulement montre le mouvement des planètes du système solaire mais indique à la précision de la tierce de seconde le moment précis où nous nous trouvons et ce jusqu'au 31 décembre 9999 !



Exploit scientifique et technique s'il en est.



Partant de là, l'auteur brode, multipliant les facettes, sur les différents aspects du temps, de sa mesure, de son environnement cosmique et de sa représentation chez l'homme.



A l'opposé du temps, apparemment, il y a l'amour. L'amour entre Nivi, la narratrice et Théo dit Astro.



Malheureusement le récit est peu fluide. On n'est pas dans un roman historique, même si les passages concernant le Versailles du temps de la Régence et de louis XV sont intéressants, on n'est pas non plus dans la réflexion pure. La narration est assez déroutante, on s'accroche comme on peut aux minces prises que l'on trouve sur le chemin, entre astronomie et psychanalyse.



Le propos général n'est certes pas inintéressant et la culture est là pour l'orner. On croise Voltaire Liebniz, Emilie du Chatelêt, Einstein et bien d'autres ...



Une lecture difficile qu'il faudra apprécier avec le temps. Certainement.
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Un été avec Proust

Pour moi, cette lecture ne fait que confirmer ce que je savais déjà « la recherche" me conduit bien à un monde disparu ; un monde de privilégiés avec beaucoup de snobs, de désœuvrés, genre matuvu, auquel je suis totalement étrangère. Mais ce que je peux en déduire, c’est un témoignage sociologique pertinent avec ce constat féroce que les richesses et les privilèges ne préservent en rien ; n’empêchent pas ce beau monde de verser dans les bas-fonds de la bêtise humaine, voire du ridicule et dans ce qu’on appelait autrefois les péchés capitaux.

J'ai tout lu (je veux dire tous les tomes). On s’amuse parfois, car l’auteur a un humour ravageur ; on s’ennuie et on s‘énerve aussi, mais je dois reconnaitre qu’il y a vraiment de très belles pages.

Et ce petit opuscule a le mérite de débroussailler ce qui peut paraitre touffu.
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La religion, les maux, les vices

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Polylogue

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Sens et non-sens de la révolte, tome 1 : Pouv..

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Je me voyage : Mémoires

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L'Horloge enchantée

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[Séméiôtiké]

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