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4.18/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Née en 1975, Julie Lezzie se passionne pour l'écriture et les langues dès le primaire.
Curieuse de la vie et de ce qu'elle a à nous apprendre, elle voit l'écriture comme un moyen de faire passer des messages.
Tolérance, ouverture et dialogue au-delà des différences étaient les thèmes de son premier roman, "Passerelles", qui relate l'univers d'une classe d'enfants dits inadaptés.
En 2012, Julie publie son premier recueil de nouvelles, "Un jour, nos vies se sont croisées", ayant pour thème les moments clés dans la vie de femmes au carrefour de leur existence, bousculant au passage les tabous liés à la transsexualité, au handicap, à la prostitution ou encore à la religion.
Dans son roman "Tout feu, tout femme" elle nous invite à découvrir le quotidien d'une femme pompier, entre interventions et voyage humanitaire, engagement et romance.
Avec le premier tome de sa trilogie aux protagonistes hauts en couleur, "Quatre filles et un toit", l'auteur explore le vaste éventail des personnages et couples typiquement lesbiens, poussant parfois exagérément les stéréotypes. Le deuxième opus, "Quatre filles et un mouflet", aborde l'homoparentalité, avec ses possibilités et ses difficultés, toujours sur le ton humoristique. Le troisième et dernier tome, "Quatre filles et un mariage" évoque le mariage, mais également la transidentité à travers l'un des personnages.

Site officiel : http://ecrivains.wix.com/julie-lezzie

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Source : www.amazon.com
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La saison de la chasse avait commencé, et la vue de ces nostalgiques de l’armée dans leur tenue de camouflage, fusil sur l’épaule, rodant dans les champs alentours, mettait Alex dans des rages incontrôlables. Les filles, connaissant le degré de tolérance zéro de leur copropriétaire, l’avaient suppliée de se tenir tranquille, sachant que la dernière fois qu’elle s’était adressée à un chasseur, elle avait failli en venir aux mains. En ce jour de chasse, Alex se trouvait derrière le carreau en train d’observer l’ennemi juré dans le champ de l’autre côté de la clôture. - Non mais regardez-le, s’il a l’air fier dans son nouveau treillis ! Quand je pense qu’ils osent déclarer qu’ils protègent la nature en régulant la faune, alors qu’ils font des lâchers de faisans et de perdrix la veille de l’ouverture ! Des pauvres bêtes dépourvues du moindre instinct, incapables de survivre dans la nature, qu’on retrouve hagardes en train d’errer sur la route à la recherche de quelque chose à manger en attendant de se faire plomber !
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David rouvrit la porte, entra et la referma, avant d’empoigner Jérémy dans sa course.
- Ih, ih, iiiiiiiiiiiiiiiih ! réagit-il, criant tellement fort que même Marie s’arrêta de danser pour porter ses mains à ses oreilles. Puis il mordit David au bras, pendant qu’un de ses pieds, battant dans le vide, venait heurter son geôlier dans ses parties intimes. Il profita de l’effet de surprise pour s’enfuir et reprendre sa course infernale.
- Eh bien, y a de l’action aujourd’hui, hein ?!
David adressa un clin d’œil à Justine en train d’ôter les dernières traces de vomi sur la table.
- Comme d’hab. Ca va ? Pas trop de dégâts dans les bijoux de famille ?! répondit-elle, un sourire en coin.
- Depuis quand tu t’intéresses à mes bijoux de famille, toi ? Il s’approcha de Justine en roulant des mécaniques, s’appuyant nonchalamment d’une main sur le dossier d’une chaise.
- Fais gaffe à où tu mets les mains…
Réalisant que le dossier était maculé de vomi, il s’enfuit vers les toilettes en maugréant, tandis que Justine éclatait de rire.
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- J’ai toujours aimé les défis et les enfants. Les gamins « différents » m’attiraient plus que les autres. J’apprécie leur compagnie et c’est réciproque. J’aime me casser la tête pour essayer de comprendre comment faire avancer tel ou tel môme en tenant compte de ses difficultés et de son mode de fonctionnement propres. Je ne cherche pas à tout prix à les rendre « normaux » – de toute manière, la normalité n’existe pas –, j’essaie juste de leur donner les moyens de faire leur propre cheminement dans la vie…
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Tu sais, quand on est amoureuse, on ferait n’importe quoi pour l’autre. Et petit à petit, ces chose-là, on ne les fait plus. Et ça ça me travaille… J’arrête pas de comparer. De me dire qu’avant, j’avais droit à tel regard, telle attention, et que maintenant, c’est fini, et ça ne reviendra plus jamais. Parce que ça appartient au passé et que même si l’amour grandit avec le temps, la passion ne fait que s’étioler.
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« Elsa fila dans sa chambre, où elle déboutonna sa veste. Elle se débarrassa des rangers en rejoignant le lavabo. En voyant sa tête dans la glace, elle sourit. Comme à chaque fois qu’elle rentrait d’un feu, elle avait la figure striée de traces de suie bien grasse. C’était à cause de ses cheveux. Il y en avait toujours pour se faufiler en dehors de la cagoule. En repoussant mécaniquement de ses gants de cuir noirci les cheveux rebelles qui lui chatouillaient le visage, elle s’appliquait des touches de suie ici et là sur le visage.
Elle se déshabilla et fila sous la douche. Comme d’habitude, tandis que l’eau en chassait les traces physiques et parfois psychologiques, Elsa revivait l’intervention, passant en revue les points positifs et négatifs. Elle aurait dû boire pendant le trajet. D’habitude, en partant pour un feu, elle buvait systématiquement, sachant qu’elle allait se déshydrater sur place. Aujourd’hui, le temps de faire passer les rangers dans le surpantalon pendant un trajet plus que chaotique, ils étaient pratiquement arrivés. Elle avait attrapé le masque, mis le casque, et s’était équipée de l’ARI derrière elle. Avant même de descendre du camion et de porter son équipement, Elsa suait déjà à grosses gouttes sous sa veste de feu. Sur les lieux, une grange crachait des flammes de cinq-six mètres de haut. Entendant une pétarade du diable, elle se retourna et leva les yeux vers la toiture en éverite. Sous l’effet de la chaleur, celle-ci se désintégrait en morceaux, projetés en l’air tel un feu d’artifice. Tuyau sur l’épaule, elle courut rejoindre François dans les flammes. Une demi-heure plus tard, en sortant de la grange, elle avait beau s’être fait arroser à plusieurs reprises par son coéquipier pour faire baisser la température interne, elle se sentait aussi déshydratée qu’un papier buvard. La bouteille d’air comprimé commençait à peser sur son dos. Même entraînée, le port de l’ARI restait éprouvant. Le harnais rigide ne rendait pas le travail facile, et sa lourdeur la handicapait sérieusement. De retour au camion, elle déclipsa vite le masque et se débarrassa du harnais sur la banquette. Puis, elle ouvrit grand la veste de feu et arracha son casque avant de se jeter sur une bouteille d’eau. Après en avoir bu un bon tiers, elle se versa le reste sur la tête. L’eau froide coulait le long de la nuque, du cou, se mêlant à la transpiration qui avait déjà collé ses vêtements au corps, s’insinuant dans son soutien-gorge, provoquant un frisson. Mais les véritables sueurs froides, elle les eut un quart d’heure plus tard, en déblayant la grange. Pensant avoir évité le pire, ayant réussi à circonscrire le feu avant qu’il ne se propage à la grange voisine accolée à la maison et remplie de ballots de paille, les pompiers avaient eu la surprise de découvrir parmi les gravats une vieille bombonne de gaz, bien planquée dans le seul coin qui avait été épargné par les flammes. Mais ce n’était pas la première fois qu’Elsa avait échappé à la mort. »
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- Alors, les filles, vous ne vous êtes pas réveillées pour aller chez Fred ? - Ben c’est qu’on a fait la foire toute la nuit… répondit Léa, tout en recoiffant ses cheveux courts. - Vous n’auriez pas pu vous abstenir de sortir, pour une fois ? - Ben on n’est pas sorties… - Alors quoi ? - Faut te faire un dessin, ou quoi ? fit Fab avec un sourire en coin, une cigarette roulée déjà greffée à la commissure des lèvres. Elle déposait son casque et ses gants au pied de la moto, tandis que Maëlle se demandait comment elle avait pu dégainer sa clope aussi vite : son surnom de Lucky Luke, elle ne l’avait pas volé. - Et alors quoi, toute la nuit ??? demanda Alex, incrédule. - C’est qu’on s’est un peu amusées avec un nouveau jouet… - On n’a pas vu le temps passer
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- Bon, alors, racontez-nous un peu le grand jour ! Comment vous repartez de la mairie ? demanda innocemment Alex, ne se doutant pas du cataclysme qu’elle allait déclencher.
Les deux réponses fusèrent, bilatérales et pourtant aux opposées :
- En attelage, avec des chevaux blancs.
- En voiture de sport décapotable.
Les deux protagonistes, qui ne s’étaient manifestement pas concertées, restèrent interdites quelques secondes, avant de se dévisager mutuellement.
- Poussin ! s’exclama celle qui fut la plus rapide à réagir. Pour une fois, est-ce qu’on peut se passer de mécanique ?
- Des chevaux ? Tu te crois où ? Dans un conte de fées ?
- A la campagne ! C’est romantique, un attelage !
Alex, qui adorait mettre son grain de sel, déclara pince sans rire :
- Je connais un fermier qui trimballe d’énormes citrouilles dans une carriole tirée par un âne. Ça ferait tout à fait Cendrillon.
Maëlle esquissa un sourire, se retenant de rire. Fred, en revanche, s’esclaffa comme il se devait.
Estelle les regarda chacune à tour de rôle, visiblement outrée, avant de se lever de table.
- Je vois que tout le monde se range du même côté. Alors puisqu’on se fout ouvertement de la gueule de la mariée, en s’amusant à piétiner tous ses rêves, je vous annonce que le mariage est annulé !
- Arrête, bébé ! Et puis, tu n’es pas la seule mariée, dans l’histoire !
- Peut-être. Mais toi, tu t’en fous. Alors que moi, j’ai rêvé de ce mariage depuis que je suis toute petite, pensant ne jamais pouvoir le réaliser. Aujourd’hui, j’ai le droit de me marier, mais si c’est pour faire ça n’importe comment, je préfère m’abstenir ! Une voiture de sport ! Et pourquoi pas une voiture de course ? Ça te plairait, ça, hein ? Et on passerait notre nuit de noces dans une navette spatiale, aussi !
- Arrête, bébé ! répéta Zach en se tortillant dans sa chaise haute.
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Bonjour Céleste,
Merci pour ton message. Oui, je dors mieux, le corps s’habitue petit à petit à la chaleur.
Pourquoi est-ce que tu ne demandes pas ta mutation pour les DOM-TOM ? Tente ta chance ! Et fais l’expérience — je suis sûre que tu vas adorer !
À Bangkok, où je ne vais d’ailleurs pas rester, je suis venue photographier le travail d’une assoce qui s’occupe de jeunes filles et de transsexuelles de la rue pour leur éviter de se prostituer. Je vais suivre l’équipe pendant trois mois pour témoigner de leur travail sur le terrain et aussi de l’évolution des filles. C’est la première fois que je fais ça, la cause m’a touchée et je me suis démenée pour être sur le coup.
Et pour répondre à ta question, non, je n’ai pas toujours été aussi aventureuse. J’ai passé un bac pro de photographe au Lycée Brassaï à Paris et comme j’avais un bon dossier, on m’a inscrite en BTS. Mais j’ai toujours été pour l’expérience, alors je me suis mise à bosser à droite à gauche, en assistant des photographes de mode et d’architecture. En développant mon style et en montrant mes clichés, on ne m’embauchait plus comme assistante mais comme photographe. J’ai laissé tomber le BTS et me suis mise à mon compte. Mais l’architecture m’a vite lassée, et le milieu de la mode n’est pas très reluisant. Les filles sont sous substances pour tenir sans manger, beaucoup font la gueule quand elles voient que derrière l’objectif ce n’est pas un mec qu’elles pourront se taper pour s’assurer d’autres shootings, sans compter que j’ai jamais été douée pour gérer les caprices — je suis photographe, pas nounou. Bref, mes premières années en tant que photographe n’ont pas été des plus épanouissantes : horaires décalés, non-stop tous les week-ends, sans jamais savoir à quelle heure du jour ou de la nuit on aura fini… Ma copine n’a pas supporté et m’a quittée. Ça m’a foutue en l’air, parce que j’avais rien vu venir ; je croyais qu’on était en train de construire quelque chose. Alors, je suis partie sur un coup de tête. J’ai entendu dire qu’une assoce humanitaire était à la recherche d’un photographe pour couvrir leur mission de forage de puits et de construction d’une école au Togo. J’y suis restée deux mois et ça m’a transformée. Depuis ce jour, je n’ai plus jamais fait de shooting. Photographier des visages vrais et non des mises en scène, témoigner de conditions difficiles ou de différences culturelles, ça c’est ce que j’aime. J’ai trouvé ma place.
Euh, je crois que je t’en ai beaucoup confié, là… Je ne suis pas très bavarde sur mon passé, d’habitude. Mais comme tu m’as posé la question, alors voilà !
Je t’envoie un peu de chaleur à mon tour. À bientôt !
Robine
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La normalité n’est qu’illusion et ne nous apprend rien.
La plus belle preuve d’intelligence est l’adaptation.
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– C’est aussi un légume ancien, poussin. C’est bon, ça a le goût d’artichaut ou de salsifis, expliqua Estelle en gommant, de ses doigts aux ongles vernis, une trace de cambouis sur le front de sa chérie.
– Hors de question que je bouffe un légume qui a le nom d’une maladie, et puis j’ai horreur des salsifis.
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