Car, l'esprit vagabonde, s'emplit de "pensées" quand il n'est pas capté par un Acte (un dialogue, une tâche précise à accomplir, une activité physique particulière, etc.). Car l'Acte bloque nos esprits, les enserre, et les fixe par les préoccupations qu'il impose. D'où nos papillons : ces pensées surgissant dans les interstices d'une conscience affaiblie (au réveil, lors d'actions routinières, les instants précédents le sommeil). Alors des pensées surviennent et s'envolent à la queue leu leu, en apparence insignifiantes.
56 textes comme 56 difficultés à cerner, voilà comment j’ai perçu cet ouvrage, qui m’a laissé interloqué. L’objectif, défini mais pas compris en introduction, fait la part belle au sens artistique de chacun et on se perd dans des considérations à moins de ne les prendre que pour ce qu’elles sont : des aphorismes ou des pensées sorties de leur contexte.
Je remercie vivement les éditions Jacques Flament et Babelio, qui m’ont permis, grâce à l’opération Masse Critique, de découvrir cet ouvrage de philosophie. Mais est-ce réellement de la philosophie ? Je perçois difficilement l’intérêt de ce livre, qui m’a, vous l’avez déjà compris, fortement déplu. Dans la forme, un livre pour 3 versions une française, une anglaise et une espagnole, comme si l’ouvrage voulait par la forme atteindre cette universalité, qu’il entend atteindre par le sens.
A chacun ses préférences donc, mais je me suis définitivement perdu dans ce labyrinthe dont je ne retire aucune vérité …dommage.
De quoi s’agit-il ? En place d’une définition abstraite, toujours réductrice, nous nous efforcerons ici d’illustrer un
lieu d’émergence : un conglomérat d’affects, de pensées et de sensations, nés d’un enchaînement d’actes interrogeant le statut de l’artiste. En l’occasion, notre vision s’arrêtera sur une image.
La foi en un au-delà des dieux.