Ils habitaient à trois, le père, la mère et la fille, une toute petite villa qu'un jardin étroit séparait de la route. Le père ressemblait à un blaireau en chapeau de paille. La mère, opulente personne, conservait les attitudes royales de la belle femme qu'elle n'était plus, hélas. Son teint approchait de la couleur d'un cigare. Toute sa dignité semblait avoir pris refuge dans un double menton sur lequel s'appuyait un visage immobile aux lourdes paupières cernées de bistre.