Des pensées pour les proches.
Des pensées pour les profs.
Des pensées pour les musulman-e-s. On sait que vous n’avez rien avoir avec ça.
Du mépris pour les amalgameurs, et pour tous ceux qui deviennent soudain les amis des profs alors que le reste de l’année ils les méprisent.
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Combien de temps es-tu resté là-bas et dans quelles conditions étais-tu détenu ?
J’ai passé trois mois et demi dans cette prison. J’ai été détenu, seul, pendant quatre semaines, dans une cellule minuscule, dans laquelle je ne pouvais même pas m’allonger, ou alors en pliant les jambes. Puis j’ai passé trois semaines, toujours seul, dans une cellule de la même taille, mais avec des murs moins épais, ce qui me permettait d’entendre les détenus des cellules d’à côté et de communiquer avec eux. Enfin je suis resté près de deux mois dans une cellule d’environ 9 m2, dans laquelle nous étions en général 5 ou 6 prisonniers. Dans les cellules il n’y avait rien. Les toilettes, c’était un trou dans le sol avec une arrivée d’eau au-dessus pour nettoyer. C’est tout. Et ce sont des cellules hermétiquement fermées. Il n’y a pas de barreaux, juste une porte avec deux trappes, une pour observer à l'intérieur et l’autre pour faire passer la nourriture.
Durant ces trois mois et demi je ne suis pas sorti une seule fois, même pour une « promenade ». Et comme il n’y avait pas de fenêtre aux cellules, je n’ai pas vu la lumière du soleil pendant toute cette longue période. Je n’ai en fait rien vu d’autre que les cellules, la douche et la salle d’interrogatoire. En effet à chaque fois qu’ils me déplaçaient j’étais menotté et il me bandaient les yeux. En revanche j’ai vu beaucoup de lumière artificielle ! Les lampes sont en effet allumées 24/24h. Parfois j’en avais tellement marre que je mettais du papier toilette imbibé d’eau sur l’ampoule afin de réduire l’intensité de l’éclairage… Mais à chaque fois, très vite, ils me disaient de l’enlever.
Quand je suis arrivé ils m’ont laissé plus d’une semaine sans prendre de douche. Après j’avais le droit à une douche chaque jour, mais en général vers 1 ou 2 heures du matin, quand je dormais. Et pas plus de 5 minutes ! Ils ne m’ont pas donné de vêtements de rechange pendant 3 semaines. Et lorsqu’ils m’en ont apporté, je me suis vite aperçu qu’ils n’étaient pas propres et qu’ils avaient été portés par quelqu’un d’autre : ils sentaient mauvais ! Les serviettes, pour la douche, sentaient très mauvais elles aussi : il y en avait trois ou quatre, par terre, à côté de la douche, qui servaient à tous les détenus de la prison, soit près d’une centaine. Et le savon, lui aussi, sentait horriblement mauvais… Alors je préférais garder les morceaux de savon qu’ils nous distribuaient pour sculpter des petits objets, comme des dominos ou des pièces de jeu d’échecs, et me laver à l’eau.
il n’y a pas de ‘guerre’ entre Israël et les Palestiniens mais un peuple en lutte pour défendre sa terre
Écrits entre 2007 et 2011, souvent au cours de séjours dans les territoires occupés, ces articles n’ont pas vocation à aborder l’ensemble de ces contradictions, mais plutôt à les illustrer en mêlant tranches de vie, entretiens avec des acteurs significatifs et analyses des tendances socio-politiques à l’œuvre en Cisjordanie et à Gaza.
Le principe de la soumission toujours plus forte aux ‘règles’ du capitalisme néo-libéral d’une économie déstructurée par soixante année d’occupation et de dépendante d’Israël peut laisser sceptique, surtout si l’on intègre à la réflexion le bilan désastreux des Plans d’Ajustement Structurel, qui prônaient le même type de ‘réformes’.
le clivage violence / non-violence n’était pas une grille de lecture pertinente quant à la résistance palestinienne
l s’agit d’imposer ce que j’appelle un plan ‘silence contre nourriture’, dont l’objectif est de stabiliser les territoires de Cisjordanie en tentant d’améliorer les conditions de vie d’une partie de la population sans pour autant satisfaire les revendications nationales des Palestiniens.
la question des réfugiés n’est pas une question humanitaire mais une question politique