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3.95/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Constantinople , le 331-332
Mort(e) à : Ctésiphon , le 26/06/363
Biographie :

Flavius Claudius Julianus, nommé Julien l'Apostat, aussi appelé Julien le Philosophe ou Julien II (par référence au précédent empereur Didius Julianus) est nommé César en Gaule de 355 à 361 par Constance II, puis proclamé empereur romain à part entière de 361 à 363.

Fils de Julius Constantinus et neveu de Constantin Ier, son surnom vient de ce qu'il aurait répudié le christianisme pour revenir à la religion païenne.

Durant l'été 355, Julien peut suivre des cours de philosophie à Athènes, mais à la fin de l’année, il est rappelé à Milan où l’empereur lui fait épouser sa sœur Hélène et le présente à l'armée avec le titre de César, c'est-à-dire vice-empereur.
Puis il l’envoie défendre la Gaule contre Alamans. À partir de 357, Julien s’installe à Lutèce, sur l’île de la Cité. Après une grande victoire à Strasbourg, contre les Alamans, il exerce un pouvoir incontesté et repousse aussi les attaques des Francs. Mais en 360, l'empereur Constance, jaloux de son prestige et menacé par les Perses, exige que Julien lui envoie deux légions en renfort. En majorité Gaulois, ses soldats refusent de partir et se rassemblent à Lutèce pour le proclamer Auguste.
Constance ne l'attend pas et meurt en novembre 361. De son lit de mort, il transmet le pouvoir à Julien.
Au printemps 363, Julien se lance dans une vaste expédition militaire qui le mène victorieusement jusqu'à Ctésiphon, la capitale perse. Mais accablé par la chaleur et la politique de la terre brûlée des Perses, il doit battre en retraite et, le 26 juin 363, est mortellement blessé au combat.

Au siècle qui vit l'Empire romain évoluer vers ce qui devint l'Empire byzantin, l'empereur Julien, durant un règne de vingt mois (361-363), tenta d'opérer un renversement complet de la tendance. Il voulut abandonner le despotisme bureaucratique et la solennité de l'appareil monarchique pour revenir à la simplicité des empereurs du Haut-Empire. Surtout, il interrompit brutalement la christianisation de l'Empire, œuvre de Constantin et de ses fils, pour revenir au paganisme. Ces mesures étaient, en fait, peu réalistes et mêlées de beaucoup de contradictions.
Il a écrit des lettres, des discours et un ouvrage critique contre le christianisme, le Contre les Galiléens. Il a laissé des écrits philosophiques, satiriques et politique.
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Bibliographie de Julien L`Apostat   (5)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il s’en suit que Dieu ,n’est jamais d’après Moïse, le créateur d’aucun être incorporel, mais l’ordonnateur d’une matière préexistante.
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Remarquons que dans toute cette narration Moïse ne dit pas que l’abîme a été créé par Dieu ;il garde même le silence sur les ténèbres et l’eau. Pourtant, après avoir dit de la lumière que Dieu lui avait enjoint d’être, il aurait dû aussi parler de la nuit ,de l’abîme et de l’eau.
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Si Dieu est jaloux, il s'ensuit nécessairement que les autres Dieux sont adorés malgré lui : cependant ils le sont par toutes les autres nations. Or pour contenter la jalousie, pourquoi n'a-t-il pas empêché, que les hommes ne rendissent un culte à d'autre Dieu qu'à lui ? En agissant ainsi, ou il a manqué de pouvoir, ou au commencement il n'a pas voulu défendre le culte des autres Dieux ; il l'a toléré et même permis. La première de ces propositions est impie ; car qui peut borner la puissance de Dieu ? La seconde soumet Dieu à toutes les faiblesses humaines : il permet une chose, et la défend ensuite par jalousie ; il souffre pendant longtemps que toutes les nations tombent dans l'erreur. N'est-ce pas agir comme les hommes les moins louables, que de permettre le mal pouvant l'empêcher ? Cessez de soutenir des erreurs qui vous rendent odieux à tous les gens qui pensent.
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(sur les ascètes et moines chrétiens, que Julien qualifie d'athées)

Quant à ceux qui refusent d'invoquer les dieux, ils sont soumis à la tribu des démons pervers. Ceux-ci jettent la plupart de ces athées dans un accès de délire qui leur fait souhaiter de mourir, en leur donnant l'idée qu'ils s'envoleront vers le ciel après s'être arraché violemment la vie. Il en est qui sortent des villes pour rechercher les déserts, bien que, dans sa nature, l'homme soit un animal sociable et civilisé. Mais les démons pervers auxquels ils sont livrés les poussent à cette misanthropie. Déjà, en grand nombre, ils ont imaginé de se charger de chaînes et de carcans : tant les obsède de toute part l'esprit malin auquel ils se sont volontairement donnés en désertant le culte des dieux éternels et sauveurs.

p. 155
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« Voici Adam, qui est devenu comme l'un de nous, sachant le bien et le mal ; mais pour qu'il n'étende pas maintenant sa main, qu'il ne prenne pas du bois de la vie, qu'il n'en mange pas, et qu'il ne vienne pas à vivre toujours, l'Éternel Dieu le met hors du Jardin d'Eden. » Qu'est-ce qu'une semblable narration ? On ne peut l'excuser qu'en disant, qu'elle est une fable allégorique, qui cache un sens secret. Quant à moi, je ne trouve dans tout ce discours, que beaucoup de blasphèmes contre la vraie essence et la vraie nature de Dieu, qui ignore que la femme qu'il donne pour compagne et pour secours à Adam, sera la cause de son crime ; qui interdit à l'homme la connaissance du bien et du mal, la seule chose qui pût régler les mœurs ; et qui craint que ce même homme, après avoir pris de l'arbre de la vie, ne devienne immortel. Une pareille crainte, et une envie semblable conviennent-elles à la nature de Dieu ?
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Nous pouvons prouver, évidemment, que l'Être Suprême ne s'est pas tenu à prendre soin des Hébreux, mais que sa bonté et sa providence se sont étendues sur toutes les autres nations ; elles ont même reçu plus de grâces que les juifs.

Les Égyptiens ont eu beaucoup de sages qui ont fleuri chez eux, et dont les noms sont connus. Plusieurs de ces sages ont succédé à Hermès : je parle de cet Hermès, qui fut le troisième de ce nom qui vint en Égypte. Il y a eu chez les Chaldéens et chez les Assyriens un grand nombre de philosophes depuis Annus et Belus ; et chez les Grecs une quantité considérable depuis Chiron, parmi lesquels il y a eu des hommes éclairés qui ont perfectionné les arts et interprété les choses divines.

Les Hébreux se vantent ridiculement d'avoir tous ces grands hommes dans un seul. Mais David et Samson méritent plutôt le mépris que l'estime des gens éclairés. Ils ont d'ailleurs été si médiocres dans l'art de la guerre, et si peu comparables aux Grecs, qu'ils n'ont pu étendre leur domination au delà des bornes d'un très petit pays.

Dieu a donné à d'autres nations qu'à celle des Hébreux la connaissances des sciences et de la philosophie. L'astronomie, ayant pris naissance chez les Babyloniens, a été perfectionnée par les Grecs ; la géométrie, inventée par les Égyptiens, pour faciliter la juste division des terres, a été poussée au point où elle est aujourd'hui, par ces mêmes Grecs. Ils ont encore réduit en art, et fait une science utile des nombres, dont la connaissance avait commencé chez les Phéniciens. Les Grecs se servirent ensuite de la géométrie, de l'astronomie, de la connaissance des nombres, pour former un troisième art. Après a voir joint l'astronomie à la géométrie, et la propriété des nombres à ces deux sciences, ils y unirent la modulation, formèrent leur musique, la rendirent mélodieuse, harmonieuse, capable de flatter l'oreille par les accords et par la juste proportion des sons. (pp. 64-65)
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Il faut donc en conclure que le dieu des hébreux n'est pas le créateur de tout l'univers et le maître de toutes choses, mais bien plutôt, comme je l'ai dit auparavant, que son pouvoir est limité et qu'il n'est qu'un parmi d'autres dieux. Devons-nous encore prêter attention à vous parce que vous ou l'un de votre race s'est fait par l'imagination une conception aussi simple du dieu de l'univers ? Tout cela n'est-il pas d'une grande partialité ? Dieu est jaloux, dites-vous. Mais pourquoi est-il jaloux, allant jusqu'à venger les péchés des pères sur les enfants ?
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Pourquoi, Galiléens, n’observez-vous pas la loi de Moïse, dans l’usage des viandes ? Vous prétendez qu’il vous est permis de manger de toutes, ainsi que de différentes sortes de légumes. Vous vous en rapportez à Pierre, qui vous a dit : Ne dis point que ce que Dieu a purifié, soit immonde. Mais par quelle raison le Dieu d’Israël a-t-il tout à coup déclaré pur ce qu’il avait jugé immonde pendant si longtemps ? Moïse parlant des quadrupèdes, dit : Tout animal qui a l’ongle séparé et qui rumine est pur ; tout autre animal est immonde. Si depuis la vision de Pierre, le porc est un animal qui rumine, nous le croyons pur ; et c’est un grand miracle, si ce changement s’est fait dans cet animal après la vision de Pierre ; mais si au contraire Pierre a feint qu’il avait eu chez le tanneur où il logeait, cette révélation, (pour me servir de vos expressions) pourquoi le croirons-nous sur sa parole, dans un dogme important à éclaircir ? En effet quel précepte difficile ne vous eût-il pas ordonné, si outre la chair de cochon, il vous eût défendu de manger des oiseaux, des poissons, et des animaux aquatiques ; assurant que tous ces animaux, outre les cochons, avaient été déclarés immondes et défendus par Dieu ?

Mais pourquoi m’arrêter à réfuter ce que disent les Galiléens, lorsqu’il est aisé de voir que leurs raisons n’ont aucune force. Ils prétendent que Dieu, après avoir établi une première Loi, en a donné une seconde : que la première n’avait été faite que pour un certain temps, et que la seconde lui avait succédé, parce que celle de Moïse n’en avait été que le type. Je démontrerai par l’autorité de Moïse, qu’il n’est rien de si faux que ce que disent les Galiléens. Cet Hébreu dit expressément, non pas dans dix endroits, mais dans mille, que la loi qu’il donnait serait éternelle. Voyons ce qu’on trouve dans l’Exode : Ce jour vous sera mémorable, et vous le célébrerez pour le Seigneur dans toutes les générations. Vous le célébrerez comme une fête solennelle par ordonnance perpétuelle. Vous mangerez pendant sept jours, du pain sans levain, et dès le premier jour vous ôterez le levain de vos maisons. Je passe un nombre de passages que je ne rapporte pas pour ne point trop les multiplier, et qui prouvent tous également que Moïse donna sa Loi comme devant être éternelle. Montrez-moi, O Galiléens ! dans quel endroit de vos Écritures il est dit, ce que Paul a osé avancer, que le Christ était la fin de la Loi. Où trouve-t-on que Dieu ait promis aux Israélites de leur donner dans la suite une autre loi, que celle qu’il avait d’abord établie chez eux ? Il n’est parlé dans aucun lieu, de cette nouvelle Loi : il n’est pas même dit qu’il arriverait aucun changement à la première. Entendons parler Moïse lui même. Vous n’ajouterez rien aux commandements que je vous donnerai, et vous n’en ôterez rien. Observez les Commandements du Seigneur votre Dieu, et tout ce que je vous ordonnerai aujourd’hui. Maudits soient tous ceux qui n’observent pas tous les Commandements de la Loi. Mais vous, Galiléens, vous comptez pour peu de chose d’ôter et d’ajouter ce que vous voulez, aux préceptes qui sont écrits dans la Loi. Vous regardez comme grand et glorieux de manquer à cette même Loi : agissant ainsi, ce n’est pas la vérité que vous avez pour but ; mais vous vous conformez à ce que vous voyez être approuvé du vulgaire.

Vous êtes si peu sensés, que vous n’observez pas même les préceptes que vous ont donnés les Apôtres. Leurs premiers successeurs les ont altérés, par une impiété et une méchanceté, qui ne peuvent être assez blâmées. Ni Paul, ni Matthieu, ni Luc, ni Marc n’ont osé dire que Jésus fût un Dieu : mais lorsque Jean eut appris que dans plusieurs villes de la Grèce et de l’Italie, beaucoup de Personnes parmi le Peuple, étaient tombées dans cette erreur ; sachant d’ailleurs que les Tombeaux de Pierre et de Paul commençaient d’être honorés, qu’on y priait en secret ; il s’enhardit jusqu’à dire que Jésus était Dieu. Le verbe, dit-il, s’est fait chair et a habité dans nous. Mais il n’a pas osé expliquer de quelle manière ; car en aucun endroit il ne nomme ni Jésus ni Christ, lorsqu’il nomme Dieu et le Verbe. Il cherche à nous tromper d’une manière couverte, imperceptiblement, et peu à peu. (pp. 28-31)
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Les Juifs vantent beaucoup les lois de leur Décalogue. "Tu ne voleras point. Tu ne tueras pas. Tu ne rendras pas de faux témoignages." Ne voilà-t-il pas des lois bien admirables, et auxquelles il a fallu beaucoup penser pour les établir ! Plaçons ici les autres préceptes du Décalogue, que Moïse assure avoir été dictés par Dieu même. "Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai retiré de la terre d'Egypte. Tu n'auras point d'autre Dieu que moi. Tu ne te feras pas des simulacres." En voici la raison. "Je suis le Seigneur ton Dieu ; qui punis les péchés des Pères sur les Enfants ; car je suis un Dieu jaloux. Tu ne prendras pas mon nom en vain. Souviens-toi du jour du Sabbat. Honore ton Père et ta Mère. Ne commets pas l'adultère. Ne tue point. Ne rends pas de faux témoignages, et ne désire pas le bien de ton prochain." Quelle est la nation qui connaisse les Dieux, et que ne suive pas tous ces préceptes, si l'on en excepte ces deux, "souviens-toi du Sabbat" et "n'adore pas les autres Dieux" ? Il y a des peines ordonnées par tous les peuples contre ceux qui violent ces lois. Chez certaines nations, ces peines sont plus sévères que chez les Juifs ; chez d'autres elles sont les mêmes que parmi les Hébreux ; quelques peuples en ont établies de plus humaines.
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Tome II, sur Hélios-Roi.
... J'ai été pénétré, dès mon enfance, d'un amour passionné pour les rayons de ce dieu. Vers sa lumière éthérée j'élevais, dès mon plus jeune âge, si complètement ma pensée que je n'aspirais pas seulement à fixer mes regards sur elle, mais que, au cours de mes sorties nocturnes sous la pure clarté d'un ciel sans nuage, indifférent à tout autre objet, je n'avais d'attention que pour les merveilles des cieux ...

p. 100
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