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4.21/5 (sur 43 notes)

Né(e) à : Kham (Tibet) , 1905
Mort(e) à : Monastère de Sonada (Samdrup Tarjayling) (Inde) , le 10/05/1989
Biographie :

Kyabjé Kalou Rinpoché fut l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains.

Aspirant à la vie spirituelle et manifestant des qualités de cœur et d’esprit hors du commun, il fut ordonné moine dès l’âge de treize ans au monastère de Pelpung, le principal monastère Kagyü du Tibet oriental, siège du Taï Situpa. Celui-ci le reconnut alors comme l’« émanation de sagesse » de Jamgön Kongtrül Rinpoché. A seize ans, Khyabjé Kaolu Rinpoché effectua la traditionnelle retraite de trois ans des lamas.

A vingt-cinq ans, Khyabjé Kalou Rinpoché choisit de se consacrer totalement à la pratique et devint un yogi errant. Il pratiqua ainsi durant douze ans dans des retraites himalayennes, en ermite solitaire. Puis, la renommée de sa réalisation le fit appeler à l’âge de trente-sept ans comme maître de méditation des retraites de trois ans du monastère de Pelpung. Il effectua pendant cette période différents voyages et pèlerinages au Tibet central et oriental.

En 1957, en raison des troubles politiques dus à l’invasion chinoise, Kyabjé Kalou Rinpoché partit pour le Bhoutan. En 1966, il s’établit en Inde, à Sonada, où il fonda le monastère et les centres de retraite qui devinrent sa résidence principale et le siège de la tradition Shangpa Kagyü. C’est à cette époque, vers 1968, que les premiers occidentaux qui devinrent ses disciples, l’y rencontrèrent.

Par la suite, encouragé par Ses Saintetés le Dalaï-Lama et le Karmapa, il contribua largement à la diffusion de la sagesse du bouddhisme en Occident où il fonda de nombreux centres du Dharma et centres de retraite aux États-Unis et en Europe.

Sa jeune incarnation, Son Eminence Yangsi Kalou Rimpoché (né en 1990) a été reconnue par Taï Sitoupa et Sa sainteté le Dalaï-Lama.
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Source : www.rimay.net
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Gampopa dit : "l'eau sans agitation est limpide, l'esprit sans contrainte est heureux". Comme l'exprime cette citation, laissons l'esprit sans contrainte, détendu, sans le forcer aucunement, complètement relâché, et il viendra alors naturellement en un état de bien-être. En effet, si l'esprit n'est pas contraint, il est naturellement paisible et limpide... Dans cet état, l'esprit ne se pose pas sur quelque point de repère extérieur ou intérieur, il reste dégagé de toute fixation, sans être contrôlé. Il n'y a pas non plus d'évaluation de l'esprit comme étant vide, lucide ou de quelque manière que ce soit : ni même d'observation, car regarder l'esprit, fut-ce sa vacuité, sa lucidité ou quelque notion que ce soit, serait encore une vision dualiste qui prendrait l'esprit, la vacuité ou la lucidité (autoconnaissance) pour références. Mais il ne s'agit pas non plus de ne pas voir, car il ne faut pas que s'interrompe le cours de l'attention vigilante, de la lucidité. Il est donc nécessaire de garder une vision claire. C'est comme un endroit où la lumière est allumée : voir clairement n'exige aucun effort spécial : la clarté est naturellement présente. L'esprit reste ainsi sans s'engourdir ni sombrer en une sorte d'opacité obscure. L'esprit reste translucide, en un état de transparence lucide et dégagé. Le ciel est naturellement clair et ouvert : de même l'esprit, pour autant qu'il soit laissé "tel quel" en son état naturel... Laissant ainsi l'esprit dans un état de présence totale : sans l'orienter vers le passé ou le futur, sans ressasser le passer, ni aller au-devant de l'"à-venir" ; sans penser "j'ai fait ceci ou cela, je ferai ceci ou cela" ; laissant l'esprit juste vigilant, "tout simplement", sans le contraindre, sans rien y changer, en l'"instanéité présente" encore nommée "présence d'instantanéité" - "datar gui chépa" -, nous méditons. Si l'esprit reste vraiment ainsi, "tel qu'il vient de lui-même, tel qu'il est en lui-même" c'est ce qu'on appelle "rangbap" - c'est ainsi qu'on nomme "l'esprit ordinaire" - ou encore l'esprit d'immédiateté - "datar gui chépa". Réalisé, c'est l'esprit de mahâmudrâ".
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Dans l'esprit de nos contemporains, la façon la plus courante de traiter avec les émotions – tant sur un plan ordinaire que thérapeutique – est de croire que plus on exprime une émotion, plus on s'en libère. Si nous sommes coléreux, plus nous exprimons notre colère et plus nous croyons avoir habilement négocié avec cette colère. Pour finir, le réservoir émotionnel est censé tomber en panne sèche.

Certains, qui ont des problèmes de désir ou d'attachement, s'imaginent que réaliser ses désirs est le meilleur moyen de s'en affranchir. Pour quelqu'un qui n'a aucune idée des enseignements du Dharma, peut-être est-ce en effet la seule solution ; mais du point de vue du Dharma, c'est là une manière vraiment stupide de se conduire, car plus nous exprimons d'émotions, plus il y a d'émotions à exprimer. Plus nous exprimons une émotion particulière, et plus nous renforçons sa tendance à apparaître.


En s'abandonnant à l'émotion quand elle survient, nous l'amplifions, nous l'embellissons, la développons plutôt que nous ne l'épuisons. Le fait même que les émotions soient vacuité signifie qu'elles sont intarissables. Si l'esprit était quelque chose de solide, tangible, réel, il en découlerait que les émotions le seraient également, que nous pourrions les laisser s'extérioriser jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Mais l'esprit est par essence vide, et les émotions qui en surgissent le sont également et n'ont donc pas de limite. Elles peuvent être prolongées et développées autant que nous choisissons de le faire, car il n'y a pas de moyen d'épuiser cette émotivité. L'important est de percer à jour la nature de l'esprit afin de comprendre celle de l'émotion, plutôt que de considérer seulement son aspect superficiel.
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Médite la nature non née de l’esprit :
Comme l’espace sans centre ni périphérie ;
Comme soleil et lune, lumineux et clair ;
Comme la montagne, immuable et imperturbable,
Comme l’océan, profond et insondable.
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Façon de pratiquer mahâmudrâ : Gampopa dit : "l'eau sans agitation est limpide, l'esprit sans contrainte est heureux". Comme l'exprime cette citation, laissons l'esprit sans contrainte, détendu, sans le forcer aucunement, complètement relâché, et il viendra alors naturellement en un état de bien-être.
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Dans la méditation comme l’espace,
nuages et brumes sont ses agréments ;
reste en leur étendue sans centre ni périphérie.
Dans la méditation comme le soleil et la lune,
étoiles et planètes sont ses ornements ;
reste en leur espace lumineux et clair.
Dans la méditation comme une montagne
plantes et fleurs sont ses parures ;
reste en leur sphère immuable et imperturbable.
Dans la méditation comme l’océan,
vagues et remous sont ses mouvements ;
reste en leur sphère profonde et insondable.
Dans la méditation de la nature non née de l’esprit,
pensées et imagination sont ses manifestations ;
reste en leur immensité vaste et lucide.
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Je suis heureuse de méditer comme l’espace,
mais déconcertée par les nuages et la brume qui y apparaissent ;
Je suis heureuse de méditer comme soleil et lune,
mais déconcertée par les étoiles et planètes qui s’élèvent avec eux ;
Je suis heureuse de méditer comme l’océan,
mais déconcertée par les vagues et les remous qui s’y forment,
Je suis heureuse de méditer comme la montagne,
mais déconcertée par les plantes et les fleurs qui poussent,
Je suis heureuse de méditer la nature non née de l’esprit,
mais déconcertée par les pensés et l’imagination qui en émergent ;
Maître, veuillez m’instruire sur celles-ci.
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Une fois parmi d’autres, Kalou Rimpotché était parti en retraite, sans emporter de nourriture et sans annoncer à ses parents ni à quiconque où il se rendait. Seules deux ou trois personnes avaient vu la direction qu’il prenait. Sa mère était extrêmement inquiète. Elle aurait voulu qu’il fasse ses retraites chez eux ou au moins dans un monastère. Mais non, il partait dans les endroits inhabités sans dire où il allait et sans prendre de provisions ! N’allait-il pas mourir ? L’attente était trop lourde ; la pauvre mère ne put tenir en place. Se chargeant de nourriture, elle partit à la recherche de son fils. Interrogeant les uns et les autres, elle réussit à se faire une idée du lieu où il pouvait méditer. Elle marcha longtemps dans la montagne jusqu’à ce que tout sentier s’interrompe et qu’elle ne sache plus où diriger ses pas. Elle se sentit perdue. Que fallait-il faire ? Continuer à gravir une pente incertaine, ou redescendre vers la vallée ? Quelle chance lui restait-il de retrouver son fils ? Elle se mit à pleurer.
Plus haut qu’elle, lui apparut alors au pied d’un rocher qu’elle ne pouvait atteindre, un petit animal comme elle n’en avait jamais vu, une sorte de biche, mais guère plus grande qu’un chien. Elle fut étonnée de le voir, ne comprenant pas comment il pouvait d’un coup se trouver là. Elle n’en tira d’abord pas de conclusion, mais pensa qu’il valait mieux maintenant rentrer à la maison, qu’il ne restait aucune chance de retrouver son fils. L’animal partit alors d’un bond. Trouvant ceci décidément bien étrange, elle revint sur sa décision et décida de le suivre. Elle ne le voyait plus désormais, mais se fiait aux traces qu’il laissait dans la neige. Celles-ci la conduisirent très haut dans la montagne jusqu’à ce qu’elle aperçoive une fumée. À partir de cet instant, l’animal disparut complètement, ne laissant plus aucune trace. Lorsqu’elle vit le signe de vie, la mère éprouva une joie immense en pensant qu’il témoignait de la présence de son fils.
Elle appela de toutes ses forces à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’enfin Kalou Rimpotché apparaisse à l’entrée d’une grotte et l’aperçoive. Elle se hâta de gagner ce lieu si ardemment cherché. Au bonheur de retrouver son fils se mêlait le chagrin de constater qu’il n’avait rien à manger, pas même de thé pour boire. Pour boisson, il utilisait une plante de la région dont les larges feuilles rendaient un jus rouge. En dehors de cela il ne semblait consommer aucune nourriture.
La mère en fut si effrayée que, serrant son fils dans ses bras, elle se remit à pleurer et le supplia de ne pas demeurer dans ce lieu si hostile qu’il finirait par y mourir. Il devait absolument redescendre. Kalou Rimpoché ne l’écouta pas ; il lui assura qu’il ne mourrait pas, qu’il demeurait dans l’absorption méditative et qu’il était inutile qu’elle s’inquiète.
– Reviens à la maison avec moi juste pour quelques jours ; insista-t-elle ; nous chargerons des chevaux et nous te donnerons de la nourriture et tout le nécessaire ; après quoi, si tu veux, tu pourras retourner en retraite. Mais ne reste pas ici dans untel dénuement !
– Il est inutile que je retourne à la maison, reprit l’ermite. Je n’ai même pas besoin de la nourriture que tu as apportée. Tu peux la reprendre avec toi.
– Je t’en prie, garde au moins cette nourriture.
– Entendu je la garde. Mais ce ne sera pas pour mon seul usage, reprit en souriant Kalou Rimpotché. J’ai beaucoup de petites compagnes ici : ce sont des fourmis. Nous allons tout partager. Quand tu rentreras au village, cependant ne dis rien de tout ceci à personne. Si tu en parlais cela créerait des obstacles à ma retraite ; les gens voudraient me faire parvenir de la nourriture, ce qui entraînerait des perturbations. Tu peux le dire à mon père, mais à personne d’autre.
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Le Bouddha Sakyamuni, dans sa connaissance supérieure, a enseigné les six classes d’êtres et leurs souffrances spécifiques.

Dans les états infernaux, sévissent les affres du chaud et du froid ; pour les esprits avides, celles de la faim et de la soif ; dans la condition animale, les souffrances issues de l’opacité mentale et de l’asservissement. Chez les hommes, dominent celles de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Les dieux jaloux souffrent de leurs querelles, et tous les dieux de devoir transmigrer et redescendre dans les existences inférieures.

Tous les êtres du samsâra méritent notre amour et notre compassion. Une bonne compréhension étend leur rayonnement à tous, sans distinction, alors qu’une compréhension partielle le limiterait à ceux que touche la misère. En effet, nous éprouvons facilement de la compassion pour un pauvre, mais pensons que les riches, les puissants, les personnes apparemment heureuses n’ont pas à être objets de compassion.

Une juste compassion se dirige vers tous les êtres, sans oublier les riches et les puissants. Ils ont été, comme tous les êtres, nos mères et nos pères lors des vies passées, et chacun a ses peines. Leur situation présente, leur richesse ou leur puissance résultent d’un karma positif antérieur, mais ils n’en sont pas moins marqué par un fort sens de l’ego et par de nombreuses passions. (p. 193)
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l y a quatre facteurs déterminants pour renaître en Sukhavati

– le premier est de se représenter clairement la présence de Sukhavati, d’ Amitabha et de Tchenrezi, de développer intensément le sentiment de la présence réelle, leur magnificence et leur domaine où toutes les apparences sont brillantes et lumineuses comme si elles étaient faites de joyaux.

– le deuxième est notre pratique du dévoilement-développement, la purification des voiles de l’esprit et le double développement de bienfait et d’intelligence immédiate.

– le troisième est cette motivation altruiste de bodhicitta, l’esprit d’éveil.

– fondé sur bodhicitta, le quatrième facteur est l’aspiration qui provient de souhaits puissants et sincères pour renaître en Sukhavati.

De ces quatre facteurs c’est l’aspiration qui est le plus important et le plus déterminant.
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Les mantras constituent un aspect du langage dont la création demande des capacités particulières. Un être ordinaire ne possède aucunement la faculté de créer un mantra. Prenons quelqu’un ayant atteint un niveau bien supérieur à la commune humanité : la première terre de bodhisattva. Celui-ci possède douze pouvoirs centuples : la capacité de connaître les évènements de cent vies passées et de cent vies à venir, de se rendre dans cent champs purs simultanément, d’écouter simultanément l’enseignement de cent bouddhas, de demeurer en même temps dans cent états méditatifs, etc. Pourtant même un tel être ne peut créer un mantra.
Au fur et à mesure que le bodhisattva franchit l’échelle des terres, la puissance des douze pouvoirs est multipliée par dix. Arrivé à la septième terre, il devient par ailleurs totalement libre du voile des émotions conflictuelles. Cependant la faculté de composer un mantra lui est toujours déniée.
A la huitième terre, une nouvelle étape se produit dans la progression du bodhisattva qui confère à son esprit dix maîtrises : sur la durée de vie, sur les états d’absorption méditative, etc. et notamment sur le sens des mots, si bien qu’à partir de ce niveau, la composition des mantras devient possible.
Enfin, à la fin de la dixième terre, grâce à la « méditation semblable au vajra », le bodhisattva atteint la réalisation ultime, l’état de bouddha. Un bouddha possédant l’omniscience, il a, par définition, la faculté de créer toutes les catégories de mantras.
Ce n’est qu’au niveau des trois dernières terres de bodhisattva, les « trois terres pures », et de l’état de bouddha que la vision de tous les éléments qui composent le samsara et le nirvana est suffisamment vaste pour que les implications des sons et des mots soient parfaitement comprises, ce qui autorise l’énonciation d’un mantra.
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