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Critiques de Karine Giebel (6887)
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Toutes blessent la dernière tue

Je referme ce pavé de plus de 700 pages.



Karine Giebel est de retour.



Elle nous raconte la destinée de Tama. Esclave dans la France d'aujourd'hui chez des monstres, les Charandon, qui feraient passer les Thénardier pour des anges.



En parallèle de l'histoire de la jeune esclave, on découvre Gabriel, cet homme mystérieux. Dangereux ? Blessé ?



Un livre qui, malgré sa longueur se laisse dévorer car on VEUT savoir ce qu'il va se passer. le lecteur est pris d'une frénésie de lecture rare.



Des personnages forts, humains, qu'ils soient bons ou méchants. Une héroïne que l'on aimerait sauver des pourritures que l'on croise dans ce récit. Un roman dur, très dur où les hommes ne font pas le poids face à la puissance d'amour des femmes. Ou les livres soulagent un peu de vivre lorsque la vie est un cauchemar dans fin.



Nouvelle héroïne de Giebel, Tama va vous embraser et vos nuits ne seront plus les mêmes après cette lecture.



TOUTES BLESSSENT LA DERNIERE TUE est un livre coup de poing qui m'a bouleversé, accroché et que je referme avec la sensation de m'être pris un coup de poing dans le ventre. C'est dur comme jamais. C'est fort. C'est un putain de livre.



« VULNERANT OMNES, ULTIMA NECAT.

AT EAE QUAS AD VOS CONSUMPSI ME DELECTaVERUNT.

(…)

Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous. »



J'ai aime celles passées auprès de vous, Karine Giebel.



Merci.


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Ce que tu as fait de moi

Ce qu'elle a fait de moi ?



Un lecteur aux abois, complètement accro, voilà ce que Karine Giebel a fait de moi …



J'ai lu tous ses livres. J'ai encore dans le coeur nombreux de ses personnages. Marianne. Jeanne. Tama. Vincent. Ils ont tous laissé en moi une trace, un souvenir de lecture fort. Des personnages de papier. Marquants.



Voilà que viennent s'ajouter à ma galerie intime Richard et Laetitia … Car, une fois de plus, j'ai succombé, violemment et inconditionnellement, au poison distillé par Karine Giebel dans son nouveau roman.



Avec elle, je ne lis jamais les quatrièmes de couverture. Pour mieux me laisser surprendre, me laisser entrer dans l'histoire qu'elle propose. Et surtout, pour ne rien déflorer.



Je ne vous dirai donc presque rien de l'histoire. Juste que ce roman débute avec deux policiers, donc, Richard, patron des Stups, et Laetitia Graminsky, son lieutenant. Ils sont chacun dans une salle d'interrogatoire, chacun de leur côté, et vont raconter leur vérité, tout au long de ce roman noir et tendu tout du long. Chacun sa version des faits … Chacun sa vérité …



Au bout de trois pages, j'étais dedans. Happé. A en oublier ce qui pouvait se passer autour de moi. J'étais là, dans cette histoire qui dure le temps d'une nuit à écouter les confessions de ces êtres abimés par ce qu'on nomme la passion.



Une nouvelle fois, Karine Giebel a fait de moi un lecteur suspendu à ses mots, le souffle court et le coeur prêt à chavirer. Une nouvelle fois, Karine Giebel nous offre un putain de bon roman où rien n'est simple, aux personnages troubles et humains.



Elle nous fait rentrer dans la tête de ces personnages. On a du mal parfois à les comprendre, à se mettre à leur place. Chez Giebel, la frontière entre le bien et le mal est toujours aussi ténue, toujours aussi malencontreusement humaine. Toujours aussi compliquée à regarder en face. Un roman viscéral et hypnotique.



Coup de coeur de cette fin d'année. Karine Giebel reste indétrônable, à mes yeux , dans l'univers du noir à la française.



Ce que tu as fait de moi ?



Un lecteur éperdument accroché à tes mots, Karine.


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Glen Affric

De Karine Giebel , je n'avais , à ce jour lu qu'un roman , " Toutes blessent , la dernière tue " , un roman que j'avais , du reste , fort apprécié. Pour le reste , je savais que l'autrice fédérait autour de ses romans nombre de lecteurs pris " dans ses filets " sans espoir d'évasion....Bon , moi , je lis , j'aime , j'aime pas , quant à m'attacher , " il faudrait beau voir " , et " la Karine " moi , elle ne m'aura pas , j'aime trop butiner , changer , découvrir des univers différents, bref je ne rejoindrai pas cette horde presque " sauvage " , attachée à ses basques , l'adulant comme il n'est pas possible .....

Bon , me direz - vous , on a compris , " la Karine " , c'est pas votre genre ? .

Ben ...j'avoue qu'un livre lu , je ne peux tout de même pas me prétendre " spécialiste " , il faut , en tout , savoir raison garder , non ?

Alors , quand " Glen Affric " est arrivé dans ma boite aux lettres , je l'ai reçu avec beaucoup d'égards, comme chacun des livres qui me sont adressés si aimablement par l'équipe de Babelio , sans toutefois avoir déployé les oriflammes ni déroulé le tapis rouge .

Quand je l'ai tourné et retourné , technique récurrente chez moi pour déstresser un nouvel arrivant ( si , si , ca marche ) , je l'ai trouvé " beau " , certes , mais un peu , comment dire , gros ...Pourvu qu'il me plaise ...Non , parceque quand vous avez un " gros livre qui ne vous plait pas " , c'est un ca)lvaire , non ? Enfin , là , j'ai été rassuré : écriture aérée, nombreux dialogues .Bon , cette première inspection terminée , la lecture commence....

Et là , premier enchantement , l'écriture est bien plus qu'aérée , elle est fluide , maîtrisée, efficace , on surfe sur une mer de mots joliment accordés.

Franchement , le " ver " qui se trémousse au bout de l'hameçon va bientôt vous " avoir " les amies et amis ...Oh ! Vous n'êtes plus là ? Ça ne m'étonne pas et j'ai le regret de vous informer que , pour vous , c'est cuit , vous êtes en route pour 750 pages de ....De quoi , au fait ? Ben , de Karine Giebel , tiens....

Bienvenue. Oui , là aussi , bienvenue , c'est plutôt " second degré " chez Karine Giebel , non ? En tout cas , c'est ce qu'on m'a dit ....

Bon , je vais rien vous dire de l'intrigue , vous avez toutes vos facultés pour analyser vous - même les événements et vous savez que , pour moi , c'est plutôt ce " qui transpire , ce qui est caché " qui est important .

Là , on peut mettre en avant un extraordinaire trio de personnages liés par un indéfectible amour . Mona, la mère , Léonard , parce que trouvé " dans un fossé le 6 novembre et adopté par Mo ), ce jour de la Saint Léonard, " un idiot , un imbécile un crétin, " je " n'ai pas de cervelle ..." et enfin Jorge , fils de Mona qui vit , au loin , là- bas , dans un endroit idyllique. Suivre ce trio , c'est accéder à toutes les richesses de l'amour familial.

D'autres personnages vont " graviter " autour, pour le meilleur ou ...pour le pire . Oui , c'est du " Giebel " quand même et on m'a dit qu'avec Karine...le ciel était rarement bleu...

Léonard, Lennie , ca fait penser à du Steinbeck , tout ça. Et ça avance et les pages tournent ...presque toutes seules . Vous ? Piégés , enfermés , comme emprisonnés . Pas d' échappatoire possible . Ce roman...Imaginez .Trois personnages extraordinaires pour vous ( mais si , mais si , vous ne pourrez pas les apprécier autrement ...) englués dans des sables mouvants et , au - dessus de leur tête, une liane sur laquelle s'inscrit le mot " bonheur " qui passe , les frôle mais se dérobe toujours et les fait s'enfoncer davantage à chaque fois , lentement , mais inéluctablement , inexorablement . Il y en a beaucoup de " belles scènes " qui mènent à l'amour et à la paix ...mais Karine Giebel garde en elle cette botte secrète qui , chaque fois....au moment où le bonheur frappe doucement à la porte....

Dureté du monde, milieu carcéral , amitié, haine , survie , l'être humain avant et après la prison , les préjugés, l'atroce Marchand , utopie de bonheur , vaine quête du " Graal " c'est un roman qui vous prend aux tripes , ouvre vos yeux , vous ferait presque crier " pitié " ...alors que seul le mot " encore " surgit entre vos lèvres lorsque la dernière page....

Oui , il était un peu " gras " le gaillard , au début...Oui , mais faut me pardonner , je savais pas ce qu'il y avait dedans, hein ....Ceux qui ont lu tous les livres de Karine Giebel ? J'ai laissé entendre que ...Mais non , c'était pour rire ....du second degré...D'ailleurs , pour vous prouver ma bonne foi , je risque d'en lire d'autres de ses romans .

Je ne saurais dire si c'est son meilleur ou non , bien entendu mais si ce n'est pas le meilleur , franchement , il faut me conseiller . Lu rapidement pour les raisons que j'ai mentionnées, ce roman est l'une de mes meilleures lectures de l'année, incontestablement .

Puisque , justement , la fin de l'année approche , je voudrais adresser aux éditions Plon des remerciements chaleureux . Avoir eu le privilège de découvrir toutes les nouveautés polar de 2021restera pour moi un très beau souvenir . Tous les ouvrages présentés sont d'une qualité irréprochable et d'un intérêt remarquable , il est vrai que les auteurs sont de tout premier plan . Terminer la lecture de ces sorties 2021 avec " Glen Affric " c'est avoir assisté à un magnifique feu d'artifice ponctué d'un superbe bouquet final .

Merci PLON et merci les amis et amies de l'équipe de Babelio .Puissent mes modestes critiques avoir traduit ma sincérité .
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Meurtres pour rédemption

Ami lecteur/trice, si tu cherches un roman dégoulinant d'amour, de bons sentiments, de guimauve, de joie et de bonheur, rempli de Bisounours, de preux chevaliers, de jolies princesses et tout et tout, et bien, je n'ai qu'un mot à te dire "Casse-toi de ce livre, pauv'lecteur !"©.



Pour les autres, bienvenue à CARCÉRAL LAND, le pays d'où on ne s'évade qu'avec des rails de coke... Le pays de la violence gratuite, l'univers impitoyable des matonnes et de des prisonnières, une jungle où il faut écraser les autres pour ne pas se faire écraser soi-même.



Ici, une seule loi, celle de la plus forte. Ici, l'omerta règne en maître. Ici les coups pleuvent, la brutalité se promène dans les couloirs et peut vous tomber à tout moment, de manière arbitraire ou pour délit de "ta tête qui ne me reviens pas".



A Carcéral Land, la devise pourrait être celle qui était gravée sur le fronton des Enfers, dans "La divine comédie" : Lasciate ogne speranza, voi ch'entrate - Vous qui entrez, abandonnez toute espérance.



Ami lecteur, vous qui entrez dans ce roman noir, attendez-vous à prendre des coups sans possibilité de les rendre, attendez-vous à vous faire remuer les tripes, à les sentir se nouer, à avoir envie de hurler, à avoir vos yeux qui picotent plusieurs fois, à avoir envie de flinguer un tas de gens et à penser jouer le remake de "La grande évasion" pour Marianne.



Ami lecteur, je vous conseille de respirer un grand coup avant d’entamer votre lecture parce que la plongée sera rude et la remontée laissera des séquelles.



Ici, c'est du noir de chez noir ! Du chocolat à teneur cacao de 90% (© jeranjou). Noirceur, ténèbres, mais de temps en temps, un rayon de soleil viendra vous éclairer... et vos yeux en pleureront. De joie ou de douleur.



Attendez-vous aussi à avoir, durant votre lecture, un autre avis sur les maisons d'arrêt ! Je vous explique...



Dans la première partie, nous sommes dans une maison d'arrêt, en compagnie de Marianne. Elle a vingt ans et elle a pris perpète pour plusieurs meurtres.



"Bien fait pour sa gueule !" criera la société bien pensante, vous et moi avec. Pourtant, ce n'est pas en enfermant un fauve qu'on va réussir à le calmer... La prison ne rend personne meilleur. Du moins, les exceptions sont rares.



Pour le restant de ses jours, Marianne n'aura pour seul horizon que les barreaux de sa cellule. "Bien fait pour sa gueule, l'avait qu'à pas tuer !" criera la société bien pensante, vous et moi avec.



C'est une meurtrière, elle est indomptable, incontrôlable, violente... Daniel Bachman, le gradé et seul homme de cette maison d'arrêt féminine le sait, lui qui l'a souvent collée au mitard après l'avoir rouée de coups.



"Bien fait pour sa gueule, faut les mâter, ces délinquantes !" criera la société bien pensante, vous et moi avec.



Pourtant, Justine, une des matonne, sait que Marianne n'est pas si mauvaise que ça et que si on la traite correctement, elle ne vous mordra pas. De plus, brutaliser quelqu'un, ça n'a jamais fait revenir les morts...



Le roman vous plonge dans cet univers carcéral plus que dur, plus que noir, plus que violent, où tous les coups bas sont permis (j'me répète, si jamais certains n'avaient pas bien compris) et durant toute ma lecture, j'ai souffert avec Marianne, cette adolescente qui, malgré ses crimes, est attachante. J'ai aimé son caractère frondeur, fier et borderline.



Fière, mais étant accro aux cigarettes et à l'héroïne, sans un sou en poche, pour obtenir ses deux vices, elle n'aura pas d'autre choix que de s'agenouiller devant le maton Daniel pour fumer son cigare personnel en échange.



En isolement - à cause de son caractère violent qui a causé la mort d'une surveillante dans la prison précédente -, sans visite, sans amour, méprisée, incomprise, battue et humiliée par une matonne surnommée "La Marquise" (en référence à Sade, c'est vous dire le degré de sadisme), obligée de se prostituer pour obtenir des cigarettes, Marianne a déjà entamé sa descente aux enfers depuis des lustres. On descendra avec elle.



Heureusement qu'elle a pratiqué les arts martiaux, cela peut vous aider en prison, parce que des coups, elle en donnera, mais elle en recevra plus que son compte. Certains matons abusent un peu trop de leur statut et de leur force. Il est facile de tabasser une personne qui ne peut se défendre car blessée ou entravée par des menottes.



Durant ma lecture, j'ai pensé à ce qui s'était passé dans des camps, quand les surveillants abusent de leur supériorité sur les détenus et en profitent pour les brutaliser, les avilir, les considérant comme moins que de la merde. Le contexte n'est pas le même, mais le résultat final l'est : le fait de traiter des humains pire que des bêtes.



Vous me direz que les prisonniers des camps étaient innocents, alors que ceux dans les maisons d'arrêt, non. Que les surveillants dans camps étaient des sadiques et que les matons des prisons ne font que leur boulot.



Et moi je vous dirai "Qu'en savez-vous de qui est innocent et de qui ne l'est pas ?". Je n'ai pas précisé de quels "camps" je parlais... Imaginez que les soldats du pays envahisseur X se retrouvent dans un camps de prisonnier du pays envahi Y...



Les prisonniers du camp ne sont pas si innocents que cela puisque c'est l'envahisseur. Les autres ont-ils le droit de les battre comme des plâtres et de se comporter comme le fit l'envahisseur ? Non. Sinon, ils se descendront à leur niveau et moi, je refuse de me mettre à ce niveau.



C'est ce que j'ai compris en lisant le livre. Marianne a mis un peu plus de temps à le comprendre, elle qui reproduira le comportement de ceux qu'elle méprise sur une pauvre prisonnière qui arrivera dans sa cellule.



Pourtant, Marianne n'a pas toujours été le monstre que la société bien pensante dit. Orpheline élevée par ses grands-parents avares d'amour, elle n'a jamais rêvé que d'intégrer l'équipe nationale de karaté, rêvé de liberté et de voyages en train. C'est tout ce qu'elle voulait, c'est tout ce qu'on lui a refusé.



Bien qu'elle assume ses crimes, elle les considère comme des accidents ou des dérapages. Et c'est à cause de "La Marquise" que Marianne franchira une fois de plus la ligne rouge. Un accident, un malheureux accident qui ne serait jamais arrivé si La Marquise avait fait son boulot au lieu d'aller provoquer Marianne.



La vengeance des matons est terrible quand on s’en prend à l’un des leurs. Marianne en avait déjà fait les frais avant. Pourtant, si les deux surveillantes amochées avaient fait leur travail au lieu de lui chercher des poux, rien de tout cela ne serait arrivé.



Ce que j'ai apprécié, c'est que l'auteur nous présente Marianne tantôt en monstre, tantôt en victime. Pas de dichotomie "elles sont méchantes, les prisonnières, elles sont gentilles, les matonnes".



Les salauds sont des deux côtés de la barrière, et chacun alterne avec son côté sombre de la Force. Et je peux vous assurer que des salauds, il y en aura à l'extérieur, en totale liberté ! Bien pire que les détenues. En col blanc, eux.



Marianne, elle est victime de ses failles, de sa soif d’amour, de ce corps qui sait trop bien se battre, de son trop plein de frustration.



Incapable de ne pas provoquer l’autre, elle sait que son plus grand ennemi n’est autre qu’elle-même. Malgré sa colère et sa haine, elle doit apprendre à se maîtriser, à contrôler ses pulsions meurtrières et vengeresses. Elle est capable d'aimer et d'avoir de l'amitié aussi.



J'ai aimé son histoire avec Daniel, le surveillant qui, de tortionnaire, va devenir le défenseur de cette enfant sauvage.



Le seul qui a réussi à la dompter, à canaliser ses peurs, ses provocations. Le rayon de soleil de toute cette noirceur.



Ici, ami lecteur, de l'amour tu trouveras quand même, mais pas à la sauce Harlequin... Ce que tu obtiens, tu le paieras au prix fort et on t'en fera baver. N'oublie pas que tu en Enfer et que tes espérances ont fichu le camp.



Dans la seconde partie, on offrira à Marianne le moyen de racheter ses crimes... La descente aux enfers sera encore pire dans cette partie là et mon cœur s'est serré de nombreuses fois, ouvrant les vannes des yeux. Après le soleil, c'est la pluie...



Marianne va souffrir et elle comprendra peu à peu qu’elle est seule responsable de ses actes, qu’elle seule est à l’origine de ce qui lui arrive.



Un livre qui ne m'a pas laissée indifférente, qui m'a fait réfléchir, pleurer, qui m'a serré les entrailles, me laissant le souffle coupé, le mot "non" bloqué plusieurs fois au fond de ma gorge.



Un livre coup de poing.



Ici, tout n'est que béton...



Pourtant, là-bas, dans un coin, le béton s'est fendu, laissant apparaître de la terre. Terre prête à accueillir une graine qui donnera peut-être une fleur ou mieux, un arbre !



J'ai terminé cette lecture anéantie, les yeux picotant étrangement, mes tripes nouées, retournées.



Après une telle lecture, j'ai ouvert un vieux Picsou Magazine. Bizarrement, j'ai trouvé qu'Oncle Picsou était perfide, les Rapetou sordides, que Daisy était cynique, et que Donald était un canard violent...



Non, après un tel roman, on s'arrête de lire durant quelques jours...



Bienvenue à Carcéral Land, le pays d'où on ne s'évade jamais tout à fait.



Et comme le chantait Renaud dans sa "Balade Nord Irlandaise" :



Je voulais planter un oranger

Là où la chanson n'en verra jamais

Il a fleuri et il a donné

Les fruits sucrés de la liberté


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Toutes blessent la dernière tue

Lire un pavé, lorsqu'il s'agit d'un Giebel c'est comme lire un roman d'une centaine de pages tellement on ne les voit pas défiler.

Alors on essaye de lire lentement et avec attention pour mieux en apprécier chaque mot.



Ces mots, qui, encore une fois m'ont percutés.

Les personnages m'ont bouleversée. L'histoire m'a profondément ébranlée.

Mais comment ne pas être touchée quand il s'agit d'esclavage ?

Ici, l'auteure nous parle d'esclavage moderne en France, à notre époque, et que personne ne voit mais qui existe bel et bien.

On suit le personnage de Tama, une fille destinée à une vie de servitude au sein d'une famille d'apparence normale.

L'histoire est entrecoupée avec celle de Gabriel, un homme qui semble être solitaire, mystérieux, insensible et dangereux.



C'est un roman très prenant et qui se dévore. Il est aussi très éprouvant à lire. Certains passages sont même insupportables parfois. L'auteure pousse ici le sadisme de l'être humain extrêmement loin.

On ressent de la tristesse, de la rage, de la colère devant certaines situations.

Mais il y a aussi des sentiments forts et positifs... tout se bouscule.

Certains passages sont beaux et pleins d'espoir. L'amour, sous plusieurs formes est exprimé de manière incommensurable.

J'ai terminé ce livre avec un sourire triste. C'est paradoxal, mais c'est représentatif des nombreux sentiments qui m'ont parcouru lors de cette lecture mémorable.



C'est éprouvant.

C'est douloureux.

C'est violent.

Mais c'est addictif...

Bref, c'est du Giebel !
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Juste une ombre

Plus je lis Giebel et plus je me demande quel peut être son comportement dans la vie de tous les jours .

Docteure es perversité , elle prouve une fois encore toute sa maîtrise en la matière .

Les Morsures de l'Ombre était oppressant et vicieux , scotchant son lecteur à son hamac tout en lui faisant tourner frénétiquement les pages de ses petits doigts potelés , un léger sourire retors aux lèvres , totalement conquis par la monstrueuse plume d'une auteure française devenue désormais incontournable . Juste une Ombre n'échappe pas à la règle !



Cloé Beauchamp a tout pour elle...ou presque . Belle , ambitieuse et s'apprêtant à prendre les commandes de l'agence de pub qui l'emploie , une fois «  le vieux «  à la retraite , non , vraiment , sa vie pourrait être plus minable . Seul méchant hic , une prédisposition à la connerie de niveau stratosphérique ! Ce serait une discipline olympique , le podium lui serait facilement assuré . Hautaine , rogue et arriviste , Cloé ne fraie pas avec n'importe qui et n'hésite jamais à fouler gaiement de sa cheville exterminatrice quiconque oserait se placer entre elle et son objectif , quel qu'il soit .

Tout se paye a-t-on coutume de dire . Elle va l'apprendre à ses dépends , intérêts compris .

Il suffira d'une ombre menaçante entraperçue ça et là pour que sa vie ne devienne alors un véritable calvaire contrairement à celle du lecteur totalement happé par ce juste retour de manivelle .



Thriller psychologique d'une rare intensité , Giebel tape fort , très fort!

Instaurant un permanent climat de parano et de suspicion , l'auteure nous balade au rythme des fausses révélations et des questionnements qui nous assaillent quant à la santé mentale de cette héroïne que l'on se plait à détester . Maline la Karine .

Des personnages présentant une réelle épaisseur mais pas follement attachants . Une odieuse hystéro névrotique , un flic border-line en la personne de Gomez , une ombre manipulatrice sadique que l'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi . Un trio de personnalités complexes très loin d'être cependant monolithiques .

Giebel joue avec la folie et avec nos nerfs . Son imagination est sans limites . Toujours sur le fil du rasoir , ce récit fait systématiquement vaciller nos certitudes . Délire paranoïaque ou harcèlement avéré , le doute persistera jusqu'au bout dans un final étourdissant !



Juste Une Ombre : juste magnifique...

4,5/5

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Glen Affric

Glen Affric de Karine Giebel m'a embarquée dans des émotions plus qu'intenses, émotions que j'ai rarement ressenties à ce degré lors de mes lectures.

Une présentation est faite de trois personnages, trois innocents à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Léonard est un jeune garçon de 16 ans doté d'un physique impressionnant que son amie Victoria décrit ainsi : un sourire d'enfant, un regard d'innocent et un coeur de géant. Il n'est pas comme les autres. Il a été trouvé dans un fossé alors qu'il avait 5 ans traumatisé par de multiples sévices d'où ses difficultés de compréhension et a été recueilli par Mona. Et même si celle-ci « a beau affirmer qu'il est mieux que les autres, Léonard a du mal à la croire. Ses camarades de classe disent qu'il lui manque des cases, qu'il n'est pas fini ». Pour lui, le lundi matin est synonyme d'« une nouvelle semaine en enfer ». Harcelé, rançonné, il subit, encaisse, supporte. Son physique lui permettrait d'écraser aisément ses ennemis, mais il a promis à Mona de ne jamais utiliser sa force physique pour blesser quelqu'un.

Son bien le plus précieux qui lui permet de s'endormir le soir est une carte postale jaunie par le temps, envoyée d'Écosse, de Glen Affric par son frère Jorge, qu'il ne connaît pas et qu'il attend... Mais lorsque la bande à Jules s'en prend à son chat, Léonard voit rouge et se rebiffe !

Jorge, quant à lui, Mona n'a pas osé en parler à Léonard, tant celui-ci est fragile et sensible, il est écroué depuis seize ans pour un viol et deux assassinats qu'il a toujours nié avoir commis, et va être remis en liberté conditionnelle. Ironie du sort : le jour de sa levée d'écrou, Léonard est incarcéré. Il faudra attendre un peu pour que Jorge et son frère adoptif fassent enfin connaissance.

Et il y a également cette jeune femme Angélique qui ne parle plus et qui est séquestrée et abusée par son oncle qui l'a recueillie lors du décès accidentel de ses parents.

Trois histoires, donc, qui vont s'entrecroiser.

Karine Giebel passe d'un personnage à l'autre sans nous laisser de temps de répit et je dois dire que j'ai souffert atrocement en découvrant la cruauté dont peuvent être capables les êtres humains, du moins certains. Que ce soient ces gamins sans pitié qui n'hésitent pas à s'en prendre aux plus faibles d'entre eux comme à Hadrien, le surdoué ou à Léonard, « le triso, le bâtard », « différents des autres, des proies forcément », que ce soient les gens du village qui condamnent sans preuves, qui colportent les rumeurs, tiennent des propos vexants et haineux, surtout lorsqu'ils se retrouvent à plusieurs ou que ce soit encore des gendarmes ou des surveillants corrompus qui s'acharnent sur ces innocents ou ces faibles devenus leur proie.

Quant à l'univers carcéral, Karine Giebel le décrit de façon magistrale, sans faux-semblant, démontrant comment il détruit les individus, disant fort à propos, comme on peut le constater dans la vie « que les innocents qui entrent en prison en ressortent coupables et que ceux qui le sont déjà en ressortent plus violents qu'ils ne l'étaient auparavant. »

La bienveillance, l'amitié, l'amour, la compréhension, la solidarité et l'espoir sont néanmoins bien présents, terriblement bien incarnés et rendent d'autant plus abjects les comportements précédents.

Les sentiments familiaux avec cet amour maternel si chaud et si important incarné par Mona et cet amour « fraternel » entre ces deux garçons Jorge et Léonard atteignent quelque chose de sublime.

Léonard est sans aucun doute le personnage que l'on pourrait qualifier d'innocent le plus pur. En lui faisant faire référence à maintes reprises, soit à l'histoire de sa découverte dans le fossé, soit à sa phrase fétiche « C'est con la vie, hein John ? », ou encore à ce rêve de voir Glen Affric, Karine Giebel rend le récit absolument émouvant et bouleversant.

Les erreurs judiciaires et les errances de la justice sont développées de façon extrêmement pertinente.

C'est une histoire pétrie d'humanité, de tolérance, d'amour, de soif de liberté mais de tellement de douleur.

Je dois avouer que les larmes ont accompagné la presque totalité de ma lecture tant il m'a été impossible de ne pas être attendrie, touchée et secouée par les répliques si désarmantes de Lennie, ce garçon qui a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents et qui rêve parfois et de plus en plus souvent de disparaître. Impossible également de ne pas être touchée par la beauté des sentiments exprimés par ces deux frères et au contraire, totalement révulsée par la bêtise et la cruauté humaines, l'horreur atteignant des sommets avec la séquestration d'Angélique.

Quant au dénouement, bien des surprises nous attendent, nous laissant cependant un goût amer et un sentiment d'amertume face à toutes ces vies gâchées. le suspense est superbement bien entretenu et les deux frères resteront gravés dans ma mémoire pour longtemps.

Karine Giebel a un talent incontestable pour être parvenue à un thriller psychologique aussi abouti, où le plus beau côtoie le pire. J'avais beaucoup apprécié « Toutes blessent, la dernière tue », mais j'ai trouvé Glen Affric encore plus convaincant.

Un énorme coup de coeur, donc, pour Glen Affric que j'ai eu l'immense plaisir de lire grâce à Babelio et aux éditions Plon, dans le cadre des Experts Polar de ces mêmes éditions, que je remercie très sincèrement.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Purgatoire des innocents

Misery est à King ce que Purgatoire des Innocents est désormais à Giebel . L'auteure tape encore très fort avec ce huis-clos éprouvant – supérieur aux Morsures de L'Ombre , c'est dire le pouvoir comique de son dernier recueil de blagues – où barbarie et tension psychologique d'une rare intensité se partagent la vedette .

Giebel vient de rajouter une nouvelle pierre à son édifice , un mur des lamentations personnel qui commence à avoir fière allure....



Raphaël et William , frangins abonnés à la case prison et aux coups les plus douteux , assistés de deux complices , viennent de tirer le gros lot : une bijouterie – bien dans l'air du temps – et son cadeau bonus , 30 millions d'euros de cailloux !

Le casse fut grandiose , la confrontation avec les condés beaucoup moins . Un échange nourri et deux macchabées plus tard , c'est avec l'étiquette d'ennemis publics n°1 tatoués sur le front qu'ils en réchappent miraculeusement et trouvent refuge chez Sandra , heureuse propriétaire terrienne qui , isolée de tout et de tous , n'a pas à subir cette si délicieuse fête annuelle des voisins . Véto de formation , elle s'est laissée piéger par un Raphaël bien décidé à sauver son frère Will qui pisse le sang sur le siège arrière de la Kangoo et ses housses 100% nubuck .

Les loups sont entrés dans la bergerie mais comme toujours avec l'amie Karine , les apparences sont trompeuses...



Pour qui ne connaît pas Giebel , à découvrir sa photo et son aspect bonhomme , on lui donnerait le bon Dieu sans confession . Seulement voilà , ses écrits font bien plus dans la vengeance carnassière que dans le pardon christique .

Elle se lâche ici comme jamais . D'aucuns pourraient légitimement hurler à la surenchère inutile . Pas faux à ceci près que le bouquin se dévore bien plus qu'il ne se traîne , signe d'une intrigue aux multiples rebondissements ultra maîtrisés . Giebel , c'est un peu comme le chocolat , ça se prend à dose homéopathique si l'on veut éviter l'écoeurement .

Des personnages toujours aussi complexes et très loin d'attirer une empathie immédiate .

Un incroyable joker en la personne de Patrick , enfin Patriiiiiick , qui en fera hurler plus d'un(e) en revisitant ses classiques tels que : casser ta voix , au café des supplices , place des grands psychopathes...du velours pour les oreilles . Ames sensibles s'abstenir , distenciation de mise !

Des braqueurs à la dérive , une sordide histoire d'enlèvement de fillettes , une lente et interminable descente aux enfers , le programme est riche et ambitieux , le pari relevé haut la main , l'espoir n'a définitivement pas sa place dans l'univers torturé d'une Giebel ici au sommet de son art .
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Les Morsures de l'ombre

Benoit Lorand, commissaire de police se réveille et découvre qu'il est enfermé dans une cage. Drogué au GHB la veille, monsieur le commissaire s'est fait attraper comme un bleu.

À partir de cet instant, sa vie bascule dans l'horreur avec pour bourreau une femme, Lydia bien décidée à lui faire avouer un crime.





Suite aux critiques élogieuses concernant ce livre et après l'avoir trouvé pour un prix modique, je ressors de cette lecture complètement déçue....☹️

L'histoire est complètement hachée et manque cruellement de suspens et de tension. Karine Giebel nous propose une sorte de récit haché, séquencé, mais sans réelle profondeur. Nous avons ici un récit découpé en 3 grandes parties : la phase interrogatoire-torture , la phase Lydia commence à se poser des questions et la dernière, le pourquoi.



Belette2911 écrit que ce roman ferait passer "Misery" de Stephen King pour un roman d'ado... Je ne suis pas d'accord. Stephen King a su tout au long de son oeuvre nous distiller une tension dramatique et psychologique intense que ce livre n'a malheureusement pas. Le récit est plat, descriptif et sans grand intérêt. Prenons l'exemple de l'enquête menée par les collègues qui manque sérieusement de vie dans le récit et de panache. Karine Giebel nous apprend que l'enquête est toujours en cours... mais le tout manque cruellement d'action, de vitalité et de vie.



Côté personnages, le bilan n'est pas mieux. Les personnages manquent de personnalité et sont présentés de manière grossière avec le policier Dom Juan, la geôlière cinglée .... Bref, du vu et revu sans grands intérêts.

Enfin, l'intrigue au final permet quelques révélations. Malheureusement, comme dit précédemment, le style haché casse l'effet psychologique. Lorsque l'on découvre dans les dernières pages la personne étant l'instigateur de tout cela, c'est relaté dans une sorte de chapitre à part.... BOF... Il aurait été plus puissant et plus fin de faire apparaître cet être mystérieux au fil du récit par des allusions afin d'apporter un côté mystérieux et angoissant au récit.





Au final, un polar sans grand intérêt. L'intrigue est plate même si la geôlière fait preuve de cruauté. On s'ennuie ... ☹️

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Juste une ombre

Quelles mauvaises nuits je viens de passer ! La première, j'étais chez moi, seule : j'ai laissé la lumière du couloir allumée, je me suis réveillée en sursaut à 3h du matin à cause des 'bruits bizarres', pour faire le tour complet de l'appart avec un couteau avant de me rendormir, 1h après, toujours avec la lumière du couloir... Je ne vous dis pas comme j'étais fraîche le lendemain. Du coup, j'ai fait autrement la deuxième nuit : j'ai été dormir chez Chéri, et là j'ai fait un bond et poussé un cri quand il est venu se coucher... Vous vous demandez si je suis devenue cinglée tendance paranoïaque ? Ben certainement un peu à la lecture de 'Juste une ombre' de Karine Giebel !



C'est dire si l'histoire de Cloé est prenante, angoissante et terrifiante... Cloé, c'est une jeune femme brillante et belle à qui tout réussit : carrière, hommes, amitié... Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne enrayer la belle mécanique de sa vie; ce grain de sable c'est presque rien, juste une ombre... Une ombre qui la suit partout, qui entre chez elle, lui laisse des messages et la rend folle de peur. A moins qu'elle soit folle tout court et qu'elle ait inventé cette ombre, comme le croient son entourage et la police... Sauf peut-être un policier presque aussi fou qu'elle, et encore plus cabossé, qui va accepter de l'aider.



Tous les ingrédients d'un excellent thriller psychologique sont réunis, et ça fonctionne parfaitement. Car Karine Giebel sait instiller juste ce qu'il faut de panique, brouiller les pistes, nous présenter tour à tour chacun comme l'ombre potentielle, tout ça en créant des personnages forts et attachants. Si j'en crois les critiques Babelio, tout le monde a détesté Cloé la carriériste autoritaire et insensible. Moi pas, car je vois surtout en elle une survivante et une battante ! En revanche, je me rallie au plébiscite Babelio en faveur d'Alexandre Gomez...



Bref, 'Juste une ombre' est juste une découverte... Je me réjouis de lire d'autres livres de Karine Giebel... j'appréhende, aussi... Mais de toute façon, d'abord, il faut que je dorme un peu !
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Meurtres pour rédemption

Dommage que l’on ne puisse pas accorder plus de cinq étoiles :impossible de rester indifférente face à une telle intensité dramatique : rien lu de si perturbant depuis Millenium. D’ailleurs, sans même jeter un oeil sur la quatrième de couverture, l’héroïne évoque immédiatement Lisbeth Salander, par sa jeunesse, sa violence, son intelligence et sa volonté féroce d’aller au bout de son chemin. Même maîtrise des arts martiaux, et même enfance pourrie, même manque d’amour.



Toute la première partie se déroule en prison, où Marianne, vingt ans, survit depuis trois ans. L’univers carcéral dans toute son horreur : la violence règne en maître, qu’elle vienne des co-détenus ou des matons. Le feu couve sous les braises et il suffit d’un geste, d’un regard ou d’un mot pour faire naître l’incendie. Il existe bien quelques escales de répit sur ce sombre voyage, une matonne bienveillante, et peut-être l’amour, mais ces ancrages sont bien fragiles.



Ne nous leurrons pas, Marianne n’est pas un enfant de choeur : elle a un tableau de chasse exceptionnel pour une jeune fille de son âge : les meurtres commis ne lui permettent pas d’espérer une libération prochaine : et c’est un double tranchant puisqu’elle n’a plus rien à perdre. Jusqu’au jour où, à son grand étonnement, n’ayant plus aucun lien avec l’extérieur, une visite au parloir lui laisse entrevoir une possibilité de retrouver la liberté. A quel prix?…….



Personnages bien incarnés, dialogues mis en forme à la perfection, suspens et action intenses, de quoi hésiter en permanence : tourner toujours plus de pages connaître la suite ou faire une pause pour apaiser l’angoisse que suscite le récit du cataclysme qui poursuit la jeune fille.



Les mille pages se dévorent à toute vitesse, et le silence après la dernière phrase, c’est encore du Karine Giébel : pas facile de choisir une nouvelle lecture après cela.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Glen Affric

Pour son douzième roman, Karine Giebel (« Toutes blessent, la dernière tue », « Juste une ombre ») vous invite à prendre trois innocents par la main et à affronter les vagues d'injustice qui vont s'abattre sur eux.



Il y a tout d'abord Léonard, le triso, véritable souffre-douleur de ses « copains » de classe, qui se laisse racketter sans jamais riposter malgré sa force herculéenne. Il y a ensuite J. Mathieu, condamné à vingt-deux ans de prison pour des crimes qu'il n'a pas commis. Puis il y a Angélique, une femme séquestrée par son oncle depuis le décès de ses parents…



Et Glen Affric, me direz-vous ? Glen Affric est une vallée écossaise située dans les Highland, à l'ouest de Loch Ness. Un endroit qui permet à l'autrice d'insuffler une part de rêve au sein d'un thriller psychologique particulièrement sombre, un endroit idyllique où les personnages pourraient vivre heureux et en paix… mais c'est loin d'être le cas !



« Glen Affric » ce sont donc trois histoires qui s'entrecroisent, toutes plus sombres les unes que les autres, vous gardant bien loin de l'Ecosse, au coeur d'un récit mêlant harcèlement scolaire, univers carcéral, séquestration, différence, bêtise humaine, injustice, haine, violence, inceste, cruauté, mais heureusement également une bonne dose d'humanité, d'amitié et d'amour maternel et fraternel.



« Glen Affric » ce sont des personnages foncièrement attachants que l'on oublie pas et que l'on quitte avec grand regret. le personnage de Léonard, en particulier, laissera une trace indélébile dans vos coeur, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste : de Nanosh, dit le Gitan, au lieutenant Meyers, en passant par Mona, Vicky, Lola, Sacha, Achour et bien d'autres, aucun ne vous laissera indifférent !



« Glen Affric » c'est également une bonne dose de suspense servie par une plume experte, qui ne vous laisse aucun moment de répit. Cela faisait d'ailleurs longtemps que je n'avais plus dévoré une brique de près de 800 pages à une telle vitesse !



Gros coup de coeur et très vivement conseillé si vous avez aimé « Les Monstres » de Maud Mayeras ou « le démon de la colline aux loups » de Dimitri Rouchon-Borie !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Toutes blessent la dernière tue

Évidemment, on sait que lorsqu'on s'embarque avec Karine Giebel , ça va tanguer dur .Et bien , déjà , ce roman , il faudrait lui octroyer , comme jadis à la télévision, un " rectangle blanc " , de ( très ) nombreuses scènes pouvant choquer un jeune public ou les âmes sensibles...Ça, c'est fait , c'est dit , si la violence vous perturbe , ce qui est tout à fait légitime , passez votre tour , cet ouvrage n'est pas pour vous....

Bien sûr, Karine Giebel elle a un sacré public et , comme le montre le grand nombre de critiques , on peut dire qu'il y a encore foule à l'embarquement . Bien que n'étant pas au nombre des " inconditionnels " de cet auteur , j' ai lu certains romans de cette dame et je me suis lancé avec confiance et sans - arrière pensée à l'assaut de ce " beau bébé " de près de 800 pages et j'ai remercié le coronavirus ( oui , c'est pas bien , mais ..) et le temps exécrable de m'avoir maintenu de force ( pas une torture bien sévère, je vous rassure ) au fond de mon canapé....

Pas une torture pour moi , non , mais qu' est - ce que j'ai été soulagé de ne pas faire partie de la pléiade de personnages qui évoluent dans l'histoire parce que des tortures physiques et morales ...ça ne va pas manquer...

Karine Giebel a du talent , c'est incontestable , pour dévoiler d'une page à l'autre , toute la noirceur de l'être humain . Oui , mais elle force " un peu le trait " , me direz-vous ...Oui , sûrement , pas possible autrement , et pourtant . le thème principal , la vente d 'enfants, leur exploitation sexuelle ou .. , l'esclavage , hélas, ça existe encore ....

C'est un roman fort , très fort , terrible . Tous les espoirs qu'on y nourrit , tous nos cris d'au secours , nos protestations véhémentes ,indignées, outrées , n'auront aucun écho....Jusqu'à la dernière page l'hypothèse d'un tant soit peu d'humanité sera balayée sans aucune pitié....Il faudra boire le " calice jusqu'à la lie ..."

Et pourtant , ne comptez pas " traîner " en route ....Les pages se tournent presque seules , et l'écriture, les dialogues , les changements de point de vue font qu'aucun temps mort ne vient à aucun moment " gripper " des rouages bien huilés. Incontestablement , pour moi , et je n'engage que moi , ce livre est une réussite et " vaut le voyage " même si " les flots " sont déchaînés et si les risques de nausée sont bien présents.

Je ne parlerai pas de l'intrigue , c'est fait depuis " belle lurette " , ni des personnages , je dirai simplement que certains d'entre eux risquent fort de nous hanter pour un bon moment .Hélas, la maltraitance existe encore et Karine Giebel semble prendre un malin plaisir à nous le rappeler afin que , comme pour le " cono " , nous ne nagions pas dans une trop douce et vicieuse torpeur , dans une trop grande " félicité" . Le monde des " bisounours ",chez Karine Giebel , ce n'est pas la bonne adresse.

A la fin du voyage , je vous le promets , vous trouverez que certaines vies sont plus belles que d'autres .....Je crois bien que je risque de devenir un inconditionnel de Karine Giebel , dont il faut reconnaître toutefois que là, elle a vraiment frappé un très, très, grand coup.

Vous avez la bouée et le ciré jaune .??? Et ben , si ce n'est fait , en route !!!
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Glen Affric

Il me faut trouver les mots, retrouver mon esprit, quasi 800 pages qui m’ont plongée plusieurs jours au cœur de cette famille maudite. Écorchée, marquée, triste, en colère. J’ai mal.



Mona, la mère courage qui a vu son unique fils Jorge emprisonné à tort. Puis il y a ce jour où il pleuvait mais il ne faisait pas froid, elle a raté son bus et c’est là qu’elle l’a aperçu. Dans le fossé, cet enfant sauvage, sale, muet qui ressemblait à un petit animal blessé. Léonard.



Léonard, différent, marqué par les sévices soupçonnées de ses débuts de vie. Mais bon, terriblement bon. Avec tous. Une taille de géant, une force herculéenne et tremblant comme une feuille devant la bande qui lui mène la vie dure à l’école.



Je n’ai jamais été trop fan des livres de Karine Giebel, souvent trop trash. Mais ce Glen Affric est une pépite. Pas un thriller nauséabond mais un drame social psychologique d’un réalisme qui m’a cloué sur place.



J’étais immergée dans ce milieu pénitencier où règnent violence, déshumanisation, injustice. J’ai vu un grand gaillard de seize ans (Léonard) simple d’esprit mais bon, juste. J’ai eu peur, mal avec lui quand la nuit, la lumière s’éteint.



« C’est con la vie hein John. »



Tout n’est pas que noir dans ces 800 pages, comme la vie, même si souvent elle nous gifle mille fois, elle nous met sur la route de petites lumières pour qu’on s’accroche. Mais mais mais, c’est con la vie. Les lumières ça part, ça vient alors Jorge et Léonard, ils devront bien puiser en eux la force de continuer. Et dans cette bible de malheurs et malédictions, il y aura aussi et surtout toute la force et la beauté qui claquent au visage de la vie sale.



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Purgatoire des innocents

Vous aviez trouvé Meurtres pour rédemption violent ? Bienvenue en enfer.

Vous aviez trouvé Juste une ombre psychologiquement éprouvant ? Bienvenue en enfer.

Karine Giebel nous a préparé un sacré breuvage, une mixture détonante combinant le meilleur de ce qu’elle nous proposait lors de ses deux romans cités plus haut.

Sur près de 600 pages, l’auteure nous plonge dans un récit d’une violence inouïe. Apprêtez-vous à avaler goulûment cette histoire ; vos sentiments seront plongés dans un mélange d’horreur et de fascination. Une explosion de goûts en bouche : amers, acides, sucrés-salés.

Giebel est une auteure assez unique en son genre, et elle n’a pas son pareil pour concocter un nectar qui distille son fiel par tous vos pores, avec une telle rudesse qu’il n’est pas possible d’en ressortir autrement que groggy.

Le roman débute de manière somme toute assez classique, d’aucuns pourraient même croire (après 100 pages lues) que c’est une histoire banale parmi tant d’autres.

Les Giebelmaniaques (dont je fais partie) se douteront très vite que les choses vont déraper. Et pour déraper, elles dérapent ! État d’ivresse assuré, la tête qui tourne pour tout lecteur qui se plongera dans ce bouquin.

Je ne dirai pas un mot sur l’intrigue. Vous pouvez me torturer, je ne dirai rien (demandez conseil à Karine Giebel, elle a une imagination infinie en matière de torture). Ce serait vous gâcher la multitude de saveurs qui vous attendent durant votre lecture. Tout juste puis-je concéder qu’il est question de séquestration et donc de torture.

Un mot sur les personnages ; des personnages ambivalents, une plongée dans la noirceur de l’âme humaine, même si certains découvriront un peu de lumière dans leur part d’ombre au fur et à mesure du récit. Des personnages qui, pour certains, boiront le calice jusqu’à la lie.

Giebel a élevé au niveau d’un art sa capacité à nous faire entrer en empathie avec (certains) personnages en marge de la loi. Étonnante capacité.

Au final, un roman éprouvant, douloureux mais profondément vivant, à ne sans doute pas mettre à la portée de tous les estomacs et avec (il faut le souligner) une fin émotionnellement forte.
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Toutes blessent la dernière tue

Il faut trancher : aimer ou haïr. Applaudir ces presque 800 pages ou vomir dessus. Je crois que je n’ai jamais lu un roman aussi noir, aussi désespérant où rien ne perce. Tout n’est que rage, pitié, violence. Peut-on aimer une histoire aussi tragique ?



Tama a neuf ans lorsqu’elle est vendue par son père au Maroc pensant ainsi lui offrir une meilleure vie en France. Il n’imaginait pas signer l’arrêt de mort de sa fille.



Tama essuiera les pires horreurs, humiliations, violences en tout genre en France. « Mieux vaut la liberté en enfer que l´esclavage dans les cieux ». Tama n’aura aucun moyen de choisir, il faudra qu’elle tienne, qu’elle survive, que la raison ne la quitte pas quand l’espoir n’est plus.



Bien sûr, Tama va croiser quelques belles personnes, Marguerite, Vadem, Izri, Wassela mais le noir s’accroche, tout est noir, triste, insupportable.



À côté, il y a Gabriel, un homme dangereux qui séquestre chez lui une jeune femme amnésique et mal en point. Avec lui, on tangue entre monstruosité et humanité, on se relève, on tombe, on rampe, on se redresse. Lui aussi, il nous tient.



Glen affric avait été un tel coup de coeur que j’ai voulu lire ce thriller culte maintes fois récompensé. Dans Glen affric il y avait un juste équilibre entre l’ombre et la lumière qui permettait de tenir la tête hors de l’eau. Ici, il n’y a rien. Pas d’accalmie. C’est une escalade nauséabonde de violence sans fin. Ça en devient presque malsain de tourner les pages. Mais Tama nous tient. Sa hargne, son courage, sa dévotion, son amour qu’elle serre dans ses poings, Tama nous tient. Même si très vite, on n’y croit plus, ni à Dieu, ni en la vie, ni à une fin heureuse, on reste, on assiste, on ressent puis il faut du temps pour reprendre son souffle, c’est l’effet de Toutes blessent la dernière tue qui marque au fer rouge. Et ça fait mal. Très mal.
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Juste une ombre

Mais qui êtes-vous donc Madame Giebel, pour nous offrir des écrits aussi savamment pensés, et grâce à votre plume infernale, entraîner le lecteur dans les méandres d’un roman, le happer, l’aspirer, l’engloutir, annihiler chez lui toute volonté de sortir du livre, pour lui communiquer cette peur comme si lui-même devenait le héros à la place de Cloé ?



Les personnages nés de votre plume, particulièrement étudiés et façonnés de telle sorte que moi-même je me suis demandé si Cloé est parano, il semble bien que oui, elle qui est seule à voir des ombres et qui semble bien surmenée, que je me suis interrogée sur moi-même : suis-je aussi parano que Cloé ? Question sans réponse évidemment, mais je ne me suis pas senti uniquement parano, je me suis surprise à essayer de donner mentalement des conseils à cette femme modelée par un passé douloureux, parfois méprisante et impitoyable avec autrui, et j'ai versé dans la mélancolie en suivant l’évolution d’Alexandre Gomez, personnage extraordinaire : allure de racaille mais charmant (au moins dans mon imagination), voyou au grand cœur, humour décapant, sens de la répartie.



C’est simple Madame Giebel, je n’aurais pas dû me goinfrer de ce roman, j’aurais dû me rationner pour faire durer le plaisir, maintenant j’envie les lecteurs qui ne l’ont pas encore découvert, les veinards !!!!





Sachez, Madame Giebel, que ce roman sera tout en haut de mon top 10 à la fin de l’année, à moins que l’occasion me soit fournie de me jeter sur un autre de vos romans qui m’absorberait de la même façon.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Purgatoire des innocents

Une fois de plus, madame Giebel vient de me lessiver, de m'essorer, me broyer, me concasser, me laminer, me laissant à la fin dans un état pitoyable, les larmes aux yeux.



Ceci est un livre fort, pas conseillé aux gens sensibles... Sauf si ils veulent passer à un autre genre.



Une écriture qui fait mouche, des phrases qui claquent, un scénario qui ne vous laisse aucun répit, un huis-clos oppressant qui fera basculer toutes vos certitudes...



C'est ça la marque de fabrique de cette auteure : d'une situation bien claire telle que "Quatre braqueurs, dont un blessé grave, qui viennent de réussir le casse du siècle - qu'à côté le Glasgow-Londres commence à rougir - et qui se réfugient chez une pauvre vétérinaire seule durant quelques jours, l'obligeant à recoudre le blessé et lui menant la vie dure" l'auteure peut changer toutes les cartes et vous faire chavirer dans un scénario qui fera capoter totalement vos petites certitudes du départ, vos empathies sur les personnages et toussa toussa...



Sérieux, quel serait le comble pour une bande de braqueurs, une bande de loups enragés, prêt à tout parce qu'ils ont des millions en bijoux, un blessé dont le frère ne veut pas le laisser dans cet état, et qui font irruption dans une bergerie où une femme - faible mouton - se trouve toute seule durant quelques jours, son mari étant absent ??



Le comble du comble pour ces loups affamés et sans émotions, infiltrés dans une bergerie serait que... Non, laissez tomber, vous ne trouverez pas !



Madame Giebel excelle dans l'art de nous rendre sympathiques des personnages qui seraient détestables de prime abord. J'avais déjà tremblé pour Marianne dans "Meurtre pour rédemption", alors qu'elle était une criminelle recluse, et ici, j'ai tremblé pour des êtres que je n'aurais pas voulu croiser au détour d'une bijouterie ou d'une banque.



Le huis-clos est oppressant, tendu, mais le dernier quart est le plus dur à lire, c'est celui qui fait le plus mal, la violence abjecte devant notre lot permanent dans ces pages.



Certains hurleront à la surenchère de violence, mais moi, je dis "non, elle est logique" et on nous laisse souvent imaginer ce que fut le calvaire plutôt que de nous l'écrire.



Moi, j'ai vibré, j'ai tremblé, j'ai espéré... et quelques larmes j'ai versé.



Il est des personnages de ce livre que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt.

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Toutes blessent la dernière tue

Un roman addictif a souhait. Il se lit d'une traite et pourtant.. ce n'était pas gagné car il m'a méchamment sortie de ma zone de confort.

Et oui en général quand il y a maltraitance sur enfant, je freine des deux pieds. Donc l'ouverture du roman a été difficile, avec dans ma tête l'idée que j'allais souffrir et devoir me faire violence pour arriver au bout.



Alors effectivement ce qui arrive a la petite Tama est ignoble et effrayant, mais l'écriture de Karine Giebel le rend supportable a la lecture. Je m'explique : en fait l'auteure ne fait pas de longues descriptions des sévices subit par cette jeune enfant. Elle en dit ce qu'il faut pour que le lecteur comprenne et l'imagination de celui-ci fait le reste.

Et puis du coup , on veut savoir et on espère que la vie va apporter un peu de chance et de bonheur et cette enfant, mais seul l'avenir lui dira



Donc une écriture addictive et dynamique plus un scénario époustouflant et tellement réaliste, ( car oui l'esclavage existe encore. Malheureusement ), place ce roman dans les meilleurs thrillers du moment.



Je tenais à remercier Babelio et les éditions Pocket pour cette masse critique privilégiée.

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Ce que tu as fait de moi

Envoûtant et glaçant.



Encore une fois, Karine Giebel m’a transportée avec sa plume machiavélique.

Dans ce nouveau roman, elle nous entraîne au cœur d’un coup de foudre passionnel dans le milieu de la police.



Deux points de vue se croisent dans ce récit : d’un côté Laëtitia, de l’autre Richard.

Alors que leur histoire s’est terminée de manière dramatique, ils sont interrogés par l’IGPN.

Mais que s’est-il passé ?

L’auteure fait une focalisation interne sur chacun des deux personnages pendant leur interrogatoire respectif.

Ils se confient, se livrent de façon bouleversante.

C’est ainsi que nous découvrons toute l’histoire depuis le début, en même temps que les enquêteurs.



Ici, la dimension psychologique est omniprésente. Deux versions où il est nécessaire de s’accrocher, car les sentiments et les émotions se bousculent dans tous les sens. Vous êtes prévenus !

Entre amour, harcèlement, passion, anéantissement de l’autre, attachement, manipulation, attraction irrésistible, folie... aujourd’hui encore je me demande si un amour aussi fort conduit forcément à la tragédie.



Nous sommes spectateurs de l’évolution de cette relation...

passionnelle ? malsaine ?

Je cherche encore.

On est face à un déchirement amoureux incontrôlable, une passion destructrice.

Le rapport hiérarchique entre les deux personnages est clairement dérangeant. Il fait naître un sentiment de malaise qui ne cesse de grandir.

Les jeux de pouvoir et de domination s’enchaînent jusqu’à en devenir pervers.

La rage me prenait parfois, pour ne devenir ensuite qu’empathie et compréhension.

La souffrance extrême transforme-t-elle l’amour en haine ?

J’ai frissonné à plusieurs reprises face à tant de manipulations mentales.

Moi aussi, je suis passée de la compassion à la détestation de l’un et de l’autre, pour au final les adorer.

Karine Giebel est très forte, je ne le répéterai jamais assez.



Un énorme et intense coup de cœur !
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